Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 (riley + eugenia) infinite souls cannot die

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:06

Eugenia Lancaster a écrit:

RILEY & EUGENIA
girl, you are a phoenix,
they tried to kill you with flame and smoke,
but you rose from the ashes with grace and beauty.
you are more than divine–you are infinite.
and infinite souls cannot die.

20 juillet 2019 « Je suis désolée Scar, ça recommence à couper, » lançai-je à l’image bloquée de ma soeur sur mon écran. Je poussai un profond soupir avant d’ouvrir le panneau de configuration de mon réseau wifi et divers logiciels afin de tester mon débit. Cela faisait quelques minutes que Skype refusait de fonctionner correctement, interrompant l’image ainsi que le son de manière intempestive. Je savais qu’internet n’était pas spécialement rapide ; j’avais opté pour la formule la plus basse  proposée sur le marché au moment où je m’étais installée à New York, n’ayant pas la possibilité de m’offrir quelque chose de mieux. Néanmoins, je n’avais jamais eu de problème pour appeler ma soeur.
Jamais, jusqu’à maintenant.
Cela faisait quelques semaines que j’avais noté ces changements dans mon débit. Ils allaient et venaient et, particulièrement agacée de ne pouvoir parler à Scarlet, je décidai d’enfin mener l’enquête. « Je vais raccrocher du coup, je ne sais même pas si tu m’entends, » dis-je. « Je tente de t’appeler un peu plus tard, je vais tenter d’élucider le mystère du wifi défaillant. Bon courage avec le boulot. Bisous. » Je cliquai sur l’icon rouge, désabusée, envoyai un petit message rapide à ma soeur pour lui redire la même chose au cas-où elle n’aurait pas entendu et ouvris les fenêtres des logiciels. Je constatai que mon débit n’avait pas changé et était toujours le même, faible, mais suffisant pour des appels vidéos ; néanmoins, c’était mon ordinateur qui n’en recevait que la moitié. Je jetai un coup d’oeil vers mon téléphone, non connecté au réseau. Lior, quant à lui, n’était pas présent non plus, s’étant rendu à un rendez-vous médical, et ne pouvait donc pas utiliser le wifi non plus.
Et ce fût à ce moment-là que je décidai de vérifier les utilisateurs connectés et que je constatai que nous étions deux.
Et deux, c’était un de trop.
Je fronçai les sourcils face à l’appareil intrus, un téléphone Apple des vieilles générations qui aurait sans doute dû rendre l’âme des années auparavant, avant de me décider à fouiller un peu plus. Il ne me fallut que quelques minutes avant de localiser l’appareil, qui se trouvait dans mon immeuble, et une dizaine de plus pour accéder à ce que l’utilisateur faisait. Mes doigts tapotaient sur mon clavier sans que je ne regarde les touches et mes yeux étaient rivés sur les lignes de script qui me faisaient face, sur mon écran.
Et, une poignée de secondes plus tard, je me retrouvais sur sa page Instagram, où elle avait posté une photo durant mon appel avec Scarlet. Je finis par établir que l’envahisseuse s’appelait Riley et ressemblait étrangement à ma voisine de palier sur la photo qu’elle venait de poster, avec une quinzaine d’années en moins. Je fronçai les sourcils, ne sachant quoi faire. Je ressentis du soulagement, ce soulagement d’avoir trouvé, ce soulagement de savoir que mon débit n’était pas plus défaillant qu’à l’ordinaire. Mais, d’un autre côté, un sentiment de malaise n’envahit, qui coula doucement dans mes veines et qui accéléra le rythme de mon coeur, et je fus incapable de savoir comment réagir. Je me doutais bien que si ma voisine se permettait d’empiéter sur mon réseau internet, cela était sans doute pour une raison. Je me doutais bien qu’elle ne cherchait sans doute pas à me causer du tort. Je me doutais bien qu’elle était persuadée que je ne m’en rendrai même pas compte puisqu’elle ne s’en était servi que pour naviguer avec son téléphone. J’envoyai un nouveau message à Scarlet afin de lui expliquer la situation et elle me répondit quasiment instantanément qu’il valait mieux que je lui en parle.
Après tout, c’était le genre de Scarlet.
Mais je n’étais pas sûre que cela soit le mien.
Je mis une quinzaine de minutes avant de me décider. Avant de finir par me faire à l’idée d’en parler. Avant de prendre mon courage à deux mains. Je finis par passer ma porte d’entrée pour frapper à la sienne. J’étais mal à l’aise, oui. Extrêmement mal à l’aise. Et, lorsque sa porte finit par s’ouvrir, j’eus besoin d’une bonne poignée de secondes avant de retrouver ma voix. « Bonjour, Riley, » lui dis-je d’un ton doux. Je savais déjà que Scarlet n’aurait sans doute pas usé de ces formules de politesse, elle. « Je suis la voisine d’à côté, tu étais venue m’emprunter du papier aluminium l’autre soir. » Je pointai du doigt la porte de mon appartement, qui était le seul aux normes handicapées de l’immeuble. Mon coeur battait vite, très vite, trop vite, même ; je détestai confronter les autres, je détestai parler aux personnes que je ne connaissais pas. Je ne savais pas comment choisir mes mots, je ne savais pas comment être. « Je suis désolée de te déranger mais j’ai remarqué que… Tu utilisais mon réseau wifi. » Je pris une inspiration. Mon malaise prenait tout l’espace de mon corps. « Et je me demandais pourquoi. » Je lui adressai un sourire très timide afin, sans doute, d’équilibrer la situation. Je n’étais pas en colère, non. Agacée, un peu, parce que je n’avais pas eu le temps de finir ma conversation avec Scarlet. Mais je n’étais pas en colère et je voulais qu’elle le sache.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:06




infinite souls cannot die

Look, we are not unspectacular things. We’ve come this far, survived this much. What would happen if we decided to survive more? To love harder?
@"eugenia lancaster" (sarasvati)


Avec un soupire, elle finit d’enlever son uniforme et enfile des vêtements lâches, soulagée d’avoir quelques heures devant elle avant de devoir aller au cinéma travailler le service de nuit. Pour la première fois depuis presque trois semaines, elle a plusieurs heures devant pour absolument rien faire, chose qui ne lui arrive plus si souvent, ses services au cinéma et l’hôtel se suivant généralement de très près. Affalée sur son lit, elle se retrouve rapidement, pour une raison ou une autre, à regarder sa galerie de photos sur son téléphone, souriant à plusieurs reprises en redécouvrant certaines de ses sorties de l’année passée. Mais son sourire s’éteint quand elle passe celles qu’elle a prise il y a peut plus d’un an, le soir de son accident. Son pouce fait défiler rapidement les photos et elle essaye de ne pas regarder, mais elle est forcée d’apercevoir leurs visages, de se souvenir à quoi à ils ressemblaient, à quoi cette soirée ressemblait avant qu’ils ne la laissent se vider de son sang sur la chaussée. Ce n’est pas la première fois qu’elle retombe sur les clichés, ayant déjà eu à les faire défiler rapidement par le passé, que ce soit en cherchant une photo spécifique ou en montrant quelque chose à une connaissance. Mais elle ne se résout pas à les supprimer, ne se pose même pas la question. Elle ne veut pas les regarder, pas pour l’instant. Peut-être qu’un jour elle voudra faire autre chose qu’essayer d’oublier cette soirée. Peut-être qu’un jour, elle essayera de les retrouver. De leur demander pourquoi. Elle sait pourquoi, mais elle veut se laisser l’option. Alors elle les fait passer, ne s’arrête pas assez longtemps sur l’une d’entre elle pour même se donner l’option de les supprimer. Son sourire est de retour lorsqu’elle tombe finalement sur une photo d’elle enfant, que sa mère lui a envoyé quelques mois avant son accident et qu’elle avait totalement oublié depuis. La veille, elle avait ressenti l’envie de poster à nouveau sur Instagram, les interactions sur cette plateforme lui ayant manqué. Elle a un peu délaissé ses réseaux sociaux depuis que son emploi du temps est nettement plus chargé mais certains d’entre eux lui manquaient de temps à autre. Sans y réfléchir d’avantage, elle ouvre l’application, modifie légèrement les couleurs de la photo et la poste avec une légende simpliste, juste à temps pour un throwback thursday. Puis elle se relève de son lit, après avoir fermé toutes ses applications, essayant de calculer combien de temps exactement il lui reste avant qu’elle ne doive partir. Une dizaine minute passe quand elle entend quelqu’un toquer à la porte, alors qu’elle s’est dirigé vers sa cuisine dans l’espoir de commencer à cuisiner ses repas de la semaine, sa cafetière en route pour la faire tenir jusqu’au soir. Lorsqu’elle ouvre la porte, elle doit immédiatement ajuster son regard et reconnaît après deux secondes sa voisine de palier. « Bonjour, Riley. Je suis la voisine d’à côté, tu étais venue m’emprunter du papier aluminium l’autre soir. » Elle lui sourit.  « Oui, Eugenia c’est ça ? » répond-t-elle en retour, s’apprêtant à lui demander comment elle va. Mais elle voit bien qu’elle est venue la voir pour une raison spécifique, donc elle la laisse parler. « Je suis désolée de te déranger mais j’ai remarqué que… Tu utilisais mon réseau wifi. Et je me demandais pourquoi. » Son sourire s’efface, son cœur se serrant un instant. « Oh non, je… » s’empresse-t-elle de répondre, emmêlant ses mots. « Je suis vraiment désolée, j’avais pas eu l’intention de rester connectée. » Elle s’interrompt, une grimace traversant son visage alors qu’elle se rend compte qu’elle s’enfonce. Elle prend une inspiration, essayant de calmer son cœur et le sentiment de honte qui la submerge. « Tu veux entrer ? J’étais en train de me faire du café. » Elle s’écarte pour la laisser passer, toujours gênée, n’ayant aucune idée de comment Eugenia allait lui pardonner ou si elle allait même le faire. Rapidement, elle sert le café et vient s’assoir sur le rebord de son lit, pour lui faire face. « Je suis vraiment désolée, Eugenia, » se répète-t-elle. « Je n’aurais pas dû utiliser ton réseau de base. » Elle marque une pause, réfléchissant à comment exprimer son intention sans avoir l’air de chercher la pitié de sa voisine. « Hier soir, je devais envoyer des papiers à ma banque et je savais que j’allais y passer du temps, et que j’allais dépenser le reste de mon crédit internet, alors que j’allais encore en avoir besoin pour répondre à mon conseiller avant la fin du mois. » Elle prend une gorgée, le goût amer passant mal avec son anxiété actuelle, lui donnant simplement envie de jeter son contenu dans l’évier. « Je pouvais pas attendre aujourd’hui mais j’aurais certainement dû le faire plus tôt, trouver un moment pour aller dans un café pour m'en occuper. » Elle prend son téléphone qui repose encore sur ses draps. « Je vais me déconnecter maintenant, je suis vraiment, vraiment désolée » répète-t-elle à nouveau en ouvrant ses paramètres. Elle ne sait pas quoi ajouter, lui proposer de l’argent pour la rembourser lui semblant gênant, alors elle attend, nerveuse, sa réaction.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:06

Eugenia Lancaster a écrit:

RILEY & EUGENIA
girl, you are a phoenix,
they tried to kill you with flame and smoke,
but you rose from the ashes with grace and beauty.
you are more than divine–you are infinite.
and infinite souls cannot die.

« Oui, Eugenia c’est ça ? » J’hochai doucement la tête, l’ombre d’un sourire flottant sur mes lèvres. Je me sentais incroyablement mal à l’aise ; d’une part parce que je n’avais pas spécialement l’habitude d’initier les échanges sociaux, d’autre part parce que je supportais mal l’idée d’être en train de l’accuser. Certes, je savais que j’avais raison. Certes, je savais qu’elle utilisait réellement mon réseau wifi, que j’avais suffisamment de preuves pour qu’elle ne puisse le nier et que la plupart des personnes  auraient eu le même réflexe que moi dans ma situation, celui de venir la voir. Celui de venir la confronter. Celui de venir lui demander d’arrêter. Mais, alors que je tentais de trouver mes mots pour justifier ma présence, je ne pus m’empêcher de ressentir une intense vague de malaise se déverser dans mes veines, se déverser dans mon corps. Parce qu’à mesure que les mots s’échappaient de ma bouche, je vis son visage doux perdre son sourire et se teindre d’inquiétude. Parce qu’à mesure que les mots s’échappaient de ma bouche, j’eus la confirmation que si elle le faisait, cela était pour une bonne raison. « Oh non, je… » commença-t-elle, ses paroles se noyant entre elles tant le malaise l’envahissait elle aussi. « Je suis vraiment désolée, j’avais pas eu l’intention de rester connectée, »  poursuivit-elle avant de prendre une profonde inspiration. Si j’avais eu suffisamment d’assurance, si j’avais eu l’habitude de parler face à des personnes que je ne connaissais pas, je l’aurais interrompu à cet instant afin de la rassurer. Mais les mots restèrent coincés au fond de ma gorge. Mais les mots refusèrent de sortir. « Tu veux entrer ? J’étais en train de me faire du café, » me dit-elle avant de se décaler pour me laisser entrer. « Merci, » dis-je dans un murmure en lui adressant un petit sourire. Son studio était minuscule, composé d’une seule et unique pièce. Les murs étaient délavés comme les miens ; sa cuisine ne prenait qu’un tout petit pan de mur et les meubles semblaient dater d’une autre époque. Il me paraissait étriqué, notamment parce que, contrairement au mien, il ne disposait pas des normes handicapées ; de plus, j’avais le luxe d’avoir une pièce supplémentaire. « Je suis vraiment désolée, Eugenia, » dit-elle après m’avoir servi un café. Riley s’était assise sur le bord de son lit et je me sentis idiote d’être là, au plein milieu de la pièce, avec mon fauteuil.   « Je n’aurais pas dû utiliser ton réseau de base. Hier soir, je devais envoyer des papiers à ma banque et je savais que j’allais y passer du temps, et que j’allais dépenser le reste de mon crédit internet, alors que j’allais encore en avoir besoin pour répondre à mon conseiller avant la fin du mois, » expliqua-t-elle finalement et je me rendis compte que toutes ces informations étaient trop personnelles pour que je les demande. Je sentis une vague de culpabilité m’immerger mais, une nouvelle fois, je fus incapable de parler. « Je pouvais pas attendre aujourd’hui mais j’aurais certainement dû le faire plus tôt, trouver un moment pour aller dans un café pour m'en occuper, » reprit-elle. « Je vais me déconnecter maintenant, je suis vraiment, vraiment désolée » Je secouai la tête, alors qu’elle avait pris son téléphone pour s’exécuter. Je dus prendre quelques inspirations avant de parvenir à parler et, lorsque ma voix finit par s’élever de ma gorge, elle était très basse, très douce. « Non, non, je t’assure, ne te déconnecte pas, » finis-je par dire. « Je n’aurais pas dû te demander pourquoi, c’était une question intrusive et j’en suis désolée, mais je voulais savoir si… Si tu avais une bonne raison de le faire ou si c’était juste comme ça, pour des raisons obscures, » expliquai-je. Je portai la tasse de café qu’elle m’avait servi et je bus une gorgée. Je n’en avais pas bu depuis des mois, mais je l’appréciai, parce qu’il venait d’une bonne intention. « En soi, ça ne me dérange pas que tu sois sur mon réseau, la plupart du temps je ne suis même pas chez moi. Seulement… » commençai-je. Je pris une inspiration avant de poursuivre. « Ma soeur jumelle habite à Londres et tous les jours nous avons pour habitude de nous appeler sur Skype. Malheureusement, ma connexion n’est pas suffisamment performante pour survivre à un appel vidéo et une photo sur Instagram. » Je lui adressai un sourire. « En dehors de ce moment-là, tu peux utiliser mon réseau comme tu veux, vraiment. Il n’y a aucun soucis. » Je savais que Scarlet n’aurait sans doute pas approuvé. Je croyais sans doute trop en l’humanité, sans doute trop en l’être humain. J’étais sans doute trop gentille, mais je ne me voyais pas lui refuser cette aide qui ne me coûtait rien. Pas quand j’étais moi-même dans une situation précaire. Pas quand je comprenais sa situation, à ma manière.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:06




infinite souls cannot die

Look, we are not unspectacular things. We’ve come this far, survived this much. What would happen if we decided to survive more? To love harder?
@"eugenia lancaster" (sarasvati)


Un noeud au creux de la gorge, elle fixe le contenu de sa tasse, prétendant tourner encore le sucre dans son café alors qu’il est complètement dissout depuis un moment. Mais elle n’arrive pas à relever le regard et croiser celui de sa voisine alors qu’elle est en train d’admettre qu’elle utilise bien son réseau et qu’elle aurait très bien pu s’organiser de manière plus efficace pour éviter d’en arriver là. Mais elle avait eu l’impression de passer cette année en mode auto-pilote, surchargée par ses services entre ses deux emplois et tout ce qu’elle doit faire à côté. Elle ne réfléchit plus réellement aux conséquences, était persuadée qu’elle ne faisait rien de mal en entrant le mot de passe qu’elle a aperçu sur un post-it dans l’entrée de sa voisine, que celle-ci ne s’en rendrait jamais compte. Elle n’a pas réfléchi, trop préoccupée par ses propres soucis pour réaliser que cela affecterait sans aucun doute la connexion d’Eugenia. Pire encore, elle a oublié de se déconnecter et de passer inaperçue, et maintenant, elle se fait prendre la main dans le sac à cause d’une photo instagram. Elle ne sait pas à quel moment elle est devenue aussi tête-en-l’air et désinvolte, se doutant cependant que son rythme de vie n’aide pas à ce qu’elle garde les idées claires. « Non, non, je t’assure, ne te déconnecte pas, » Elle relève enfin les yeux, les sourcils froncés, ne comprenant pas la réaction de sa voisine. Elle s’est attendue à une demande de compensation, à des cris même mais pas à ça.  « Je n’aurais pas dû te demander pourquoi, c’était une question intrusive et j’en suis désolée, mais je voulais savoir si… Si tu avais une bonne raison de le faire ou si c’était juste comme ça, pour des raisons obscures. » Elle ne comprend pas pourquoi c’est Eugenia qui lui demande pardon à présent, la situation se retournant complètement sur elle-même. « Tu as le droit de demander, » répond simplement Riley, qui s’est interrompue dans son geste alors qu’elle vient d’ouvrir les paramètres de son téléphone. « En soi, ça ne me dérange pas que tu sois sur mon réseau, la plupart du temps je ne suis même pas chez moi. Seulement…  Ma soeur jumelle habite à Londres et tous les jours nous avons pour habitude de nous appeler sur Skype. Malheureusement, ma connexion n’est pas suffisamment performante pour survivre à un appel vidéo et une photo sur Instagram. »  Riley sent la honte la submerger à nouveau, alors qu’elle pousse un soupir, gênée. Elle ne sait pas comment Eugenia a autant d’informations sur ce qu’elle faisait mais le simple fait qu’elle soit au courant la met mal à l’aise. « En dehors de ce moment-là, tu peux utiliser mon réseau comme tu veux, vraiment. Il n’y a aucun soucis. »  Elle ne comprend pas, non, comment elle est tombée sur quelqu’un d’aussi compréhensif, sur quelqu’un qui lui propose sans rien en retour de l’aider. Elle n’a pas l’impression que c’est le genre de réponse que la majorité de ses voisins lui aurait donné. Elle est même prête à parier que si elle avait toqué à une autre porte pour demander de l’aluminium, vu un autre mot de passe, les répercussions auraient été différentes. « Je sais pas pourquoi t’es aussi compréhensive, vraiment, » commence-t-elle, gênée à présent par la générosité d’Eugenia. Elle regrette presque de devoir refuser, alors elle préfère être honnête, misant sur la manière dont Eugenia s’est montrée conciliante jusqu’à présente. « Je t’avoue que ça m’arrangerait énormément d’avoir une connexion ici, parce que j’ai pas vraiment le temps de courir à droite et à gauche pour me connecter ailleurs quand j’ai ce genre de trucs à régler. » Au final, même si elle a du temps libre à cet instant, elle avait l’intention d’en utiliser 90% pour préparer ses repas, ranger un peu et faire toutes ses tâches ménagères qu’elle ne peut pas faire le reste du temps. Elle n’a pas réellement le temps de faire un détour par un café pour régler ses soucis de banque, alors qu’elle peut faire autre chose en même temps lorsqu’elle était ici. Cependant, elle est toujours gênée par la situation, n’arrivant toujours pas à croire que sa voisine la laisse occuper son réseau lorsqu’elle n’est pas là. « Mais laisse moi au moins payer la moitié de ton abonnement. Ça serait complètement logique et je me sentirais mal si je squattais juste ton réseau comme ça. » Elle n’a pas envie de continuer à voler Eugenia de sa connexion maintenant que celle-ci lui a tenu la main. Après tout, elle n'a pas eu les moyens de se payer sa propre box internet cette année mais elle est prête à assumer une part de responsabilité pour s’être connectée dans son dos, et continuer de le faire.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:07

Eugenia Lancaster a écrit:

RILEY & EUGENIA
girl, you are a phoenix,
they tried to kill you with flame and smoke,
but you rose from the ashes with grace and beauty.
you are more than divine–you are infinite.
and infinite souls cannot die.

« Tu as le droit de demander, » me dit-elle. Mais, en vérité, je n’étais même pas sûre. Au cours de ma vie, au cours de mon existence, j’avais acquis des façons de faire qui étaient très largement discutables. J’avais poussé ma curiosité à l’extrême. Je ressentais toujours le besoin de savoir, de comprendre. Je me permettais d’enquêter sur les personnes de mon entourage ; je n’avais même pas réfléchi à deux fois avant de poser ma question, cette question intrusive, alors que cela était sans doute quelque chose qui la regardait elle, et non moi. Alors que c’était sans doute quelque chose de privé. Alors que la réponse lui appartenait, faisait partie de son monde, faisait partie de ce qu’elle voulait peut-être garder pour elle. Je n’avais aucune retenue, ni même aucune notion de ce qui était intime et propre à chacun.
Mais je décidai de ne pas insister, heureuse qu’elle comprenne, heureuse qu’elle n’ait pas été contrariée par mon indiscrétion. Au lieu de cela, je préférai lui expliquer en quoi cela m’avait fait réagir, lui donnant à voir un peu de ma vie privée à son tour. Lui donnant à comprendre, lui donnant à savoir. J’évoquai Scarlet, notre distance, le fait que ces appels m’étaient indispensables. J’évoquai que je m’en fichais pour le reste, que je ne voyais pas d’inconvénients vis à vis de son utilisation de mon réseau tant que je pouvais parler avec ma soeur tous les jours. J’étais honnête, oui. Je pensais chacun des mots que je lui disais. Je pensais chacune de ces phrases. « Je sais pas pourquoi t’es aussi compréhensive, vraiment, » finit-elle par me dire. J’haussai les sourcils. Je savais que d’autres n’auraient pas réagi de cette manière mais je ne considérai pas cela comme extraordinaire. « Je t’avoue que ça m’arrangerait énormément d’avoir une connexion ici, parce que j’ai pas vraiment le temps de courir à droite et à gauche pour me connecter ailleurs quand j’ai ce genre de trucs à régler, » finit-elle par me répondre et j’hochai la tête pour lui faire comprendre que je comprenais et que cela n’était pas un problème. Riley faisait partie de cette génération perdue qui n’avait le temps de rien, hormis gagner le peu d’argent qu’on pouvait bien lui donner, hormis courir dans tous les sens pour parvenir à finir le mois. Riley faisait partie de ces oubliés du sol nord américain, ces oubliés qui s’étaient retrouvé dans cet immeuble, dans cette rue, dans ce quartier.  « Mais laisse moi au moins payer la moitié de ton abonnement. Ça serait complètement logique et je me sentirais mal si je squattais juste ton réseau comme ça, » finit-elle par ajouter et je me donnai une poignée de secondes pour réfléchir, portant ma tasse à mes lèvres pour boire une gorgée de café. « La moitié c’est beaucoup trop, » répondis-je. « Tu ne vas quasiment pas utiliser la connexion par rapport à moi. J’ai remarqué que tu n’étais pas souvent chez toi, j’imagine que tu dois avoir deux emplois. Donc, en comparaison avec moi qui suis une véritable ermite… » J’esquissai un sourire, comme pour essayer de détendre l’atmosphère, comme pour essayer de faire baisser la tension qui inondait les veines de Riley. D’ordinaire, j’étais celle à me retrouver dans sa position à elle. J’étais celle qui ne se sentait pas bien dans une situation sociale, celle qui était anxieuse, celle qui ne savait plus où se mettre. Alors, je comprenais. Je comprenais ce qu’elle ressentait et j’essayais de mettre de la distance entre son mal-être et elle. Je comprenais ce qu’elle ressentait et j’essayais de lui faire comprendre qu’elle n’était pas devant un tribunal qui discutait de la peine qu’elle allait encourir. « Disons plutôt… Un quart. Et encore, je suis quasiment sûre que tu n’utiliseras pas un quart de la connexion. Mais j’imagine que tu vas refuser de payer un quart seulement, » repris-je en réfléchissant, un petit sourire aux lèvres. « Du coup je vais partir sur un quart et un café toutes les semaines. Ça me parait être une bonne offre. Non négociable. » Je refusais qu’elle paye plus. Le café était un déguisement pour la faire accepter et lui faire comprendre que je ne voudrai pas qu’elle me donne plus. Parce qu’après tout, j’étais honnête. Parce qu’après tout, je ne me voyais pas lui demander plus d’argent que nécessaire. Parce qu’après tout, je ne me voyais pas profiter d’elle alors qu’elle avait besoin d’aide.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:07




infinite souls cannot die

Look, we are not unspectacular things. We’ve come this far, survived this much. What would happen if we decided to survive more? To love harder?
@"eugenia lancaster" (sarasvati)


Ses yeux fixent un moment ses converses restées dans l’entrée, encore trempées de la pluie qu’elle s’est reçu plus tôt dans la journée. Elle a encore du mal à croiser son regard, trop gênée, regrettant presque d’avoir ouvert la porte. Pourtant Eugenia se montre beaucoup plus indulgente que ce à quoi elle s’est attendu et elle a encore du mal à vraiment la croire, s’étant trop habituée au cours de sa vie et particulièrement l’année passée à recevoir refus et commentaires désagréables. Elle s’est trop habituée à ce qu’on lui dise non, à ce qu’on profite de sa naïveté à elle, à ce qu’on lui ferme des portes au nez. Elle s’est vu refuser plusieurs bourses avant d’obtenir celle qui l’a aidé pour ses premières années d’études. Ses seules années d’études, avortées par les factures de l’hôpital, le gouvernement essayant de lui reprendre tout ce qu’il lui avait donné et plus encore. Elle s’est habituée, ne s’attendant presque jamais à tomber sur une personne comme Eugenia, parce qu’elle sait que cela n’arrive jamais, que cela fait partie de ces rares événements qui se comptent sur les doigts de la main. Du moins, pour quelqu’un comme elle, à cause de son milieu, de ses moyens, de son physique. Que de raisons superficielles pour justifier ne pas vouloir avoir affaire à elle. « La moitié c’est beaucoup trop, » reprend Eugenia et elle s’apprête à protester mais sa voisine ne lui en laisse pas le temps. « Tu ne vas quasiment pas utiliser la connexion par rapport à moi. J’ai remarqué que tu n’étais pas souvent chez toi, j’imagine que tu dois avoir deux emplois. Donc, en comparaison avec moi qui suis une véritable ermite… » En un an, Riley est persuadée ne pas avoir passé plus de quatre heures éveillée dans son appartement. Elle est toujours à l’extérieur, au début pour postuler à des emplois, maintenant pour les assurer, sans compter ses visites à l’hôpital qui commençaient enfin à se faire plus rares. En un an, elle n’a pas réellement eu le temps de se poser, de souffler, de réfléchir à l’avenir, même. Elle se contente d’avancer, parce qu’elle doit survivre, mais il lui est arrivé plus d’une fois d’avoir envie de tout abandonner et de rentrer chez ses parents. « Disons plutôt… Un quart. Et encore, je suis quasiment sûre que tu n’utiliseras pas un quart de la connexion. Mais j’imagine que tu vas refuser de payer un quart seulement, » ajoute Eugenia. Riley secoue la tête à la négative. « Un quart, c’est rien Eugenia… » Elle ne poursuit pas, prend une gorgée de son café alors qu’elle réfléchit. Mais sa voisine la devance encore une fois. « Du coup je vais partir sur un quart et un café toutes les semaines. Ça me parait être une bonne offre. Non négociable. » Elle ne peut s’empêcher de sourire, amusée par l’esprit de la blonde, ne s’étant certainement pas attendu à ce que leur conversation devienne aussi chaleureuse. Elle pousse un soupire audible et tend la main, suffisamment proche d’Eugenia pour que celle-ci la serre. « Deal. Un quart et un café. Il est peut-être temps que je commence à connaître le voisinage, de toute façon, » répond-t-elle. « Mais je te préviens, si je te vois pas chaque semaine ici, je viens te chercher. » Elle sourit, avant d’être prise d’une vague d’émotion en réalisant qu’elle n’a pas eu ce genre d’échanges avec des inconnus depuis bien trop longtemps. Cette année particulièrement, elle avait essuyé plus de refus qu’elle n’avait pu en compter et lorsqu’elle était finalement parvenu à obtenir son appartement et chacun de ses deux emplois, c’était après avoir bataillé et insisté pendant des semaines. Elle n’avait pas obtenu quelque chose d’aussi essentiel aussi facilement depuis bien trop longtemps. « Merci, vraiment, de me faire confiance et de pas m’en avoir voulu d’avoir piqué ta connexion, » reprend-t-elle, son sourire légèrement fané à présent. « Tu sais pas à quel point tu m’aides en me proposant ça. » Elle reprend une gorgée de son café, s’interrompant avant d’en dire trop, avant d’être couverte de honte à nouveau. Elle n’aime pas s’ouvrir aux autres, particulièrement ceux qui ne la connaissent pas, mais il lui semble bizarre de ne pas montrer à quel point elle est reconnaissante. « Je peux te demander comment tu as su pour le post instagram? Et mes deux jobs? » dit-elle finalement, ne voulant pas s’attarder sur le sujet, curieuse et légèrement dérangée qu’on en sache autant sur elle.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:07

Eugenia Lancaster a écrit:

RILEY & EUGENIA
girl, you are a phoenix,
they tried to kill you with flame and smoke,
but you rose from the ashes with grace and beauty.
you are more than divine–you are infinite.
and infinite souls cannot die.

« Un quart, c’est rien Eugenia… » Je secouai la tête, balayant sa remarque sans l’ombre d’une hésitation. Il était évident qu’elle ne consommerait même pas le quart de ma connexion ; après tout, j’étais constamment en ligne, sans compter l’utilisation d’internet de Lior également, moins conséquente mais tout de même à considérer. Bien au-delà de cela, j’avais conscience que Riley ne fréquentait son appartement que très peu. J’avais l’intime conviction qu’elle ne consommerait qu’un douzième de mon réseau en tout et pour tout, mais j’avais également conscience qu’elle refuserait de payer aussi peu. Alors, je préférai ne même pas évoquer le sujet.  Alors, je le notai dans un coin de ma tête afin de lui rendre, d’une manière ou d’une autre, ce qu’elle allait payer en trop. « Deal. Un quart et un café. Il est peut-être temps que je commence à connaître le voisinage, de toute façon, »  finit par déclarer Riley, acceptant ma dernière offre. Je serrai la main qu’elle me tendait, avec un mélange de cette fermeté venue avec le tennis et de cette douceur qui me caractérisait.  Je la sentais plus à l’aise et cela me soulageai. « Mais je te préviens, si je te vois pas chaque semaine ici, je viens te chercher, »  me dit-elle avec un sourire et je ne pus m’empêcher de rire, levant au ciel pour lui montrer à quel point cela était inenvisageable de louper une occasion de réclamer mon café hebdomadaire chez elle.   « Merci, vraiment, de me faire confiance et de pas m’en avoir voulu d’avoir piqué ta connexion, » poursuivit-elle. « Tu sais pas à quel point tu m’aides en me proposant ça. » Elle se précipita pour boire une nouvelle gorgée de son café, comme si elle était gênée d’admettre cela. Je fronçai les sourcils avant de pousser un léger soupir. Je ne savais pas ce qu’elle vivait, je n’avais que mes yeux pour constater ; ce que je voyais était qu’elle vivait dans la pauvreté, qu’elle semblait se débrouiller seule, qu’elle avait sans doute besoin d’aide médicale si son boitement était lié à quelque chose de plus profond, qu’elle faisait partie d’une communauté qui avait souffert aux Etats-Unis et qui continuait de souffrir. Je ne pouvais pas me mettre à sa place, non. Je ne pouvais pas me rendre compte non plus. Mais je pouvais lui offrir mon aide et mon soutien. « Et c’est avec plaisir, » répondis-je tout doucement. « A quoi servent les voisins d’un immeuble aussi miteux et d’un quartier aussi pourri si ce n’est pas pour s’entraider ? » Je me rendais compte qu’elle était mal à l’aise, qu’elle se sentait comme nue face à moi. Par cette phrase, je tentais de lui faire comprendre qu’elle n’était sans doute pas seule et que, dans tous les cas, je ne voyais absolument aucun problème à l’aider. Bien au contraire.  « Je peux te demander comment tu as su pour le post instagram ? Et mes deux jobs ? » finit-elle par me demander et je sentis mes joues rosir. Je m’éclaircis la gorge, prenant une profonde inspiration avant de lui répondre par la réponse qui me paraissait la plus simple. « Simple déduction pour les deux jobs, » dis-je en haussant les épaules. « Tu pars globalement à heures fixes en fonction des jours, tu fais des aller-retours, c’est rare que tu sois là, tu ne peux pas travailler au même endroit autant de temps donc j’en déduis que tu cumules deux emplois différents ou que ton patron est un tortionnaire. Je te jure que je ne t’espionne pas, c’est juste que les murs sont super fins et je peux te détailler les emplois du temps de toutes les personnes à notre étage si tu le souhaites. » Je ne lui précisai pas que je dormais que très peu la nuit, que j’entendais tout, absolument tout, sans le vouloir. Néanmoins, je me rendis compte à quel point cela pouvait me présenter comme une véritable psychopathe. « Et j’ai une bonne mémoire, aussi. Je retiens plein d’informations, même celles que je n’ai pas forcément envie de retenir. Promis, je vous trace pas ni rien. » Je m’abstins de lui parler de mon QI qui avoisinait les 145 mais, j’avais tant l’impression de m’enfoncer que j’hésitais sincèrement à lui expliquer mes bizarreries avec cela, plutôt qu’elle ne pense que j’étais une personne étrange et décalée qui espionnait ses voisins à longueur de journée. Je pris de nouveau une profonde inspiration avant de poursuivre. « Concernant Instagram… J’ai piraté ton téléphone trois secondes. Vraiment désolée, je travaille au commissariat, j’ai appris deux-trois trucs dans ce domaine, quand j’ai vu qu’on utilisait mon réseau j’ai voulu vérifier ce qu’il se passait et… Promis je me suis déconnectée de ton téléphone. Je peux même t’apprendre à le sécuriser, parce que sincèrement, c’était un jeu d’enfant. » Je me tus aussitôt, me rendant compte à quel point je pouvais paraître complètement cinglée devant cette voisine. J’hésitai un instant à m’en aller mais m’éclipser en fauteuil n’était pas la chose la plus évidente, notamment dans un studio aussi petit et aussi peu accessible, alors je bus une nouvelle gorgée de café à la place pour m'occuper. Pour m'éviter de paniquer.
Revenir en haut Aller en bas
Riley Graham
Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die EmptyLun 11 Nov - 18:07




infinite souls cannot die

Look, we are not unspectacular things. We’ve come this far, survived this much. What would happen if we decided to survive more? To love harder?
@"eugenia lancaster" (sarasvati)


« Et c’est avec plaisir. A quoi servent les voisins d’un immeuble aussi miteux et d’un quartier aussi pourri si ce n’est pas pour s’entraider ? » Un sourire étire doucement ses lèvres, son rythme cardiaque s’étant largement calmé à présent, la gêne commençant à se dissiper. Elle se sent soulagée. Soulagée d’avoir évité une confrontation désagréable, soulagée d’avoir trouvé une solution à un problème. Soulagée d’avoir potentiellement une alliée supplémentaire dans cet immeuble où elle ne s’est jamais totalement senti chez elle, même après plus d’un an. La peinture écaillée, les fuites du lavabo, le propriétaire tyrannique ne lui ont jamais réellement fait sentir qu’elle a trouvé une maison à proprement parler. Peut-être que ses voisins le pourraient. Peut-être que Eugenia le pourrait. « Simple déduction pour les deux jobs, » commence à répondre sa voisine, et elle enchaîne avant que Riley ne puisse l’interrompre. « Tu pars globalement à heures fixes en fonction des jours, tu fais des aller-retours, c’est rare que tu sois là, tu ne peux pas travailler au même endroit autant de temps donc j’en déduis que tu cumules deux emplois différents ou que ton patron est un tortionnaire. Je te jure que je ne t’espionne pas, c’est juste que les murs sont super fins et je peux te détailler les emplois du temps de toutes les personnes à notre étage si tu le souhaites.  Et j’ai une bonne mémoire, aussi. Je retiens plein d’informations, même celles que je n’ai pas forcément envie de retenir. Promis, je vous trace pas ni rien. » Il y a une pause, pendant laquelle aucune ne parle, Riley la fixant sans comprendre. Elle ne s’est pas attendu à ce que sa simple question provoque une longue explication comme celle-ci. Mais Eugenia n’a visiblement pas terminé. « Concernant Instagram… J’ai piraté ton téléphone trois secondes. Vraiment désolée, je travaille au commissariat, j’ai appris deux-trois trucs dans ce domaine, quand j’ai vu qu’on utilisait mon réseau j’ai voulu vérifier ce qu’il se passait et… Promis je me suis déconnectée de ton téléphone. Je peux même t’apprendre à le sécuriser, parce que sincèrement, c’était un jeu d’enfant. »  Une autre pause, pendant laquelle Eugenia prend une gorgée de son café et Riley comprend qu’elle a fini. Son téléphone serré entre ses doigts, elle cligne plusieurs fois des yeux, aucun son ne sortant de sa bouche pour le moment. « Woah, » lâche-t-elle finalement à mi-voix. Elle sait qu’elle devrait être dérangée par le comportement inhabituel d’Eugenia, mais elle se surprend à sourire, véritablement amusée. « Je sais pas si je devrais avoir peur ou être impressionnée. T'es beaucoup trop intelligente pour moi, » reprend-t-elle finalement, lâchant un rire. Elle est incapable de se rappeler de ce que ses voisins font, les bruits étranges qu’elle entend régulièrement faisant partie depuis longtemps du background sonore. Et même si elle avait fait attention à tout ces détails, elle n’en aurait jamais déduit ce que Eugenia avait déduit, avec aisance, sans avoir à lui parler. L’espace d’une seconde, elle se demande ce que Eugenia peut déduire d’autre, juste en l’observant. Inconsciemment, elle remonte le col de son t-shirt, sa cicatrice pourtant suffisamment couverte. La réalité la rattrape. Eugenia peut deviner son rythme de vie, mais certainement pas les détails de sa vie, de son passé, et cette simple réalisation la rassure un petit peu. Elle n’avait aucune intention de compliquer ses relations avec son voisinage en rajoutant de la pitié à ce qu’ils pouvaient ressentir pour elle. « T’as intérêt à utiliser tes talents d’observation pour me protéger, et pas pour voler mes informations bancaires ou me stalker, » ajoute-t-elle, un sourire toujours aux lèvres. Elle n’a aucun doute sur le fait que si Eugenia avait été un homme, elle ne se serait pas sentie en sécurité face à ces révélations. Mais elle lui faisait étrangement confiance, surtout après qu’elle lui ai si généreusement proposé son aide. « Mais attends, » ajoute-t-elle, fronçant les sourcils. « C’est toi qui me dit que je devrais sécuriser mon téléphone ? Madame je-colle-mon-mot-de-passe-wifi-au-miroir-de-l’entrée-et-laisse-tous-les-voisins-qui-sonnent-le-voir ? » Elle lâche un rire, persuadée que ce qu’elle s’attendait être une visite désagréable aura suffit à faire de cette journée quelque chose de plus supportable.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

(riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty
MessageSujet: Re: (riley + eugenia) infinite souls cannot die   (riley + eugenia) infinite souls cannot die Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(riley + eugenia) infinite souls cannot die

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Eugenia B. Lancaster
» Eugenia Lancaster
» riley
» (riley + poppy) if the sun never comes up, you find a way to live without it.
» (riley + chelsea) there’s a black hole in the middle of me and it’s swallowing all the stars.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BROKEN SOULS ARE ALWAYS BLEEDING :: defeat never suited her anyway :: broken dreams can only lead to a tortured heart :: Laura-