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 a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)

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Riley Graham
Riley Graham
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MessageSujet: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:20


fear does not shut you down
it wakes you up
athanasia rhodes and jared dawkins.

♔ ♔ ♔ ♔ ♔

Le cours de potions était sans doute la seule matière qui pouvait à peu près me maintenir éveillé durant deux heures consécutives. Parfois, même, je pouvais même admettre que cela m’intéressait un tant soit peu ; après tout, apprendre à enfermer la chance  dans une fiole ou faire mijoter l’amour dans un chaudron étaient des perspectives plutôt captivantes. Captivantes surtout lorsque cela ne m’incluait pas moi en train de les préparer, ces breuvages. Pourtant, il n’y avait rien à faire pour ce jour-ci. J’avais beau fixer le professeur, tenter d’imprimer ses paroles dans mon esprit et écouter un mot sur deux de ce qu’il racontait, je me retrouvais bien vite la tête entre les bras, concentré à compter le nombre de secondes qui me séparaient de la fin. Six mille cinq cent quatre-vingt-dix. Six mille cinq cent quatre-vingt-neuf. Six mille cinq cent quatre-vingt-huit…  
Oui. Autant dire que cela était certainement la chose la plus stupide de toute l’histoire de l’Humanité. Si Basile était venue s’approprier mon esprit durant une poignée de secondes, elle se serait enfuie en hurlant.
Je poussai un profond soupir en ne réussissant qu’à capter un mot sur cinq de ce que le professeur Lestrange pouvait bien nous raconter ; je ne compris que trop tard qu’il fallait se répartir sur les différentes paillasses pour travailler sur une potion – laquelle ? très bonne question, son nom ne faisait pas partie des mots sur cinq que j’avais réussi à entendre, malheureusement – en binôme. Je fronçai les sourcils, avant de finalement hausser les épaules et me laisser tomber à côté d’une tête blonde, choisie au hasard parmi les quelques paillasses encore disponible. Je tournai lentement les yeux vers elle. Athanasia Rhodes, Serpentard. Un mètre soixante-sept de fierté et d’ambition qui m’en donnaient mal à la tête. Bien entendu, il avait fallu que je tombe sur une personne dans son genre qui allait, grâce à un don quelconque, réussir à rallonger encore plus ces deux heures de souffrance quotidienne. Il ne fallait pas croire, parfois, les élèves pouvaient être bien pires que leurs professeurs. Et moi, au milieu de tout cela, j’agonisais presque tant l’ennui pouvait me ronger les veines. Amen.
« Salut. » lui lâchai-je avec un semblant de sourire. « Désolé d’envahir ton espace vital. »
Mes mots étaient simplement pour la forme. Pour essayer de faire apparaître un sourire sur ses lèvres tirées dans un rictus sérieux. Je me penchai au-dessus du livre de potion pour observer celle dont il s’agissait. Felix Felicis. Tiens, j’avais l’impression que ça me disait vaguement quelque chose.
Une demi-seconde plus tard, mon cerveau se chargea de me faire l’inventaire de toutes les choses que je pouvais bien savoir sur cette potion. Toutes. Les. Choses. Absolument toutes. Des choses dont je ne me souvenais même plus de l’endroit où j’avais bien pu les entendre. Mais la seule chose que je reteins réellement de cet exposé personnel fût qu’il s’agissait d’une des potions les plus complexes à réaliser. Je levai les yeux au ciel avant de jeter un regard mauvais par-dessus mon épaule. Certes, je n’allais sans doute pas tuer le professeur de potions de cette manière ; cependant, j’eus l’impression  de me sentir légèrement mieux après avoir exprimé de cette manière toute la haine que je pouvais bien ressentir à son encontre en cet instant.
Je jetai un vague regard à Basile, assise à une des paillasses les plus proches du tableau. Je tentai de sonder son visage fier, avant de finalement détourner les yeux ; bien entendu, il s’agissait de son frère. Elle n’avait pas besoin de venir s’installer dans mon esprit pour un cours comme celui-là. Je notai silencieusement pour moi-même à quel point les filles des Serpentard avaient la sale habitude de faire la gueule quatre-vingt pour cent du temps, et je m’arrêtai dans mon élan pour finalement me racler la gorge.
« Je peux te poser une question ? » lui demandai-je en me tournant vers Athanasia. « En fait, ne réponds pas, parce que je te la poserai quand même. »
Je plongeai mon regard dans le sien, avant de finalement reprendre.
« Pourquoi tu fais plus de Quidditch ? » fis-je, la question sortant d’absolument nulle part. « T’étais plutôt douée. Sans doute beaucoup plus doué que l’abruti qui t’a remplacé… Tu t’es cassé un ongle ? »
Je savais que je risquais de me prendre une racine de mandragore à la figure, ou pire, des yeux de serpents. Mais je m’en fichais, à vrai dire ; je devais avoir une question à poser à peu près à chacun des élèves de Poudlard et, dans le cas d’Athanasia Rhodes, c’était celle-là. Quitte à passer les deux heures les plus longues de toute ma vie, je préférais autant avoir une réponse. Ou faire semblant d’avoir quelque chose en commun avec elle.
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:21

Jared ∞ Athanasia
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Il était rare qu’Athanasia n’écoute pas en cours. Il était rare qu’elle ne soit pas pendue aux lèvres du professeur qui se tenait en face d’elle, détournant le regard uniquement pour prendre des notes à la va vite sur son parchemin. Les seuls instants où elle n’était pas attentive étaient si elle était gravement malade. Ou plus probablement, si elle connaissait déjà le sujet du bout des doigts. Felix Felicis. Elle s’était documentée sur cette potion quelques mois plus tôt, au manoir des Lestrange où elle passait le plus clair de son temps à s’avancer sur ses cours, sachant que l’alternative revenait à se faire lyncher par la famille. Ce n’était pas faute d’avoir voulu s’intégrer. Mais elle s’était vite fait à l’évidence qu’elle ne serait jamais totalement acceptée, peu importe les efforts qu’elle ferait. Cela ne l’empêchait pas de continuer cependant et si elle n’était pas la bienvenue dans cette maison, elle passait le plus clair de son temps dans sa chambre à travailler ou lire. A vrai dire, elle n’avait plus tellement de loisir depuis qu’elle avait arrêté le quidditch et même de voler tout court. A l’époque, c’était une manière de passer du temps loin de sa famille, des regards assassins et des répliques cassantes. Désormais, elle passait son temps entre sa chambre et la bibliothèque du manoir pendant les vacances. Au moins à Poudlard, elle n’avait pas à se cacher ou à craindre de s’en prendre plein la figure. Quelques uns de ses cousins étaient scolarisés ici aussi évidemment mais ils n’étaient pas pires que les adultes conservateurs qui constituaient la famille de son père. L’un de ses cousins d’ailleurs se tenait devant elle, puisqu’il était son cher professeur de potions. Une autre de ses cousines, sa sœur, était assise au premier rang. Bien qu’elle connaisse Basile, elle n’avait quasiment jamais parlé à Ash. Il avait déjà déménagé du manoir familial lorsqu’elle avait été réintégrée à la famille et à part dans les couloirs d’écoles, salles de cours et de loin tandis qu’elle l’observait participer à des évènements qui lui étaient refusés, elle ne l’avait même jamais beaucoup croisé. Mais au moins, il était l’un de ceux qui ne lui lançait pas des regards lourds de reproches. Par contre, il continuait de déblatérer des évidences sur Felix Felicis et Athanasia soupira doucement, observant ses doigts, où Echo s’amusait à grimper. Ce n’est que lorsqu’il annonça qu’ils allaient mettre leur théorie en pratique que la jeune femme fut de nouveau intéressée. Au moins elle ne s’ennuierait plus, excitée à l’idée d’aller en terrain inconnu. Mais la perspective de travailler en binôme la fit grimacer et elle baissa immédiatement le nez vers son livre pour l’ouvrir à la bonne page, espérant que si elle gardait profil bas, on la laisserait tranquille. Evidemment, cela aurait été trop beau et quelqu’un s’installa lourdement à côté d’elle. Essayant de masquer sa grimace, elle releva la tête vers son voisin. Jared Dawkins. Tout ce qu’elle savait de lui, c’est qu’il était plus intelligent qu’il ne voulait bien laisser le croire. La blonde répondit à son salut par un signe de tête et reporta son regard sur la liste des ingrédients, comme si elle ne la connaissait pas par cœur. Après avoir imprimé les mots dans son esprit, elle se leva pour aller chercher les ingrédients. Evidemment, elle n’avait pas eu l’occasion d’en faire auparavant. Six mois de préparation, c’était un temps beaucoup trop long pour une activité extrascolaire. Mais elle avait lu tout ce qu’elle pouvait à ce sujet et se sentait prête à relever le défi. Elle revint les bras chargés à la paillasse et commença à découper le premier ingrédient, sans adresser un mot à Jared. Pourtant, il ne fut pas de cet avis et bientôt, sa voix retentit près de son oreille, provoquant un long soupir chez la jeune femme. Agacée, la Serpentard releva les yeux, attendant la fameuse question qu’il semblait vouloir tant lui poser. Elle serra la mâchoire lorsque ce fut le cas, n’appréciant pas tellement qu’il vienne fouiller dans ses affaires. Elle se retint d’acquiescer lorsqu’il parla de l’autre abruti qui l’avait remplacé, pensant amèrement à son passé de joueuse. Raffermissant sa prise sur son couteau et baissant le regard à nouveau, elle se remit à couper ce qui se trouvait devant elle.
« Ouais, je me suis cassé un ongle et ça m’a traumatisé, du coup j’ai arrêté. »
Son ton agacé avait du aisément transparaître dans ses propos mais elle ne regretta pas son air dur. S’il espérait une réponse sincère, il pouvait toujours rêver. Jetant les dés de bulbe de scilla dans le chaudron, elle releva finalement le regard vers son partenaire.
« Écoute, si t’es venu là pour papoter, t’es mal tombé. Alors si tu veux, je peux tout faire et tu peux te contenter de tourner la cuillère pour faire semblant de participer. Sinon, tu peux me passer l’excroissance de Murlap et garder tes questions pour toi. »
Elle tendit la main d’un air impatient, attendant qu’il réagisse, d’une manière ou d’une autre. Mais si elle avait réussi à rester relativement calme, elle n’était pas sure que ce soit le cas s’il insistait.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:21


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♔ ♔ ♔ ♔ ♔

Les cours étaient sans doute mon enfer personnel, oui. Chaque jour, j’observais la pendule dans l’espoir que les secondes finissent par défiler plus rapidement que celles de la veille. Je passais ma vie à m’ennuyer, ma vie à simplement faire acte de présence dans les différentes classes que j’étais tenu d’assister. J’ignorais ce cerveau qui connaissait les réponses. Je me persuadais que je n’avais rien à faire ici, que je n’y avais pas ma place. Pourtant, j’étais encore là. Pourtant, j’aurais pu simplement m’en aller, simplement m’arrêter au cycle primaire et trouver du travail sans me soucier d’avoir un diplôme supérieur. Mais je ne m’étais jamais résolu à m’en aller. Je ne m’étais jamais résolu à prendre sur moi et entièrement assumer que je n’étais qu’un bon à rien.
J’observai mon binôme silencieusement, intimement persuadé que le cours de potions allait sans doute s’éterniser. Le Felix Felicis était connu pour nécessiter une préparation lente et minutieuse ; d’après mes souvenirs, cela s’étalonnait sur six mois pour finalement aboutir à un résultat qui n’était que rarement concluant. Je poussai un profond soupir en faisant rapidement le calcul. Le professeur allait sans doute nous faire travailler sur ce breuvage jusqu’à la fin de l’année, pour ensuite laisser reposer les préparations durant l’été et terminer les travaux à la rentrée. Ma collaboration avec  Athanasia  Rhodes n’était qu’à l’aube d’un long parcours. J’eus presque envie de me claquer le front contre notre paillasse dans l’espoir que je me m’achève directement ; je m’étais moi-même inconsciemment offert des cours de potions interminables.  Cadeau de Jared à Jared. Merci. Je finis  cependant par engager la conversation, persuadé qu’arrivé à mon stade, je ne pourrais plus jamais rendre les minutes encore plus longues. Le sujet était sorti de nulle part. Tout le monde avait sans doute oublié qu’elle avait été joueuse de Quidditch pour sa maison, après tout ; les personnes étaient connues pour leur absence de mémoire à long terme. Les évènements se succédaient dans une vie, après tout, le peuple, lui, se perdait dans tout ce qu’il pouvait bien se passer ; mais, moi, je m’en souvenais. Moi, je me rappelais. Beaucoup trop, sans doute, mais peu importe.
« Ouais, je me suis cassé un ongle et ça m’a traumatisé, du coup j’ai arrêté. » me lança-t-elle d’un ton grinçant avant de lancer des ingrédients dans le chaudron. « Écoute, si t’es venu là pour papoter, t’es mal tombé. Alors si tu veux, je peux tout faire et tu peux te contenter de tourner la cuillère pour faire semblant de participer. Sinon, tu peux me passer l’excroissance de Murlap et garder tes questions pour toi. »
Je l’observai dans les yeux, cherchant presque à trouver la vérité, cette vérité qu’elle me cachait en m’annonçant directement la couleur de notre collaboration (ou plutôt, de son travail acharné associé à ma présence inutile, caractérisée par l’acte de remuer le contenu d’un chaudron – et encore, j’étais persuadé que cela pouvait mener à une catastrophe). J’avais entendu dire que les yeux étaient la fenêtre de l’âme. Cependant, la seule chose que je réussis à faire en la fixant fût de me perdre dans l’océan bleu de son regard, et je finis par détourner la tête. Je regardai durant une demi-seconde sa main tendue, comme si elle s’attendait réellement, et au lieu de la satisfaire, je préférais me pencher au-dessus du livre.
« C’est intéressant, la manière dont tu refuses de me donner une réponse. » marmonnai-je en voyant qu’effectivement, l’excroissance de Murlap était le prochain ingrédient à utiliser. Dammit.   « Soit c’est parce que tu as honte de la réponse ou que tu ne l’assumes pas pleinement, soit c’est parce que tes derniers rapports sexuels remontent à si longtemps que le manque se fait si présent dans ton métabolisme qu’il te rend irritable au point de rembarrer un gars qui montre un intérêt pour ta petite personne. »
J’haussai simplement les épaules, avant de mettre devant le chaudron le pot contenant les excroissances de Murlap. Je m’étais appliqué à le poser à côté et non pas dans sa main tendue. Autrement, il n’y aurait eu absolument aucun intérêt de lui obéir à moitié.
« Enfin, tout laisse à penser qu'il s'agit quand même de la première option. » ajoutai-je, l’évaluant presque du regard. « Pas que je considère les femmes comme des objets ou des figures exclusives du désir masculin, mais disons que la nature t’a très bien dotée et même si tu représentes assez bien la gente féminine de la maison Serpentard avec ton air renfrogné, je pense quand même que tu as eu l’occasion de te servir de tes atouts naturels récemment. »
Je m’arrêtai dans mon élan, fronçant les sourcils avant de sortir trois excroissances de Murlap pour les ajouter dans la mixture du chaudron, toutes en même temps, comme indiqué dans le manuel. Puis, je me saisis de la cuillère (en bronze uniquement) pour faire trois tours dans le sens des aiguilles d’une montre, puis six dans l’autre. C’était la première fois que je faisais attention à ce que je faisais. Que je ne faisais pas exprès de faire les choses de travers. Que je m’appliquai à ne pas rater volontairement. Je savais queje titillait la ligne à ne pas dépasser avec elle. Mais, quelque part, ça m’amusait de voir si elle pouvait tenir aussi longtemps que moi. Ça m’amusait de voir si la colère pouvait l’emporter face au désintérêt. Et après j’osais dire que je n’aimais pas les expériences lorsqu’elles m’incluaient dans l’équation.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:21

Jared ∞ Athanasia
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Se faire des amis ou se faire tout simplement apprécier n’avait jamais été une de ses priorités. Athanasia avait compris depuis bien longtemps que ce n’étaient que futilités et que cela ne la mènerait pas bien loin dans la vie. Ce n’était pas des amis par milliers qui la ferait se faire respecter dans le monde du travail, c’était sa valeur en tant que sorcière. C’était sans doute pour cela qu’aujourd’hui sa seule véritable amie était Lera-Ann et que le reste de ses fréquentations ne connaissait pas le quart de sa personne. Son temps libre, elle le consacrait soit à étudier, soit à fouiller un peu partout, passe-temps qui tournait limite à l’obsession. Le besoin de tout savoir s’était étalé à ses relations, et ce, depuis des années. Elle avait ainsi développé l’art de manipuler et de se servir de ce qu’elle savait pour parvenir à ses fins. Et ces traits l’aiderait beaucoup plus qu’une bande d’amis prêts à la poignarder dans le dos à la moindre occasion, elle en était persuadée. Avoir Jared Dawkins en binôme serait au contraire bien loin de l’aider. Il avait beau être intelligent, chose dont elle était presque certaine, il agissait toujours en parfait abruti. Et à ce moment-là plus que tout, puisqu’il s’était donné la peine d’engager la conversation avec elle. Comme si elle allait suivre et lui parler en long et en large d’elle-même, de ses rêves et de ses secrets. Il pouvait toujours rêver. Elle n’aimait pas s’étaler sur sa personne, au cas où il venait à l’esprit d’autres de faire comme elle : se servir de tous ceux qui l’entouraient. De plus, le quidditch n’était certainement pas un sujet dont elle appréciait parler, surement pas avec des inconnus tel que le rouge et or. Elle avait déjà en travers de la gorge le fait d’avoir été forcée d’arrêter, elle n’avait pas besoin de lui pour remuer le couteau dans la plaie. « Techniquement, t’as pas été forcée. C’est toi qui as décidé d’arrêter. » « Ça revient au même. » « Pas du tout. » « Tais toi, tu veux ? J’ai déjà assez à faire avec un imbécile qui me tape la discut’, j’ai pas besoin de toi. » « Wow, ok, miss susceptible. » Evidemment, le patronus d’Athanasia portait bien son nom : il continuait de parler longtemps après qu’elle ait fini de lui adresser la parole. Elle leva les yeux au ciel en voyant Echo lui tirer la langue, toujours sous sa forme de caméléon. Mais il n’avait pas tord. Elle n’avait pas été forcée à faire quoi que soit. Elle ne pouvait simplement pas supporter qu’on la traite différemment parce qu’elle faisait des crises d’asthme ou qu’on pense qu’elle n’était pas apte à assumer son rôle de batteuse. Mais elle n’était pas prête à expliquer tout cela à son partenaire sous prétexte qu’il lui avait posé la question, si bien qu’elle le gratifia d’une réponse sèche, suivi d’un rappel de pourquoi ils se parlaient en premier lieu. Après tout, ils n’étaient pas là pour apprendre à se connaître. Après tout, ils n’étaient pas là pour devenir amis. Il la laissa la main tendue, se penchant vers le livre avant de finalement lui répondre. A mesure qu’il parlait, elle pouvait sentir ses joues chauffer et sans qu’elle ne s’en rende compte, ses cheveux se teintèrent de rouge, signe qu’elle était passablement agacée par ce qu’il lui disait. Ce ne fut que lorsqu’il eut finit qu’elle comprit, se concentrant brièvement pour retrouver son blond habituel. Mais elle n’en demeurait pas moins énervée parce qu’il venait de lui dire. Un sourire glacial passa sur ses lèvres, alors qu’elle sentait la colère stagner au plus haut point.
« Qu’est-ce que t’en sais ? Tu crois vraiment que j’arrive à trouver un bon coup parmi tous ces abrutis ? »
Elle haussa un sourcil, l’air de lui demander s’il pourrait la contredire. Mais à vrai dire, il n’avait pas entièrement tord. Comme de tout, Athanasia savait profiter de ce que la nature lui avait donné et ce essentiellement auprès de la gente masculine. Mais il n’était pas obligé de le savoir. Elle jeta un coup d’œil à son cousin, occupé à une paillasse plus loin. Il ne faudrait pas longtemps avant qu’il se rende compte qu’elle et ce cher Jared jouait aux pipelettes, si bien qu’elle repris à mi-voix.
« Mais ça, tu vois, c’est pas tes affaires. Comme la raison pour laquelle j’ai arrêté le quidditch. Ça ne te regarde pas, alors laisse tomber et arrête de prétendre que tu comprends la moindre de mes réactions. »
Elle lui arracha la cuillère des mains, cuillère qu’il avait commencé à touiller dans le bon sens, confirmant dans son esprit le fait qu’il se faisait passer pour plus stupide qu’il ne l’était.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:21


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Mes paroles avaient dépassé mes pensées. Encore une fois. J’avais toujours eu du mal à cohabiter avec cet esprit qui allait trop vite. Qui allait trop vite pour ma propre personne. Les mots s’étaient formulé tout seuls ; j’avais exposé ce que j’avais songé à peine une seconde auparavant, sans me soucier de la réaction qu’elle pourrait avoir, elle. Mais au fond, en avais-je quelque chose à faire ? Que pouvait-elle réellement me faire, hormis me répondre et me fusiller du regard ? Elle n’allait pas me faire du mal. Elle n’allait pas s’en prendre à moi physiquement. Elle était bien trop distinguée pour marcher dans le jeu d’une personne comme moi. Elle était bien trop distinguée pour se cficher de tout ce que je pouvais bien lui dire. Après tout, cet air supérieur ne me disait-il pas clairement qu’elle se fichait de moi ? Qu’elle se fichait du regard des autres ? Alors, non, je n’avais rien à craindre. Alors, non, je n’en avais rien à faire. J’étais indifférent, trop indifférent pour m’attarder sur ce genre de choses. Détaché, oui.  Sans doute trop. Mais j’étais ainsi fait, et mon cerveau ne prenait pas la peine de s’arrêter sur des choses insignifiantes comme la prudence.
J’observai sa réaction du coin de l’œil, tandis que j’étais occupé à imiter les gestes d’un bon élève. Ses cheveux se tintèrent d’un rouge écarlate ; ses joues, elles, furent teintées d’un hâle rosé de plus en plus soutenu au fil de mes paroles et de mes mots. Je fronçai les sourcils un instant, avant qu’elle ne finisse par reprendre la parole, sèchement. Le vague coup d’œil qu’elle jeta au professeur me rappela que nous étions bel et bien en cours ; j’avais eu vite fait d’oublier que c’était le cas. Mais cela ne changea rien. Je me contentai de m’arrêter dans mes mouvements pour la laisser parler, pour la laisser répliquer comme bon lui semblait, ses cheveux ayant repris pour couleur leurs blonds naturels – mais cela pouvait-il réellement être qualifié comme étant naturel ? Qui pouvait réellement savoir quelle était sa couleur naturelle ? Elle ne devait même pas la connaitre elle-même. Elle n’était que changements. Elle n’était qu’inconstance. Elle n’était qu’instabilité. Elle était une et plusieurs à la fois. Elle était comme perdue sur une fréquence entre-deux. Elle était comme perdue dans l’image erronée d’elle-même qu’elle s’était attribuée.
« Qu’est-ce que t’en sais ? Tu crois vraiment que j’arrive à trouver un bon coup parmi tous ces abrutis ? » me lança-t-elle, peu amène. « Mais ça, tu vois, c’est pas tes affaires. Comme la raison pour laquelle j’ai arrêté le quidditch. Ça ne te regarde pas, alors laisse tomber et arrête de prétendre que tu comprends la moindre de mes réactions. »
Elle me prit la cuillère en bronze des mains, tandis que j’étais bien trop occupé à sourire pour l’en empêcher d’une quelconque manière. J’avais touché le point sensible. Je n’avais pas douté que cela soit le cas ; cependant, constaté que je ne m’étais pas trompé m’amusait, quelque part.
Je n’aimais pas clamer que je connaissais le fonctionnement des autres. Je n’aimais pas dire que je les comprenais sans doute bien plus qu’ils n’osent ne l’imaginer. Cependant, je me plaisais à me dire que j’aimais anticiper leurs réactions. Que j’aimais voir jusqu’où ils pouvaient aller, voir jusqu’où se plaçaient leurs convictions. Mes yeux se posèrent sur ses joues et la couleur rouge me revint en mémoire. Rouge. Je secouai la tête en me penchant au-dessus du manuel pour observer les prochaines étapes.
«  Rouge. » commentai-je avant d’esquisser un léger sourire, secouant la tête en reportant mon attention sur notre chaudron. « Tu savais que cette couleur était associée aux sentiments passionnels ? Elle est très contradictoire, presque… Paradoxale. A la fois, elle remue des émotions négatives comme la colère,  mais elle fait également écho à l’amour, la passion, le triomphe, l’ardeur. J’en conclus donc que malgré les abrutis, tu as quand même réussi à trouver des bons coups. Tes cheveux ont parlé pour toi, Athanasia. »
Je lui lançai un regard en coin, avant de pousser un petit soupir. Je m’étais perdu. Cela n’était pas ce que je cherchais à savoir ou à démontrer ; Athanasia avait réussi à me dévier légèrement de mon objectif principal. Je déglutis en levant le nez en l’air. Elle ne voulait pas me répondre. Elle ne voulait pas me dire pourquoi elle avait arrêté le Quidditch ; cela était une affaire suffisamment étouffée pour que personne n’en ait parlé autour de moi. C’était forcément quelque chose qui lui était encore trop douloureux ou gênant pour l’admettre à voix haute.
Cependant, pour une fille comme elle, cela pouvait être tout. Absolument tout.
« Et cela me confirme que c’est donc une chose dont tu as honte ou que tu n’assumes pas qui t’a poussé à arrêter le Quidditch. » finis-je par annoncer. « Je doute qu’il s’agisse d’une histoire d’amour ratée entre toi et l’ancien capitaine de l’équipe de Serpentard – je pense que tu es une fille suffisamment responsable pour éviter ce genre d’ennuis. Ca a atteint ta fierté, n’est-ce pas ? C’est presque écrit sur ton front. »
Je m’arrêtai dans mon élan, reportant mon attention sur les yeux de têtard qui ne demandaient qu’à être réduits en un liquide visqueux pour être ajouté dans le chaudron. J’haussai les épaules avant de m’y mettre ; je comptais précisément dix paires d’yeux, puis sans aucune retenue, je les pressai les uns contre les autres à l’aide d’une spatule. Athanasia m’intriguait, quelque part, oui. Mais j’avais suffisamment eu le temps de vivre avec moi-même pour savoir que j’étais facilement intrigué par les autres.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:21

Jared ∞ Athanasia
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Peut-être que s’il ne lui tapait pas autant sur le système, ils auraient pu être amis, Jared et elle. A l’entendre, il avait le même genre d’humour qu’elle, le même sarcasme constant dans chacune de ses répliques. Mais il ne voulait pas lâcher l’affaire, alors qu’elle s’était montrée claire. C’était mal parti entre eux, par la faute du rouge et alors non, ils ne seraient pas amis. Ils finiraient ce projet – d’ici septembre, malheureusement – et ne s’adresseraient plus la parole. C’était comme cela qu’Athanasia comptait procéder. Mais il était trop tard, ils ne faisaient que se renvoyer la balle, elle sèche, lui se montrant d’une patience et d’un dévouement à connaître son secret presque malsain. Elle savait ce que c’était. Elle faisait exactement la même chose, elle fouinait là où cela ne la regardait pas. Et bien sûr, elle n’appréciait pas qu’on fasse de même avec elle. Dans son monde, elle était la seule à avoir ce privilège. Peut-être qu’en temps normal, elle se serait plus appliquée à lui répondre à côté plutôt que de lui dire de laisser tomber. Mais elle comprenait qu’il n’était pas prêt à arrêter, si bien qu’elle espérait pouvoir mettre les choses au clair au plus vite. Apparemment, ce n’était pas clair et Athanasia sentit sa patience la quitter définitivement, arrachant la cuillère en bronze dont s’était saisi Jared. Elle avait laissé ses émotions transparaître, sentant la colère monter en elle et ses cheveux l’avaient trahie, se teintant d’un rouge voyant. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait. A vrai dire, c’était devenu bien trop récurant comme réaction, puisqu’il s’était avéré qu’aussi impassible pouvait elle paraître par son expression, ses cheveux reflèteraient toujours son état d’âme. Cela ne lui arrivait que lorsqu’elle se laissait prendre par des émotions puissantes, si bien que mentir sous pression était absolument impossible pour elle. Mais au calme, elle était capable de manipuler un certain nombre de personnes. Son calme l’avait à présent quitté et il était impossible que Jared ne l’eut pas remarqué. Cependant, elle tenta de retrouver apparence normale et faire comme si de rien n’était. Comme si cela serait suffisant pour quelqu’un comme Jared. Evidemment, il ignora ses paroles et la première chose sur laquelle il rebondit fut ce rouge qui était passé furtivement. Il se lança dans une réflexion philosophique sur la signification de cette couleur et la jeune femme leva les yeux au ciel en lâchant un énième soupir. Elle avait eut toute sa vie pour comprendre ce que chaque couleur de cheveux signifiait pour elle. Ce n’était pas lui qui allait le lui apprendre. Le rouge pouvait évidemment représenter la passion mais dans son cas, les sentiments amoureux se manifestaient au travers du bleu. Et cela, même si l’amour n’avait rien à faire dans l’équation. Même s’il ne s’agissait que d’une aventure. Mais il était vrai qu’elle avait déjà vu du rouge passer par ses cheveux alors qu’elle n’était pas en colère, alors qu’elle était dans l’une des situations qu’il décrivait. Cependant, ce n’était pas le cas à cet instant. Elle voulut répliquer, ouvrir la bouche pour cracher des répliques cinglantes à son visage mais il avait déjà repris, revenant de manière agaçante sur le sujet, sur sa question d’origine. Lorsqu’il se tut enfin, un sourire amer passa sur les lèvres de la blonde. Il titillait sa patience de plus en plus et son agacement était à présent totalement visible.
« Je ne vois pas ce que ma réaction à une accusation fausse sur mes habitudes a à voir avec le fait que j’ai quitté l’équipe de quidditch. Mais si tu sais si bien ce qui m’a fait quitter l’équipe, pourquoi est-ce que tu me poses la question ? Ça a atteint ma fierté, hein ? Dis m’en plus, je suis curieuse. »
Elle s’était rapprochée de lui, laissant un espace de quelques centimètres entre eux. Du coin de l’œil, elle pouvait voir qu’Ash était encore occupé et ne préterait pas attention à eux. Elle pria pour que cela ne change pas dans les minutes à venir, puisqu’une idée germait déjà dans son esprit. Un sourire mauvais courba de nouveau sa bouche.
« Si tu veux, on peut jouer à ce jeu. Tu fais des suppositions sur moi, j’en fais sur toi. Tu dirais quoi si moi je venais fouiner dans tes affaires, hein ? Si j’essayais de découvrir ta faiblesse ? »
Elle pencha légèrement la tête sur le côté, l’observant en plissant les yeux. Quelques instants pour vider son esprit de toute distraction pour se concentrer et elle changea peu à peu ses traits, calquant ceux de Jared, peu soucieuse des élèves qui pouvaient la voir. Tout le monde était au courant de toute manière, son problème de cheveux étant bien trop récurant. Elle espérait juste qu’Ash resterait occupé un petit moment. Elle ajouta quelques rides, des cheveux blancs mais ne changea que le visage. Elle n’avait pas le temps de s’occuper du corps.
« Serait-ce ton père ? » Ses cheveux désormais bruns se rallongèrent jusqu’à atteindre ses épaules. « Ta mère ? »
Elle sourit de nouveau, ses traits réapparaissant peu à peu pour faire disparaitre ceux modifiés de Jared. Doucement, elle tourna la tête vers l’avant de la salle et laissa un hoquet de surprise feinte lui échapper.
« Aaah, Basile. »
Elle connaissait bien le visage de sa cousine, si bien qu’il ne fallut que le temps de se retourner vers le gryffondor pour arborer ses traits.
« Je t’ai vu lui jeter un coup d’œil tout à l’heure. Elle te plait, c’est ça ? »
Se reculant un peu, elle se rassit à moitié sur son tabouret et remonta légèrement sa jupe jusqu’à sa cuisse, dans un geste délibéré de provocation. Il l’avait cherchée, il l’avait trouvée.
« Ce qu’il y a de bien avec les métamorphomages, c’est que si tu t’y prends bien, tu peux accomplir le moindre de tes fantasmes et la personne concernée n’aura jamais à le savoir. »
Elle découvrit une nouvelle fois ses dents en un sourire satisfait, laissant retomber sa jupe et elle vit Ash bouger, si bien que le visage de Basile laissa de nouveau place au sien. Elle se redressa, rattrapant la cuillère de bronze qu’elle avait lâché un peu plus tôt et rapprocha une nouvelle fois son visage à une dizaine de centimètres de celui de Jared.
« Ne te mêle pas de mes affaires et je ne me mêlerais pas des tiennes, Dawkins. »
Elle baissa immédiatement la tête vers le livre de potion pour reprendre ce qu’ils faisaient, ne lui prêtant plus attention, pour lui faire comprendre que la conversation était terminée.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:22


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♔ ♔ ♔ ♔ ♔

Les choses auraient pu se dérouler autrement. Elle aurait pu simplement me donner la réponse à ma question. Elle aurait pu simplement arrêter, durant une poignée de secondes, d’être fidèle à cette image austère que revoient sans cesse les Serpentard. Cela aurait été si facile que j’aurais tout simplement arrêté de lui prêter attention, si sa réponse n’avait pas été réellement à la hauteur de mes attentes. Cela aurait été si facile que je me serais simplement tut, et que j’aurais poursuivi mon chemin de mon côté, et elle du sien. Elle aurait été tranquille. J’aurais eu ma réponse. J’aurais été silencieux. Elle aurait été sereine, si cela était possible pour une demoiselle comme elle. Mais elle avait choisi l’option difficile. Elle n’avait fait que provoquer ma curiosité. Provoquer ce que j’étais, au plus profond de mon être. Elle n’avait fait qu’activer cet esprit qui cherchait sans cesse des réponses, qui répondait à ses propres questions avec de nouvelles interrogations. Je l’étudiai du coin de l’œil, m’appliquant à créer une mixture visqueuse avec les yeux de têtards. Elle aurait pu paraître beaucoup plus attirante si elle n’avait pas cet air sans cesse désabusé sur le visage. Mais peu importe, cela n’était guère mon problème ; je me focalisai sur la seule et unique question que j’avais bien pu avoir à son égard avant de la rencontrer.
Mon esprit se perdait, pourtant. Il se perdait doucement. Il se perdait sans que je ne lui demande. Il se perdait simplement parce qu’Athanasia avait cette capacité de réussir à multiplier, encore et encore, les questions qui germaient dans mon esprit. Je ne savais pas comment elle se débrouillait pour le faire. Je ne savais pas comment elle se débrouillait pour que cela soit le cas. Tout ce que je savais était que cela me désorientait encore plus, et que je peinais à mettre des priorités sur tout ce que je pouvais bien penser.
« Je ne vois pas ce que ma réaction à une accusation fausse sur mes habitudes a à voir avec le fait que j’ai quitté l’équipe de Quidditch. Mais si tu sais si bien ce qui m’a fait quitter l’équipe, pourquoi est-ce que tu me poses la question ? Ça a atteint ma fierté, hein ? Dis m’en plus, je suis curieuse. » me déclara-t-elle après un énième soupir, tandis que je ne lui accordai pas ne serait-ce qu’un seul regard. « Si tu veux, on peut jouer à ce jeu. Tu fais des suppositions sur moi, j’en fais sur toi. Tu dirais quoi si moi je venais fouiner dans tes affaires, hein ? Si j’essayais de découvrir ta faiblesse ? »
Je me tournai vers elle, presque intrigué par ses paroles. Je l’observai pencher sa tête sur le côté, les lèvres pincées par la concentration. Elle ne faisait que récolter ce qu’elle avait cherché ; elle me blâmait peut-être d’être aussi intrusif, mais elle n’avait fait que lancer de l’huile sur le feu. Encore et encore. Je n’étais pas tout blanc. Je ne l’étais jamais. Cependant, elle était aussi impliquée que moi. Mais peu importe. Je n’avais pas le courage de me battre avec une Serpentard persuadée d’avoir raison. Cela ne rimait à rien. J’étais peut-être une tête brûlée, mais cela ne faisait pas de moi un inconscient. Cela faisait un moment que j’avais arrêté de me battre pour des causes perdues.
Je continuai de l’observer et, peu à peu, avec la manière dont ses cheveux avaient changé de couleurs, ses traits se modifièrent. Je finis par faire face à une réplique de mon visage, une réplique étonnement plus âgée. Je ne dis rien. Rien du tout. J’étais bien trop fasciné par l’exactitude avec laquelle elle avait pu reproduire mon visage en un temps aussi limité.
« Serait-ce ton père ? Ta mère ? » me demanda-t-elle successivement, ses cheveux poussant au fil de ses mots pour ponctuer ses phrases.  « Aaah, Basile. Je t’ai vu lui jeter un coup d’œil tout à l’heure. Elle te plait, c’est ça ? »
Mon cœur battait trop vite. Je l’entendais résonner dans mes oreilles. Contre mes tympans. Je pris une profonde inspiration, tandis que mon regard papillonnait sur le dos de Basile avant de ne se reporter sur le visage de sa copie conforme. Elle se recula doucement de moi, avant de s’asseoir au bord de son siège. Mon regard suivit sa main qui remontait doucement sa jupe sur sa cuisse et, me rendant compte peut-être trop tard de ce que je faisais, je détournai les yeux.
C’était une garce, oui. Je n’en avais jamais doutée. Cependant, je me rendais également compte que la demi-mesure semblait ne pas exister, avec elle. Qu’elle tombait dans les extrêmes. Que sa colère, son agacement, et toutes ces ondes négatives n’étaient que des émotions qui venaient la ronger pour la pousser à faire pire, à chaque fois.
« Ce qu’il y a de bien avec les métamorphomages, c’est que si tu t’y prends bien, tu peux accomplir le moindre de tes fantasmes et la personne concernée n’aura jamais à le savoir. » poursuivit-elle, affichant un sourire immense, avant de finalement se réapproprier ses traits et se retourner du côté de la paillasse. « Ne te mêle pas de mes affaires et je ne me mêlerais pas des tiennes, Dawkins. »
Cela raisonnait comme une menace. Comme une mise en garde. Mon cœur continuait de battre fort, si fort que j’avais sans doute réussi à complètement oublier que je me trouvais dans une salle de classe. Je me demandais, quelque part, si elle bluffait. Si elle ne faisait cela que pour  jeter de l’huile sur le feu, encore et encore. Ne comprenait-elle pas que cela ne serait pas en me provoquant qu’elle parviendrait à obtenir mon silence ? Non, sans doute pas. Elle était bien trop perdue dans ce qu’elle était pour se soucier réellement du monde des autres.
« C’est sympa, ton petit numéro. » lui répondis-je, tandis que je déversais le liquide visqueux des yeux de têtards dans nos chaudron. « Je pensais que tu serais une fille suffisamment fière pour éviter de dégrader l’image des métamorphomages. Tout ce que tu as réussi à faire, Athanasia, est de te donner en spectacle. De faire de toi une sorte de bête de foire qui peut exhiber son don comme s’il n’avait aucune importance, simplement parce qu’une personne a tendance à titiller les limites du raisonnable avec toi. »
Ma voix était tranquille, tandis que mes gestes pour continuer la potion étaient mesurés. Je ne la regardais plus. Savait-elle simplement qu’elle avait mis le doigt sur mes faiblesses, comme elle aimait les appeler ?  Ma mère. Basile, presque, même si je ne considérais pas mon attachement pour la Lestrange comme tel. Je poussai un bref soupir.
« Et sinon, tu peux  te faire apparaître un pénis ? Ça m’intéresse. Qu’est-ce que t’en sais, au fond, si tu es une fille ou un gars ? Perturbant. Ce qu’il y a de bien avec les métamorphomages, c’est qu’au fond on ne sait pas réellement s’ils sont des bêtes de foire ou pas. » poursuivis-je. « Je me fiche que tu te mêles de mes affaires, Athanasia. Je n’ai rien à cacher. Contrairement à toi. Ma faiblesse ? Je dirais ma mère. Et autrement, je continue de croire que c’est une chose dont tu n’es pas fière qui t’a poussé à arrêter le Quidditch. Et que c’était contre ta volonté. »
Je me tus. Je me tus simplement. J’avais sans doute été inutilement dur avec elle, mais une nouvelle fois, mes pensées avaient précédé mon esprit. Je m’autorisai un regard vers elle. Puis je détournai une nouvelle fois les yeux, attrapant une racine de Mandragore pour la couper en fines rondelles.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:22

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Il n’avait peut-être pas touché une corde sensible, du moins pas encore mais Athanasia était déjà déterminée à le remettre à sa place. Jared Dawkins ne lui avait peut-être rien fait mais le simple fait qu’il vienne se mêler de ses affaires de façon aussi agaçante. Et il s’était apparemment mis en tête d’analyser ses émotions pour mieux revenir à sa question d’origine. S’il cherchait à l’énerver, il avait réussit, si bien qu’elle finit par riposter avec quelque chose qu’elle maîtrisait : de la provocation. Elle espérait que si elle retourner le problème pour le porter sur lui, il finirait pas lâcher l’affaire. Elle n’avait pas à lui répondre, elle n’avait aucun compte à lui rendre, si bien qu’elle n’était pas décidée à lui donner ce qu’il voulait. Au lieu de quoi, elle usa de son don pour la déstabiliser. Cela marchait en général avec les autres et elle scruta son visage tout le long pour voir si cela avait l’effet escompté. Cependant, ce fut difficile car elle était trop concentrée sur ses mots et sur ce qu’elle faisait pour prêter attention à quoi que ce soit d’autre. Lorsqu’elle eut regagné son apparence d’origine, elle lui sourit, satisfaite, avant de lui demander une dernière fois de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas. Athanasia baissa les yeux sur le livre de potions et pensait avoir gagné avant que le voix du Gryffondor ne se fasse entendre de nouveau. Ce n’est que lorsqu’elle réalisa ce qu’il lui disait qu’elle releva le regard vers lui, alors qu’il ne la regardait même pas. Les paroles glaciales du rouge et or percutaient chaque point faible de la jeune femme. Chaque mot touchait un point sensible, chaque phrase resserrait le nœud qui s’était formé dans sa gorge. Mais elle ne détourna pas les yeux. Elle continua de le regarder alors qu’il parlait, ne prêtant lui aucune attention à elle mis à part dans ce qu’il disait. Et lorsqu’enfin il daigna se taire et tourner le regard vers elle, elle ne put prononcer un mot. Elle se contenta de se plonger son regard dans le sien, la mâchoire serrée, les bras ballants. Il détourna le regard mais elle ne dit pas un mot pour autant, se contentant de continuer à l’observer. Elle finit par être soulagée que son regard ait quitté son visage car elle pouvait sentir les larmes de rage mêlée à de la honte emplir ses yeux, au rythme des pensées qui se bousculaient dans sa tête. Il l’avait humiliée et elle ne savait que lui répondre, si bien qu’elle baissa le visage vers le plan de travail pour s’occuper du reste, avant qu’il ait la chance de voir l’effet que ses paroles avaient eu. Elle chassa rapidement les larmes en inspirant et expirant calmement, essayant de retrouver le sang froid. Ses cheveux avaient recommencés à faire des leurs en fonçant brusquement mais cette fois-ci elle s’en rendit compte et les contrôla avant qu’ils n’atteignent le châtain clair, alors qu’ils se dirigeaient sans aucun doute vers du noir profond. Ses pensées n’en demeuraient pas moins sombres et c’est d’une voix plus calme, presque résolue qu’elle finit par répondre à Jared. Son ton n’en demeura pas moins sec.
« Pourquoi tu ne me dis pas quelque chose que je ne sais pas déjà ? Ça ne m’apporte rien d’entendre de ta bouche ce que j’ai déjà entendu un millier de fois, » ajouta-t-elle, portant peu d’attention à ce qu’il avait bien pu lui dire en dernier.
Elle n’en avait rien à faire de sa mère ou du fait qu’il pensait qu’elle pouvait être un garçon autant qu’une fille. C’était ses premiers mots qui l’avaient touchée. Bête de foire. Il avait raison. Pour son père, elle n’était qu’un objet, qu’un don et non une personne à part entière. Elle était utile pour ses affaires, pour espionner, pour monter des coups et jamais il n’avait pensé à lui demander si cela ne la dérangeait pas. Elle s’était pourtant appliquée à lui obéir à chaque fois, son désir de reconnaissance étant plus fort que le peu de fierté qui lui restait. Elle était déterminée à lui faire plaisir, parce que c’était ce qu’elle était destinée à faire. Et elle avait déjà changée d’apparence tant de fois qu’au final Jared avait une nouvelle fois raison. Elle s’efforçait à chaque fois de reproduire le visage auquel elle était habituée, ce qui lui demandait juste d’arrêter de se concentrer, tout simplement. Mais elle savait très bien que les détails mineurs ne demandaient aucune concentration. Que changer un petit élément à la fois ne demandait aucun effort, que c’était bien plus simple que d’essayer d’adopter un corps différent pendant plusieurs minutes. Et au final, elle ne savait même pas si elle n’avait changé des détails sans s’en apercevoir. Si son visage était entièrement celui avec lequel elle était née. Si ses cheveux étaient blonds, puisque dans ses premiers souvenirs, sa chevelure était toujours colorée. Mais l’admettre à Jared serait lui accorder trop d'importance. Et lui dire qu’elle savait déjà tout ce dont il était en train de l'accuser était bien suffisant. Gardant des gestes calmes, elle jeta l’ingrédient qu’elle avait été occupée à couper dans le chaudron, ne sachant même pas ce dont il s’agissait. Elle savait simplement que c’était le prochain sur la liste.
« De l’asthme, » finit-elle par dire en relevant le nez vers le livre de potion. « J’ai commencé à faire de l’asthme à chaque fois que je montais sur un balai, alors j’ai arrêté, parce que je ne pouvais plus jouer correctement. »
Elle attrapa une racine de Mandragore à son tour, voyant que c’était ce que son partenaire avant commencé à faire et commença à la découper, sans lui jeter le moindre regard.
« Tu as ta réponse, » déclara-t-elle, avant de finalement relever les yeux vers lui. « Ne m’adresse plus la parole. »
Elle avait craché ces mots avec tout le mépris dont elle était capable, peu soucieuse à présent de l’image qu’elle pouvait bien donner. Il avait déjà la pire opinion d’elle, cela n’allait pas changer, elle le savait. Elle finit par baisser de nouveau le visage, continuant de découper sa racine en espérant qu’il finirait par l’écouter.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:22


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♔ ♔ ♔ ♔ ♔

J’étais sans doute allé trop loin. J’avais laissé les mots s’échapper sans que je ne mesure l’ampleur de leur sens ; j’avais simplement voulu lui montrer, quelque part, que sa réaction était bien trop démesurée pour être acceptable. J’avais simplement voulu lui montrer, également, que ce genre de démonstration ne me touchait pas. Pas moi. Que je ne me laissais pas faire. Pas par de la provocation, de la provocation pure et dure. Je ne l’avais pas observé ne serait-ce qu’une seule fois en lui parlant ; j’avais conservé ce ton détaché, contraint de lutter contre le rythme de mon cœur, continuant la préparation de la potion comme si tout allait bien. Comme si tout était parfaitement normal. Je sentais son regard peser sur chacun de mes gestes ; je ne savais pas comment elle réagissait à l’écoute de mes paroles, et à vrai dire, j’avais presque l’impression que je m’en fichais. Qu’avais-je à lui prouver, après tout ? Elle avait été la première à ouvrir les hostilités, la première à me faire comprendre que je n’étais qu’un intrus dans son espace vitale. Elle avait directement décrété que nos relations seraient au plus bas sans que je n’aie réellement l’occasion de faire mes preuves. Alors, non, je n’avais rien à perdre. Rien à lui prouver. Plus maintenant. Je n’avais que faire d’être blessant ; je n’avais jamais été une personne mâchant ses mots. Je l’avais cherché. Je l’avais trouvé. Elle m’avait cherché. Elle me trouvait à son tour. Je trouvais cette logique puérile, mais j’avais l’impression qu’elle ne m’avait pas donné le choix.
J’avais sans doute tort. Ou sans doute raison. Je n’en savais rien et je n’en avais que faire. Je ne lui accordai que quelques secondes de mon attention avant de poursuivre l’élaboration de la première étape de la potion Felix Felicis. Je ne savais même pas si elle valait encore la peine que je ne lui accorde mon intérêt ; elle m’avait comme repoussé, inspiré que du dédain et de la lassitude. Après tout, elle ne s’était pas gênée pour mettre la main sur mes faiblesses de la manière la plus basse qui soit. Et cela me restait au travers de la gorge. Cela m’empêchait de déglutir. Et je me perdais. Je me perdais encore.
« Pourquoi tu ne me dis pas quelque chose que je ne sais pas déjà ? Ça ne m’apporte rien d’entendre de ta bouche ce que j’ai déjà entendu un millier de fois. » me déclara-t-elle après un silence.
Puis elle retourna dans notre travail commun sans m’accorder ne serait-ce qu’un seul regard. Je n’étais pas le seul, cela voulait sans doute dire qu’elle avait sans doute poussé d’autres personnes jusqu’au bout. Je n’étais pas le seul, cela voulait sans doute dire que cela ne l’avait pas empêché de continuer. Je demeurai silencieux, trop occupé à ruminer ce qu’il venait de se passer pour réellement m’attarder sur elle ; je vis le professeur passer à nos côtés du coin de l’œil et, voyant que nous n’avions besoin d’aucune aide, il se dirigea vers d’autres paillasses où les élèves étaient en difficultés. Le silence était pesant, oui. J’avais presque l’impression de pouvoir entendre Athanasia réfléchir à mes côtés.
Je me demandais dans quel monde elle pouvait bien vivre. Ce qui l’avait poussé à raisonner de cette manière. Si elle était née aussi butée que cela ou si elle l’était devenue par la force des choses. Cependant, plongé dans mon mutisme, je n’élevai pas la voix, et je demeurai silencieux. Ce fût Athanasia qui brisa le silence. Elle le brisa en me disant la dernière chose à laquelle je m’attendais.
« De l’asthme. J’ai commencé à faire de l’asthme à chaque fois que je montais sur un balai, alors j’ai arrêté, parce que je ne pouvais plus jouer correctement. » me déclara-t-elle, ne m’accordant aucun regard, se concentrant sur ce que nous devions faire pour le cours de potions. « Tu as ta réponse. Ne m’adresse plus la parole. »
Je détournai la tête, incapable de retenir le sourire en coin qui s’était esquissé sur mes lèvres. C’était comme ça. J’étais satisfait de me rendre compte que j’avais eu raison. Qu’elle avait arrêté contre son gré. Qu’elle était sans doute trop fière pour admettre que cela puisse se soigner, qu’elle puisse être malade. Je ne dis rien, non pas parce qu’elle m’avait demandé de le faire mais simplement parce que je méditais sur cette réponse. Sur cette excuse qu’elle avait eue pour tout abandonner.
J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans son discours. Que quelque chose clochait.
Je finis par mettre mes rondelles de racines de Mandragore dans notre chaudron, attendant qu’elle en face simplement de même. Je pris la cuillère en bronze dans mes mains, avant de suivre les indications concernant le nombre de tours – je fis cela presque distraitement, oubliant la présence d’Athanasia, laissant mon cerveau réfléchir sur sa situation. Réfléchir sur ces aveux que j’avais réussi à lui arracher. Je n’étais pas fier, non. Pas fier de la manière dont ça s’était déroulé. Mais peu importe.
« Passe-moi la poudre de griffe de dragons. » lui demandai-je. « Je voudrais bien éviter de t’adresser la parole, parce que ça faisait vraiment mélodramatique et tout ça, mais je crains que la situation nous contraigne d’éviter les lourds silences pesants et pleins de sens. »
J’esquissai un sourire en me tournant vers elle, tendant la main durant de brèves secondes avant de me rappeler que cette situation avait déjà eu lieu, mais que nos rôles avaient été inversés ; alors, je me penchai au-dessus d’elle pour attraper un pot rempli de poudre sombre et scintillante.
« Tu savais que l’asthme n’est pas vraiment une barrière pour pratiquer du sport ? » lui demandai-je, sachant parfaitement que je parlais dans le vide et qu’elle n’allait certainement pas me répondre. « Il y a énormément de précautions à prendre, certes, mais c’est le prix à payer. Il faut s’échauffer, si possible favoriser un traitement broncho-dilatateur pour bien préparer les poumons, éviter les temps froids et secs… C’est également par étape, mais avec de la pratique, tu peux très bien faire cohabiter asthme et Quidditch. »
Je m’arrêtai dans mes paroles, avant de secouer la tête et déverser trois cuillères de poudre de griffes de dragon dans le chaudron. Cela n’avait même pas été moi qui avais parlé, mais mon cerveau ; il avait fait son petit exposé, traitant a plus b, additionnant des équations et calculant des exponentiels. Je n’avais été que la bouche. L’outil pour transmettre ses idées.
Le pire, dans tout cela, était que je ne me rappelais même plus où est-ce que j’avais bien pu apprendre tout cela. Le pire, dans tout cela, était que je ne voulais même pas le partager avec Athanasia, mais que je n’avais pas eu le choix.
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MessageSujet: Re: a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared)   a - fear doesn't shut you down, it wakes you up. (jared) EmptySam 3 Aoû - 20:22

Jared ∞ Athanasia
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Dire que Jared l’avait vexée aurait été un euphémisme. Dire qu’il l’avait humiliée aurait été déjà un peu plus juste. Si ses paroles n’avaient été que des accusations infondées, elle n’y aurait pas prêté attention. S’il la jugeait au premier coup d’œil, elle l’aurait ignoré. Mais il avait eu raison. Il s’était fait une opinion d’elle basée sur ce qu’elle faisait le plus souvent : user de son don pour se jouer des autres. Et il avait frappé exactement aux bons endroits pour lui faire mal. Ses mots résonnaient encore dans son esprit, même après qu’elle lui ai demandé de ne plus lui adresser la parole et qu’un silence se soit installé. Ses larmes l’avaient rapidement quittée, sans jamais couler mais elle pouvait encore sentir ce nœud dans sa gorge. Elle avait abandonné, tout simplement. Elle ne voulait plus entendre ce qu’il pensait d’elle. Elle ne voulait plus l’entendre parler. Alors elle lui avait donné ce qu’il voulait, rendant simplement les armes. A quoi bon s’obstiner, après tout. Si elle continuait de se borner, il allait probablement encore l’insulter. Et elle n’avait pas besoin d’entendre à nouveau ses propos. Elle en avait eu assez et même si elle s’était brièvement amusée de la situation, le jeu était fini. Du moins, pour elle. Elle avait beau être arrogante, lorsque sa personne était agressée aussi directement, elle avait tendance à battre en retraite. Elle ne voulait pas entendre un mot de plus de sa bouche. C’était décidemment mal parti entre eux et il ne servait plus à rien qu’ils prétendent avoir une conversation des plus banales. « Il t’a simplement posé une question, à la base. C’est toi qui t’es emportée. » « Je ne lui ai rien demandé, moi. Il m’a cherché. » S’il s’était simplement contenté de ne pas lui poser de question indiscrète, ils n’en seraient pas là. Athanasia cru presque qu’il allait l’écouter lorsqu’il reprit la parole, se moquant délibérément d’elle à nouveau. La jeune femme ferma les yeux en soupirant, essayant de conserver son sang-froid. Lorsqu’elle les rouvrit, il lui souriait, la main tendue, attendant la poudre de griffes de dragons. Elle se contenta d’observer sa main avant de relever les yeux vers son visage, sans esquisser le moindre geste, poings serrés et appuyés contre le bord du plan de travail. Il finit par lui passer devant et l’attraper de lui-même, la forçant à reculer. Et reprenant ce qu’il faisait, il se remit à parler. Lui balançant tout son savoir à la figure et la jeune femme eu l’irrépressible envie de le gifler. Elle se retint cependant, se rappelant qu’ils étaient dans une salle de classe. Mais elle eut plus de mal à mesurer ses propos.
« Chaque. Parole. Que tu prononces. M’écorche les oreilles, » commença-t-elle en détachant bien les mots. « Je croyais t’avoir demandé de te la fermer ? Je veux bien que tu sois obligé de me parler pour que je te passe des ingrédients, chose que je ne ferais de toute façon pas mais je te jure que si tu dis un mot de plus sur mon asthme ou sur le quidditch, je te renverse malencontreusement le chaudron bouillant dessus. »
Ses yeux n’avaient pas quitté le visage du rouge mais lorsqu’elle détourna la tête vers l’avant de la salle, elle put voir Ashley qui l’observait. Elle avait perdue patience et elle s’était faite remarquée. Les joues en feu, elle feignit d’avoir oublier un ingrédient dans l’armoire du fond et se posta devant, laissant ses doigts fouiller au hasard, tandis que ses pensées étaient encore en ébullition. Il la provoquait ouvertement et elle était à court de moyens de défense. Elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de se donner une nouvelle fois en spectacle, uniquement pour l’entendre lui cracher le même genre d’insultes. Elle ne savait plus que faire pour le faire taire. Rageusement, elle attrapa au hasard un flacon et retourna à leur paillasse, lançant le flacon au milieu de leurs affaires.
« Epargne moi ta salive, Jared. Je n’ai pas besoin de tes conseils. Je ne vois même pas pourquoi tu me dis ça. Tu as l’air d’avoir tellement peu d’estime pour moi que je ne comprends pas ce qui pourrait bien te pousser à vouloir m’aider. De toute manière, je n’ai aucune envie de remettre un pied sur un stade de Quidditch. »
« Mensonges. » La jeune femme ignora son patronus et observa d’un peu plus près le flacon qu’elle était allée chercher. Un flacon d’épines de poisson-diable. Elle jeta un coup d’œil à son partenaire, qui se tenait encore devant le chaudron. D’un même geste, elle déboucha le flacon et vida l’intégralité de son contenu dans le chaudron, avant de s’éloigner de quelques pas. Cela eu l’effet escompté, puisqu’une explosion se produisit à l’intérieur même du chaudron. Et donc, à la figure de Jared. Elle se fichait d’avoir des ennuis à cause de cela. Tout ce qu’elle voulait, c’était foutre en l’air leur collaboration pour ne plus avoir à lui parler.
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