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 e - cities are built from ruins. i think people are too. (sirrush)

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Riley Graham
Riley Graham
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MessageSujet: e - cities are built from ruins. i think people are too. (sirrush)   e - cities are built from ruins. i think people are too. (sirrush) EmptySam 3 Aoû - 20:08

Sirrush & Freyja Mortensen + It was fate that knocked you down, Kicked your feet out from under you and spat in your face when you tried to stand. With trembling limbs you found it the very reason To stand a little taller, To hold your head a little higher, To smile and Say how everything is fine, but The ground is sinking out from under you and In the dark of the night Blue eyes shed more than the sky above No matter how hard you try to hide.

Elle pouvait voir encore les sorts briller derrière ses paupières closes. Elle pouvait encore entendre les explosions, les cris résonner dans ses oreilles. Mais par-dessus, elle pouvait encore sentir la douleur irradier son corps entier, une douleur telle qu’elle n’en avait jamais connu, pas même lorsqu’elle s’était embrasée après s’être approchée de trop près d’un des dragons familiaux, lorsqu’elle était enfant. Son sommeil était agité mais ses rêves, eux, n’avaient aucun sens. Il n’y avait pas de début, pas de fin, pas de repère, pas d’histoire. Il n’y avait que les images de la veille, repassant en boucle dans son esprit fatigué, jusqu’à qu’elle les connaisse par cœur. Son frère et sa jumelle qui étaient partis, la laissant seule encore une fois. L’instant où elle avait transplané, à seulement quelques mètres de la bataille, sentant la peur pulser dans ses veines. Sa baguette, levée résolument, ne crachant qu’une flopée de bulles, parce qu’elle n’avait pas été assez assidue, parce qu’elle s’était trompée. Et puis dans son rêve, les bulles prenaient feu et flottaient en arrière, vers elle, les flammes léchant ses joues. Et ses os se brisaient et le reste de son corps prenait feu et son cri déchirait l’air. Et puis plus rien. Et puis cela recommençait, par le départ de Sirrush et Thorun.
Elle avait vaguement conscience, dans son sommeil, de sentir Kaelin se blottir contre elle, son petit corps tremblant contre le sien et elle eut envie, à de nombreuses reprises de se réveiller et de le serrer contre elle, comme pour le rassurer. Mais elle demeurait plongée dans un état entre le sommeil et la conscience, parvenait à savoir qu’elle était dans un lit sans réellement pouvoir bouger ou ouvrir ses yeux. Derrière ses paupières, le cauchemar continuait. Elle ne su combien de temps elle passa à sombrer et émerger, dans cet état de semi-conscience, alternant entre les deux pendant ce qui lui sembla être une éternité. Enfin, Freyja battit des paupières, parvenant à ouvrir les yeux. Elle avait l’impression que son crâne pesait une tonne et que sa langue était faite de papier de verre tant sa bouche était sèche. Elle mis un moment avant de sentir la première vague de douleur, sourde au départ, puis progressivement plus présente, plus intense. Elle irradiait de son épaule gauche et en jetant un coup d’oeil à celle-ci, elle vit que son bras était maintenu en place contre son corps, replié sur son ventre à l'aide d'une attelle, sans qu'elle ne puisse le bouger. La peau de ce qu'elle pouvait voir de son épaule et sa clavicule était teinte d'un violet sombre et cette seule vision insuffla une once de panique dans son esprit. Il y avait aussi sa poitrine, compressée et simplement en soulevant le t-shirt qu’elle ne se souvenait pas avoir mis, elle vit plus de bandages, l’empêchant de respirer correctement. Ils descendaient jusqu'à sa hanche et c'est à cet instant qu'elle sentit le reste de la douleur, se propageant sur tout le côté gauche de son corps. Elle reposa sa tête sur son oreiller et essaya de prendre une longue inspiration. Elle s’interrompit en sentant une douleur vive dans ses côtés, décidant alors de ne pas bouger plus pendant un moment, restant allongée en fixant le plafond. Kaelin entra dans son champ de vision, le chat se plaçant au-dessus d’elle, et elle fut soulagée de le voir, même si elle l’avait senti dès son réveil à ses côtés. Il ne dit rien, puisque que cela ne servait à rien de lui demander comment elle allait. Il pouvait le sentir, lui aussi, même s’il n’en portait pas les marques physiques. Il se redéplaça alors que la jeune femme se mettait à bouger de nouveau. Elle tenta de se redresser mais le moindre mouvement lui arracha un grognement. Péniblement, elle parvint à se mettre en position assise au moment où la porte s’ouvrait. Sirrush entra dans la pièce, portant ce qui ressemblait à un petit-déjeuner sur un plateau et Freyja sentit une vague de soulagement la submerger. Elle n’avait pas eu le temps de se poser de questions, de se demander comment aller le reste de sa fratrie. Quoiqu’il se soit passé, elle savait qu’ils avaient été là, eux aussi. Il fit quelques pas dans la pièce, déposant le plateau sans un mot sur sa table de chevet. « Hey, grand frère, » dit-elle en norvégien et sa voix lui paru rauque, comme si elle n’avait pas parlé depuis des années. Elle tenta de lui sourire mais elle ne savait pas réellement s’il était sincère, même si elle était heureuse de le voir en vie. Puis elle remarqua les coupures qui marquaient son visage et son sourire s’effaça un peu. « T’es blessé, » fit-elle remarquer, bêtement. Elle l’était aussi, vraisemblablement, surement plus de ce qu’elle pouvait voir. Lui pouvait marcher et se tenir debout. Elle n’était pas certaine de pouvoir faire la même chose sans plier sous la douleur.  Elle déglutit, une expression sérieuse ayant pris place sur son visage.  « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Où est Thorun ? » Elle n’en avait aucune idée, ses souvenirs flous reconstituant avec peine les évènements de la veille, sans parvenir à trouver un contexte. Elle espérait que son frère puisse lui expliquer. Qu’il puisse la rassurer.
(c) cosmic dust
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: e - cities are built from ruins. i think people are too. (sirrush)   e - cities are built from ruins. i think people are too. (sirrush) EmptySam 3 Aoû - 20:08

Cities are built from ruins I think people are too
Sirrnah



Le bruit même du transplanage m’a l’air assourdissant et ma vision se floute un long moment avant de revenir à la normale, me laissant planté au beau milieu de la zone à découvert qu’on a utilisé pour rejoindre Godric’s Hollow. J’aurais aimé pouvoir dire que j’ai eu le réflexe de lever ma baguette, de me mettre à l’abri ou juste de jeter un œil autour de moi mais en vérité, j’ai à peine la force de rester debout. J’ai à peine la force de réfléchir, d’aligner deux pensées cohérentes. Tout ce à quoi je peux réfléchir, c’est cette bataille. C’est le sang, les cris, les morts… Les blessures ignobles infligées par les sorts, parfois. La douleur, horrible douleur de quand la balle m’a frappé, à plusieurs reprises, me fêlant les côtes, m’en cassant peut-être. M’abimant l’épaule de je ne sais pas quelle manière, vu la douleur que je ressens aussi à ce niveau. Factuellement, je fais le tour de mes blessures, comptant mentalement les coupures qui continuent de saigner, dénombrant le nombre de bleu en formation. Mes blessures les plus graves restent mes côtes et mon épaule, je le sais, je peux à peine bouger mon bras et respirer est un enfer sur terre. Le pire étant que malgré ça, j’ai eu de la chance. Je ne suis pas le pire, et je suis en vie.
Et je sais aussi que si j’essaie d’occuper ainsi mes pensées, c’est tout simplement pour ne pas la voir elle. La sensation d’une main sur mon bras me fait me crisper d’un seul coup, et mes yeux trop dilatés rencontrent ceux de Slaine. C’est seulement à ce moment que je me rends compte qu’on est à Godric’s, sans que j’ai eu conscience qu’on fasse le chemin. Est-ce que c’est elle qui m’a guidé ou est-ce que j’ai simplement marché comme un Inferi tout au long de la route ? A moins que quelqu’un ait eu pitié de nos corps poussiéreux et plein de sang et nous ait ramené jusqu’ici, j’en sais rien. Avant qu’un seul mot ait pu être prononcé, je parle le premier, dans un souffle,   « Je l’aurais tué tu sais. Si Hannah… Si elle était morte, j’aurais tué cette… » Je ferme les yeux, serrant les dents, le mouvement trop prononcé déclenchant un mal de crâne lancinant, « Et même pas avec ma baguette, oh non. Je ne lui aurais pas fait ce plaisir, elle aurait crevé à coup de poing, encore et encore et… » Je déglutis et baisse les yeux sur ma main, la serrant en un poing, sentant les articulation tirées, le sang perlant. A cette vue, la bile remonte le long de ma gorge mais je sers simplement un peu plus les dents, me souvenant que j’aurais effectivement pu tuer une personne à main nue ce soir, que j’étais à ça… « Une personne ? Ça n’était pas une personne, Sirrush. C’était un pantin avec un masque. Un pantin qui faillit tuer ta petite sœur. Tu aurais dû la tuer. » La rage est présente dans la voix grondante de Kaliya, dans sa démarche nerveuse, furieuse, à travers les regards mauvais qu’elle lançait autour d’elle. Sa rage meurtrière m’étourdit et je suis obligé de m’appuyer contre un muret, répondant d’un murmure à l’appel inquiet et fatiguée de ma binôme. Par pur compulsion et parce j’ai l’impression que c’est la seule chose qui peut calmer ma panique et mon angoisse, je sors une cigarette un peu tordue d’un paquet miraculeusement plus ou moins intact, au fond de ma poche, et l’allume avec difficulté.
Et même dans la fumée qui s’élève j’ai l’impression de revoir son corps s’écraser violemment contre le muret, j’ai l’impression d’entendre ses hurlements, le bruit de l’os qui se brise…

Je ne sais pas combien de temps il s’est passe depuis notre retour de Pré-Au-Lard. Je sais simplement qu’à un moment donné quelqu’un est venu nous voir pour nous dire qu’on s’occupait de Hannah, qu’il fallait que j’attende avant de la voir. Je sais que j’ai refusé de voir quelqu’un, aussi. Préférant attendre. Attendre d’être sûr qu’elle aille bien avant d’accepter que l’on me soigne moi. On parle, avec Slaine. On parle de la bataille, on parle de l’après. On est resté le plus longtemps qu’on pouvait, aidant à réunir les blessés, à compter les morts, à creuser les débris pour nous assurer que personne y était coincé. Pas de confettis après le départ de nos ennemis, pas de cris de joie. Juste une fatigue immense s’abattant sur chacun de nous, une lassitude intense de cette guerre qui nous abime trop profondément. Jusqu’à ce qu’on nous renvoi ici à coup de pieds au cul soi-disant qu’on tenait plus debout. Jusqu’à ce qu’on me force à faire face à ce que je refusais de voir. Mon incapacité à protéger ceux que j’aime.
Je sais que j’ai vu Thorun aussi, que je l’ai serré dans mes bras, remerciant Merlin qu’elle soit vivante, remerciant Merlin qu’on me l’ait pas encore arraché. Je sais qu’on a fini par atterrir dans le salon de la maison qu’on habite, le jeu entamé avant la bataille éparpillé au sol. Je n’arrive pas à savoir si on a dormi, tout est trop flou pour moi. Le médicomage est passé, à un moment, assurant qu’on pouvait aller la voir mais qu’elle allait dormir un moment, qu’il ne fallait pas la brusquer, qu’il lui faudrait beaucoup de repos. Qu’elle avait eu de la chance, qu’au moins elle était en vie. Que ça n’était pas le cas de beaucoup de monde qu’il avait dû voir cette nuit. J’ai rien réussi à dire, incapable de l’imaginer endormie pour toujours sans avoir l’impression de sombrer à mon tour.

C’est simplement au bout de plusieurs heures que j’émerge réellement, le corps fatigué mais l’esprit plus clair… Un peu. Peut-être que j’ai dormi, finalement. Quand je sors du canapé, un grognement de douleur m’échappe à moi et, en écho, à Kali, me rappelant mes côtes non soignées. Ça fait putain de mal. Il faudra que j’aille voir quelqu’un, c'est à peine si je peux respirer correctement. Secouant la tête, je me déplace silencieusement à travers la pièce, laissant les personnes encore présentes dormir. En arrivant dans la cuisine je vois Heidi s’agiter autour d’un plateau et je ne mets pas longtemps à comprendre à qui il est destiné. Elle a l’air fatiguée, elle aussi, épuisée serait un mot plus correct et je m’approche, murmurant une salutation dans notre langue natale. « Laisse-moi lui emmener et va te reposer, » Je souffle, rajoutant après une hésitation. « Je n’ai pas… Encore pu la voir depuis que le médicomage a dit qu’on pouvait, alors… » Je hausse les épaules et après quelques paroles échangées, je finis par attraper le petit-déjeuner préparé avec soin. Avant de quitter la pièce, je me tourne à nouveau vers elle et lui offre un sourire un peu faible, mais sincère. « Tu as été géniale durant la bataille, Heidi… T’as assuré. » Je me détourne finalement et me dirige vers les chambres, songeur. Pour être honnête, en choisissant de prendre le plateau, je n’avais aucune arrière-pensée sur le moment. Je n’avais pris aucune décision sur ma manière de réagir mais au moment où je pénètre dans la pièce et que je la vois éveillée… Une sorte de colère mêlée d’une angoisse presque paralysante me revient en pleine face et j’avance, les mains tremblant légèrement autour du plateau que je dépose non loin d’elle. J’entends la salutation, leur langue natale chantant à mon oreille comme un baume qui n’apaise malheureusement pas tout. « T’es blessé, » Un sourire cassé étire mes lèvres et je lève distraitement les doigts vers mon visage, effleurant une coupure, passant au-dessus d’un bleu particulièrement douloureux. « Rien de grave. » Murmure-je simplement, un éclat de douleur me faisant tressaillir malgré tout, me rappelant mes côtes, mon épaule. Rien de grave, comparé à elle, disons. Mon regard passe sur son corps, serrant la mâchoire en apercevant la couleur non naturelle qu’avait pris son épaule, me souvenant dans un flash de son corps désarticulé effondré contre le mur, le sang qui coulait, la terreur qui m’avait étreint sans jamais vouloir me relâcher. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Où est Thorun ? » Et là, je ne sais pas, je ne comprends pas exactement ce qu’il se passe. La colère qui tourne en moi depuis cette nuit, colère dirigée contre moi, contre la mangemorte, contre Hannah, contre cette guerre, contre moi, encore, l’angoisse qui me bouffe, la terreur que j’ai eu de la voir mourir… Tout ça explose simplement. « Tu veux savoir où est Thorun ? » Je répète en Norvégiens, mon regard remontant sur son visage abîmé, le plantant dans le sien. Ma voix, tremblante et basse au début ne fait que monter crescendo par la suite. « Thorun elle est en bas, à se ronger les sangs pour sa sœur jumelle, Thorun elle essaie de faire bonne figure pour ne pas nous inquiéter plus mais son sourire tremble, pace que Thorun elle a été morte de peur à l’idée que peut-être sa jumelle n’avait pas survécu. Thorun elle s’est effondrée à côté de moi sur le champ de bataille, persuadée que tu étais morte, persuadé que tu étais morte dans mes bras ! J’étais persuadé que tu allais mourir dans mes bras, merde ! Et tu oses demander ce qu’il s’est passé putain ?! » Je fini en un hurlement, une main crispée contre mes côtes, celles-ci n’appréciant pas ma respiration hachée. Je ne suis pas lucide, je n’ai pas réellement conscience qu’elle peut très bien ne pas réussir à se souvenir de ce qu’il s’est passé, je n’ai pas conscience de ma voix qui se brise, je suis juste… Terriblement en colère ; principalement contre moi-même ; terriblement soulagée, terriblement coupable. D’avoir échoué, encore.


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e - cities are built from ruins. i think people are too. (sirrush)

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