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 g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)

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Riley Graham
Riley Graham
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MessageSujet: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:10

Bordel Angelo…Tu m’écoutes? J’ai dis à gauche, pas à droi… Il heurta une surface dure de plein fouet, sans parvenir à l’identifier. Ses mains glissèrent sur la surface rugueuse, longue et circulaire, de quelque chose qui ressemblait à un tronc d’arbre. Génial. Il se prenait des conifères maintenant. Il poussa un soupir excédé, avant de se tourner dans la direction inverse, avançant de façon aléatoire. Au stade où il était rendu, il se foutait pas mal de sa destination. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il n’était définitivement pas en état de transplaner, qu’il n’avait pas envie de dormir sur un banc dans le village – il ne trouverait pas même ledit banc en question – et qu’il avait complètement oublié l’itinéraire pour se rendre jusqu’aux habitations de ses amies. De base, à partir du lieu d’arrivée, c’était dix pas vers l’avant, trente vers la gauche et 26 encore tout droit pour parvenir à la première maison, celle où habitait…qui, déjà? Il glissa la main dans la poche de son manteau pour attraper sa flasque, avalant une longue gorgée de vodka, la dernière. Le contenant était désormais vide et il le secoua, sans entendre le bruit caractéristique du liquide tapant contre la paroi métallique. Il replaça l’objet là où il l’avait pris, arrêtant sa marche, complètement paumé. Affirmer qu’il avait un peu bu serait un euphémisme. Il était complètement, totalement bourré.

La soirée avait bien commencée, pourtant. Il avait passé quelques heures en compagnie d’une proche, presque sobre. C’était lorsqu’il était parti que tout avait commencé à déraper. Il avait rejoint le pub du village, juste pour tuer le temps, parce qu’il n’avait rien de mieux à faire et parce qu’un mal de crâne tétanisant avait commencé à se poindre à l’horizon. Et il avait bu. Beaucoup. Encore plus que d’habitude, sans s’arrêter, sans vouloir se contrôler. Son été, il était bien merdique. Ses amis étaient maintenant au village et cet handicap l’empêchait de faire comme eux et de se joindre à la Résistance. Bloqué à Londres, obligé d’attendre que les autres fassent tout, sans pouvoir rien changer à la situation. Une belle blague. Et ce qui se passait avec Delli n’arrangeait rien. Une dérape supplémentaire, une possibilité de perdre le contrôle, une histoire qui lui échappait.

Il avait enchainé les verres jusqu’à ce qu’Hope pique sa bourse pour l’empêcher de s’en payer d’autres.

Et il était là, à l’extérieur, à tenter de retrouver son chemin depuis une dizaine de minutes. Sans savoir où aller, sans vraiment s’en soucier. Il était l’aveugle alcoolique, l’ivrogne, celui que personne ne s’étonnerait de voir cogner à sa porte. Pas de conscience, cette nuit, pas de remords. Ses pensées s’agitaient dans tous les sens, sans toutefois évacuer les tensions qui l’avaient poussé à boire, celles qui continuaient de se terrer en arrière-plan, seulement endormies. Hope le guidait, mais il l’écoutait distraitement, portant peu d’attention à ses indications. Ce qui était décidemment une erreur : il bifurqua vers la droite d’un pas décidé, sans penser à d’abord tendre les mains, son visage rentrant en contact avec un matériau solide. Il poussa un juron sonore, la peau en feu. Un goût métallique imprégnait ses lèvres, là où elles avaient frôlé ce qui était probablement de la pierre. T’aurais pu me prévenir. Et rater ce spectacle? T’avais qu’à ne pas boire autant. Un rictus excédé étira ses traits, alors qu’il se reculait d’un pas, gardant une main contre ce qui semblait être un mur. Il en suivit le tracé, jusqu’à ce qu’il sente une texture différente sous la pulpe de ses doigts. Une porte, probablement. Il y cogna avec force, sans se préoccuper de réveiller les occupants de la résidence. La personne qui lui répondrait ne pouvait être qu’une inconnue, dans le pire des cas, ou une amie, dans le meilleur. Rien à perdre. Et c’était toujours mieux que de dormir dans la rue. Des bruits lointains lui signalèrent que quelqu’un approchait, puis que la porte s’ouvrait. Hope ricana sans qu’il ne comprenne pourquoi et il fixa ses pupilles bleutées devant lui, peu surpris de ne voir que les ténèbres.

« Salut, dit-il d’une voix pâteuse. J’sais pas trop t’es qui mais… »

Mais il s’en foutait éperdument. Un sourire vînt éclairer son visage et il rajouta :

« T’as un divan? »  

On pouvait probablement faire mieux, en guide de salutation, mais ce soir, il ne se souciait pas des formes.
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:10

Angelo Borghese & Freyja Mortensen + I wonder if I even left a mark on you. I’d like to think I was a wild flame you burnt your hands on; the red scar tissue you pick at when you feel alone. I’d like to think I am a distant dream that still calls to you in your sleep; an image you see down the hall in the middle of the night.

« Ça va aller, je te promets, » répéta Freyja avec un sourire, pour ce qui lui semblait être la dixième fois. Sa jumelle, le visage inquiet, marmonna quelque chose qu’elle n’entendit pas réellement mais se détacha finalement d’elle, relâchant ses doigts et ramassant son bagage. Sirrush et elle profitait d’une opportunité pour retourner quelques jours en Norvège, protégés par les membres de leur famille qui faisait partie de l’Ordre. Bientôt, Freyja se retrouverait entièrement seule, puisque Rosemary, la propriétaire de la maison où son frère et sa sœur résidaient, était absente également et que Slaine leur avait simplement dit qu’elle ne serait pas là le soir-même. Freyja n’était pas inquiète, se sentant mieux depuis plusieurs jours déjà mais ce n’était pas l’avis de sa fratrie, qui avait rechigné à la laisser seule. Elle avait dû leur répéter pendant de longues minutes que ce n’était qu’une soirée, que Slaine serait rentrée le lendemain et qu’elle savait quand même prendre soin d’elle-même mais ils avaient eu l’air peu convaincus. Ils la serrèrent une dernière fois chacun contre eux, doucement et lui firent promettre d’écrire tous les jours, avant de refermer la porte derrière eux. Freyja ne les suivaient pas, son corps encore trop faible pour transplaner, utiliser une cheminée ou supporter un long voyage en balai. Il avait de toute façon été convenu qu’elle irait en Norvège avant la rentrée, lorsque ses blessures iraient un peu mieux. Elle boita jusqu’au canapé, ayant encore du mal à appuyer sur sa jambe gauche et se laissa tomber dans les coussins, poussant un long soupir. Une grimace traversa son visage lorsque son épaule recommença à la lancer et qu’elle réalisa qu’elle aurait sans doute dû y faire plus attention. Elle se repositionna, prenant appui sur sa seule main de libre, puisque l’autre était prise dans une attelle depuis plusieurs jours. De tout ce qu’elle avait subi, c’était la seule blessure qui restait, parce que c’était la pire. Ses côtes, seulement fêlées, avaient été les premières à guérir grâce aux sorts qu’on lui avait appliqué. Sa hanche avait pris quelques jours mais elle avait été rapidement capable de remarcher, n’ayant été alitée que pour cette durée. Sa clavicule s’était ressoudée en même temps, apaisant sans doute l’une des pires douleurs qu’elle avait ressenti ces quelques jours. Il ne restait que son épaule, qui devrait guérir naturellement, trop touchée par la magie lors de sa fracture pour qu’elle soit réparée ainsi. La peau de son épaule, du haut de son torse et de son dos sur le côté gauche était toujours d’un violet soutenu, les dégâts qu’elle avait causé en se tordant de douleur sous le doloris étant plus importants que lors du premier impact. Elle ferma les yeux un instant, se promettant que d’ici une dizaine de minutes, elle irait chercher le livre d’astronomie qu’elle voulait lire pour la rentrée.
Des coups frappés à la porte la réveillèrent sans qu’elle ne sache combien de temps il s’était passé, la nuit tombée à l’extérieur lui indiquant que cela avait probablement duré plusieurs heures. Elle jeta un coup d’œil à Kaelin qui relevait la tête à son tour, couché à ses côtés et elle pris une inspiration avant d’entreprendre de se relever. Deux minutes plus tard, elle ouvrit la porte et dû se retenir de la refermer immédiatement. Angelo se trouvait de l’autre côté, l’air visiblement instable puisqu’il tanguait légèrement, du sang coulant de sa lèvre inférieure lui indiquant qu’il ne savait probablement pas ce qu’il faisait. « Salut. J’sais pas trop t’es qui mais… » Il lui adressa un sourire idiot, avant de reprendre. « T’as un divan? » Freyja leva les yeux au ciel, contemplant l’espace d’un instant la possibilité de simplement refermer la porte, sans rien dire. Mais le patronus du Gryffondor avait les yeux fixés sur elle et elle savait qu’il pouvait très bien la voir, contrairement à son sorcier. Elle poussa un soupir, qu’elle rendit volontairement audible. « Freyja Mortensen. Mais tu me connais sans doute mieux en tant que la salope, puisque c’est comme ça que tu m’appelles, » dit-elle sans pouvoir retenir son ton glacial. Elle ne pouvait même pas douter du fait qu’il soit là par hasard, puisqu’il n’aurait pas pu trouver cette maison dans l’état où il était, même avec l’aide de son patronus. « Je te fais rentrer juste parce que tu saignes, » reprit-elle, le regrettant presque immédiatement. « Mais après, tu t’en vas. » Elle saisit son bras et le fit avancer jusqu’à l’intérieur, ne voulant pas le guider parce qu’il était aveugle mais parce qu’il était clairement incapable d’avancer tout seul. Sans doute trop brusquement, elle le traîna jusqu’au canapé et le fit s’assoir en poussant sur une épaule, ne pouvant se servir que d’une seule de ses mains. Elle chercha sa baguette sur la table basse mais fut incapable de la trouver, se souvenant soudainement qu’elle l’avait laissée dans la chambre, à l’étage. Seulement, elle n’avait pas le courage de monter les marches, surtout pour Angelo. « Attends là, » lui dit-elle, irritée, se dirigeant vers la cuisine pour prendre un torchon propre. Elle se redirigea péniblement vers le salon, s’asseyant à côté de l’italien, avant de placer le tissu dans une de ses paumes ouvertes. « Presse ça contre ta bouche, ça arrêtera le saignement. » Il leva faiblement sa main et la porta à sa bouche quelques secondes avant de la laisser retomber. Freyja interrompit son geste, plaçant sa main sur la sienne pour le forcer à garder le tissu pressé contre sa lèvre. Elle poussa un nouveau soupir. « Qu’est-ce que tu fais à Godric’s Hollow ? » Elle se demandait même s’il savait où il était, bien qu’elle sache qu’il soit impossible pour lui de s’égarer dans le village sans se faire arrêter à l’entrée. Elle ne l’avait pas revu depuis la fin des cours et il avait été la dernière personne qu’elle avait souhaité rencontrer pendant ses vacances. Leur dernière conversation était encore claire dans son esprit et la brune n’avait pas oublié les mots sur lesquels ils s’étaient quittés, l’ayant blessée sans doute plus qu’elle ne l’aurait voulu.
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:10

Un soupir, facilement audible. Hope refusait de lui donner le prénom de la personne qui venait d’ouvrir la porte, mais son soudain mutisme lui prouvait qu’elle connaissait l’individu en question et que la situation l’amusait probablement. « Freyja Mortensen. Mais tu me connais sans doute mieux en tant que la salope, puisque c’est comme ça que tu m’appelles.» Freyja. Sobre, il aurait probablement rebroussé chemin, mais ivre, il se dit simplement qu’il avait de la chance, d’être tombé sur une connaissance. Même si la connaissance en question le détestait. Son ton froid ne lui avait pas échappé, mais il était trop ivre pour vraiment s’en soucier. Elle pouvait l’haïr, si elle le voulait. Tant qu’il avait un endroit où se poser, même temporairement. Ses pensées n’étaient plus très claires,  aussi vacillantes que sa démarche et un sourire vînt se poser sur ses lèvres.

« Oh, Freyja, répondit-il, d’une voix sans consistance. C’est pas très mignon, la salope. Je t’ai jamais vraiment considérée comme ça, d’façon.»

Une insulte utilisée juste pour la provoquer, dans le passé. En matière de surnom, il aurait probablement pu faire mieux. Il n’était habituellement pas très porté sur les termes offensants, mais dans l’immédiat, il ne parvenait pas à trouver un synonyme convenable. « Je te fais rentrer juste parce que tu saignes. » Il saignait? Le goût métallique sur sa langue lui rappela ce qu’il avait oublié, blessure euthanasiée par l’ivresse. « Mais après, tu t’en vas. » Sans hésiter, oui. Parce qu’il avait peut-être abusé beaucoup de la bouteille ce soir, mais il savait que rester en compagnie de la Mortensen n’était pas l’idée du siècle. Leur dernière conversation était actuellement floue dans son esprit, mais les raisons pour qu’elle le déteste étaient suffisamment nombreuses pour qu’il ne s’attarde pas ici. Du moins, après qu’il ait assez dessoulé pour qu’il puisse aller ailleurs ou transplaner.

Elle s’empara de son bras et il la suivit docilement, d’une démarche erratique. Ils s’arrêtèrent et une main contre son épaule, d’une poussée, le balança sur ce qui lui semblait être un lit. C’est le canapé, imbécile. Ça ressemblait quand même vachement à un lit, au niveau de la texture. « Attends là.» Il ne comptait pas aller très loin, de toute façon. Son irritation, il la percevait et il aurait dû être en mesure de réagir davantage, de tenter d’arranger la situation. Sauf qu’il ne le pouvait pas ; ses réflexions étaient trop confuses, trop hagardes. Il entendit la jeune femme partir puis revenir, une présence à ses côtés se faisant ensuite sentir, avant qu’un tissu ne soit posé dans sa paume. « Presse ça contre ta bouche, ça arrêtera le saignement. » Il avait encore oublié le saignement en question. Il porta pourtant la main à ses lèvres, obéissant. Pourquoi il se tâtonnait la bouche, déjà? Sa main allait retomber sur son genou, masse inerte, lorsqu’une autre se posa sur la sienne, l’obligeant à maintenir sa position. « Qu’est-ce que tu fais à Godric’s Hollow ? » La moitié de ses potes était désormais dans ce village. Et il y passait pourtant trop peu souvent.

« Je suis venu passer la soirée avec…commença-t-il, la voix rauque, avant de s’arrêter. Il se gratta le menton de sa main libre, cherchant dans sa mémoire. J’ai oublié son prénom. Mais c’était une amie. »

Ekaterina peut-être? Il ne s’en rappelait définitivement pas. Une fille avec qui il couchait, dans tous les cas.

« Mais j’ai pas bu hein, précisa-t-il. M’fin, pas avec elle. J’aurais pas dit non à l’idée de boire avec toi, si j’avais su que t’étais là.

Angelo. Quoi? C’est vrai que boire avec Freyja, ça aurait été plus cool. Si tu n’avais pas passé autant de semaines à l’insulter, ouais. Ah, ouais. C’était peut-être ce qui les empêchait de boire ensemble. Leur dernière dispute lui semblait lointaine, tous comme les raisons qui les avaient poussés à s’éloigner, puis à ne plus s’apprécier. Il aurait dû moins boire et la pensée l’effleura, alors qu’il cherchait à mettre de l’ordre dans ses réflexions. Ce qu’il se rappelait actuellement de sa relation avec la gryffondor se limitait au désir du passé et aux regrets du présent.

« J’espère que tu n’accueilles pas tous les connards comme ça, reprit-il, sentant toujours le contact de sa main sur la sienne. Pourquoi tenait-il sa propre main contre sa lèvre, déjà? Généralement, vaut mieux les foutre à la porte. »

Sauf lui. Lui, valait mieux ne pas le foutre à la porte, parce qu’il allait encore se la prendre à la tronche.

« Tu sais que j’ai beaucoup pensé…pensé à toi, depuis notre dernière dispute? glissa-t-il en butant sur les mots, fermant les paupières. L’alcool l’endormait et maintenant qu’il n’était plus debout, la fatigue se faisait dangereusement sortir. Il pouvait faire une sieste avant de repartir.  J’aurais dû être moins… »

Il ne termina pas sa phrase, trop endormi et sa tête dodelina vers la gauche.  
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:10

Angelo Borghese & Freyja Mortensen + I wonder if I even left a mark on you. I’d like to think I was a wild flame you burnt your hands on; the red scar tissue you pick at when you feel alone. I’d like to think I am a distant dream that still calls to you in your sleep; an image you see down the hall in the middle of the night.

« Oh, Freyja. C’est pas très mignon, la salope. Je t’ai jamais vraiment considérée comme ça, d’façon. » Elle avait haussé un sourcil sans répondre, n’y croyant pas réellement. Malgré l’état d’ébriété de l’italien, il lui était difficile de penser qu’il était sincère, puisqu’il avait passé des années à lui affirmer le contraire. Au final, elle avait fini par s’y faire, même si elle savait parfaitement qu’elle n’aurait pas dû. Mais elle avait arrêtée d’être blessée par ses mots et ses insultes, préférant les utiliser contre lui pour ne pas lui donner raison en s’offensant. Elle n’était pas certaine que cela ait marché, cependant, puisqu’il revenait toujours à la charge. Et le fait qu’il se contredise désormais ne faisait que la rendre plus confuse à ce sujet. Elle avait eu l’envie de lui claquer la porte au nez, cependant un élan de pitié la poussa à le faire entrer pour le soigner. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, qu’elle ne lui devait rien, surtout après la manière dont il l’avait traitée. Mais une part de sa conscience ne lui permettait pas de laisser quelqu’un d’ivre dans la rue, peu importe de qui il pouvait s’agir. Elle avait senti le regret s’immiscer sous sa peau au moment où elle l’avait guidée jusqu’au canapé, soutenant autant qu’elle le pouvait son poids alors qu’ils vacillait. « Je suis venu passer la soirée avec. J’ai oublié son prénom. Mais c’était une amie. Mais j’ai pas bu hein, précisa-t-il. M’fin, pas avec elle. J’aurais pas dit non à l’idée de boire avec toi, si j’avais su que t’étais là. » Elle poussa un soupir, alors qu’elle maintenait la main du jeune homme pressée contre sa bouche. Elle avait perdu le compte du nombre de souffle exaspérés qui s’étaient échappés de ses lèvres depuis qu’elle avait ouvert la porte mais elle ne comptait pas cacher son agacement, même s’il était probablement trop saoul pour s’en rendre compte. Elle ouvrit la bouche pour répondre qu’elle n’aurait de toute façon pas bu avec lui mais il était déjà repartit sur un autre sujet, sans réelle considération pour ce qu’elle avait à dire. « J’espère que tu n’accueilles pas tous les connards comme ça. Généralement, vaut mieux les foutre à la porte. » Elle écarta leurs mains, encore liées et regarda le chiffon imbibé de sang, prenant soin de trouver un endroit propre avant de le remettre le tissu contre sa plaie, le laissant enlever sa main. « Peut-être que j’aurais mieux fait, » dit-elle sèchement. Elle se demandait encore pourquoi elle l’aurait fait entrer et si elle pouvait déjà lui demander de repartir. « Tu sais que j’ai beaucoup pensé… pensé à toi, depuis notre dernière dispute? J’aurais dû être moins… » Elle le vit fermer les yeux, sans finir sa phrase, sans tête tombant sur le côté. Elle laissa tomber sa main tenant encore le torchon, secouant doucement puis plus fermement son épaule. « Angelo, » dit-elle, espérant qu’il finisse sa phrase, en vain. Il avait eu le temps en l’espace de quelques secondes de s’endormir profondément, encore en position assise. Elle poussa un nouveau soupir, avant d’agiter sa baguette vers les pieds du jeune homme pour défaire ses lacets et desserrer ses chaussures, sachant pertinemment qu’elle mettrait bien trop de temps avec une seule main. Elle les lui retira et le poussa doucement afin qu’il finisse allongé sur le canapé, bien que ses pieds soient encore au sol. Se relevant, elle souleva une de ses jambes, puis l’autre pour les installer à leur tour et fit léviter une couverture pour venir le recouvrir. Elle n’avait pas eu la force d’insister pour le réveiller et pour lui faire comprendre qu’elle préférait qu’il s’en aille. Elle décida de s’en occuper le lendemain matin, lorsque l’alcool aura quitté son système et se dirigea vers sa chambre pour aller se coucher.
***
Elle avait regardé les heures défiler sur l’horloge présente sur la table de chevet, se laissant pourtant glisser vers le sommeil entre deux et trois heures du matin, après s’être retournée dans ses couvertures pendant des heures. A présent cependant, elle avait les yeux grand ouverts et il lui était impossible de parvenir à se rendormir. Le simple fait qu’Angelo soit à l’étage inférieur et qu’elle ne lui fasse pas entièrement confiance pour le laisser seule dans une maison où elle était invitée suffisait à la tenir éveillée. Agacée, elle rejeta ses couvertures et se dirigea vers les escaliers afin d’aller chercher un verre d’eau, sachant qu’elle en profiterait pour jeter un œil au gryffondor, simplement pour vérifier qu’il n’avait pas bougé. Elle passa doucement par le salon, se rendant d’abord à la cuisine pour récupérer son verre d’eau et allumer la lumière, afin d’y voir. Revenant dans la pièce principale, elle constata qu’Angelo avait les yeux ouverts et qu’il était vraisemblablement réveillé. « C’est Freyja, » dit-elle à mi-voix en s’avançant dans la pièce. « Tu te souviens que tu t’es endormi chez moi ? » Elle préféra abréger, plutôt que de lui expliquer la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle savait qu’elle n’allait pas le mettre à la porte au milieu de la nuit mais le fait de l’aider l’irritait toujours autant. Ne pas le faire lui pèserait pourtant bien trop sur la conscience, elle en était certaine.
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MessageSujet: Re: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:11

Des pensées confuses, des rêves absurdes, les images qui tournent, les paupières qui s’ouvrent puis se referment, la douleur qui s’immisce, la couverture qui glisse, l’alcool qui achève de noyer la conscience, la plongeant dans une torpeur ensommeillée. Angelo dormait, d’un sommeil qui n’était pas forcément agréable, mais qui n’était pas agité par les cauchemars. Repos neutre, sans conséquences palpables, sans visions merveilleuses. Nuit courte, où le poison s’évacue lentement de ses veines, au rythme des heures, asséchant sa gorge et déshydratant son corps.

C’est un mal de tête tétanisant qui le tira du pays des inconscients.  Il glissa une main experte, assurée, dans la poche de sa veste, sans même s’interroger sur l’endroit où il se trouvait, sur ce qu’il avait fait la veille. Geste réflexe d’un alcoolique, qui n’était plus étonné de ne pas se réveiller dans son lit.  Ses doigts se refermèrent sur une fiole froide et il ouvrit le bouchon en vitesse, avalant ensuite une décoction fort utile pour les gueules de bois. Le contenant retourna ensuite à sa place habituelle, dans sa poche, tandis qu’il se redressait lentement, pour mesurer la situation et l’étendue des dégâts. Inutile de demander immédiatement des précisions à Hope : elle boudait normalement lorsqu’il buvait trop, refusant de lui donner des indications sur ce qu’il avait fait et où il se trouvait.

Il frôla d’abord ce qui n’était clairement pas un lit, mais plutôt un divan. Occupé par une seule personne : lui-même. Il avait donc dormi seul – et il portait encore sa veste et son pantalon. Soirée tranquille, donc. Sauf qu’il n’était pas à son appartement. Je te jure que je vais vraiment rigoler lorsque tu vas comprendre où t’es allé cogner comme un imbécile hier. Il fronça les sourcils, tout en achevant de se redresser totalement, s’assoyant. Il n’avait en tête que des bribes des heures précédentes, que des souvenirs flous, mélanges de sons et de sensations. Lui, errant dans les rues de…Godric’s Hollow? Angelo avait certaines connaissances dans le village, mais il était persuadé qu’il ne se trouvait pas chez une amie. Le tissu, l’odeur de l’endroit ne lui étaient pas familiers. Il fouilla de nouveau ses souvenirs, sans en tirer rien de très précis. Des coups frappés à une porte, un mur… Une main, qui tient la sienne, contre sa lèvre. Il frôla sa bouche, retenant une grimace. D’accord, ouais, il s’était encore pris un truc à la tronche. Rien de nouveau, donc. Sauf que quelqu’un l’avait aidé. Et il ne savait pas qui. Il n’avait peut-être aucun remords à se tirer après une séance sous les draps, mais il était plus courtois lorsque rien ne s’était passé et qu’il s’était simplement imposé chez quelqu’un.

Des sons lui parvinrent, d’abord ténus, puis plus clairs. Présence inconnue. Les yeux ouverts sur le vide, il attendit, incertain. Il était moins soûl, plus sobre, mais sans indices sur l’identité de celui ou celle qui l’avait accueilli. Jusqu’à ce qu’il entende sa voix; il se crispa instantanément et ses sourcils se froncèrent, tandis que ses pupilles se posèrent là où semblait se trouver son interlocutrice. « C’est Freyja. » Il se serait frappé. De toutes les maisons où il aurait pu choisir de cogner au hasard, il était tombé sur celle où elle se trouvait. Il se mordit la lèvre, geste qu’il regretta instantanément, alors que la douleur se rappelait à lui. « Tu te souviens que tu t’es endormi chez moi ? » Il ne s’en souvenait pas vraiment, non, même si l’évidence était là. Et la situation était loin de lui plaire.

« Freyja? répéta-t-il, troublé. Elle aurait dû le chasser. Ne pas lui ouvrir, ne pas le laisser s’endormir ici. Pas après toutes les paroles échangées, pas après ce qu’il avait fait.C’est toi qui a…pris soin de moi? »

Il avait grimacé les dernières paroles, sans savoir comment les formuler adéquatement. Parce que les faits étaient là; il se rappelait de cette main sur la sienne, de la couverture sur son corps.  Il espérait se tromper, que quelqu’un d’autre soit dans cette maison et ait accompli ces actions. Il espérait ne pas lui être davantage redevable qu’actuellement, ne pas avoir davantage de raisons pour l’apprécier, pour s’en vouloir pour le passé.

« Tu n’aurais pas dû me laisser rentrer», continua-t-il, plus froid, tout en se penchant, feignant de chercher ses chaussures. Il était perturbé. Et ses traits, qu’il aurait voulu neutres et assurés, trahissaient probablement un trouble, une incertitude, qu’il ne voulait pas montrer. Il tâtonna le sol pendant quelques secondes, avant de finalement trouver ses chaussures, qu’il enfila avant de se redresser.

Sourcils froncés, machoîre crispée. Fâché. Contre lui-même, d’avoir encore une fois déconné, fâché qu’elle ne l’ait pas chassé plus tôt, en ne compliquant que davantage la situation. Il avait déjà compris, lors de leur dernière conversation, que Freyja n’était pas telle qu’il se l’était imaginée et qu’il avait complètement fait le con avec elle. Mais ce n’était plus seulement une impression : c’était désormais une certitude. Il glissa une main contre ses tempes, relevant ses prunelles d’un bleu fantomatique vers elle.

« Je ne me souviens pas de tout, dit-il, la voix sourde. Est-ce que j’ai dit des choses bizarres, des conneries cette nuit? »

Est-ce qu’il lui avait dit qu’il était désolé, qu’il savait très bien qu’il avait merdé?
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:11

Angelo Borghese & Freyja Mortensen + I wonder if I even left a mark on you. I’d like to think I was a wild flame you burnt your hands on; the red scar tissue you pick at when you feel alone. I’d like to think I am a distant dream that still calls to you in your sleep; an image you see down the hall in the middle of the night.

Laisser Angelo Borghese s’endormir sur le canapé de son hôte avait été une erreur, elle le savait. Pourtant elle n’avait pas pu se résoudre à la mettre à la porte, alors qu’il ne tenait pas debout et qu’il semblait prêt à s’écrouler à tout instant. Elle s’était sentie coupable rien qu’à y penser, pourtant elle savait parfaitement qu’elle ne lui devait rien et que c’était tout ce qu’il aurait mérité après la manière dont il l’avait traitée. Cependant, le fait que ses mouvements soient limités de moitié à cause de son bras immobilisé avait achevé de la convaincre de le laisser là. Elle lui laisserait le temps de la nuit pour décuver et le lendemain, elle se lèverait tôt pour le mettre à la porte, avant que qui ce soit rentre. Le simple fait de penser à la conversation désagréable que cela engendrerait avait suffi à la tenir éveillée une bonne partie de la nuit, avant qu’elle ne cède pour aller chercher à boire. Trouver Angelo réveillé et assis sur le canapé alors qu’elle sortait de la cuisine était la dernière chose qu’elle aurait souhaité. Retenant un soupir, elle s’était avancée dans la pénombre, la lumière de la cuisine qu’elle n’avait pas eu le temps d’éteindre éclairant faiblement la pièce. Elle ne lui devait rien, non, pourtant elle se surpris à l’aider encore, à lui signaler où il se trouvait et avec qui. Elle s’attendait déjà à sa remarque sèche, aux mots blessants qu’il lui sortirait, puisqu’il semblait profiter du moindre moment où ils se trouvaient en compagnie l’un de l’autre pour l’insulter. Il n’y avait que la dernière conversation qu’ils avaient eu, à Poudlard, qui avait réussi à faire naître le doute dans son esprit. Elle s’était plusieurs fois demandé s’il avait été sincère, certaines de ses paroles pouvant presque être prises pour des marques de regrets. Mais son attitude générale envers elle n’avait pas changé et elle s’était persuadée qu’elle s’était fait des idées. Jusqu’à ce qu’il recommence quelques heures plus tôt, l’alcool dans son sang le poussant probablement à lui dire des mots qu’il n’aurait pas prononcé autrement. Il n’avait pas eu le temps de finir, pourtant le doute était bien à nouveau présent chez Freyja. « Freyja? C’est toi qui a…pris soin de moi? » Elle laissa une grimace traverser ses lèvres, alors qu’elle contournait l’un des fauteuils pour s’installer dessus. Elle pris une gorgée de son eau, la gorge soudainement sèche et posa ensuite le verre sur la table basse. « Tu n’aurais pas dû me laisser rentrer, » enchaina Angelo avant qu’elle ne puisse répliquer. Il avait raison et elle savait que cela n’avait aucun sens qu’elle l’ait fait compte tenu de leur relation. « J’ai failli te refermer la porte au nez. Mais tu ne m’as pas vraiment laissé le choix. Tu étais ivre et perdu, en plus de saigner, » lui fit-elle remarquer, comprenant à présent qu’il ne s’en souvenait probablement pas de la veille. « On a beau ne pas s’apprécier, j’ai encore une conscience, » acheva-t-elle. Elle n’avait pas particulièrement envie d’avoir cette conversation mais elle savait également qu’elle ne pouvait pas l’ignorer. La curiosité à avec ses paroles avortées l’avait poussée à s’assoir, une certaine partie d’elle espérant qu’il finisse ce qu’il allait dire. « Je ne me souviens pas de tout. Est-ce que j’ai dit des choses bizarres, des conneries cette nuit? » Elle ne répondit pas tout de suite, se demandant s’il disait la vérité ou s’il ne voulait tout simplement pas admettre ce qu’il avait été sur le point de dire. Même si elle n’en était pas certaine, le début de ses paroles avait fortement ressemblé à des excuses et cela ne l’aurait pas étonné qu’il prétende se souvenir de rien. « Tu m’as dit que tu ne m’avais jamais vraiment considéré comme une salope. Ce qui est bizarre puisque c’est ce que tu t’appliques à me dire depuis des mois, » commença-t-elle avait un sourire, se rendant compte qu’elle avait l’avantage. Après tout, les personnes intoxiquées était sans doute les plus honnêtes et Angelo ne pourrait pas réellement nier ce qu’il avait dit. « Tu m’as aussi dit que tu avais beaucoup repensé à notre dernière conversation, avant de t’écrouler. Est-ce que tu étais sur le point de t’excuser ? » Elle voulait le coincer, par simple désir de le voir embarrassé. Mais il y avait également une part d’elle qui voulait savoir s’il allait se montrer sincère. Il y avait également une part d’elle qui voulait entendre ces excuses, même si elle n’était pas certaine de les accepter. Il y avait également une d’elle qui voulait savoir s’il était vraiment désolé, si lui aussi regrettait qu’ils en soient arrivés là.
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo)   g - et si je te disais de compter les étoiles, pendant que je compte les bouteilles? (angelo) EmptySam 3 Aoû - 20:11

« J’ai failli te refermer la porte au nez. Mais tu ne m’as pas vraiment laissé le choix. Tu étais ivre et perdu, en plus de saigner. » Il grimaça, peu gêné d’une situation qui était trop commune, mais n’appréciant pas l’idée que ce soit elle, même si elle connaissait ses penchants, qui l’ait vu dans cet état. Un bruit ténu lui indiqua qu’elle s’était assise et il tourna la tête dans sa direction. « On a beau ne pas s’apprécier, j’ai encore une conscience. » Il aurait pourtant préféré qu’elle ne le laisser pas rentrer, qu’elle lui referme la porte au nez, qu’elle le laisse se démmerder seul. Si elle avait agit ainsi, elle lui aurait facilité la tâche, pour chasser les remords qui s’emparait de lui à chaque fois qu’il songeait à ce qui s’était passé entre eux. « Tu m’as dit que tu ne m’avais jamais vraiment considéré comme une salope. Ce qui est bizarre puisque c’est ce que tu t’appliques à me dire depuis des mois. » Il avait véritablement trop parlé, donc. Son nez se plissa et il fronça les sourcils, sans répondre immédiatement. Des bribes de la veille lui revenaient de façon ténue, souvenirs amochés, aux relents d’éthanol. Des paroles saccadées, des remords réels, un désir sincère de dire la vérité, de cesser de tout gâcher. Visiblement, il n’était pas allé jusqu’au bout, s’assoupissant juste avant. « Tu m’as aussi dit que tu avais beaucoup repensé à notre dernière conversation, avant de t’écrouler. Est-ce que tu étais sur le point de t’excuser ? » Question directe, acérée. Il inspira, fouillant dans sa veste en feignant de chercher son paquet de clopes, simplement pour se donner le temps de réfléchir avant de répondre. L’impulsivité des gryffondors n’est pas toujours une bonne chose.

« Faut toujours se méfier de ce que dit les ivrognes, rétorqua-t-il d’un ton ironique, fixant finalement ses prunelles fantomatiques sur cette silhouette qu’il ne voyait pas.

Il lui devait une meilleure réponse, il le savait. Elle l’avait recueillie, avait pris soin de lui alors que rien ne l’obligeait, alors que la réaction normale aurait été de le foutre dehors. L’excuse qu’il s’était donnée lors de leur conversation dans la salle commune, celle d’entretenir la dispute pour lui donner l’occasion de se défouler après la disparition de sa sœur, il ne l’avait plus. Pas de bonnes raisons pour ne pas être honnête donc, pas de raisons outre la honte et les regrets, les remords attachés à cette vieille histoire, à son comportement, à ses agissements de connard avec elle. Sa machoîre se serra et il avança sa main vers l’avant; Hope se glissa en-dessous, comme pour manifester son approbation.

« Peut-être que j’étais sur le point de m’excuser, ouais, laissa-t-il finalement tomber, conscient que c’était maladroit, que ce n’était probablement pas la bonne façon de faire. Aucune méthode n’est parfaite, lorsqu’il s’agit d’avouer des fautes. Après ce qui s’est passé, je… »

Il hésita, cherchant les bons mots, ceux qui n’en diraient pas trop, qui ne révèleraient pas son trouble après cette soirée où il avait agit soi-disant pour aider son frère, mais où son propre égoïsme avait plutôt prédominé. Il ne trouva aucun terme adéquat, rien qui pouvait expliquer ses gestes, ses réactions, ses insultes. Une seule certitude : au fond, il ne l’avait jamais réellement détesté et ses torts, il les savait bien plus nombreux que les siens.

« Je ne pensais pas, ce soir-là, apprécier autant notre baiser, reprit-il, la voix rauque, les traits figés. Et ça m’a fait flipper… »

Suffisamment pour qu’il fasse le con, qu’il brise une amitié qui aurait pu devenir solide, qu’il nie ses propres valeurs, pour s’enfermer dans une vision grise, où la nuance n’est pas présente. Sa main se referma sur son paquet de clopes et ses lèvres se serrèrent, sans que la douleur réveillée ne soit suffisante pour l’empêcher de continuer :

« Je suis désolé, Freyja. Sincèrement. »

Autant pour ce qu’il avait fait lors de l’instant fatidique, en la trahissant au profit de Samuele, qu’après. Il n’y avait pas de salope, dans cette pièce : juste un salaud, qui n’avait pas voulu l’admettre.
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