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 Fiches de pleins de persos

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souheïla
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Date d'inscription : 29/07/2019

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MessageSujet: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyLun 29 Juil - 18:02

Roshario Azar Matoaka
Brown
Nom: Brown, en toute simplicité. Un nom qu'elle porte avec fierté (un peu trop). Un nom ancré dans l'histoire magique britannique et qu'elle arbore en lettres dorées avec honneur. Du côté de sa mère, elle appartient également aux Leavitt, une tribu de sorciers natifs d’Amérique du nord, et aux Mirzadeh, une famille moldue originaire d'Iran ayant immigrée aux Etats-Unis au début des années quarante. Le sang des Brown étant purs depuis de nombreuses générations, il ne serait pas non plus étonnant de retrouver également dans son arbre généalogique des traces d'anciennes familles sorcières britanniques.  Prénom: Roshario, Azar, Matoaka. Si le premier n'a pas de réelles significations, le second est la traduction persane du mot feu, et le troisième rappelle ses origines natives. On lui a sans doute dit qu'elle les avait hérité d'arrières grand-mères maternelles mais ce ne sont que des prénoms, elle s'en fiche un peu. On l'appelle plutôt Rosha, et pour certains, Ro. Mais elle préfère répondre au nom de Brown. Âge et Date de Naissance: Premier avril 1961 à Sainte-Mangouste. Nature du sang: Il est mêlé. Elle est d'ailleurs la première d'une longue lignée de Brown à ne pas avoir un sang pur couler dans ses veines. Situation familiale: Un père, mort. Une mère, morte. Un oncle paternel qui l'a prise sous son aile. Un oncle maternel dont elle essaye de se rapprocher, désespérément. Des grands-parents maternels qu'elle ne connait pas. Des grands-parents paternels qu'elle chérit. Une tante qu'elle méprise. Une autre qu'elle adore. Une cousine qu'elle considère comme une sœur. D'autres oncles, beaucoup. Des cousins, un peu trop. Patronus: Il prend la forme d'un tigre du Bengale et d'une buse montagnarde.Miroir du Rised: Pendant longtemps, elle aurait vu son reflet tenant entre les mains le trophée qu'elle aurait reçu après avoir gagné la coupe du monde de quidditch. Aujourd'hui, elle se verrait simplement entouré de ses parents. Epouvantard: Une silhouette encapuchonnée tenant une faux dans sa main droite. Baguette magique: Une baguette en bois d'ébène qui renferme en son cœur un ventricule de dragon. Ollivander lui a expliqué, comme à tous ses clients, ce que la composition de sa baguette impliquait mais Roshario n'a rien écouté et ne s'en souvient pas. Elle était trop distraite par les étincelles qui s'étaient échappées de sa baguette. Animal de compagnie: Jean-Bob, un chartier qui lui a été offert par Daedra. Elle l'a caché longtemps dans son dortoir mais quand il a mis le feu à son lit, Roshario a finalement décidé de le laisser à Godric's Hollow. Les douces paroles insultantes de l'animal lui manquent beaucoup lorsqu'elle est à Poudlard mais son patronus a pris la relève sans grande difficulté. Occupation : Elle est en quatrième année d'offensive magique et suit les options arts occultes et métamorphose. Son vrai désir aurait été d'aller en sport magique mais le cursus offensive semblait plus approprié compte tenu de la situation actuelle. Maison souhaitée :  Gryffondor. Groupe souhaité : Protego. Crédits images : BADLANDS.
Caractère
Roshario est avant tout une personne loyale, et ce principalement envers sa famille. Il ne lui viendrait jamais à l’idée de devoir les trahir, ou même de s’éloigner de l’éducation que les Brown lui ont imposée. A ses yeux, ils ont raison quoi qu’il puisse arriver et elle remet rarement en question leurs décisions car quand il s’agit de sa famille, sa loyauté se rapporte plus à de la naïveté. Elle est facilement impressionnable et accorde sa confiance sans doute un peu trop rapidement. Elle est dévouée et ne tournera jamais le dos à qui que ce soit car même si on la trahit, elle croit fortement aux secondes chances. Son dévouement va de pair avec son ambition et lorsqu’elle se fixe un objectif, elle n’hésite pas à se donner les moyens de l’atteindre. Elle n’est pas ce que l’on pourrait qualifier d’intellectuelle ou de réfléchie car elle est un corps avant d’être un cerveau, et un cœur avant d’être un esprit. Elle préfère les activités physiques et les matières pratiques et redoute fortement tout ce qui se rapproche à de la théorie. Elle s’ennuie facilement et a tout le temps besoin de faire quelque chose au point où elle se retrouve très vite submergée. Très peu ordonnée il lui arrive souvent d’oublier beaucoup de choses mais elle ne l’admet qu’à de très rares occasions. Enfin, elle est effrayée par l’idée de décevoir les personnes qui l’entourent et c’est pour cette raison qu’elle est très exigeante envers elle-même. Sa peur de l’échec la pousse également à se surpasser en permanence.
Votre personnage a-t-il été touché malgré lui par les éléments récents du monde sorcier ? Elle a surtout été touchée de façon indirecte : ses parents sont morts lors de l’attaque à Godric’s Hollow et ses amis ont été enlevés par les disciples. Son sang semble suffisamment pur pour la protéger, mais pas assez pour ne pas faire partie des dommages collatéraux.

S'est-il impliqué d'une certaine manière (volontaire ou involontaire) ? Comment ? Membre de l’ordre du phénix depuis plusieurs années, Roshario a participé aux missions qu’on lui a confiées de façon volontaire. Elle a apporté son soutien à l’attaque du complexe, puis par la suite à la transformation de Godric’s hollow en village résistant. Elle a également été infiltrée à Poudard lorsque l’école est tombée sous la direction des disciples.  

Quels sont les idéaux politiques de votre personnage ? Se rallie-t-il à une cause ? Ses idéologies politiques sont surtout guidées par celles de sa famille et c’est pour cette raison qu’elle soutient, sans le remettre en question, l’Ordre du Phénix.

Votre personnage est-il engagé politiquement ?  Que pense-t-il de la situation actuelle ? Elle fait partie de l’ordre du phénix et c’est pour l’instant le seul parti politique qu’elle soutient. Elle est également à l’origine du Riot Club à Poudlard. Elle n'a pas encore formulé son propre avis sur la situation actuelle et suit principalement les idées qu'on lui impose.

Lors de l'apparition de son patronus corporel en décembre 1978, quelle a été la réaction de votre personnage ?  Elle a d’abord eu peur, mais s’est rapidement habituée à l’idée d’avoir son patronus partout avec elle. Le fait que ce soit un tigre n’y est sans doute pas pour rien. Elle éprouve une certaine fierté à avoir un félin à ses côtés en permanence.

Quelle a été sa relation avec celui-ci au départ ? Comment a-t-elle évoluée ? Le patronus de Roshario n’est sans doute pas le patronus le plus gentil ou facile à vivre. Il fait preuve d’un machisme démesuré et n’hésite jamais à faire part de ses convictions – étrange pour un patronus – à Roshario. Si au départ elle trouvait cela très ennuyant, elle a vite constaté que malgré son caractère insupportable, son patronus n’hésitait jamais à prendre sa défense ou à la protéger lorsqu’elle en avait besoin. Leur relation devient peu à peu plus saine au point où elle apprécie de plus en plus les challenges qu’il lui fait subir tous les jours.

Votre personnage a-t-il été touché par la Peste en 1980 puis en 1983 ? Comment l'a-t-il vécu ? Elle n’a pas été touchée par la peste car pour des raisons qu’elle ignore, elle est immunisée. Cela ne l’a pourtant pas rendue indifférente de voir une partie de la population sorcière tomber malade. Elle ne l’a pas bien vécue, mais a tout de même fait en sorte de se rendre utile le plus possible et de soutenir ses proches malades.
Questions
Pseudo et âge: KING KUNTA. (sou) et 24 ans depuis peu  Rolling Eyes Où as-tu trouvé le forum ? so long brother   Personnage: à l'époque c'était un scénario  :jared:  Avatar: Medalion Rahimi As-tu un autre compte sur BP ? yas Présence: je reviens, cher.e.s ami.es  :TT:  :TT:Une remarque ? après ma (très) longue absence, j'ai pris du temps pour réfléchir à mes personnages et j'ai décidé de faire une refonte de roshario :brille: si vous voulez des liens, come get me  :amagad:


Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times

Fairuza Mahayla Mirzadeh Leavitt Brown
(ZAZA – mama)
Marry me.
Fairuza sourit, mais ne répondit rien. Elle avait toujours pensé que le mariage n’était pas pour elle et n’avait jamais été attirée par l’idée de finir ses jours avec une seule et même personne. Elle avait toujours eu cet esprit un peu trop sauvage qui dénotait avec l’éducation qu’on lui avait apporté. Elle voyait son corps comme une prison, une prison qui empêchait son âme de vivre comme elle le désirait. Elle avait été une enfant perdue entre deux cultures différentes, entre deux univers totalement opposés. Son père, moldu, iranien. Sa mère, sorcière de sang-pur, native américaine. Puis elle avait été une jeune femme en quête de sa propre identité, peinant à concilier tous les aspects de son héritage dans une seule et même personne. Fairuza avait cherché à se construire par elle-même et pour cela, elle avait décidé de quitter les Etats-Unis pour voyager seule. Continent après continent, pays après pays, elle n’avait cessé d’être émerveillée par toutes ces cultures, tous ces mélanges, et pour la première fois de sa vie elle s’était sentie chez elle. En étant partout et nulle part à la fois. Elle avait relaté ses aventures dans un livre qu’elle ne publia pourtant jamais : "witches and no-majs around the world : when two universes collide." C’était une œuvre incomplète à ses yeux et elle avait toujours pensé avoir le temps de la terminer un jour. Car c’était l’œuvre de sa vie, et elle ne se voyait plus ailleurs que sur la route, cherchant à en découvrir toujours plus sur les cultures qu’elle ne connaissait pas encore. La jeune sorcière ne s’était jamais imaginé avoir d’enfants car pour elle, la vie ne se résumait pas à se marier, tomber enceinte, et attendre paisiblement que la vieillesse la rattrape. Il y avait tant de choses à découvrir, à apprendre, à transmettre que l’idée de passer à côté de cela lui paraissait presque égoïste. Elle ne vivait pas pour elle, elle vivait pour l’humanité toute entière. Elle avait des rêves et des ambitions qui allaient bien plus loin que sa propre personne. C’était ce qu’elle s’était toujours dit, c’était la seule chose qui semblait avoir un minimum de sens dans le chaos qu’était devenue sa vie.
Et des années plus tard, Fairuza continuait d’imaginer quelle tournure auraient pris les événements si elle n’avait pas voyagé au Royaume-Uni à ce moment précis. Elle n’aurait sans doute jamais rencontré l’homme qui venait de poser un genou à terre juste devant elle, lui présentant une bague en or sertie de ce qui semblait être un rubis (elle avait presque envie de rire face à ce choix de couleur peu anodin), et n’aurait jamais construit sa vie à Godric’s Hollow, elle qui n’était qu’une nomade, effrayée par la vie sédentaire. Aurait-elle été plus heureuse si leurs chemins ne s’étaient jamais croisés ? Elle avait envie d’y croire, au fond. Puis elle posa sa main sur son ventre d’où le bébé venait de bouger à nouveau. Le regard de Leonhard oscilla entre le visage de Fairuza et le ventre de cette dernière, où il posa également sa main pour sentir les coups de son bébé.
Faye.
Son ton était presque implorant, alors qu’il continuait d’attendre une réponse. Fairuza le torturait par son silence et elle n’avait pas besoin qu’il en dise plus pour savoir ce qu’il pensait.
Je t’aime.
Epouse-moi.
S’il te plait.
Je veux élever cet enfant avec toi.

Elle avait envie de dire non car ce n’était pas ce qui était prévu pour elle. Elle avait envie de dire non car elle ne voulait pas de cette vie mais Fairuza savait que c’était une cause perdue d’avance. C’était trop tard, car elle savait qu’elle était tombée amoureuse de lui sans le vouloir, et elle avait hâte de rencontrer l’enfant qui grandissait en elle. Ce n’était peut-être pas la vie qu’elle avait choisi mais c’était celle qui l’attirait le plus à cet instant.
Et tandis que son regard se noyait dans les yeux bleus de Leonhard, Fairuza se sentit chez elle.
Et tandis que son regard ne quittait plus le sien, elle se surprit à murmurer à son tour :
Okay.

Solomon Jemal Lazarus Selwyn Brown
(SOLLY)
Any news ?
Solomon haussa les épaules, et Roshario prit place à côté de lui. Un long silence s’imposa entre les deux Brown que personne ne brisa et plus les secondes s’écoulaient, plus le malaise se faisait ressentir. Dans une vaine tentative d’apaiser la situation, il leva les yeux vers sa cousine et ce qui semblait être l’esquisse d’un sourire apparut sur son visage. Il était à la fois gêné et rassuré de la voir à ses côtés toutefois, le peu de consolation qui l’enveloppait alors que Roshario sourit à son tour ne suffit pas pour qu’il accepte de s’ouvrir. Il était un fardeau, et malgré toutes les tentatives du reste de sa famille pour lui prouver que ce n’était pas le cas, Solomon ne pouvait s’empêcher d’y croire. Il avait été formaté ainsi et quelque part, ce n’était pas sa faute. Enfant, il avait rapidement dû s’habituer à l’absence de ses parents et la chambre d’amis qu’il occupait chez Fairuza et Leonhard était peu à peu devenue la sienne. Les week-ends étaient devenus des semaines, puis les semaines étaient devenues des mois si bien qu’il avait fini par grandir en considérant son oncle comme son père, sa tante comme sa mère, et sa cousine comme sa propre sœur. Il n’osait pas l’avouer, pourtant. Car lorsque son regard se posait sur son oncle, il ne pouvait s’empêcher d’y voir son propre père, l’indifférence en moins. Il n’avait jamais compris comment des jumeaux pouvaient se ressembler autant physiquement et pourtant n’avoir rien en commun ; c’était comme si l’un avait hérité de toute la générosité et chaleur qui leur était destiné, tandis que l’autre avait dû se contenter du reste. Parfois, il lui arrivait d’envier Roshario mais le nom qu’ils partageaient tous les deux lui rappelait qu’ils étaient une seule et même famille et le profond ressentiment qu’il éprouvait envers ses parents n’avait aucune raison d’entacher sa relation avec le reste des Brown. Au fil des années, il avait fini par comprendre que leur travail était plus important que leur fils unique et il avait tenté de construire un mur autour de son cœur plutôt que de faire face à sa peine. Il avait tenté, car à chaque fois qu’il parvenait à poser une pierre, Roshario en détruisait deux. Il ne comprenait pas d’ailleurs, l’acharnement de cette dernière pour qu’il se sente chez lui à ses côtés car elle n’avait rien à gagner de la présence d’un parasite chez elle, le fait est qu'elle ne l’avait jamais considéré comme un intrus. Car si lui la considérait secrètement comme sa sœur, elle, le considérait ouvertement comme son propre frère. Il ne comprenait pas, car il ne savait pas. Il ne savait pas que pour elle, la loyauté était la chose la plus importante juste après sa famille. Il ne savait pas non plus que lorsqu’elle ne se sentait plus à sa place nulle part, c’était chez lui qu’elle trouvait du réconfort. Il ne savait pas, car il s’était toujours focalisé sur ce qui les différenciait plutôt que sur ce qu’ils avaient en commun. Solomon avait l’impression d’être de trop dans cette famille trop grande, trop bruyante, trop imposante. Et Roshario avait l’impression ne pas être assez : assez pure, assez courageuse, assez. Il dissimulait sa peine avec ce masque d’indifférence qu’il ne retirait jamais, tandis que Roshario dissimulait son insécurité par un désir d’accomplissement purement irréaliste. Mais lorsqu’il était à ses côtés, il n’avait pas peur de pleurer. Et lorsqu’elle était à ses côtés, elle n’avait pas peur d’être fragile. Tout semblait les opposer, jusqu’aux maisons qui les avaient respectivement accueillis à Poudlard, et à l’inverse, tout semblait les rapprocher. Et au milieu de tous ces Brown aux caractères plus forts les uns que les autres, Roshario et Solomon étaient ceux qui se complétaient le plus.
Nothing. But I’d rather spend the holidays with your family anyway.

Philip Heath Jacobsen
(LIP)
La bibliothèque de l’école était toujours remplie à cette période de l’année, et Roshario peinait à se concentrer sur le livre d’histoire de la magie qu’elle était en train de lire. Des dates, encore. Des batailles, toujours. Elle déchiffrait les mots sans pour autant retenir quoi que ce soit, tandis que du bout de sa baguette elle traçait des arabesques infinies sur la poussière qui s’était étalée sur la table. A ce rythme-là, elle était convaincue d’obtenir un splendide T à son BUSE d’histoire de la magie, même si son objectif restait quand même un petit P. Cette pensée lui donna presque envie de rire et il n’en fallut pas plus pour qu’elle se rende finalement à l’évidence, soupirant profondément avant de refermer le livre devant elle. Au même instant, elle reçut un morceau de papier et leva les yeux vers la personne qui venait de le lui lancer, croisant le regard enjoué de Michaela.
Don’t worry, you can still check out my answers.
Roshario sourit et leva les yeux au ciel, profitant du moment pour attraper un autre livre de la pile qui trônait juste à ses côtés, et l’ouvrant à une page au hasard avant de se replonger dans sa lecture. Ou plutôt de tenter de se replonger dans sa lecture. Elle était cette fois passée à un livre d’astronomie et même si le sujet semblait déjà un peu plus intéressant, la tâche restait laborieuse et rien ne semblait rentrer dans sa tête. Toutes ses pensées étaient centrées sur la finale de quidditch qui approchait à grands pas et sur son envie irrépressible d’hériter de l’insigne sacrée de capitaine pour l’année à venir. Elle se fichait pas mal de toutes ces lectures et de tous ces examens car elle savait que sa place n’était pas à Poudlard. Son avenir était déjà tout tracé : après ses ASPIC, elle ne poursuivrait pas ses études et se focaliserait sur sa vraie passion. Elle rejoindrait l’équipe des Canons de Chudley et se donnerait quelques années avant d’en devenir capitaine. A côté de ça, elle gagnerait une coupe du monde de quidditch (ou peut-être deux) en jouant pour l’Angleterre. Elle rendrait son insigne une décennie plus tard pour se focaliser sur sa vie personnelle et aurait plein d’enfants – au moins cinq – très probablement avec un joueur de quidditch également. Et de toute évidence, ce n’était pas en restant assise dans la bibliothèque du château à lire ces livres qui ne l’intéressaient pas que les projets de la jeune lionne se réaliseraient.
Comme sa propre mère à son âge, Roshario avait tout planifié à l’année près, mais elle ne se doutait pas un instant que sa vie prendrait un tournant inespéré.
Look, he’s one of them.
La jeune sorcière leva le nez de son bouquin pour écouter la conversation de ses voisins de table, tout était de toute façon plus intéressant que les révisions.
Another mudblood, disgusting.
C’était deux élèves de Serdaigle qu’elle ne connaissait que parce qu’elle avait des cours en commun avec eux mais Roshario avait décrété depuis longtemps – sa première année sans doute – qu’elle ne les aimait pas. Et les propos qu’ils tenaient à cet instant étaient d’ailleurs la raison pour laquelle elle ne cessait d’entrer en conflit avec eux.
Elle avait eu envie de les ignorer et son regard fut cette fois attirée par un autre élève qui passait juste à côté de leur table : un gryffondor de quatrième année que Roshario connaissait, il fut un temps.
Son regard croisa celui de Philip et elle sentit les battements de son cœur accélérer comme à chaque fois que leurs chemins se croisaient. Sa main se leva au même instant dans l’espoir de le saluer tandis que son visage s’illuminait sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Mais Philip lui tournait déjà le dos sans un regard, sans un sourire vers son amie d’enfance qui laissa retomber lourdement la main sur la table. C’était ainsi depuis plus de trois ans et malgré le refus presque catégorique de Philip de lui adresser la parole, Roshario continuait d’espérer qu’un jour, il se retourne. Qu’un jour, il lui sourit. Qu’un jour, il lui prenne la main. Ils avaient changé, tous les deux, depuis qu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois lorsqu’ils n’étaient qu’enfants mais quand elle posait son regard sur Philip, ce n’était pas le sorcier plein de rancune à son égard qu’elle voyait, c’était le garçon avec qui elle arpentait les rues de Godric’s Hollow avant de se perdre dans les champs à l’extérieur du village, celui qui l’appelait Ro, celui qui existerait toujours dans ses souvenirs comme le moldu innocent qui avait marqué son enfance, avant que le monde sorcier ne le marque lui-même à jamais.
You’re right it’s disgusting, they are everywhere.
Le poing de Roshario s’écrasa soudainement contre la table, et elle se retourna brusquement vers les deux élèves qui ne semblaient pas avoir remarqué que tout le monde pouvait les entendre.
Why don’t you shut your fucking mouth, or I’ll smash your head against the table.
Elle était énervée, et comme à chaque fois qu’elle était énervée, elle ne contrôlait ni ses réactions, ni ses gestes, ni ses paroles. Ils ne dirent plus rien, malgré le regard défiant de Roshario qui espérait presque qu’ils continuent afin de se donner une bonne raison de passer à l’acte. Elle ne mentait pas, elle était prête à se lever pour exécuter ses menaces dans le seul but de les faire souffrir autant, si ce n’est plus, que leurs paroles pouvaient être douloureuses.
Roshario ne savait pas pourtant si c’était vraiment leurs paroles qui avaient provoqué une telle réaction de sa part, ou la personne à qui elles étaient destinées. Ou peut-être le savait-elle mais elle n'osait tout simplement pas se l’avouer. Philip avait une emprise sur elle qu’elle-même ne comprenait pas car malgré la haine qu’il semblait éprouver à son égard, elle n’avait jamais cessé de lui faire comprendre qu’elle était là, malgré tout. Et que lorsqu’il serait prêt à lui pardonner, elle serait là également. Il avait fallu une seule année – sa première année à Poudlard – pour creuser un gouffre entre eux et elle ne savait pas combien d’années suffiraient pour le combler mais elle était prête à attendre, encore. Elle était prête à faire des efforts, encore. Elle était prête à cacher sa peine et continuer de panser les blessures qu’il lui infligeait si tout cela voulait dire qu’un jour, ils seraient à nouveau amis car Roshario avait toujours cru au destin et d’une manière ou d’une autre, Philip faisait partie du sien.
C’était la seule chose qui pouvait expliquer leur rencontre alors que tout les opposait.
C’était la seule chose qui les avait réunis lorsque Philip se découvrit sorcier.
C’était la seule raison pour laquelle son cœur battait un peu plus vite, parfois.
Et la seule raison pour laquelle elle ne cesserait pas d'attendre, même si cela devait prendre une vie entière.

Leviathan Mingan Melchior Leavitt Faust
(LEVI)
Il y avait un air de famille. Subtile, certes. Mais Roshario le voyait, et à ses yeux, c’était bien plus que suffisant. Quand il fronçait les sourcils pour se concentrer davantage sur ce qu’il faisait, elle avait l’impression de retrouver la même expression qu’elle connaissait si bien pour l’avoir vu des centaines de fois sur le visage de sa mère. Il y avait son accent aussi, et le choix de ses mots, de ses tournures de phrases. Il lui arrivait de parler en énigme, évoquant des contes et légendes qu’elle ne connaissait que parce que sa mère les lui avait racontées un jour, il y a si longtemps. Elle l’observait de loin, cet oncle qu’elle côtoyait si rarement tandis que d’autres sorciers venaient lui présenter leurs condoléances l’un après l’autre. Elle ne répondait que d’un air distrait car elle n’avait pas envie d’être là. Elle l’avait dit et redit mais on avait cessé de lui répéter qu’elle finirait par regretter de ne pas avoir assisté aux obsèques de ses parents. Le seul regret qu’elle avait à cet instant était de ne pas avoir pu arracher à mains nus le cœur du mangemort qui avait mis fin à leurs jours. Ce n’était qu’une question de temps, de toute façon : elle le retrouverait, et il le paierait. Une main vint se poser sur la sienne qui tremblait alors qu’elle avait été à deux doigts de renverser le verre qu’elle tenait. Elle sourit timidement à sa grand-mère qui lui lança un regard plein de compassion et malgré tout l’amour que Roshario portait pour elle, elle ne put s’empêcher de faire un pas de côté car elle ne supportait plus de voir tous ces visages pleins de pitié. Elle posa alors son verre sur une table et s’avança vers la personne qu’elle avait observé pendant un long moment, s’arrêtant juste face à lui.
Elle se souvenait vaguement de la première fois qu’elle avait rencontré Leviathan. Roshario avait six ans, peut-être sept, et la première impression qu’elle avait eue de lui était qu’il était bizarre. Elle avait été trop jeune à l’époque pour mettre un mot sur le comportement de son oncle et elle savait aujourd’hui que ce qu’elle avait considéré comme étrange n’était en réalité que du charisme. Car Leviathan était incroyablement charismatique et c’était sans doute pour cela qu’elle se sentait à la fois intriguée et intimidée par cet homme. Elle avait envie de prendre exemple sur lui mais en même temps, elle n’était pas certaine de trouver un quelconque bonheur dans le mode de vie de Levi. Elle était une lionne entourée de sa horde, et de ce qu’elle pouvait en déduire, il était un loup solitaire. Elle ne l’avait jamais vu en compagnie de qui que ce soit et en savait en réalité très peu sur lui. C’était une chose qu’elle avait regretté pendant plusieurs années et qu’elle regrettait encore. Mais maintenant que sa mère était morte, Roshario avait comme l’impression qu’il était la seule personne qui pouvait encore la rattacher au souvenir de Fairuza.
Are you leaving ?
Trop habituée à partager en permanence ce qu’elle ressent, Roshario n’avait aucun talent pour lire les émotions sur le visage des gens. En revanche, on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert et l’espace d’un instant, elle eut l’impression de voir ses propres émotions se refléter sur le visage de Leviathan.
See you, kiddo.
Il tourna les talons et disparut dans l’embrasure de la porte tandis que Roshario resta là, immobile.
Elle avait à nouveau sept ans et se trouvait dans le jardin de ses grands-parents où Leviathan venait de lui rendre visite pour la première fois. Elle l’avait forcé à faire une partie de quidditch avec lui et sautait dans tous les sens, surexcitée à l’idée de pouvoir lui montrer de quoi elle était capable. Elle le tirait par la main pour l’obliger à la suivre alors que Tris lançait un souafle en direction de la tête de Roshario. Elle l’évita de peu et fit un pas en avant, crachant un juron, puis lui relança le souafle sans pitié. L’altercation ne dura que quelques secondes et elle se retournait déjà pour reprendre la main de Levi, mais ce dernier était déjà retourné en direction de la maison.
See you kiddo.
Il tourna les talons et disparut dans l’embrasure de la porte tandis que Roshario resta là, immobile.
Bye.

Caden Evander Batraz Yaxley Brown
(UNCLE CAD)
Got it, Roshario ?
La voix de Caden était grave et autoritaire, loin de celle des souvenirs que Roshario avait de son oncle. Il n’était pas comme ça, avant. Il avait toujours eu un côté dur qu’il dissimulait derrière un sourire charismatique et une certaine posture qui inspirait confiance, mais Roshario ne l’avait jamais connu ainsi car il n’y avait qu’avec ses propres fils que Caden se montrait plus exigent qu’il ne le devrait. Petits déjà, ils avaient compris que leur père n’était pas facilement impressionnable et qu’ils allaient avoir besoin de remuer ciel et terre s’ils désiraient la reconnaissance de ce dernier. Caden pensait faire bien mais il ne s’était pas attendu à ce que son exigence nourrisse un esprit de compétition déjà important entre ses fils, et les liens de fraternité qui étaient censés les unir s’étaient peu à peu transformé en une rivalité presque malsaine. Et Roshario n’était pas en reste, propulsée dès son enfance dans ce grand challenge, elle avait grandi en suivant l’exemple de ses cousins et elle désirait, elle aussi, impressionner son oncle qui était presque le pilier de leur grande famille, malgré les moqueries permanentes de son frère, Leonhard. Caden avait toujours été cet oncle que Roshario idolâtrait peut-être un peu trop tandis que lui-même la plaçait sur un piédestal, sans qu’elle sache que son unique but était de mettre ses fils dans l’embarras. Lors des repas de famille, il était celui qui imposait son regard clivant sur la société, celui qui avait les idées les plus extrêmes, celui qui faisait rire tout le monde car en réalité personne ne le prenait réellement au sérieux. Il critiquait le ministère de la magie tout en y tenant un poste haut placé, il se revendiquait porte-parole des opprimés tout en ayant le sang plus pur de tous. Son existence même était une contradiction et quelque part, c’était ce qui le rendait aussi Brown. Il ressentait avant de réfléchir, et c’était son cœur qui l’avait toujours guidé, peu importe que ce soit sur la bonne ou sur la mauvaise voie. Roshario lui ressemblait sur de nombreux points, elle aussi stéréotype d’une gryffondor qui compensait son manque de confiance par une témérité nocive. Et il l’avait vu, et il en avait profité. Elle n’était qu’un cliché, après tout. Il savait qu’il suffisait simplement d’évoquer l’Ordre du Phénix en sa présence pour qu’elle veuille les rejoindre, et l’esprit facilement impressionnable de sa nièce ferait le reste du boulot pour lui. Elle avait fini par rejoindre leurs rangs et écoutait son oncle comme s’il en était lui-même le chef : il pouvait lui confier n’importe quelle mission, il savait qu’elle l’exécuterait sans rien remettre en question. C’était un soldat, un bon petit soldat comme ils en avaient besoin et plus le temps passait, plus il cessait de la voir comme son propre sang alors qu’elle ne devenait qu’un outil de la résistance. Ce n’était pas une chose qu’il était prêt à admettre, pourtant. Il tentait de se convaincre qu’il ne faisait rien de mal et qu’au contraire, il rendait service à Roshario en lui confiant des responsabilités qu’elle était pourtant trop jeune pour assumer. Elle ne disait rien, elle ne se plaignait pas, et même si parfois il arrivait à Caden de percevoir un éclair de détresse dans le regard de sa nièce, il continuait de se convaincre que c’était pour la bonne cause et qu’il n’y avait pas d’autres solutions : chacun avait son rôle à jouer dans ce conflit. Certains étaient faits pour diriger. D’autres pour exécuter. Et tant pis si parfois il fallait en diriger certains vers leur propre exécution, aucun conflit ne se gagnait sans pertes et sans risques.
C’était ainsi qu’ils en étaient arrivés à la conclusion que malgré la présence de mangemorts à Poudlard, l’Ordre allait avoir besoin d’infiltrés au sein de l’école et Caden était prêt à envoyer sa nièce en première ligne sans la moindre hésitation.
Et alors qu’il terminait de lui expliquer sa mission, Roshario eut un pincement au cœur en pensant à ce qu’elle allait devoir laisser derrière elle, mais également à ce qui l’attendait à Poudlard. Une partie d’elle lui criait que c’était injuste, qu’elle venait à peine de retrouver Philip et qu’elle ne voulait pas avoir à le quitter à nouveau tandis qu’une autre partie qu’elle tentait de taire lui murmurait qu’elle n’avait pas le choix.
Et les murmures étaient plus forts que ses cris, car sa décision avait été prise depuis longtemps. Elle ne savait pas dans quoi elle s’embarquait mais c’était son devoir. Et si elle avait su à cet instant qu’en acceptant cette mission, elle acceptait également de se faire torturer physiquement et mentalement, sa décision serait la même.
Understood.

Leonhard Felix Hercules Yaxley Brown
(LEON – dad)
Il y avait des souvenirs qu’elle n’oublierait jamais, et Roshario n’avait pas besoin de pensine pour s’assurer qu’elle se souviendrait toujours de celui de son père. Leonhard était mort depuis presque trois ans désormais, et l’orpheline qu’il avait laissée derrière lui était encore en deuil, et ne cesserait sans doute jamais de l’être. C’était ainsi que les choses devaient se passer, pourtant. La plupart des gens finissaient par enterrer leurs parents, mais ils avaient souvent une vie entière pour s’y préparer. Roshario, elle, n’avait pas été prête à dire adieu et sa tristesse s’était transformée en colère, et sa colère avait nourri son désir de vengeance qu’elle ne contrôlait presque plus. Parfois, il lui arrivait de se demander s’il pouvait la voir, s’il était fier d’elle. Et parfois, elle avait honte, car elle savait que Leonhard ne l’avait pas élevée pour être emplie de rancœur, et que son seul désir était de la voir heureuse, de la voir paisible. Mais elle avait été privée de ce luxe depuis longtemps déjà, et malgré son énergie et son enthousiasme contagieux en permanence, Roshario ne savait plus réellement ce qu’être heureuse signifiait vraiment. Pourtant, elle avait beau se retrouver noyée par toutes ces émotions négatives qui ne lui ressemblaient pas, Roshario parvenait toujours à se rattacher à ces souvenirs qui lui rappelaient qu’un jour, elle avait été heureuse, un jour, elle avait été innocente, insouciante. Tous ces souvenirs commençaient par le visage de son père dont elle n’avait rien hérité, et qui l’aimait tout de même car elle était le trésor le plus précieux qui existait à ses yeux. Roshario aimait revendiquer qu’elle était une Brown avant d’être quoi que ce soit d’autre et son dévouement pour ce qui n’était finalement qu’un nom de famille avait souvent eu tendance à amuser son père. Elle n’avait pas hérité du blond de leurs cheveux, du bleu de leurs yeux, ou même de la pureté de leur sang et sur de nombreux points, elle ressemblait bien plus à Fairuza qu’à son côté paternel. Ce que Roshario percevait comme un manque à combler pour être digne de sa famille, Leonhard le voyait comme une certaine bénédiction car il avait beau avoir porté son nom avec fierté jusqu’à sa mort, il n’avait jamais été aveugle face aux problèmes de sa famille. Cela commençait par son jumeau qui avait abandonné son fils que Leonhard avait élevé comme le sien. Mais c’était aussi Caden qui prétendait soutenir une cause noble alors qu’il ne servait en réalité que ses propres intérêts. C’était leur sang pur qu’ils présentaient comme un pur fruit du hasard mais qui leur fournissait tout de même des privilèges qu’ils ne refusaient pas. C’était ce culte de Godric et de sa maison qui faisait naître en eux une certaine arrogance dont Leonhard avait toujours eu honte. Oui, la famille était importante aux yeux de tous les Brown, et c’était pour cette raison que sa petite sœur avait été bannie dès lors qu’elle avait montré des intérêts différents de ceux qu’ils partageaient. Il s’était battu contre cette hypocrisie secrète toute sa vie, rêvant parfois de se détacher lui-même du reste de sa famille mais n’ayant jamais trouvé la force de le faire. Alors il espérait que sa fille soit différente, et lorsqu’il plongeait son regard dans le sien et qu’il se perdait dans ses iris sombres, il y croyait, et il souriait. Et c’était ce sourire toujours plein d’espoir qui s’était imprégné dans la mémoire de Roshario. Malgré sa mort survenue trop tôt, Leonhard avait fait son devoir de père et même si sa fille ne le voyait pas encore, elle comprendrait avec le temps que même si l’absence de ses parents l’avait désarmée, elle n’était pas complètement impuissante face au reste du monde. Ils l’avaient élevée en faisant en sorte qu’elle fasse confiance en son propre jugement et il ne lui restait plus qu’à trouver le courage de le faire.



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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:27

Syeira Maloney Devereaux
FEAT. Natalie Dormer
33 ans ϟ Adulte ϟ Loup Arctique ϟ Née-Moldue


Nom: Pratten. C'était son nom un jour, il y a longtemps de cela. Pratten Twins. C'était comme ça qu'on la connaissait. Pratten, signifiant escroc, ce qu'elle était, et ce qu'elle est encore. Mais maintenant, son nom est Devereaux. C'est celui de la dame qui l'a recueillie elle et son jumeau quand ils n'étaient que des enfants. Devereaux. Mais elle reste une escroc. Elle reste une Pratten.Prénom: Syeira, Maloney. Syeira, à prononcer Sayéra et non pas siéra. C'est un ancien nom roumain, ancien nom de Gypsy voulant dire princesse, ce qu'elle est depuis sa naissance. Maloney, nom de la même origine qui veut lui dire lumière. Âge et Date de Naissance: Elle est née un vingt-et-un février de l'année mille neuf cent quarante-sept dans la ville d'Oradea en Roumanie. Avec son frère jumeau, Tobiasz. Nature du sang: Moldu, roumain, gypsy, diseuse de bonne aventure, il n'existe pas plus souillé que son propre sang. Mais elle en est fière, elle n'en a pas honte. Situation familiale:Son frère jumeau a été sa seule famille pendant dix-sept ans, ses parents et le reste de ses proches ayant été tués lors du massacre de leur communauté de tziganes. Il a été sa seule famille pendant dix-sept ans, jusqu'à ce qu'elle donne naissance à Phoenix qui est devenue son petit trésor. Elle ne vit que pour eux, elle pourrait mourir pour eux. Patronus: Un loup polaire. Parce qu'il symbolise la mort, la renaissance, les valeurs familiales, la spiritualité et la ténacité.   Miroir du Rised: Elle se verrait dans une roulotte en Roumanie, entourée d'une famille nombreuse, et d'une famille heureuse. Composition de la baguette magique: C'était une baguette en bois de cèdre avec en son cœur une unique plume de phénix. C'était, car cela fait plus d'un an maintenant que les autorités magiques ont  brisé cette dernière, faisant de Syeira une hors-la-loi. Epouvantard: Un bébé ensanglanté.Etudes Suivies: Syeira a arrêté ses études à l'a^ge de dix-sept ans après être tombée enceinte de Phoenix.Animal de compagnie: Elle n'en a pas.

Caractère
Syeira est une princesse, une princesse déchue qui a dû apprendre beaucoup trop tôt que la vie réserve des surprises bien souvent empoisonnées. Elle est née et a grandi en Transylvanie au sein d’une communauté tsigane, vivant au jour le jour, tels les bohèmes qu’ils avaient toujours été. Petite, Syeira était une fille prudente, posée, passionnée par la science et les savoirs que ses parents lui avaient transmis sur la nature et les étoiles. Elle portait un nom de princesse, et se comportait la plupart du temps comme tel. Il était rare de l’entendre insulter quelqu’un ou faire des bêtises, elle préférait être une petite fille douce et modèle, car elle savait qu’un jour ce serait à son tour de transmettre elle aussi tout ce qu’il y avait à savoir sur son peuple et ses coutumes. Elle ne quittait jamais Tobiasz, même si lui avait toujours été plus téméraire qu’elle, plus spontané, plus impulsif et plus caractériel. Il arrivait parfois à Syeira de le suivre dans ses périples, mais elle restait rongée par la culpabilité, consciente qu’il y avait des limites qu’elle ne devait pas dépasser.
Elle voulait être douce, elle voulait être cette petite chose brillante et  innocente.
Mais la vie n’avait rien à offrir pour les gens comme ça et Syeira comprit rapidement que si elle voulait survivre, elle allait devoir s’y prendre autrement.
Ils étaient seuls maintenant, derniers survivants de leur communauté et le jour où on lui arracha sa famille fut le jour où Syeira perdit toute son innocence.
Elle était devenue une survivante maintenant. Une survivante qui volait de l’argent sans remords, qui arnaquait les moldus sans scrupules, qui avait fini par arrêter de faire attention à ce qu’elle disait, à ce qu’elle faisait, à ce qu’elle provoquait. Son courage sans faille est ce qui poussa le choixpeau à la répartir chez les lions; elle était aussi indomptable que ces bêtes sauvages, aussi féroce, aussi impitoyable.
Mais ce qui caractérise principalement Syeira est certainement son dévouement indéniable envers sa famille. Il ne lui en reste que très peu, et les seules personnes qui comptent à ses yeux sont les seules pour qui elle serait capable d’accomplir l’impossible. Elle pourrait se sacrifier pour eux, elle pourrait tuer pour eux. Elle se découvrit un instinct maternel qu'elle ne pensait pourtant pas avoir lorsque sa fille vit le jour. Elle retrouva alors un peu de sa douceur, mais elle restait une bête indomptable; et même si sa fille n'avait droit qu'à de la tendresse de la part de sa mère, Syeira restait impitoyable avec le reste du monde qu'elle continuait à percevoir comme une menace constante.
Et ce qui la transforma définitivement fut sans doute son séjour dans la prison Nurmengard.
Elle ne le sait pas encore, mais son traumatisme et bien plus profond qu'elle ne le pense.


a little something from you.

   
Emploi: Depuis qu'elle a quitté Poudlard à l'âge de seize ans, Syeira enchaîne les petits boulots pour se faire un peu d'argent. Elle a été serveuse, vendeuse, femme de ménage, mais ce qui lui apporte le plus d'argent - bien que cela reste une somme assez sommaire - sont les arnaques qu'elle met au point avec son frère afin d'escroquer les moldus. Elle a arrêté très tôt l'école, mais Syeira a longtemps continué à s'instruire à travers les livres de son frère jusqu'à devenir autodidacte. Et durant sa grossesse, elle a passé une bonne partie de son temps à réécrire tout ce qu'elle avait appris sur la culture de son peuple, dans l'espoir de pouvoir un jour transmettre à son tour tout leur savoir. Sortant à peine de prison, Syeira ne travaille actuellement pas, mais envisage de reprendre sa vie en main dès lors qu'elle quittera Ste-Mangouste.
 
Patronus:Syeira a été fascinée par l’apparition des patronus auprès des jeunes sorciers dès l’instant même où elle put constater ce phénomène chez sa fille, Phoenix. Fascinée, intriguée, elle a passé plusieurs jours à fixer le patronus de sa fille, ou ceux qu’elle pouvait croiser dans les rues des villages magiques d’Angleterre. Elle voulait comprendre, ce lien qui unissait un sorcier à son patronus, elle voulait comprendre comment ils pouvaient se manifester de cette façon, et de ne pas savoir avait tendance à l’irriter. Alors, dès qu’elle apprit plusieurs mois plus tard que certains sorciers s’étaient mis en tête de faire également apparaître le leur de façon permanente – et avaient réussi – il n’en fallut pas plus pour la convaincre à se lancer elle aussi dans cet exercice.
Après plusieurs mois entièrement focalisée sur cette tâche, Soare apparut finalement auprès de Syeira.
C’était une louve arctique.
Une louve nommée d’après la seule étoile qui n’appartenait à aucune constellation.
Une louve qui l’aida à survivre à Nurmengard.
Une louve qui l’aida à réapprendre à vivre sans baguette.
Une louve qui également, attrapa la peste des patronus.
Peut-être n’aurait-elle jamais dû pousser les limites de la magie.



   
Tell me who you really are.

   
ϟ pseudo et âge: arsenal et deux décennies :wut:
    ϟ Où as-tu trouvé le forum? dans les fesses de Laura  :albert:
    ϟ Personnage: Inventé avec deux débiles :robert:
    ϟ As-tu un autre compte sur BP? trois Twisted Evil
    ϟ Présence: 5 ever
    ϟ Une remarque? JE JOUE QUE DES BLONDES AUX YEUX BLEUS WESH :gnoe:




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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:28

this is not a story about forgiveness.

 
I.

Elle n'avait que sept ans, elle ne comprenait pas encore absolument tout à la vie. Elle savait lire, écrire, compter, regarder les étoiles et rêver d'Atlas. Elle n'était qu'une petite fille ne demandant rien d'autre que vivre, vivre parmi les siens, vivre pour les siens et vivre pour son jumeau. Elle était la moitié d'un tout, et de se remémorer cela à travers les années qui défilaient depuis ce fameux soir était peut-être la seule chose qui parvenait à la maintenir en vie, quand elle était persuadée que la seule option qui s'offrait à elle désormais était de tout abandonner. Mais elle ne l'avait pas fait, et elle ne le ferait jamais. Parce qu'elle était la moitié d'un tout.
-Tobiasz, l’appela-t-elle partagée entre l’envie de crier pour qu’il l’entende et celle de chuchoter afin de faire le moins de bruit possible, Tobiasz attends-moi.
Elle continuait de courir dans la forêt, ses jambes peinant à suivre le rythme beaucoup trop rapide de celui de son frère qui ne semblait avoir aucun souci à courir malgré la neige, les arbres, et le manque de luminosité qui commençait à devenir de plus en plus dérangeant à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la forêt.
-Tobiasz, répéta-t-elle mais cette fois d’un ton un peu plus inquiet, frate opreste-te.
Le petit garçon s’arrêta alors, prenant le temps de revenir à la hauteur de sa sœur. Il lui prit la main d’un geste rassurant, sourit, et reprit son chemin d’un pas moins rapide mais toujours aussi pressé. Syeira le suivit, même si elle savait que ce n’était pas une bonne idée, même si elle savait qu’elle ne devrait pas être ici, elle le suivit parce qu’elle l’avait toujours suivi, et qu’elle le suivrait toujours. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale tandis que le froid de cet hiver se faisait de plus en plus sentir et sa main resserra instinctivement celle de son frère. Un millier de questions commencèrent à lui venir à l’esprit, où étaient-ils, quelle heure était-il, que faisaient-ils ici, mais elle n’osa formuler aucune d’entre elles. Tu es une printesa, se répétait-elle inlassablement, et les printesa ne doivent pas avoir peur. C’était les paroles de sa mère, et les paroles de son père, qui lui avaient toujours répété qu’un jour, les gens compteraient sur elle, qu’un jour, ce serait son tour de guider son peuple, et qu’elle ne devait pas avoir peur. Son regard se leva vers le ciel étoilé qu’elle parvenait à peine à voir entre les branches de tous ces arbres qui les entouraient et elle se mit alors à compter. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Et elle sut instantanément dans quelle direction se trouvait leur campement.
-Frate, on ne devrait pas être ici, dit-elle. Mama m’a dit qu’il y avait des lupi dans la forêt.
-Sst Sora, fais-moi confiance, répondit-il. Il ne faut pas avoir peur des lupi ils ne te feront rien.
Elle avait envie de le croire, mais l’inquiétude ne parvenait pas à la quitter. Syeira n’était pas un soldat après tout, elle n’était qu’une printesa qui faisait semblant de ne pas avoir peur, alors qu’au fond, elle était terrifiée. Ils continuèrent leur chemin pendant plusieurs minutes encore, s’enfonçant dans la forêt et la pénombre de la nuit sans prendre garde à ce qui pourrait leur arriver. Elle avait envie d’être responsable, mais une part d’elle l’en empêchait. Parce qu’elle avait envie d’être comme son frère, et parce qu’au fond, elle n’était qu’une enfant sauvage, guidée par des mœurs bien différents des petites filles de son âge. Tobiasz se pencha alors, caché derrière un buisson et tira sur la main de sa sœur afin qu’elle fasse la même chose. Le regard de la blonde se perdit alors vers la petite plaine que fixait son frère, et c’est là qu’elle les vit.
-Tobiasz ! s’exclama-t-elle, chuchotant à moitié. Regarde il y a des lupi !
-Ssst tu vas les effrayer parle moins fort, répondit-il aussitôt en plaçant une main sur la bouche de sa sœur.
C’était la première fois de sa vie qu’elle voyait des loups en vrai, et soudainement, elle se sentit idiote d’avoir pu en être effrayée. Ils dégageaient une certaine aura de frayeur certes, mais au fond, elle semblait plus intimidée par le respect qu’ils inspiraient que par la peur qu’ils devaient provoquer chez de nombreuses personnes. Elle ne put détacher son regard de l’une des bêtes qui semblaient plus imposantes que les autres et elle comprit à travers la façon dont elle s’occupait des plus petits qu’elle devait être une louve, probablement leur mère. Et Syeira aurait été incapable à cet instant de mesurer l’ampleur même de sa fascination. Son visage se tourna vers Tobiasz et elle lui offrit le plus beau des sourires, auquel lui-même répondit. Comment avait-il su ?
Un bruit d’explosion lointain parvint ensuite à peine aux oreilles des deux jumeaux et soudainement, la meute se mit à s’agiter dangereusement. Un autre bruit retentit, plus fort cette-fois ci, et il n’échappa pas aux enfants.
-Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda précipitamment Syeira en se relavant tandis que les loups s’éloignaient déjà dans la forêt.
Une nouvelle vague de bruits sonores retentit et ils n’eurent pas besoin de se poser à nouveau la question. Le simple regard qu’ils s’échangèrent suffit à faire comprendre à l’autre qu’ils savaient. Ils ne perdirent pas un instant et s’élancèrent dans la direction opposée de la fusillade à toute vitesse, comme si leur propre vie en dépendait, mais l’enjeu était bien plus grand. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Elle bifurqua brusquement sur sa gauche, guidée par les étoiles comme sa mère le lui avait toujours appris. Tobiasz fit de même et la dépassa, attrapant au passage sa main afin de la tirer et accélérer leurs courses. Plus vite. Ils devaient arriver à temps. Les bruits de fusillade de plus en plus forts firent comprendre à Syeira que les tueurs se rapprochaient dangereusement de chez elle, chez son peuple, et elle ne put s’empêcher de penser à l’autre campement qui n’existait certainement plus maintenant.
Elle reconnut rapidement les lumières des roulottes de son petit village et, tirée par Tobiasz, finit par arriver en plein milieu de ces dernières. Ses poumons la brûlaient, ses muscles la tiraillaient, et à en juger par l’agitation qui régnait chez elle, elle comprit qu’eux aussi savaient déjà ce qu'il se passait.
-Tobiasz, Syeira ! Hurla une voix inquiète tandis qu’un homme les attrapait déjà par le bras afin de les tirer en sécurité.
C’était sa mère. C’était son père.
Elle ne put rien faire à part suivre le mouvement jusqu’à arriver à leur propre roulotte, là, leur père les enferma dans un placard, et leur mère leur hurla de ne pas bouger, de ne pas parler, de ne rien faire tant qu’elle ne serait pas revenue les chercher.
Ce fut la dernière fois qu’elle entendit la voix de sa mère.
Et la dernière fois qu’elle vit le visage de son père.



II.

Le souvenir de la soirée qui avait changé la vie de Syeira du tout au tout resta gravé dans sa mémoire à jamais. Quelques années étaient passées depuis, mais quand elle fermait les yeux, il lui arrivait encore de revoir le visage de ses parents, d’entendre les cris de sa famille, de sentir la terreur menacer de lui arracher un cri, et elle se sentait aussitôt prise d’une douleur insupportable. Elle se souvenait parfaitement de ce qui avait suivi, cet homme qui les avait sauvés après avoir participé au massacre de son peuple, les cadavres s’entassant à l’endroit où elle avait l’habitude de jouer, et ce sang, omniprésent qui depuis, l’empêchait de voir la simple couleur rouge sans frissonner. Elle se souvenait aussi de son frère se penchant pour récupérer le collier en ficelle de leur père, l’espace d’un instant elle avait eu envie de faire de même mais la simple idée de garder un souvenir de son passé lui avait paru intolérable. Elle se souvenait n’avoir lâché la main de Tobiasz à aucun moment, elle se souvenait d’une frontière, une frontière qui faisait rêver tant de gens mais qui pour elle, n’était rien de plus qu’une autre partie de son être détruite alors qu’on la forçait à être ce qu’elle n’était pas. Syeira se souvenait du moindre détail, et elle aurait tout donné pour pouvoir oublier, simplement tout oublier.
-Fecior de curva, cracha-t-elle à l’encontre d’un vieil homme dont le regard empli de jugements ne l’avait guère plu.
Ils étaient tous comme ça dans ce pays étrange, apeuré par la différence, enclin à juger plutôt qu’à aider et Syeira n’avait beau être qu’une enfant, elle avait en quelques jours seulement perdu tout ce qui l’avait rendu un jour innocente. Ils avaient peur. Sans doute parce qu’elle était sale, sans doute car ses vêtements n’avaient pas été changés depuis des semaines, sans doute car la faim qui la rongeait avait fini par transformer son visage de façon peu rassurante. Les raisons étaient infinies, mais le résultat restait le même : ils avaient peur. Et c’était cette même peur qui avait un jour, poussé au massacre de sa communauté alors qu’ils étaient des gens bien. Pourquoi l’être maintenant ? La peut était toujours présente dans leur regard, alors autant leur donner de quoi avoir peur.
-Ei vor plăti pentru crimele lor, se fit-elle la promesse. Aujourd’hui, dans un an, cinq ans, dix ans, vingt ans, peu importe, un jour elle se vengerait, elle s’en fit la promesse.
Son regard se posa sur le visage de Tobiasz endormi à ses côtés, et Syeira sentit une unique larme couler le long de sa joue. Si ça n’avait pas été pour lui, elle aurait abandonné depuis longtemps l’idée de survivre, s’il n’avait pas été là, lui, elle n’aurait eu aucune raison de le faire. C’était étrange, ce lien qui unissait les jumeaux. D’une certaine façon, elle avait l’impression que c’était en lui qu’elle puisait toute sa force et que seule, elle ne serait que la moitié d’une personne, en quelque sorte.
Elle l’observa avec douceur quelques instants encore avant qu’un bruit de pas ne vienne interrompre leur tranquillité éphémère. Instinctivement, elle serra un peu plus fort dans sa main le bout de verre qu’elle avait un jour trouvé par terre et dont elle ne se séparait plus depuis, sentant qu’il lui apportait une vague illusion de sécurité. Son coude vint secouer Tobiasz pour le réveiller, et un instant plus tard, une vieille dame apparut à leur hauteur. Elle semblait avoir la quarantaine et les traits de son visage – bien que tiré par les épreuves de la vie sans doute – dégageaient une certaine douceur qui devint d’autant plus flagrante lorsqu’un sourire illumina soudainement son visage. Cela faisait des mois que Syeira n’avait plus vu personne lui sourire, et le sentiment qui la traversa à cet instant, ce bonheur soudain, elle en avait presque oublié la sensation.
-Mes pauvres enfants, que faites-vous seuls dehors à une heure aussi tardive? Demanda-t-elle, sa voix laissant transparaitre un mélange d’inquiétude et de peine.
Aucun des deux ne répondit, même s’ils l’avaient voulu, ils n’auraient pas pu. Cette langue leur était encore inconnue et il leur était impossible de comprendre un seul des mots de cette vieille dame.
-Allons ne restez pas ici, où sont vos par...
Elle avait surement du comprendre, et c’était surement pour cette raison qu’elle ne termina jamais sa phrase. Tobiasz et Syeira n’avaient rien d’enfants fugueurs, ou simplement restés tard dehors pour embêter leurs parents, et rien dans leur regard vide, leur comportement méfiant ou leurs habits sales et déchirés ne pouvaient laisser sous-entendre que quelqu’un s’occupait d’eux, veillait sur eux. C’était des orphelins, retirés trop tôt de leur nid, confrontés trop tôt à la dure réalité de la vie, à la haine et au mépris des gens qui les entouraient, à la faim permanente, et à l’idée qu’à tout moment ils pouvaient finir par s’endormir pour ne plus jamais se réveiller. Il n’avait suffit à la vieille dame que d’un regard pour s’en rendre compte, et un seul geste pour réchauffer à jamais les cœurs de ces deux enfants perdus dans un monde qui ne voulait pas d’eux.
Elle tendit simplement sa main, son sourire illuminant toujours son visage et même si la barrière de la langue les empêcha à cet instant de communiquer correctement, il y avait parfois des choses dans la vie qui ne nécessitaient aucune parole.
Syeira tendit sa main à son tour, et fut frappée par la douceur de celle de la vieille dame.
Elle comprit à cet instant qu’elle deviendrait sa mătușă et cette simple pensée réussit à faire apparaître un sourire sur son visage.
Ses joues en avaient depuis longtemps perdu l’habitude, et elle en eut presque mal.

III.

Syeira n’avait jamais porté quelque chose d’aussi joli. C’était la première fois qu’elle mettait une robe, et de sentir ainsi ses jambes libres à travers le morceau de tissu lui donnait comme l’impression de pouvoir voler. Elle sauta à pieds joints sur un énième trottoir, avant de se mettre à tournoyer pour faire voleter le pan de sa robe.
-Regarde Tobiasz comme c’est joli ! S’exclama-t-elle tout en sautant à nouveau sur un pavé.
Elle n’avait pas remarqué que son frère jumeau avait cessé d’avancer depuis quelques instants maintenant, trop occupée à sauter dans tous les sens pour montrer à tout le monde son nouvel habit, même si en réalité, elle passait étonnamment inaperçue dans la foule londonienne.
-Mais Tobiasz regarde ! répéta-t-elle, sans obtenir de réponses.
Syeira finit alors par se retourner et un élan de panique la traversa quand elle se rendit compte que son frère n’était plus derrière elle. Elle cria instinctivement son prénom en revenant précipitamment sur ses pas, bousculant au passage toute personne l’empêchant d’avancer plus rapidement. Elle répéta le prénom de son jumeau plusieurs fois encore, l’inquiétude brisant sa voix jusqu’à finir par le retrouver. Il s’était arrêté devant un kiosque à journaux, son regard fixant la une de l’un d’entre eux.
-Tobiasz ? Chuchota-t-elle, ne comprenant pas ce qui était en train de se passer.
Il ne répondit pas, et Syeira finit alors par poser à son tour le regard sur l’un des journaux et se mit à déchiffrer le titre. Un accident de taxi fait trois morts et deux blessés.
Il ne lui en fallut pas plus pour qu’elle comprenne pourquoi son frère semblait aussi bouleversé par la nouvelle et même s’il s’agissait de quelque chose de tragique, Syeira ne pouvait s’empêcher de voir la situation de façon différente.
-Tobiasz, tu nous as sauvés, déclara-t-elle simplement.
Elle n’en était pas étonnée, ni même surprise ou choquée, Tobiasz était un guerrier et elle n’avait jamais cessé d’y croire. Pas même après la mort de ses parents, après le massacre de sa communauté, après leur exil dans ce nouveau pays ou les remarques de leur tante qui ne cessait de les rappeler à l’ordre concernant les légendes liées à leurs ancêtres.
Syeira claqua un bisou sur la joue de son frère et le tira par la main afin qu’ils puissent reprendre leur chemin. Ils étaient censés acheter du pain pour le dîner et s’ils traînaient trop, leur tante finirait par s’inquiéter. Toujours aussi joyeuse, la petite fille se remit alors à sauter et tournoyer dans la rue plutôt que de marcher correctement et convenablement jusqu’à arriver devant la fameuse boulangerie. L’odeur du pain frais vint aussitôt lui chatouiller les narines, et elle ne perdit pas un seul instant pour entrer dans la petite boutique. Il n’y avait que trois personnes devant eux, et elle profita alors de l’attente pour choisir la viennoiserie qu’elle avait le droit de prendre en plus des deux baguettes et de celle de Tobiasz. Mais tandis que son regard balayait la petite vitrine pleine de délicieuses pâtisseries, elle sentit son frère lui donner un coup de coude afin d’attirer son attention. Elle ne dit rien, et se retourna simplement vers lui puis suivit alors le regard de ce dernier qui lui indiquait  discrètement de jeter un coup d’œil au monsieur devant eux. Syeira retint de justesse une exclamation de surprise en constatant que plusieurs billets dépassaient de la poche de ce dernier.
C’était peut-être mal, mais différencier ce qui était bien de ce qui ne l’était pas était une chose que les jumeaux étaient incapables de faire.
Aussi, Syeira tendit discrètement sa main vers la poche du client – se retenant d’exploser de rire – et quand elle n’en fut qu’à quelques millimètres, elle en profita pour le bousculer assez violemment tout en feintant de vouloir observer la vitrine de plus près.
-Excusez-moi sir, j’essayais de voir le prix indiqué pour les petits-pains juste là. Récita-t-elle presque machinalement en remettant brusquement sa main dans sa propre poche, plus riche de quelques billets.
Il lui sourit, et ressortit aussitôt avec ses propres achats tandis que les jumeaux s’avançaient à leur tour vers la vendeuse pour passer commande. Cela ne dura que quelques minutes et un instant plus tard, ils se retrouvèrent à nouveau dans les rues londoniennes où ils purent laisser échapper le fou rire qu’ils avaient retenu depuis qu’ils avaient volé les fameux billets. Etrangement, Syeira ne culpabilisait pas, elle était juste heureuse d’avoir trouvé un moyen de se faire de l’argent et l’idée d’en avoir injustement retiré à quelqu’un ne semblait pas la perturber plus que cela.
-C’EST EUX LA-BAS ! Cria soudainement une personne derrière eux.
Peut-être n’avaient-ils pas été suffisamment discrets, et sans perdre plus de temps, les jumeaux se mirent alors à courir à travers les passants pour échapper aux policiers à leurs trousses.
-PLUS VITE ! Hurla Tobiasz devant elle mais Syeira avait beau y mettre toute son énergie, elle n’avait jamais été la plus rapide des deux.
Elle tenta de suivre difficilement la course de son frère mais peina à y arriver à cause de la foule qui se refermait presque systématiquement sur les passages que ce dernier employait. Elle entendit les voix des policiers derrière elle se rapprocher dangereusement mais elle ne quitta pas son frère des yeux, concentrée pour ne pas le perdre. Il bifurqua dans une petite ruelle et Syeira fit de même mais au même instant, elle sentit une poigne se refermer sur son frêle avant-bras et elle laissa un cri s’échapper sans même s’en rendre compte.
-Où comptes-tu aller comme ça petite délinquante ? Cracha l’un des policiers tandis qu’elle se débattait pour qu’il la lâche.
-Laissez-moi tranquille, je n’ai rien fait ce n’est pas moi ! Cria-t-elle tout en tirant un peu plus fort sur son bras mais il n’y avait rien à faire, il n’était pas prêt à la laisser partir.
Au même instant, une silhouette bondit sur le policier qui tenait Syeira et cette dernière put reconnaître son frère dont l’attaque avait été suffisamment forte pour qu’elle puisse libérer son bras. Elle tomba par terre et le policier qui la tenait quelques secondes plus tôt avait désormais attrapé Tobiasz, tandis qu’un autre vint aussitôt la saisir par le bras pour la forcer à se relever et l’empêcher de fuir une nouvelle fois.
-C’est eux, accusa un vieil homme qui venait à peine d’arriver, je reconnais cette petite fille elle m’a bousculé dans la boulangerie avant d’en profiter pour voler mon argent !
-C’est faux, il ment, c’est un menteur !
-Mincinos!
Mais les jumeaux ne purent rien ajouter de plus puisque l’un des policiers hurla à tout le monde de se taire dans une vaine tentative de maîtriser la situation.
-Si ce sont eux qui ont volé votre argent sir, commença-t-il, il nous suffit simplement d’une petite fouille pour en avoir le cœur net.
-Et si vous n’avez rien à cacher petits, ajouta l’autre policier, vous n’y verrez aucun inconvénient je suppose.
Syeira resta silencieuse, sentant son cœur battre à toute allure à l’idée qu’elle se fasse prendre en flagrant délit de vol. Qu’en penserait sa tante ? Ils allaient se retrouver à nouveau à la rue, Syeira en était persuadée.
Elle observa son frère se faire fouiller en premier et ils n’eurent besoin que de quelques secondes avant de finir par constater que ce dernier n’avait rien, mis à part deux baguettes, une brioche au chocolat et un croissant aux amandes frais.
Ce fut alors au tour de Syeira, et son cœur se mit à battre encore plus vite lorsque l’un des policiers se rapprocha d’elle pour fouiller dans ses poches.
-Rien non plus, déclara-t-il au bout de quelques secondes.
-Ce n’est pas possible, je les ai vus vous dis-je, ce ne sont que des petits voleurs !
Syeira crut mal comprendre, et glissa aussitôt sa propre main dans sa poche mais cette dernière était effectivement vide. Peut-être avait-elle fait malencontreusement tomber ses billets par terre.
-Peut-être avez-vous fait malencontreusement tomber vos billets par terre, dit-elle en écho à ses propres pensées.
Ses paroles ne firent qu’énerver davantage le monsieur et avant qu’il ne puisse attraper l’un d’entre eux, les policiers leur donnèrent l’autorisation de partir et il n’en fallut pas plus pour qu’ils se remettent à courir en direction de leur maison.
Une fois suffisamment loin, ils s’arrêtèrent dans un coin de rue pour exploser à nouveau de rire, encore surpris par la tournure qu’avaient pris les événements. Ils furent incapables de s’arrêter de rire pendant plusieurs minutes au moins et, à bout de souffle, Syeira finit par se pencher en avant en tenant ses côtes douloureuses d’une de ses mains. Elle avait encore du mal à croire qu’ils avaient réussi à échapper de peu à une pluie d’ennuis mais quelque part, Syeira restait déçue d’avoir perdu ses billets.
-Tobiasz…
Elle venait de glisser à nouveau sa main dans sa poche et en sortit avec stupeur les billets qui avaient disparus quelques minutes plus tôt.
Ils furent pris d’un nouveau fou rire.
Et Syeira ne comprit que quelques années plus tard ce qui venait réellement de se passer.

IV.

Sa quatrième année à Poudlard venait tout juste de se terminer et comme à son habitude, Syeira retournait à Londres en compagnie de son jumeau où ils passeraient les vacances chez leur tante. Quatre ans étaient passés depuis qu’on lui avait annoncé qu’elle était une sorcière et qu’une école de magie était prête à l’accueillir pour lui apprendre tout ce qu’il y avait à apprendre sur ce monde. Quatre ans, mais pendant ces longues années, elle n’avait jamais su trouver les réponses à toutes ses questions. Est-ce que ses parents avaient été eux aussi sorciers ? On lui disait qu’elle était née-moldue, parfois on la traitait même de sang de bourbe mais au fond, qu’en savaient-ils réellement ? Elle se plaisait à croire qu’elle était plus que cela, elle aimait regarder les étoiles en s’imaginant que ses ancêtres avaient été de grands sorciers, parfois, elle rêvait de ses parents une baguette à la main, parfois, c’était ces même baguettes qui sauvaient leur communauté entière. Si seulement elle avait su plus tôt, si seulement elle avait pu les protéger, si seulement.
Un élan d’exclamation parcourut soudainement la foule de Londoniens rassemblés momentanément autour des jumeaux au moment où Tobiasz fit exploser une fiole, en feux d’artifice. Des applaudissements ne tardèrent pas à s’élever dans l’assemblée et aussitôt, Syeira se mit à slalomer autour des passants, un chapeau à la main. Son sourire ne s’agrandissait que davantage à chaque fois qu’une main généreuse y déposait quelques pièces, ou plutôt, à chaque fois que sa propre main allait puiser directement à la source en toute discrétion. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à quel point ils étaient stupides ces moldus, si facilement manipulables, si facilement émerveillés, et si facilement escroqués. Syeira n’avait jamais été comme cela, et Tobiasz non plus. Peut-être était-ce les années difficiles qu’ils avaient vécues qui les avaient rendus aussi indépendants et aussi insouciants, il n’empêche qu’ils avaient dû apprendre très tôt à se débrouiller seuls car même s’ils avaient une tante, au fond, Syeira restait persuadée qu’un jour ou l’autre elle finirait par les abandonner, volontairement ou non. C’était la rue qui les avait élevés, bien plus que la seule figure d’autorité présente dans leur vie, et c’était là qu’elle avait fini par se sentir le plus à sa place. Escroquer était devenu pour elle bien plus qu’une nécessité, c’était une passion, et elle s’y donnait à cœur joie à chaque fois. Mais quelque part, Syeira restait consciente que ce n’était pas la meilleure façon de vivre une vie, mais elle n’avait connu que ça, et plus les années passaient, plus son ancienne vie en Roumanie ne devenait qu’un lointain souvenir et parfois, il lui arrivait même de se demander s’il ne s’agissait pas simplement de la création de son esprit en terrible manque d’affection.
-Ce jeune homme est très doué, fit remarquer une vieille dame à l’attention de Syeira, je n’avais jamais vu ce genre de tours auparavant.
Syeira posa le regard sur la vieille dame qui était accompagnée d’une petite fille et d’un petit garçon et ne put s’empêcher de lui adresser un sourire des plus chaleureux. Elle était stupide, ils l’étaient tous, mais leur naïveté n’en était pas moins touchante.
-Oui il l’est, répondit Syeira en tendant son chapeau déjà plein de pièces pour que cette dame n’oublie pas de payer.
Elle en sortit quelques-unes de sa poche et les glissa dans le chapeau avant de reprendre la parole :
-Vous savez faire ça vous aussi ?
Syeira acquiesça.
-C’est de famille, on est jumeaux.
Malgré les cours d’anglais qu’elle avait suivis depuis plusieurs années maintenant, Syeira gardait un très léger accent roumain que la vieille dame venait sans doute de remarquer. Elle eut envie d’en demander plus à Syeira, mais cette dernière fut interrompue par une main timide qui venait de tirer sur un pan de sa robe.
-Vous êtes des magiciens ? Demanda la petite fille à Syeira qui se baissa afin de se retrouver à la même hauteur que cette dernière.
-Presque, répondit-elle.
Sa main passa brièvement derrière l’oreille de la petite fille et Syeira fit apparaître un colchique, une fleur mythique de Roumanie.
-Peut-être que tu pourras le devenir toi aussi, ajouta-t-elle en lui tendant la petite fleur que la jeune fille prit délicatement entre ses doigts.
Elle leur offrit un dernier sourire et s’éloigna vers le reste des passants afin de continuer sa mission. Elle avait peut-être raison, peut-être que cette petite fille deviendrait une sorcière elle aussi, une née-moldue, une sang de bourbe.
-NECAZ.
La voix de Tobiasz vint interrompre Syeira dans sa quête de pièces et il ne lui en fallut pas plus pour qu’elle replace son chapeau ensorcelé sur sa tête et se dirige précipitamment vers son frère jumeau, sous les regards curieux des spectateurs qui ne comprenaient certainement pas ce qui se passait. Elle l’aida à ranger rapidement le matériel qu’ils avaient l’habitude d’utiliser, cala son sac sur son dos, et lui attrapa la main avant de se mettre à courir aux côtés de son jumeau. C’était devenu presque naturel pour eux, courir pour échapper aux ennuis, courir pour échapper à la réalité qu’on leur imposait, courir comme les enfants innocents qu’ils avaient un jour été.
Mais Syeira n’avait jamais été la plus rapide des deux, et sans la main de Tobiasz dans la sienne pour la tirer, elle n’aurait probablement jamais su survivre aussi longtemps.
-Plus vite Sora, l’encouragea-t-il.
Elle entendait de l’agitation derrière elle et serra un peu plus fort la main de Tobiasz dans la sienne tandis que sa deuxième main vint se poser sur son chapeau pour éviter qu’il ne s’envole. Elle courait, elle peinait à suivre le rythme mais elle courait aussi vite qu’elle le pouvait et, arrivée au coin de la rue les deux Devereaux bifurquèrent dans une petite ruelle, puis une autre, puis une autre. Ils avaient fini par les semer, ils parvenaient toujours à les semer puisque la rue était leur maison, et ils en connaissaient les moindres pavés.
Syeira s’arrêta pour reprendre son souffle et elle sentit Tobiasz lui donner un petit coup de coude amusé dans les côtes. Elle était consciente de jouer avec le feu, mais il n’y avait que comme ça qu’elle se sentait réellement vivante, il n’y avait que comme ça qu’elle arrivait à se persuader qu’elle était plus qu’une orpheline qui passait inaperçue.
Mais Syeira restait la moins rapide des deux.
Et un jour, la main de Tobiasz ne serait plus là pour la rattraper.  

V.

Sa main vint caresser d’un geste doux la chevelure de feu de la petite fille allongée à côté d’elle. Syeira avait du mal à croire que quelques années plus tôt encore, cette petite fille n’était qu’un bébé, un bébé qu’elle avait porté pendant neuf mois. Le temps était passé si vite, et elle avait du mal à réaliser encore à quel point sa vie entière avait changé du tout au tout en si peu de temps. Si on lui avait dit un jour qu’elle serait mère, elle n’y aurait jamais cru. A aucun moment elle ne l’avait souhaité d’ailleurs, elle s’était toujours fait la promesse de ne jamais avoir d’enfants simplement pour épargner à un être innocent cette douleur qu’elle avait connue depuis toute petite, et qui ne l’avait jamais vraiment quittée depuis. Elle avait toujours trouvé le monde trop cruel et sans merci, comment pouvait-elle seulement envisager d’y élever un enfant ? Ce choix semble-t-il, ne lui avait jamais appartenu puisqu’elle n’avait que seize ans quand le destin lui imposa de faire face à ce qui l’effrayait le plus au monde. Elle n’avait que seize ans quand cette simple potion lui confirma ce qu’elle avait soupçonné depuis plusieurs semaines déjà, elle n’avait que seize ans quand elle quitta Poudlard, et elle n’avait que seize ans quand une autre vie se mit à grandir en elle. Tout plaquer avait semblé être la meilleure solution qui s’offrait à elle et même si Tobiasz continuerait ses études à Poudlard, Syeira elle, n’y remettrait plus les pieds. Car sa grossesse était une chose qu’elle devait cacher, une chose qu’elle se garda même d’annoncer au père de son enfant. Elle avait fini par comprendre au fil des années comment fonctionnait le monde magique, et plus particulièrement les familles de sang-pur et c’était pour cette simple raison qu’elle s’était juré que jamais sa fille ne connaîtrait son père.
Elle n’était qu’une bâtarde à ses yeux. Une sang-pure souillée par celui de sa mère. Du moins, c’était de cette façon que Syeira avait toujours perçu la situation.
Elle n’avait que dix-sept ans lorsqu’elle accoucha de Phoenix, et elle avait comme eu l’impression de naître elle aussi une seconde fois. Syeira ne se souvenait pas de la dernière fois qu’une autre personne que Tobiasz avait compté à ses yeux, en réalité, personne en dehors de Tobiasz avant un jour compté à ses yeux mais cette fois c’était différent. Cette fois, elle avait un peu plus d’amour à partager, et une raison de plus de continuer à se battre contre la vie, pour Tobiasz, et pour Phoenix.
Sa main vint cette fois-ci caresser la joue de la petite fille et un sourire se dessina sur le visage de Syeira.
-Il est tard tu devrais déjà dormir mic rață, soupira Syeira amusée tandis que Phoenix réclamait une autre histoire.
Mais il lui était impossible de résister et à chaque fois que sa petite fille faisait la moue comme elle était en train de le faire à cet instant, Syeira finissait toujours par craquer.
- Bon, juste une alors. Après, au dodo !
Syeira arrangea les couvertures de Phoenix et s’éclaircit la voix, sachant déjà quelle histoire elle lui raconterait. Elle essayait toujours de cacher son émotion dans ces moments là, pas que l’histoire en soi était triste d’une quelconque façon, mais de la raconter à sa fille quand c’était sa propre mère qui avait l’habitude de la lui raconter faisait remonter en elle des souvenirs douloureux, des souvenirs qu’elle préférait enfouis au plus profond de son être.
- Je vais te raconter l’histoire du titan Atlas, qui vivait bien avant Zeus et tous les autres dieux grecs. Tu t’en souviens, d’eux ? Demanda-t-elle en passant un nouveau doigt sur une des mèches de cheveux de Phoenix qui hocha simplement la tête.
- Atlas, reprit-elle, comme tous les autres titans est né bien avant. Mais déjà, il avait une graaande destinée devant lui. Il était le dieu des étoiles, tu vois ? Il guidait les hommes grâce à elles et faisait briller fort, fort celles dont les marins avaient besoin pour se repérer en mer. Mais il a également été choisi pour une tâche bien plus importante.
Syeira fit une pause tandis que le ciel étoilé d’Oradea lui revenait en mémoire. Elle se souvenait de chacune des étoiles qui la guidaient toujours jusqu’à chez elle, elle n’avait jamais oublié l’importance de ces astres dans sa culture ni même toutes les connaissances que lui avait transmis sa propre mère en la matière. Elle ne les avait jamais oubliés, et il n’y avait pas une seule fois où elle regardait le ciel sans penser à tous les mythes qu’il avait engendré.
-Il a été choisi pour veiller sur le monde, poursuivit-elle d’une voix plus douce, détachant chaque syllabe. C’est lui qui surveille les piliers qui recouvrent la terre, les piliers qui doivent soutenir le ciel afin qu’il ne s’effondre pas sur nos têtes.
- Pourquoi ? Demanda alors Phoenix.
Syeira se souvint avoir posé la même question un jour, et son sourire un peu plus triste qu’avant laissait légèrement transparaître l’émotion qui la prenait.
- Le ciel et la terre ont besoin l’un de l’autre mais il ne faut pas que le ciel tombe sur la terre, tu comprends ? Répondit-elle, employant les mêmes mots que sa mère avait un jour employés.
- Pourquoi est-ce qu’ils ont besoin l’un de l’autre ? Demanda ensuite Phoenix.
La réponse semblait cette fois moins évidente. Ce n’était pas une question que Syeira avait posée car pour elle, il n’y avait jamais eu de raisons qui pouvaient expliquer qu’on ait besoin de quelqu’un. On en avait besoin, et c’était comme ça.
Elle réfléchit un court instant, tentant de trouver les bons mots.
-Le ciel et la terre… Ils s’aiment. Comme un papa et une maman, tu vois ? Mais ils n’ont pas de bras et il y a les piliers qui les séparent, alors ils se servent de la pluie pour s’enlacer.
De la même façon qu’elle se servait de ses souvenirs pour enlacer ses propres parents, ou pour s’imaginer qu’ils l’embrassaient sur le front chaque soir avant qu’elle ne s’endorme.
- Allez il faut dormir maintenant, murmura-t-elle en se relevant du lit mais c’était sans compter sur Phoenix et son besoin de rester coûte que coûte éveillée plus longtemps.
-Maman ?
-Oui ?
-Pourquoi je n’ai pas de papa ?
Syeira sentit son cœur comme se briser à cette simple question. Pourquoi n’avait-elle pas de papa ? Car Syeira le lui en avait privé. Et elle avait beau se persuader qu’elle avait fait cela pour le bien de Phoenix, un jour ou l’autre la vérité finirait par éclater, et elle avait terriblement peur de la réaction de sa fille.
- Ton papa ne pouvait pas s’occuper de toi, répondit-elle simplement.
Elle ne laissa pas le temps à Phoenix d’ajouter un mot de plus et elle éteignit la lumière avant de quitter la pièce. Syeira connaissait cette souffrance, celle de devoir grandir sans parents, et elle se haïssait à l’idée de devoir faire subir cela à sa propre fille. Elle n’était pas à la hauteur, elle n’avait que vingt-et-un ans après tout, et les décisions qui avaient changé sa vie, elle ne les avait prises qu’à seize ans.
Elle se laissa glisser le long du mur et éclata en sanglot.
Elle n’était pas à la hauteur, peut-être ne le serait-elle jamais.

VI.

Les battements de son cœur étaient devenus si intenses que l’espace d’un instant, elle crut être sur le point de mourir. Des cris, de l’agitation, des pleurs, des hurlements, des bousculades, un attroupement de moldus, de la fumée, de la fumée, partout, c’était tout ce qu’il y avait autour d’elle. Mais tout ça, n’existait pas. Tout ce qu’elle voyait, c’était les deux silhouettes des personnes les plus importantes dans sa vie, deux silhouettes qui finirent par s’évaporer, aussi simplement que cela. Les reverrait-elle un jour ? Allaient-ils s’en sortir ? Elle était seule. Seule au milieu d’une foule terrifiée, et pourtant, son être tout entier semblait avoir été soudainement plongé dans un silence, un silence profond et douloureux. Une larme perla le long de sa joue tandis que son regard était toujours figé sur l’endroit où ces deux personnes avaient disparues, elle ne s’était jamais sentie aussi seule de sa vie, et pourtant, elle ne regrettait en rien sa décision. C’était son rôle, après tout. Une mère n’était pas une mère si elle n’était pas prête à se sacrifier pour sa chair et son sang, et ce sacrifice, aussi terrifiant et douloureux puisse-t-il être, serait en quelque sorte sa rédemption.
Elle retint un sanglot et ferma les yeux. Elle avait l’impression que cet instant avait duré une éternité, comme si elle avait soudainement été projetée dans une autre réalité, une réalité atroce et terrifiante. Elle était maintenant entourée par plusieurs silhouettes encapuchonnées, entourée, emprisonnée, elle ne voyait là plus aucune différence.
- Syeira Maloney Devereaux, réciata une voix derrière elle.
Le ton était sec et glacial, et Syeira sentit un frisson la parcourir. Il avait mal prononcé son prénom, c’était tout ce dont elle était capable de penser. Il avait mal prononcé son prénom. Comme si insister sur ce simple détail allait changer la fatalité de la situation.
Lentement, elle se releva alors, veillant à garder ses deux mains levées devant elle comme pour montrer qu’elle n’allait rien faire, qu’elle n’allait pas attaquer, mais qu’elle était prête à assumer les conséquences de cet accident. Son regard balaya brièvement chacune des silhouettes qui l’entouraient et elle eut envie de dégager ses cheveux de devant son visage, elle eut envie de sécher les larmes qui coulaient le long de ses joues, elle eut envie de se tenir droite, comme la princesse qu’elle était et qu’elle avait toujours été. Mais à quoi bon ? Peut-être n’en était-elle pas une. Peut-être n’en serait-elle jamais une.
J’ai peur, pensa-t-elle. Ce n’était pas une chose qu’elle avouerait à voix haute. Elle avait peur, elle était terrifiée, mais ce sacrifice, elle savait qu’elle devait le faire.
Ca va aller, tout va bien se passer, répondit-une voix dans son esprit. Elle mentait. Son monde entier était sur le point de s’écrouler, sa vie ne serait plus jamais la même, ce n’était pas possible, car elle avait senti une partie d’elle se déchirer quand ils avaient disparu. Comment tout pouvait alors bien se passer ? Ca va aller, je suis là, répéta la voix.
Peut-être n’était-elle pas seule, après tout. Son regard dévia cette fois-ci afin de se poser sur la louve au pelage blanc immaculé qui se trouvait juste à côté d’elle. Comment avait-elle pu penser qu’elle était seule ? Elle ne le serait jamais vraiment, pas depuis ce fameux jour.
Elle se souvint avoir pendant plusieurs mois tenté de faire apparaître la forme physique de son patronus comme quelques rares sorciers avaient réussi à le faire. Pas parce qu’elle en avait envie, ni même parce qu’elle en avait besoin, mais simplement parce que cela représentait un nouveau challenge pour elle, et elle avait eu envie de savoir si c’était le genre de challenge qu’elle réussirait à surmonter. Là n’était pas la seule raison toutefois, le fait que cet exercice était également considéré comme mal vu au sein de la communauté sorcière l’avait également poussée à prendre cette décision. Elle avait lutté, pendant longtemps, elle avait même eu envie d’abandonner à plusieurs reprises mais son acharnement avait fini par payer, et cela faisait quelques mois maintenant qu’elle partageait la moindre de ses pensées avec cet animal. Elle se souvint également avoir été surprise par la forme qu’avait prise son patronus. Un loup. Son patronus ne s’était jamais matérialisé de cette façon lorsqu’elle lançait simplement le sort, en réalité, il avait toujours pris la forme d’un phénix, avant même d’avoir une fille portant le même nom. Elle s’était attendue à voir un phénix, mais elle s’était trompée.
Comment cela se fait-il ? Avait-elle demandé, perplexe. Un jour, tu comprendras. Rien n’arrive par hasard, avait simplement répondu son patronus, la laissant dans le flou pendant plusieurs mois.
Aujourd’hui, elle comprenait pourquoi.
Elle n’était pas un phénix renaissant de ses propres cendres.
Elle était une louve, et c’est pour cela qu’elle survivrait.
Car elle n’était pas seule.
- Vous êtes en état d'arrestation. Veuillez poser votre baguette, reculer de trois pas et mettre vos deux mains sur la tête, reprit la même voix au ton toujours aussi sec et toujours aussi glacial, ramenant Syeira à la réalité.
Mais elle resta figée, comme incapable de faire le moindre mouvement.
- Je répète, veuillez poser votre baguette, reculer de trois pas et mettre vos deux mains sur la tête.
Il leva sa baguette de façon un peu plus prononcée, en chœur avec les autres officiers qui l’accompagnaient. Lentement, Syeira laissa glisser sa baguette sur le sol humide, et elle n’eut pas le temps de la lâcher entièrement qu’elle lui glissa soudainement des doigts, attirée par un accio lancé par un des aurors. Elle recula alors de trois pas, et plaça ses mains derrière sa tête.
Son regard resta perdu dans la contemplation de cet endroit, celui où quelques minutes plus tôt se trouvaient encore son frère et sa fille. Elle le fixa, se concentrant sur la dernière image qu’elle avait d’eux, comme pour l’imprimer dans son esprit. Peut-être ne les reverrait-elle jamais. Et elle avait terriblement peur d’oublier les traits de leurs visages.

Un frisson la traversa. Elle essaya encore d’écarter ses mains, mais le même tintement de ferraille la ramena une nouvelle fois à la réalité. Elle fit de même avec ses pieds, mais impossible de les séparer de la chaise sur laquelle elle était assise, et sur laquelle elle était menottée. Des voix parvenaient de temps en temps à attirer son attention, mais elle ne réussissait jamais à rester concentrée suffisamment longtemps sur elles. Ses mains s’écartèrent à nouveau, et le même tintement résonna une nouvelle fois.
-…et selon le décret numéro…
Nouveau tintement, regard perdu dans le vide.
- … qui stipule que…
Nouveau tintement, regard toujours aussi perdu.
-…récidiviste…
-…usage détourné de la magie…
-… escroquerie, mise en danger du secret magique…
Tintement, regard perdu.
-…trente-trois moldus blessés…
Tintement, tintement, tintement.
-…autorisation de …
Tintement, regard perdu.
-…briser la baguette magique du criminel.
Silence.
Son regard se leva vers le magenmagot assis dans les tribunes en face d’elle, et la juge, qui elle trônait en plein milieu. Son cœur cessa soudainement de battre tandis que les derniers mots prononcés par cette dernière continuaient de résonner dans son esprit. Ils ne pouvaient pas faire ça, ils n’avaient pas le droit, ils allaient la tuer.
Pas Syeira.
Mais elle.
Son regard dévia aussitôt sur la louve qui se trouvait à ses pieds et qui était venue se réfugier entre ses jambes à l’annonce du verdict. Ils allaient la tuer, ils ne pouvaient pas faire ça, elle allait mourir.
Elle eut envie de hurler mais aucun son ne parvint à se former tant le choc était grand. Une silhouette passa devant elle avec entre ses mains la fameuse baguette en question, et avant qu’elle n’eut le temps de faire ses adieux à son patronus, le morceau de bois se retrouva emprisonné entre les mains de la juge, et une seconde plus tard, un craquement sonore retentit dans la pièce.
Un long silence suivit. Silence durant lequel Syeira garda les yeux fermés, prête à se sentir traversée par une douleur indescriptible. Mais rien ne se passa, et quand elle fut incapable de retenir son souffle plus longtemps, elle finit par ouvrir à nouveau les yeux. Elle ne pensait pas qu’elle se sentirait comme ça. Elle pensait qu’elle allait ressentir un grand vide en elle en perdant une part de sa personne, une part de son identité, ce qui faisait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Mais rien de cela ne se produisit.
Elle sentit le pelage de sa louve caresser sa jambe, et aucun mot n’aurait pu exprimer à cet instant l’ampleur de son soulagement. Elle était encore là et Syeira n’était pas seule. Peut-être survivrait-elle, après tout. Sa joie pourtant fut éphémère, puisqu’à peine sa baguette brisée, la juge poursuivit alors avec le reste de son verdict.
Nurmengard.
Un cri retentit dans l’assemblée et Syeira eut l’espace d’un instant l’impression d’avoir perdu à jamais l’usage de ses cordes vocales. Elle bondit de sa chaise, continuant à hurler comme si on la torturait de la façon la plus cruelle qui soit, tentant vainement de se débattre.
C’était un cauchemar, sans doute le plus atroce de tous et les images de son enfance défilèrent alors sous ses yeux. Le ciel étoilé d’Oradea, les roulottes en cercle dans ce petit coin de pays, les chants tziganes qu’on lui avait appris, puis les coups de feu, les corps ensanglantés, les cris, la terreur, les cadavres, les ténèbres.
Elle ne pouvait pas aller là-bas.
Elle ne pouvait pas retourner de l’autre côté.

VII.

Cent cinquante-quatre jours. Ou peut-être, deux cent cinquante-quatre jours. Elle aurait été incapable de savoir depuis combien de temps exactement elle était en train de mourir. Mourir. Le mot semblait approprié. Si seulement c’était véritablement le cas. Ou peut-être, trois cent cinquante quatre jours. Impossible pour elle de savoir, l’infini ne se comptait pas. L’éternité ne se comptait pas. Un hurlement retentit et Syeira ouvrit soudainement les yeux, surprise comme à chaque fois qu’elle se rendait compte qu’elle avait réussi à s’endormir. Le cri résonna pendant plusieurs minutes, et elle dut poser les deux mains sur ses oreilles afin de se protéger de la violence de ce bruit. Crier. Elle avait oublié comment faire. Elle avait même fini par oublier le moment où ses propres cris avaient fini par laisser place à un silence interminable, ne reflétant que trop bien le vide qui avait pris possession d'elle. Elle avait aussi oublié comment pleurer, elle avait pleuré pendant des jours, des semaines, des mois peut-être jusqu’à ne plus avoir de larmes à verser. Elle avait hurlé jusqu’à ne plus avoir de voix. Elle avait lutté jusqu’à ne plus en avoir la force.
Ses paupières se refermèrent, et elle put voir les visages de ces deux personnes. Mais leurs traits semblaient plus flous que d’habitude, plus lointain, et elle se mit à supplier sa mémoire de ne pas lui effacer le seul bon souvenir qui lui restait. Comment s’appelaient-ils déjà ?
-Tobiasz, murmura-t-elle. Sa voix n’était qu’un souffle, un souffle qu’elle-même ne parvenait plus à entendre.
-Phoenix, ajouta-t-elle. Ses yeux étaient restés fermés, et elle eut envie de pleurer, mais elle ne savait plus comment faire. Et quand bien même avait-elle su, elle n'en avait plus les larmes.
Pleurer aurait peut-être réussi à la soulager. Elle se souvint alors de cette autre vie, cette vie qui lui semblait aujourd’hui imaginée. Quand elle avait mal dans cette autre vie, elle pleurait, et ça allait mieux. Ici, elle avait pleuré pendant des mois, mais ça n’allait jamais mieux. Ce n’était pas une vie. C’était l’enfer. Ce n’était pas une vie. Elle voulait mourir. Ses lèvres chuchotèrent à nouveau ces deux uniques prénoms, une fois, deux fois, trois fois, jusqu’à se retrouver à nouveau frappée par la violence d’un nouveau cri. Avait-elle aussi torturé quelqu’un de cette façon, un jour ? Une partie d’elle se plut à espérer que oui. Ca lui donnait l’impression d’avoir partagé sa douleur à un moment donné, sa souffrance, comme s’il y avait eu quelqu’un pour l’accompagner dans sa descente aux enfers. Peut-être que cette personne était encore là, peut-être était-elle morte, peut-être que Syeira ne tarderait pas à la rejoindre. Elle en avait envie, cruellement envie, mais elle avait fini par se rendre compte qu’ici, il n’y avait pas de place pour ses envies. Même si elle avait envie de mourir, même si elle était prête à mourir, elle était condamnée à rester vivante et pourrir dans cet endroit sans âme. C’était sa punition. C’était sa rédemption.
Le cri retentit à nouveau mais cette fois, Syeira rouvrit les yeux. Elle sentait la douleur de cette personne, sa peine, et elle avait envie de lui dire qu’elle n’était pas seule dans sa descente aux enfers. Comme elle aurait eu envie qu’on lui dise qu’elle-même n’était pas seule. Combien étaient-ils dans cette prison ? Enfermés ici tandis que leur âme se déchirait un peu plus chaque jour. Elle aurait aimé savoir au moins un ordre de grandeur. Des dizaines ? Des centaines ? Des milliers ? Mais cela changeait-il quoique ce soit à la situation ? Même s’ils étaient des milliers, il n’y avait qu’elle, elle et sa solitude. Même son propre chagrin avait fini par la quitter et elle était incapable de ressentir la moindre douleur maintenant. Elle ne ressentait plus rien. Plus rien mis à part ce vide perpétuel dans lequel son être tout entier était plongé. Mais s’il n’y a plus que le vide, peut-on encore appeler ça ressentir ? Peut-être n’était-elle pas vide. Peut-être avait-elle encore mal. Peut-être avait-elle simplement perdu la faculté de ressentir.
Son corps allongé sur le sol humide du coin de sa cellule semblait sans vie. Le bleu profond de ses iris autrefois pétillants de malice semblait s’être assombri de façon frissonnante. Son visage était creusé, amaigri, tandis que ses yeux étaient entourés de profonds cernes cachés par les mèches bourbeuses de ses cheveux dont on n’aurait jamais pu deviner qu’ils avaient été un jour blonds. Elle aurait pu aisément passer pour un cadavre mais sa poitrine mouvant au rythme de sa respiration saccadée était la preuve qu’elle était bien vivante. Malheureusement. Elle ne sut d’où elle avait réussi à trouver la force de se retourner, mais elle l’avait fait. Et au lieu de fixer les barreaux de sa cellule – qui ne servait qu’à lui rappeler qu’elle était en prison puisque personne ne venait jamais ici, elle aurait pu tout aussi bien restée enfermée entre quatre vrais murs – son regard dénué de toute vie se perdait maintenant dans la contemplation de cette lueur bleuâtre qui illuminait l’endroit.
Du bleu.
C’était une couleur. Elle connaissait le noir. Elle connaissait le gris. Elle connaissait le brun. Mais elle avait oublié à quoi ressemblaient toutes les autres couleurs. Sauf le bleu. Cela faisait un long moment que son patronus n’avait plus pris la forme de la louve qu’il était, probablement trop affaibli lui aussi par la situation. A de rares occasions, il lui arrivait d’entendre la voix de Soare dans son esprit mais même elle, avait fini par l’abandonner, en quelque sorte. Ce n’était pas sa faute, elle était juste trop faible. Et la simple lumière qu’elle formait en apparaissant sous sa forme spectrale était au fond tout ce dont Syeira avait besoin pour tenir le coup.
Un nouveau cri retentit, puis un deuxième, puis un troisième, semblant chacun aller crescendo, comme s’ils se rapprochaient d’elle, de sa cellule. C’était étrange. Elle avait eu l’habitude des cris répétitifs dans toute la prison mais pas de cette façon, jamais de cette façon. Un air inquiet prit place sur son visage, mais elle n’eut pas le temps de réagir qu’elle comprit pourquoi. Les barreaux de sa cellule s’ouvrirent brusquement tandis que deux silhouettes l’attrapèrent par chacun de ses bras afin de la soulever. Ils avaient crié, parce que c’était la première fois qu’ils voyaient quelqu’un depuis des semaines.
-Détenu numéro 974, dit une des deux personnes alors que les deux la tenaient toujours par les bras afin de l’empêcher de flancher, vous êtes libérée pour bonne conduite.
Syeira cligna plusieurs fois des yeux, loin de comprendre ce qui était en train de se passer. Etait-elle en train de rêver ? Ses murs avaient-ils fini par avoir raison de sa santé mentale ? Etait-ce le début de la fin ? Elle cligna des yeux plusieurs fois, mais ne dit rien, attendant seulement le moment où ils la laisseraient retomber sur le sol. Ses muscles étaient douloureux et sa respiration difficile, rester debout était un effort qu’elle avait cessé de fournir il y a longtemps de cela. Ils ne la laissèrent pas retomber sur le sol mais l’aidèrent à quitter sa cellule. Ce n’était pas possible. Elle était peut-être morte, c’était peut-être pour ça qu’elle avait fini par dérailler. La tête baissée, ses yeux fixaient ses pieds mais rapidement, elle fut incapable de marcher plus longtemps et ses jambes flanchèrent. Elle ne s’arrêta pourtant pas d’avancer, traînée par les deux gardes et suivie par sa boule de lumière. Les cris s’intensifièrent mais elle fut incapable de se focaliser sur ces derniers, elle était perdue, elle ne comprenait pas.
Ils s’arrêtèrent au bout d’un long moment face à une porte imposante dont Syeira était incapable de voir le bout. Un bruit sourd parvint à ses oreilles et la porte se mit alors à s’ouvrir graduellement, laissant pénétrer quelques rayons de soleil dans les ténèbres qu’était cette prison. Syeira plaça un bras devant son visage, aveuglée par cette lueur qu’elle n’avait plus connue depuis une éternité. Plus cette porte s’ouvrait, et plus les battements de son cœur s’intensifiaient même si au fond, elle persistait à croire que tout ça n’était qu’un rêve.
Un nouveau silence prit place alors, et quelqu’un la poussa dehors tandis que la porte se refermait déjà derrière elle. Syeira se retourna, fixant les gardes qui disparaissaient sous ses yeux et elle aurait juré voir un sourire se dessiner sur le visage de l’un d’entre eux.
La porte était maintenant totalement fermée, et ce ne fut qu’à ce moment là qu’elle se rendit compte qu’elle était à quatre pattes sur le sol boueux qui entourait la prison.
Elle se releva.
Elle prit une profonde inspiration, laissant l’air frais courir dans ses poumons.
Elle ferma les yeux.
Elle laissa les rayons de soleil caresser sa peau salie.
Elle sourit.
Elle avait envie de rire.
Elle était libre.  

VIII.

Le silence avait pris place dans son esprit, un silence qu’elle n’avait plus connu depuis plusieurs mois maintenant. C’était étrange, quelque chose semblait différent mais il lui était impossible à cet instant de savoir quoi exactement. Elle ouvrit lentement les yeux, et une lumière au-dessus de sa tête la força à les refermer aussitôt. Un de ses bras vint se placer sur son front et une douleur intense à la tête lui arracha une grimace. Elle ne comprenait pas où elle était, ni comment elle était arrivée là, ni pourquoi elle se trouvait ici. La dernière chose dont elle se rappelait était la vue de cet immense bâtiment construit sur ce qui avait un jour était chez elle. A sa sortie de prison, Syeira n’avait pas choisi de retourner directement à Londres mais avait préféré rester quelques temps en Roumanie, comme dans l’espoir d’y trouver une chose qu’elle avait perdue depuis toujours. Mais ce pays n’avait plus rien à lui offrir, et il ne restait plus aucune trace de son passé ici, c’était comme si elle n’y avait jamais vécu, comme s’ils avaient tout simplement été rayés de l’Histoire.  
-Mademoiselle Devereaux, vous m’entendez ? Demanda une voix féminine au chevet de Syeira.
Syeira comprit à cet instant que le bourdonnement dans ses oreilles avait en fait été la vox de cette jeune femme, et que la lumière aveuglante qui lui avait presque brûlé la rétine provenait d’une baguette de médicomage.
Mais ce n’était pas ça qui l’interpela le plus, non, ce qui avait suffi à la plonger dans l’incompréhension la plus totale était la langue dans laquelle cette femme parlait.
-Où suis-je ? Parvint-elle à marmonner en se redressant subitement, mais deux mains vinrent aussitôt se poser sur ses épaules afin de la forcer à rester allongée plus longtemps. Elle eut pourtant le temps de voir Soare allongée sur le même lit qu’elle, mais ne parvint pas à comprendre pourquoi elle était encore endormie.
-Lâchez-moi ! Reprit-elle avec un peu plus de violence cette fois-ci, s’arrachant brutalement de l’emprise de cette médicomage. Syeira tenta de se débattre plus longtemps mais fut surprise par le feu de force qu’elle possédait. La dernière fois qu’elle s’était sentie aussi faible était dans cette prison, et elle avait été persuadée qu’elle y laisserait la vie.
-Mademoiselle Devereaux, reprit calmement la médicomage, vous êtes encore faible, vous devez rester allongée. Vous avez été transférée ici il y a quelques jours suite à un accident en Roumanie. Les autorités sorcières présentes sur place vous ont trouvée souffrante dans une auberge et…
Elle fit une pause, cherchant ses mots, mais ne tarda pas à reprendre face au regard perdu de Syeira :
-Vous n’êtes pas la seule dans cet état, expliqua-t-elle, l’épidémie a commencé pendant que vous étiez en prison et il semblerait que même les sorciers comme vous n’en soient pas épargnés.
-Comment ça les sorciers comme moi ? Demanda Syeira, toujours perdue dans l’incompréhension la plus totale. Elle avait l’impression d’avoir été enfermée durant des siècles, ce n’était pas possible que le monde puisse autant changer en l‘espace de si peu de mois.
-Les daemons, répondit-elle, vous souffrez de la peste des patronus et d’après les analyses qu’on a pu faire, vous en êtes au stade VI.
Peste des patronus, analyses, stade VI, aucune des paroles de la médicomage n’avaient de sens pour Syeira et même si elle avait un millier de questions à poser à cet instant, elle fut incapable d’en formuler ne serait-ce qu’une seule. Elle avait cru son cauchemar terminé une fois sortie de prison, elle avait cru pouvoir reprendre normalement le cours de sa vie en tentant de panser ses blessures intérieures, mais elle avait atterri dans un monde qui n’avait plus rien à voir avec ce qu’elle avait un jour connu. Qu’en étaient-ils de Tobiasz et Phoenix ? Au fond, Syeira s’en fichait de savoir qu’elle était souffrante tout ce qu’elle désirait était voir sa famille, sa famille qu’elle n’avait plus vue depuis plus d’un an et chaque seconde supplémentaire passée sans eux était une nouvelle seconde d’agonie pour elle. La médicomage continuait à parler, mais ses mots se perdaient avant même d’arriver aux oreilles de Syeira. Elle s’en fichait, tout ce qu’elle voulait était voir sa famille, le reste n’avait aucune importance à ses yeux.
-Je vais vous laisser vous reposer, vous semblez en avoir besoin.
Non, ce dont elle avait besoin c’était sa famille. Syeira n’était même pas certaine de parvenir à fermer les yeux sans entendre les cris des prisonniers la torture intérieurement.
La médicomage s’éloigna ensuite pour quitter la pièce mais Syeira fut soudainement effrayée à l’idée de rester seule ne serait-ce qu’un instant.
-S’il vous plait, commença-t-elle d’une voix presque brisée par l’émotion, j’ai un frère et une fille, pouvez-vous leur dire que je suis là ?
La médicomage sourit tendrement à Syeira.
-Vous avez un visiteur, répondit-elle simplement avant de disparaître à travers l’embrasure de la porte.
Un long silence prit alors place dans a pièce durant lequel Syeira n’osa plus détourner son regard de la porte de sa chambre. Elle sentit les battements de son cœur accélérer au point d’en devenir douloureux et les quelques secondes qui venaient de s’écouler semblèrent durer une éternité.
Puis une silhouette apparut, et Syeira fut incapable de retenir ses sanglots un instant de plus.
Elle se leva précipitamment de son lit sans prêter attention aux diverses perfusions censées la maintenir allongée, et sauta au cou de son frère qu’elle n’avait plus vu depuis plus d’un an.
Ils n’avaient jamais été séparés aussi longtemps, à vrai dire, ils n’avaient jamais été séparés tout court et ce ne fut que lorsqu’elle sentit les bras de ce dernier s’enrouler autour d’elle que Syeira réalisa alors à quel point ces derniers mois avaient été une torture pour elle. Elle ne comprenait toujours pas comment elle avait réussi à survivre ; peut-être était-ce l’espoir de le revoir un jour qui l’avait poussée à lutter ; peut-être était-elle une guerrière, elle aussi.
Elle fut incapable de parler pendant plusieurs minutes au moins tant ces sanglots refusaient de se calmer. Pleurer lui faisait du bien, cela lui donnait comme l’impression de se purger de toute l’horreur qui l’avait traumatisée à Nurmengard. Et elle n’avait plus aucune raison d’avoir peur maintenant qu’il était là.
Mais il y a des blessures qui ne guérissent jamais vraiment.
Et elle finira par l’apprendre à ses dépens.
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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:29

Tiana
Richardson
ft. Rihanna
née-moldue
31 ans
célibataire
bisexuelle
anciennement professeur de métamorphose, devenue call-girl
elle n'a pas de patronus
elle s'oppose à toutes les formes d'injustice
crédit images
À propos
Nom: Richardson, nom inconnu aussi bien dans le monde magique que dans celui des moldus. Prénom: Tiana, parfois abrégé en Tee, un prénom qu'elle partage avec sa grand-mère préférée. Âge et Date de Naissance: Trente-et-un ans, elle est née le vingt-huit janvier de l'année mille neuf-cent cinquante-deux. Nature du sang: Elle est née-moldue, un statut difficile à porter en ces temps sombres mais il n'en reste pas moins sa fierté personnelle. Situation familiale: Elle est la fille unique d'un couple de moldus, une famille unie et soudée qu'elle tente de protéger de la cruauté du monde magique. Miroir du Rised: Elle y verrait une pleine lune qu'elle pourrait contempler sous sa forme humaine. Epouvantard: Une pleine lune, également. Composition de la baguette magique: Bois de sapin refermant une plume de phénix. Emploi: Elle était anciennement professeur de métamorphose à Poudlard avant de se faire virer en raison de la nature de son sang. Elle est depuis call-girl,
une activité qu'elle exerce bien à contrecœur. Animal de compagnie: Aucun.
Caractère
Tiana est avant toute chose un esprit profondément indépendant, et telle une force de la nature, elle ne laisse rien ni personne ne lui dicter quoi que ce soit. Les mots blessants glissent sur sa peau comme une caresse qu’elle ignore avec aisance, et d’un simple geste de la main elle balaye tout ce qui lui parait insignifiant, la liste étant bien longue. Elle a un instinct de survie que l’on pourrait dire supérieur à la moyenne et la limite entre ce qui est bien, et ce qui ne l’est pas, est extrêmement floue à ses yeux. Sa curiosité a autant de limite que son répondant mais c’est sans doute par sa loyauté envers les gens qu’elle aime qu’elle se définit le plus. Elle aime apprendre constamment, et surtout, elle aime transmettre son savoir aux plus jeunes. Son côté sociable fait d’elle une personne de bonne compagnie avec qui on s’ennuie rarement. Dès son plus jeune âge d’ailleurs, elle a commencé à développer un côté excentrique qu’elle entretient encore aujourd’hui. Elle change de couleur de cheveux comme de chaussettes, et ses tenues sont tout sauf discrètes. Elle n’a pas peur d’être elle-même, même quand les regards s’emplissent de jugement ou que les préjugés commencent à voler. Son sourire est probablement sa plus grande arme car elle ne montre jamais qu’elle est blessée. Elle ressent d’ailleurs énormément de plaisir dans la réussite et l’échec est son plus grand ennemi. Elle aime avoir de bonnes notes et être la meilleure dans ce qu’elle souhaite entreprendre, c’est cette motivation d’ailleurs qui lui a permis de survivre à Poudlard entourée de sorciers qui voyaient son sang avant de voir ses propres capacités. Depuis sa transformation en loup-garou pourtant, elle perd bien plus rapidement sa patience auprès des autres, s’irrite avec beaucoup de facilité et doit souvent fournir plus d’effort qu’elle ne le souhaiterait pour contrôler son humeur et ne pas se mettre à hurler sur tout le monde.
Patronus
Etant née un an trop tôt, Tiana n’a pas vu apparaitre de patronus auprès d’elle. Ce qu’elle avait d’abord trouvé dommage ne s’avéra finalement pas plus mal que cela. Quand elle voit la façon dont le monde est divisé par l’apparition de ces patronus, et quand elle voit les ravages de la peste causée par ces derniers elle s’estime finalement heureuse de ne pas en avoir. Autrement, elle n’a jamais été capable de lancer le sort lui permettant de faire apparaitre un patronus corporel et n’en connait donc pas la forme. C’est d’ailleurs quand elle tente de lancer le sort et qu’elle ne voit que quelques trainées de lumière sortir de sa baguette qu’elle comprend qu’elle n’est peut-être pas aussi heureuse qu’elle le prétend, ses souvenirs ne lui ayant jamais permis de le faire proprement apparaitre.
Pseudo et âge: star cluster, moins vieille que louise  :yeah: Où as-tu trouvé le forum ?
c'était mieux avant Personnage: scénario de ryan a. rosier, changement de compte d'ivy shacklebolt  :laullie:  As-tu un autre compte sur BP ? roro, baba, ohoh, nana  :gégé: Présence: blurgh  :gégé:  Une remarque ? c'est sa vie hein


Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
Elle avait onze ans, quand elle apprit qu’elle était spéciale. Une sorcière, lui avait-on dit. Elle n’y avait pas cru au début, mais soudainement, tout semblait prendre son sens. Elle comprenait pourquoi parfois, à force de concentration, des petits objets autour d’elle parvenaient à léviter. Elle comprenait aussi pourquoi des portes se claquaient quand elle était trop énervée, ou pourquoi les enfants de son école l’avaient toujours trouvée bizarre. Elle avait onze ans quand elle apprit qu’elle était spéciale et c’était à ses yeux la plus belle annonce qu’on pouvait lui faire. Un monde entier s’ouvrait à elle, un monde où elle n’était plus la petite fille un peu trop excentrique aux tenues étranges, ou la petite fille aux cheveux trop frisés qui s’éparpillaient dans tous les sens. A cet âge déjà, Tiana avait appris que les gens avaient peur de ce qui était un peu trop différent, et que cette peur se traduisait toujours par de la cruauté. Mais sa carapace avait déjà été forgée par ses parents et les mots ne réussissaient jamais à la blesser. Elle pensait qu’à Poudlard, elle trouverait enfin sa place. Mais elle ne savait pas encore que si la couleur de sa peau était acceptée sans discrimination dans cet autre monde, il en était tout autre de la nature de son sang qui allait dès sa première année lui porter préjudice.

***

1966 - Je sentis un choc similaire à celui d’un courant électrique traverser mon bras au moment où ma batte de quidditch vint s’abattre de plein fouet contre le cognard qui volait dangereusement en direction de l’attrapeur de mon équipe. Mon regard suivit la trajectoire de la balle jusqu’à ce qu’elle percute l’un de mes adversaires et je laissai échapper un rire moqueur. Sans perdre de temps, je repris un peu plus de vitesse, à la recherche de ma prochaine cible. Le quidditch était devenu plus qu’un sport pour moi, c’était une religion. Il y a quelques années encore la simple idée de voler sur un balai me paraissait absurde et aujourd’hui j’accomplissais des prouesses sans me poser la moindre question. Je n’avais pas peur du vide. Je n’avais pas peur de prendre trop d’altitude ou de me laisser tomber en piquet vers le sol à la poursuite de mes cognards. J’avais des ailes et comme Icare, je n’écoutais personne. « Elle va se calmer la sang-de-bourbe ! » Je frappai une nouvelle fois dans un cognard, rassemblant toute la rage et toute la haine qui me possédaient dans ce coup que j’aurais voulu fatal en direction d’un autre de mes adversaires. Je me tournai ensuite vers le joueur qui m’avait insultée, continuant de sourire avec fierté tout en levant un unique doigt dans sa direction. Ses paroles ne me blessaient pas, bien au contraire, elles m’encourageaient encore et toujours à donner le meilleur de moi-même qu’importe les circonstances. J’avais appris en première année la portée de cette insulte et depuis, j’avais fini par comprendre que la plupart des sorciers ne verraient jamais plus loin que le sang censé me représenter. Ils étaient comme ces moldus qui s’arrêtaient à une couleur de peau, et ces moldus n’étaient jamais parvenu à me blesser dans mon estime. Ils se croyaient supérieurs, tous ces sorciers incestueux dont le sang étaient encore purs, et je riais en constatant à quel point ils étaient similaires aux moldus qu’ils méprisaient tant. Je savais, au fond, que je n’avais rien à leur prouver mais je ressentais toujours un certain plaisir à leur montrer que j’étais bien plus forte qu’ils ne le pensaient, et ce malgré la nature de mon sang. Et quand j’avais la meilleure note en métamorphoses, et quand je faisais gagner mon équipe au quidditch, je me nourrissais copieusement de la frustration qui les envahissait à l’idée qu’une pauvre née-moldue comme moi pouvait les battre dans ce qui était supposé être leur propre domaine.
Ils étaient pathétiques, pitoyables.
Et mon unique doigt levé était finalement la seule chose qu’ils méritaient de ma part.

***

1979 - Le soleil brillait sur ma peau déjà naturellement hâlée et je me tournai vers Romy, éclatant de rire à la suite de ses dernières paroles. Le sable contre ma peau et le goût d'eau salée encore sur mes lèvres me procuraient un sentiment d’apaisement que je n’avais encore jamais connu, mais c’était la présence de Romy à mes côtés qui rendait cette expérience d’autant plus mémorable. Encadrer des élèves de Poudlard durant tout un été à Belize avait confirmé mon envie de devenir professeur et alors que mon regard suivait les silhouettes des élèves que je surveillais à la plage, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer que parmi eux se trouvaient probablement un futur ministre, un futur médicomage, un futur vendeur de confiseries à Pré-au-Lard et je me surpris presque à être fière de ces élèves qui pourtant me connaissaient si peu. Je m’empêchais pourtant de penser que parmi eux se trouvait sans doute un futur mangemort également, et c’était leur éducation que je blâmais sans le moindre remord. Je reportai finalement mon attention vers Romy qui souriait encore. « Pas faux, je tuerais aussi le Lestrange à ta place, » répondis-je, pendant qu’elle réfléchissait à la suite. « Okay j’en ai un bon, » reprit-elle, tentant de contrôler son envie d’exploser de rire. « Lawrence, Dumbledore, et Rusard. » J’ouvris alors de grands yeux, regrettant presque notre choix de jeu pour passer le temps. « Facile ! Déjà je me tape Lawrence, » répondis-je sûre de moi, avant de faire une courte pause. « Mais EW ! Pourquoi t’hésites ? Tu n’envisages pas d’épouser Rusard quand même ? » me balança Romy, tandis que j’essayais de contrôler mes rires. « Mais non ! Je suis juste en train de me demander si je dois aussi me taper Dumbledore si je choisis de l’épouser lui, » parvins-je à articuler, tandis que les rires de Romy se mêlaient aux miens. « Ouais c’est ça, je vais t’appeler Tiana Rusard maintenant. » Je ris de plus bel, me laissant finalement tomber au sol pour m’allonger sur le sable qui commençait à se rafraîchir, Romy toujours à mes côtés. Le temps s’écoulait mais j’étais comme figée dans cet instant, un moment que je n’aurais souhaité partager avec personne d’autre que celle qui avait fini par devenir la sœur que je n’avais jamais eu. Et alors que le soleil se couchait, nos rires continuaient de percer la nuit jusqu’à ce qu’il fût temps de rejoindre chacune notre tente.
J’envoyai à Romy un bisou dans les airs pour la dernière fois avant de la quitter.
Et je ne savais pas à cet instant que ma vie était sur le point de changer pour toujours.

***

1979 - La première explosion retentit dans le silence du camp et je sentis un frisson traverser mon échine. Un élan d’adrénaline me poussa alors à me jeter hors de mon lit, baguette en main, et mon corps se mêla rapidement à ceux de la foule agitée qui comme moi, avait été réveillés par ce qui semblait désormais être une attaque contre les élèves de Poudlard. Je n’avais pas oublié mon rôle dans le camp et ma position d’animatrice me rappela alors que ces élèves étaient en partie sous ma responsabilité et qu’il était de mon devoir de tenter, au moins, de les protéger. Je criai quelques indications qui, je l’espérais, avait un sens, tout en contrant les sorts qui volaient trop près de moi. Mes yeux balayaient la scène d’horreur qui se déroulait devant moi, cherchant du regard une figure plus importante que la mienne qui saurait me donner les directives à prendre mais je n’en trouvai pas, et continuai alors de guider les élèves proches de moi, ignorant l’élan de panique qui me forçait à respirer trop fort et trop vite, provoquant une douleur dans ma poitrine qui m’empêchait presque de réfléchir correctement.
Un cri perçant attira mon attention au milieu de cette foule déjà prise de panique et sans perdre de temps, je fis demi-tour pour venir en aide à cette élève probablement plus en difficulté que les autres. Les mêmes cris se multiplièrent et je ne tardai pas à en trouver la source, brisant la distance qui me séparait d’elle en l’espace de quelques secondes seulement.
Ma baguette lança un éclair en direction de la silhouette animale qui menaçait la jeune élève, percutant de plein fouet ma cible qui vola à quelques mètres de là, me laissant l’occasion de m’approcher de la jeune fille d’un pas précipité. « Ça va aller, je suis là » prononçai-je, constatant d’un rapide coup d’œil soulagé qu’aucune trace de sang ne s’écoulait de son corps. J’entrepris alors de passer un bras autour de sa taille afin de la soulever pour la mettre à l’abri. « Accroche-toi, je vais t’aider… »
Mais je n’eus pas le temps de faire quoi que ce soit qu’une silhouette me percuta alors de point fouet, me forçant à lâcher ma prise sur l’élève pour atterrir à mon tour plusieurs mètres plus loin. Un hurlement de douleur perça presque mes tympans et je compris qu’il s’agissait de mon propre cri quand les crocs qui avaient transpercé mon flanc se dégagèrent de mes entrailles, ouvrant le passage à un flot de sang qui quitta aussitôt mon corps.
Une voix familière appelant mon prénom parvint à mes oreilles mais je n’avais plus la force de faire le moindre mouvement, seule la douleur qui me lançait me rappelait que j’étais encore en vie mais quelque part, j’avais comme l’impression de n’être déjà plus de ce monde.
Un visage familier cette fois-ci se pencha sur moi, et sa voix brisée, inquiète probablement par la morsure que la bête venait de m’infliger, était presque aussi douloureuse que les crocs qui m’avaient transpercée. « Ne fais rien, Romy, » articulai-je péniblement, « s’il te plait, ne fais rien. »
Je n’entendis pas les dernières paroles de ma meilleure amie et cette douleur que je pensais éternelle commença enfin à m’abandonner tandis que mes yeux se fermaient et que mon propre esprit sembla me quitter.
J’aurais voulu mourir ce soir-là.
Et ce fut la lune qui me ressuscita.

***

1980 - Je poussai la porte de la chambre avec réticence, et entrai dans la pièce où Romy finissait de ranger ses affaires. Un sourire étira alors mes lèvres quand mon regard croisa le sien, et je fus comme frappée par sa prestance. Elle semblait irradier d’une lueur que je ne lui avais plus connu depuis si longtemps, une lueur si contagieuse qu’elle me réchauffa tout de suite le cœur, sentant un élan d’émotion monter en moi. J’étais heureuse pour Romy qui, après des mois à lutter contre la leucémie qui avait empoisonné son sang, avait enfin atteint le stade de rémission et pouvait quitter cet endroit qui lui avait servi de foyer pendant tout ce temps. J’avais en quelque sorte traversé cette épreuve en sa compagnie. Elle luttait contre une maladie avec toute la force qu’elle possédait, tandis que je tentais de trouver auprès d’elle cette même force pour me remettre des séquelles psychologiques que ma morsure m’avait infligée. Nous étions loin de cette époque où Ilvermorny était notre maison à toutes les deux, de cette époque où je rêvais seulement de remporter la coupe du monde de quidditch. J’avais comme l’impression que nous avions laissé derrière nous ces deux jeunes filles pleines de rêve et d’ambition, abattues tout simplement par ce supplice qu’était la vie. Mais quand mes yeux se posèrent sur Romy, j’étais obligée d’admettre à quel point j’avais tort. Elle était prête à reprendre le cours de sa vie et à se laisser ce chapitre derrière elle tandis que moi, je restais condamnée par la lumière aveuglante de la pleine lune. « Tiana ! Je ne savais pas que tu passerais aujourd’hui, » dit-elle tout en refermant sa valise, puis je m’approchai d’elle en observant une dernière fois cette pièce que je connaissais presque aussi bien qu’elle. « Je n’aurais manqué ta sortie pour rien au monde, » répondis-je, la prenant un court instant entre mes bras. Je n’étais pas prête à lâcher prise mais j’y étais obligée. Je ne pouvais pas la forcer à subir mes propres insécurités et il était temps pour elle de passer à autre chose.
J’étais heureuse pour Romy, mais je ne pouvais m’empêcher d’être jalouse.
Et j’étais forcée d’admettre qu’une infime part de mon être la blâmait pour ce qui m’était arrivée à Belize.


***

1982 - Sur le chemin en direction de la forêt interdite, je vidai d’une traite le flacon contenant la potion tue-loup qu’un professeur m’avait secrètement fourni. Les mois s’étaient écoulés depuis ma morsure, devenant des années, mais je n’étais toujours pas parvenue à me faire à ma nouvelle condition. Il m’arrivait encore de penser à cette nuit où tout avait basculé, réveillant la douleur qui sommeillait dans mon flanc où une cicatrice avait marqué ma peau à jamais. Il ne se passait pas un seul instant sans que ces souvenirs viennent me hanter et cette nuit encore, je ne serais rien d’autre que l’esclave de cette lune si belle et pourtant si cruelle. Mes pas étaient las, mais je parvenais à trouver du réconfort à l’idée que cette potion ne laisserait pas échapper le monstre que j’avais pu être pendant mes premiers mois en tant que loup-garou. J’étais sur le point d’entrer dans la forêt interdite lorsqu’une silhouette attira mon attention, et je fronçai les sourcils en reconnaissant celle de Ryan. « Tu ne retrouves plus le chemin de ta cabane ? » Balançai-je à voix haute d’un air empli d’ironie en direction du garde-chasse, ne ratant jamais une occasion de me moquer de celui que j’avais tant détesté lorsque j’étais élève à Poudlard. Cette haine était réciproque, et c’est pour cette raison que je m’attendais à une réponse aussi sarcastique de sa part mais Ryan ne dit rien, ce qui parvint à piquer ma curiosité. Je m’approchai alors de lui pour constater, une fois à sa hauteur, qu’il paraissait profondément triste et l’odeur d’alcool qui s’émanait de lui m’inquiéta plus que je ne l’aurais souhaité. Il était assis contre un tronc d’arbre, et je regrettai déjà de ne pas avoir continué mon chemin. « Tu vas bien ? » demandai-je hésitante, tandis qu’il portait à nouveau le goulot de sa bouteille à ses lèvres. « Tu sais, j’ai pas choisi de naître dans ma famille, » annonça-t-il sans lever le visage vers moi et je me surpris à prendre place dans l’herbe humide pour me mettre à sa hauteur. « Et elle me manque tellement, » reprit-il, sa voix se brisant alors sous l’émotion. Je n’avais aucune idée de l’identité de la personne dont il parlait et me contentai alors de l’écouter. Je ne l’avais jamais vu aussi fragile, aussi humain, et à cet instant plus aucune remarque sarcastique à son encontre ne vint à mon esprit. Je n’osais l’avouer, mais j’avais de la peine pour Ryan Rosier. « Allez, Ryan, » dis-je après un moment de silence. « Ce n’est pas l’alcool qui guérira tes maux. » Je pris la bouteille qu’il tenait et la remplaçai par mes propres mains qui se mirent à serrer les siennes, un contact humain que je n’aurais jamais imaginé avoir avec cet homme. Il continuait de marmonner des phrases que je peinais à comprendre mais c’était la tristesse dans son regard qui me parlait bien plus que ses paroles inintelligibles. Je restai alors à ses côtés suffisamment longtemps pour le voir s’endormir tandis que la lune commençait à éclairer la nuit.
Cette transformation ne fut pas douloureuse.
Et je m’enfonçai dans les ténèbres de la forêt interdite, mes pensées encore troublées par ce dernier échange.

***

1983 - Il murmura des mots à mon oreille et je dus me retenir de grimacer de dégoût en entendant ses paroles. Je sentis sa main se poser un instant sur mes hanches puis glisser un peu plus bas sans la moindre subtilité, un geste dont j’étais désormais habituée mais qui continuait de me faire frissonner de peur. La bête qui sommeillait en moi avait envie de grogner et planter ses crocs dans le cou de ce sorcier répugnant mais j’avais appris à me contenir, bien plus encore quand il s’agissait de ma propre sécurité. Il s’arrêta finalement, me forçant à faire de même et son regard se planta dans le mien. Je ne baissai pas les yeux, je refusais toujours de baisser les yeux devant qui que ce soit. Sa main vint cette fois se glisser dans la veste de son costume de laquelle il sortit un parchemin qu’il glissa dans ma bretelle. « Parce que tu as été sage ce soir. » Il sourit, fier de lui, et je tentai de sourire en retour. Même mes transformations n’étaient pas aussi douloureuses que l’expression satisfaite que j’étais obligée d’afficher sur mon visage. « Je ne te raccompagne pas, hein, » reprit-il en me lançant un clin d’œil avant de disparaître en transplanant. Je restai figée sur place un long moment, avant de finalement prendre entre mes doigts tremblotants le parchemin qu’il avait glissé dans ma bretelle. Je le dépliai et constatai presque avec soulagement qu’il n’avait pas manqué à sa parole car je tenais maintenant dans les mains la preuve que ma baguette magique n’avait pas été volée, preuve que j’étais dans l’obligation de fournir au ministère de la magie pour la simple raison que mes deux parents étaient moldus. Je sentis un nœud se former dans ma gorge et ne tentai même pas de réprimer mon envie de pleurer. Il y a quelques mois encore, j’étais professeur de métamorphose à Poudlard et mes rêves semblaient presque tous s’être réalisés. Désormais, je servais de trophée à ces sorciers – et parfois sorcières – qui voyaient en ma compagnie une autre façon d’établir leur supériorité peu méritée. Ils aimaient mon corps plus que ma personne, et j’entretenais à contrecœur cette parfaite fantaisie. J’avais fini par me perdre moi-même dans cette illusion et je ne reconnaissais plus mon propre reflet dans un miroir. J’avais honte et je me sentais salie, mais je continuais de penser que c’était la seule façon pour moi de rester en sécurité au beau milieu d’une société qui méprisait tout simplement les gens de mon statut. Je n’avais pas perdu espoir pourtant, et il m’arrivait encore de repenser à mon ancienne vie qui me paraissait presque être le fruit de ma propre imagination. Il m’arrivait encore de penser à mes anciens élèves restés à Poudlard, ou à ma vie dans le monde moldu que j’avais définitivement abandonné pour protéger la famille qu’il me restait. Et il m’arrivait aussi de penser à Ryan qui me manquait, malgré le nom qu’il était forcé de porter.
Les larmes continuaient de couler le long de mes joues.
Et je disparus dans l’obscurité, bercée par le claquement de mes talons qui résonnait dans le silence de la nuit.

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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:31

Ivory Blythe
Shacklebolt
ft. Nathalie Emmanuel
sang-pur
vingt-sept ans
célibataire
hétérosexuelle
fugitive
chat persan au pelage blanc
pro ordre du phénix
crédit images
 
À propos
Nom: Shacklebolt, nom connu et reconnu car il est celui d'une des plus anciennes familles de sang-pur qui s'est illustré aussi bien dans les domaines politiques que médicomagiques du monde sorcier. Ce nom est autant une fierté qu'un fardeau pour Ivy qui l'a hérité de son défunt père, mort trahi par ses propres compagnons. Prénom: Ivory, devenu au fil du temps Ivy. Ivy, inspiré de la plante aux baies toxiques. Blythe, prénom hérité d'une ancêtre du côté de sa famille maternelle. Âge et Date de Naissance: vingt-et-un juin de l'année mille neuf-cent cinquante-cinq, Ivy fêtera dans peu de temps ses vingt-huit ans. Nature du sang: Pur depuis de nombreuses générations. Il aurait pu être mêlé ou moldu, cela n'aurait rien changé à ses yeux. Elle ne se détermine pas par le nature de son sang. Situation familiale: Le père d'Ivy est décédé quelques temps après avoir découvert le remède pour la peste des patronus. Elle n'a plus revu sa mère et sa grande sœur depuis qu'elle a été enfermée au complexe. Patronus: Un chatte persane au pelage blanc du nom de Poppy. Elle prend également la forme d'une coccinelle. Miroir du Rised: Elle se verrait en compagnie de son père, tenant un prix pour avoir fait une découverte médicomagique. Epouvantard: Il prend la forme de la grande faucheuse, sa plus grande peur étant de mourir. Composition de la baguette magique: Elle mesure 23.2 centimètres et est forgée en bois de tremble. Son cœur renferme un crin de licorne. Emploi: anciennement chercheuse en médicomagie, aujourd'hui fugitive. Animal de compagnie: aucun
Caractère
Ivy est avant tout l’incarnation même de l’optimisme. Toujours souriante, toujours motivée, elle a une énergie débordante qui contamine toutes les personnes qui l’entourent. Elle ne supporte pas l’idée de rien faire et veille à ce que son corps ou son esprit soit en permanence en activité. Pour elle, la vie est courte et il est hors de question d’en perdre une seule seconde. D’une nature charismatique, elle aime inspirer les gens et se focaliser sur tout ce qu’il y a de positif pour les aider à aborder les choses avec autant de confiance qu’elle. Elle a hérité du côté leader de son père et n’hésite jamais à prendre les rênes quand il le faut, ou à exprimer à voix haute ce que les autres pensent tout bas. Sa forte personnalité est souvent contrebalancée par son idéalisme démesuré. A vouloir trop en faire, elle se retrouve souvent débordée, voire déçue de constater que les événements ne se passent pas exactement comme elle l’aurait souhaitée. Ses bonnes intentions ne payent pas toujours et son envie presque irrépressible de ne jamais perdre espoir peut souvent la faire passer pour quelqu’un de naïf. Elle peut également se montrer d’une nature un peu trop sensible et même si elle ne s’énerve jamais, sa bonne humeur peut assez souvent laisser place à des heures de chagrin silencieux quand on la vexe un peu trop. Elle est aussi d’une nature quelque peu adorable qui s’exprime à travers son côté tactile et câlin qui peut s’avérer être parfois très agaçant. Enfin, suite aux mois qu’elle a passés enfermée au complexe, Ivy a développé un ptsd sous la forme de fugues dissociatives. Pendant plusieurs heures, elle peut perdre le contrôle de ses faits et gestes avant de se réveiller sans aucun souvenir de son épisode de fugue. Sa plus grande crainte étant désormais de se faire arrêter par les autorités à un moment où elle ne contrôle plus son esprit.  
Patronus
Poppy est d’abord une chatte persane au pelage blanc qui prend rarement sa forme spectrale, appréciant sans modération les possibilités qui lui sont offertes sous sa forme animale. Elle insiste pour qu’Ivy lui brosse le pelage au moins trois fois par jour (ce dernier doit être absolument immaculé ou elle refuse de sortir) et pour que sa sorcière la coiffe d’un ruban rose quelque peu ridicule. Poppy est extrêmement maniérée pour un patronus et a un avis tranché au sujet de toutes les questions, avis qu’elle n’hésite jamais à partager tout en respectant bien entendu la bienséance. Elle parle rarement quand elle sent qu’Ivy a besoin de tranquillité, chose dont la sorcière lui est entièrement reconnaissante. C’est déjà une épreuve d’entendre en permanence un patronus parler dans son esprit, c’est encore pire lorsqu’on est legianima comme Ivy, ce qui veut dire qu’elle entend tous les patronus. Poppy a découvert sa deuxième forme lorsqu’elle était enfermée au complexe ce qui a permis à Ivy de la dissimuler pendant des mois, prétextant que son patronus avait simplement disparu à la suite des expériences trop douloureuses. La chatte auparavant fière et gracieuse quitte rarement sa forme de coccinelle aujourd’hui, capable ainsi de rester cachée à n’importe quel moment.  
 
Pseudo et âge: star cluster, #mamie Où as-tu trouvé le forum ? :gégé: Personnage: famille de sorciers As-tu un autre compte sur BP ?  :jared: Présence:  :jared:  Une remarque ? bro.


Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
C’en était presque devenu sa maison. En avait-elle encore une ? Cette question, Ivy se l’était posée pendant des mois jusqu’à finalement accepter l’idée qu’elle n’en avait plus. Ces quatre murs étaient devenus son foyer, et les sorciers qui défilaient chaque jour avec de nouvelles expériences à tester sur elle étaient devenus sa famille. Cela ne l’empêchait pas pourtant de les haïr viscéralement et à chaque fois qu’elle posait le regard sur l’un d’entre eux, elle revivait le meurtre de son père devant ses propres yeux. Elle connaissait la scène par cœur car les images n’avaient cessé de la hanter depuis et, seule et enfermée dans ce triste endroit depuis presque dix mois, Ivy n’avait eu pour seule compagnie ses souvenirs d’une autre vie. Une vie où elle était heureuse. Une vie où elle avait un père, une mère, une sœur. Une vie où sourire se faisait naturellement et où la douleur existait à peine. L’avait-elle rêvé, cette autre vie ? Parfois, Ivy en était persuadée. La limite qui séparait la réalité de son imagination devenait de plus en plus floue à mesure que le temps passait et cette idée en était presque paisible. Et si tout cela n’était qu’un cauchemar duquel elle peinait à se sortir ? Elle y avait cru pendant longtemps avant de finalement accepter le contraire, plus apaisant. Elle était enfermée dans cette réalité douloureuse et ses souvenirs d’une autre vie n’en étaient pas vraiment. Elle préférait croire que ce n’était que le fruit de sa propre imagination, un monde imaginaire dans lequel elle se réfugiait. Ses paupières se fermèrent et le visage de son père apparut. Elle sourit, douloureusement.

Samuel Shacklebolt avait été pendant de nombreuses années un sorcier connu et reconnu dans le monde magique mais pour Ivy il était surtout un père aimant et un homme passionné qui lui avait transmis son amour pour la recherche médicomagique. Petite déjà, Ivy passait tout son temps libre dans le bureau de Samuel qui la nourrissait de ce savoir qui le passionnait tant et ce fut sans surprise alors qu’une fois ses études à Poudlard terminées, elle suivit les traces de son père. Les recherches de ce dernier s’étaient petit à petit recentrées sur les patronus depuis leur apparition auprès des jeunes sorciers et il développa ainsi une certaine admiration envers Poppy, celui de sa fille. Ivy acceptait souvent de jouer les cobayes auprès de Samuel, non seulement intrigué par le petit chat qui la suivait partout mais également par les voix qu’Ivy entendait, celles de tous les patronus environnant. On appelait cela être legianima et c’était d’après lui un phénomène rare qui se développait chez les sorciers les plus empathiques. La fierté de voir sa fille en faire partie n’en fut que décuplée et ce phénomène les rapprocha davantage, si bien qu’il arrivait parfois à Samuel d’oublier qu’il avait une autre fille, trop âgée pour avoir été touchée par le sort du ministère. C’était pourtant caractéristique du Dr. Shacklebolt : sa passion exacerbée pour son travail le rendait bien trop souvent aveugle à ce qui l’entourait, et lorsqu’il se rendit finalement compte de la trahison de ses plus fidèles compagnons, il était déjà trop tard. Un éclair vert le frappa de plein fouet et son cœur cessa aussitôt de battre. Les hurlements d’Ivy n’y firent rien. Le corps sans vie de Samuel gisait au sol tandis que des bras se refermaient férocement autour d’elle. Elle n’avait plus vu la lumière du jour depuis.

On avait commencé par lui dire que sa présence ici était censée la protéger. Mais Ivy n’était pas dupe, elle était prisonnière des meurtriers de son père et refusait d’écouter la moindre de leurs paroles. On avait ensuite tenté de lui faire croire que Samuel était lui-même un traitre. Mais Ivy n’était pas dupe, son père avait découvert le remède de la peste des patronus et avait sauvé de nombreux sorciers, rien qu’ils ne puissent dire ne réussirait à ternir le souvenir qu’elle avait de lui. Ivy perdit assez rapidement la notion du temps et lorsque les expériences commencèrent, elle fut frappée par l’ironie de la situation. Jouer les cobayes pour son père avait été son passe-temps pendant longtemps et maintenant qu’elle était à la merci de ses anciens compagnons elle percevait sans grande difficulté l’ampleur de leur sadisme. Ils pouvaient mettre leurs cruelles expériences sur le compte de la recherche comme ils le souhaitaient, Ivy n’y croyait pas un seul instant. La douleur qui la prenait quand un des sorciers touchait son patronus était inqualifiable, elle avait d’ailleurs rapidement cessé de compter le nombre de fois où elle avait perdu sa voix à cause de ses hurlements de douleur. Ils avaient tué Poppy puis attendu qu’elle réapparaisse pour la tuer à nouveau. Ils l’avaient touchée. Torturée. Eloignée d’elle. Ils l’avaient forcée à prendre sa forme immatérielle puis l’avait confrontée à des détraqueurs, tout cela en analysant les réactions d’Ivy. Ils avaient également privé la sorcière de nourriture, et l’avait enfermée dans une pièce pendant que d’autres patronus se faisaient torturer afin de voir comment son don réagissait. Dans ces moments-là, elle attendait presque le moment où sa tête finirait par exploser à force d’entendre toutes ces voix hurler dans son esprit. Ou alors, elle attendait patiemment que son cœur cesse de battre et qu’elle soit libérée de cet enfer. Elle n’était plus seule, prisonnière de ce cauchemar. Elle ne savait pas à quel moment exactement ces autres sorciers avaient rejoint le complexe et son don lui permit de communiquer avec une autre sorcière elle aussi legianima. C’était sans doute la seule marque de répit qu’elle avait : savoir qu’elle pouvait contourner les règles des disciples sous leur propre nez sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Cela ne rendait pas les expériences moins douloureuses mais au moins, quelque part, elle savait qu’elle possédait encore une certaine emprise sur sa personne et ainsi cela la rendait peut-être moins victime de sa propre situation.
Les mois défilaient, et une certaine lueur d’espoir la fit presque renaître lorsque Poppy découvrit enfin sa seconde forme. Le chat avait disparu pour ainsi laisser place à une minuscule coccinelle, facilement dissimulable dans les plis de ses vêtements, ou les boucles de ses cheveux. C’était ainsi qu’elle fut croire pendant de nombreuses semaines encore que son patronus avait tout simplement disparu, un phénomène qu’aucun des disciples ne réussissait à expliquer. Quand bien même cela fut vrai, Ivy était persuadée que son propre père aurait su expliquer les raisons de cette disparition. Sans patronus, les expériences restèrent tout de même douloureuses car elle dut leur faire croire qu’elle n’entendait plus les voix des autres patronus en pleine torture, ce qui nécessita tout le sang-froid qu’elle possédait pour ne pas tressaillir alors que les hurlements résonnaient dans son esprit. Ils la forcèrent ensuite à faire apparaitre un patronus à l’aide d’une baguette magique mais le sort était impossible à lancer car elle ne connaissait plus depuis longtemps cette sensation d’être heureuse. Son subterfuge dura un long moment, plusieurs semaines sans doute. Ou plusieurs mois, le temps étant devenu une notion inconnue pour elle et de temps en temps, Hunter venait la visiter pour lui poser des questions à propos de la disparition de son patronus. Au début, Ivy ne disait rien, répétant encore et toujours le mensonge qu’elle cultivait depuis tout ce temps. Mais l’emprise que Hunter avait sur elle et l’envie désespérée de lui faire confiance avait finalement pris le dessus sur la moindre de ses résolutions. Elle lui avoua finalement que Poppy était toujours là mais sous sa forme de coccinelle et la nouvelle descente aux enfers fut presque immédiate. Hunter l’avait trahie comme les compagnons de son père l’avait trahi et rapidement, les expériences recommencèrent avec plus d’intensité encore qu’auparavant. Ivy avait fini par s’avouer vaincue.

Ses yeux se rouvrirent lorsqu’une explosion retentit, tirant instantanément Ivy de ses songes. Quelle expérience tentaient-ils cette fois-ci ? Elle n’osait à peine l’imaginer et préféra se retourner, encore allongée sur les dalles glaciales de sa cellule, son matelas toujours confisqué par les disciples. Plusieurs explosions retentirent à nouveau et les cris des sorciers enfermés dans les autres cellules s’élevèrent au même moment. Quelque chose n’allait pas, mais Ivy n’avait pas la force de se lever ou de hurler et refusait même de se laisser bercer par la moindre lueur d’espoir. Elle resta alors allongée, malgré le vacarme qui ne faisait que s’accentuer et malgré Poppy qui commençait à s’agiter à ses côtés. Son esprit était presque devenu hermétique au chaos qui régnait à l’extérieur quand la porte de sa cellule explosa finalement. Elle aurait sans doute sursauté, si elle en avait eu la force. Elle aurait sans doute tenté de se défendre contre la silhouette qui s’approchait d’elle, si elle en avait eu la force. « Tu te bouges le cul ? Tu t’es cru à la plage ? » Ivy sourit. Elle avait fini par perdre la tête, après tout ce temps, et son esprit avait choisi de lui imposer une des rares voix qui lui manquait sincèrement, et qu’elle trouvait secrètement rassurante. Ivy ne bougea pas pour autant, persuadée que son cerveau lui jouait des tours mais quand la main de Jawhar se referma sur son bras pour la tirer de sa torpeur, elle fut presque contrainte de reconnaitre que tout cela était bien réel. «Jaw ? » réussit-elle enfin à articuler tandis qu’il la trainait hors de sa cellule.

Ivy l’avait rencontré pour la première fois lors d’une de ces soirées mondaines organisée par les œuvres caritatives auxquelles sa famille faisait partie. Il était officieusement promis à l’aînée des Shacklebolt, et Ivy n’était alors qu’une étudiante qui suivait aveuglement les traces de son père. Elle avait l’habitude de participer à ce genre de soirées et se fondait parfaitement dans la masse. Ivy n’était sans doute pas l’incarnation parfaite des bonnes manières et du savoir-vivre mais elle pouvait faire sans grande difficulté la distinction entre la jeune femme qu’elle était, et l’image qu’elle donnait en société. Personne n’aurait pu croire alors qu’un simple échange de sourires avec l’héritier Shafiq propulserait la benjamine Shacklebolt dans cette liaison interdite qu’elle entretiendrait pendant plusieurs années. Jawhar et elle n’avaient pas énormément de choses en commun, mis à part cette alchimie parfaite qui existait entre eux et qui réussissait toujours à les attirer l’un vers l’autre. Ivy considérait pourtant sérieusement les relations amoureuses et il n’était pas dans ses habitudes de se laisser emporter ainsi, dans ce qui pouvait être considéré comme une idylle passagère, une romance sans lendemain. Ce n’était ni une chose qu’elle avait envisagé, ni une chose qu’elle contrôlait. Il y avait seulement un point pour lequel elle était à peu près certaine : Jawhar l’avait toujours rendue heureuse. Pas d’une façon naïve comme on pourrait l’attendre de la part de l’amour de sa vie, bien au contraire, la désinvolture du Shafiq apportait une certaine touche d’air frais dans son quotidien rigoureux et l’idée d’enfreindre les règles de temps en temps avec lui l'excitait secrètement. Malgré tout cela, Ivy restait consciente que cette relation n’était pas faite pour durer et faisait bien plus de mal qu’elle n’osait l’admettre, mais quelque chose l’empêchait de se rendre pleinement à l’évidence afin d’y mettre un terme. Cette idée même était bien loin de lui plaire car au fond, elle était incapable de nier son attachement profond pour Jawhar. Le temps, même bref, qu’elle passait à ses côtés fit d’abord naître des sentiments envers lui qu’elle tentait de réprimer mais petit à petit, ils grandissaient sans qu’elle n’en ait le moindre contrôle jusqu’à accepter de se perdre entièrement dans son emprise. Mais ce n’était rien de sérieux, tentait-elle en vain de se convaincre. Il n’y avait rien de sérieux entre eux mis à part les nuits qu’ils passaient ensemble en cachette. Il n’y avait rien de sérieux mis à part ce mensonge qu’ils cultivaient avec entrain auprès de leurs familles. Jawhar n’était ni plus ni moins que son beau-frère en devenir et peu importe ce qu’elle désirait, ce n’était pas près de changer. Alors, elle se contentait du plus simple : se noyer encore et toujours dans ce désir qui la contrôlait, dans ces bras qui l’emprisonnaient, dans ces murmures qui chatouillaient ses oreilles, dans ces lèvres qui déposaient des baisers précieux sur sa peau frissonnante. De ces échanges, il ne lui restait pourtant que de lointains souvenirs car plusieurs mois après avoir succombé à cette attraction charnelle qu’elle ne parvenait toujours pas à expliquer, Jaw cessa simplement de lui donner des nouvelles et c’était comme si une partie d’elle avait cessé d’exister avec lui et ne vivait désormais plus que dans un sombre recoin de sa mémoire. Cette aventure pourtant ne l’avait pas laissé intacte et lui avait permis de mûrir, d’une certaine façon. Elle ne s’était jamais montrée aussi impliquée dans son travail qu’à la suite de ce qu’elle considérait comme un rejet si bien que peu à peu, le souvenir de Jaw commençait à s’estomper pour ne laisser place qu’à ses recherches aux côtés de son père. L’amour, ce sentiment qui l’avait pourtant fascinée pendant de longues années lorsqu’elle était encore jeune et naïve n’avait désormais plus la moindre importance à ses yeux. Elle n’y croyait plus, ou du moins, elle préférait se convaincre qu’elle avait cessé d’y croire. Qu’en savait-elle, après tout ? Elle se rendait compte aujourd’hui que cette chose abstraite n’était plus aussi fascinante. C’était un secret qu’elle n’avait pas envie de déceler, un sentiment qu’elle n’avait pas envie de réveiller. Sa culpabilité fut grande lorsqu’elle apprit longtemps après cet épisode peu joyeux que Jawhar ne l’avait jamais abandonné mais qu’il avait en réalité été enlevé et torturer pendant deux ans en Amérique du Sud. L’égoïsme dont elle avait fait preuve pendant ces deux années, persuadée qu’elle avait été rejetée, la faisait encore tressaillir aujourd’hui. Ivy n’avait jamais osé imaginer ce qu’il avait pu subir et le temps passé loins l'un de l’autre avait finalement eu raison du lien qui les avait un jour unis. Ils ne s’étaient revus qu’une seule fois depuis la réapparition de Jawhar et la jeune femme n’avait cessé un instant de désirer le prendre secrètement dans ses bras, le serrer contre elle pour lui rappeler qu’elle était encore là, qu’elle serait toujours là. Mais ils n’avaient été proches que physiquement et rien ne l’autorisait à montrer autant d’affection pour lui. Ils n’étaient rien d’autre que des corps s’unissant dans un plaisir interdit. Ils n’étaient rien d’autre qu’un souvenir de ce qui aurait pu être. Et de ce qui ne serait jamais.

Ces derniers mois passés enfermée au complexe étaient désormais derrière elle. C’était du moins, ce qu’on avait tenté de lui faire comprendre. Les images de la dernière nuit passée dans cette cellule occupaient encore son esprit en permanence et rien ne pouvait y changer quoi que ce soit. Il y avait eu les explosions, puis les membres de l’ordre avaient réussi à entrer pour libérer les prisonniers. La voix de Jaw l’avait ramenée à la réalité tandis que ses bras s’étaient refermés telle une forteresse autour d’elle pour la tirer à l’abri. Tout s’était passé avec une rapidité telle que la jeune femme n’avait eu le temps de se rendre compte de rien. C’était comme si elle avait simplement cligné les yeux : ses paupières se refermant face aux murs glacials de sa cellule pour se rouvrir devant l’étendu sauvage où se situait Earystane Bay. Pour la première fois depuis qu’elle avait été enfermée, Ivy avait été forcée de reconnaitre ce qu’était aujourd’hui sa réalité. Son père était toujours mort, et elle ne reverrait sans doute jamais le reste de sa famille car elle était désormais une fugitive, une hors-la-loi, une paria. Ce n’était pas de cette façon qu’elle avait envisagé son avenir et Ivy savait déjà qu’elle n’avait pas la force d’affronter cette réalité-là. Elle n’était ni brave, ni courageuse. Elle n’était pas faite pour ce genre de vie et le simple fait d’y penser lui donnait envie de pleurer. Elle réprima un sanglot, focalisant son attention sur ses mains tremblantes qu’elle tenta vainement de contrôler. Les idées se bousculaient dans son esprit et elle peinait à comprendre, ou accepter, ce qui était en train de lui arriver. On l’avait sauvée, mais Ivy avait l’impression d’être passée d’une prison à une autre. Son existence même était devenue sa propre cellule, piégée dans une vie qui n’était devenu qu’un fardeau. Le crissement d’une chaise sur le sol attira son attention et elle leva les yeux pour croiser le regard de Jawhar qui venait de prendre place face à elle; Ivy avait pu constater qu’il passait beaucoup de temps ici en compagnie des rescapés qu’il tentait d’aider. Peut-être ne s’était-il pas encore rendu compte qu’on ne pouvait pas sauver quelqu’un qui refusait d’être sauvé. C’était tout à son honneur, Ivy était obligée de le reconnaitre mais la présence de Jawhar qu’elle aurait pu penser salvatrice pour elle ne l’était en fait pas. Il n’y avait plus rien à sauver car elle était déjà détruite et quelque chose entre eux avait fini par se briser avec le temps. Il était trop tard et ce silence en disait long sur leur relation désormais inexistante. Ivy se leva simplement pour sortir de la pièce. Elle devait quitter cet endroit, peu importe les risques.  

Le manoir des Delacroix ressemblait presque à sa maison d’enfance. Il émanait des murs de cet endroit une certaine majesté qui lui rappelait l’’environnement dans lequel elle avait grandi. Il n’était pas poussé à l’extrême comme celui de la famille royale française mais ici, Ivy pouvait se sentir en sécurité. Elle l’était d’ailleurs pour la première fois depuis plus d’un an et en avait presque oublié la sensation. La jeune femme devait cela à Trajan, son meilleur ami qu’elle avait abandonné quand elle avait appris la nature de ses activités mafieuses et qui n’avait pourtant pas hésité un seul instant à la recueillir quand elle en avait eu le plus besoin. La loyauté ne lui avait jamais paru aussi abstraite qu’à cet instant. Les compagnons de son père l’avait trahi et tué, tandis que ce mafieux lui restait loyal, peu importe l’ampleur des ennuis dans lesquels elle était plongée. La cohabitation avec lui était aussi aisée que lorsqu’ils étaient meilleurs amis et Ivy avait la soudaine impression d’être à nouveau propulsée à cette époque où tout allait bien, à cette époque où la souffrance était encore pour elle une notion inconnue et lointaine. Mais la réalité finissait toujours par la rattraper et le soir, quand elle était seule dans son lit elle revivait sans cesse les nuits de terreur qu’elle avait passées au complexe. Dans ces moments-là, elle avait pris l’habitude de rejoindre discrètement Trajan dans sa chambre pour passer la nuit à ses côtés malgré ses rouspétances et son patronus insupportable, comme si la simple présence de son ami réussissait à chasser les démons qui continuaient de la hanter. Mais même cela ne réussit pas à apaiser son esprit torturé. C’est ainsi alors que son cerveau développa un mécanisme de défense pour la protéger de ses souvenirs traumatisants.
Elle ne le savait pas encore, mais elle se réveillerait le lendemain sur un banc d’un parc londonien sans aucun souvenir de la dernière journée passée.
Elle ne le savait pas encore, mais ce n’était que le premier d’une longue lignée d’épisodes de fugues dissociatives.  

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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:33

Octavie Marie-Louise
Delacroix
ft. Caitriona Balfe
sang-mêlée
vingt-sept ans
veuve
hétérosexuelle
reporter à la gazette du sorcier
éléphanteau d'Afrique
neutre à tendance pro-ordre
crédit images
 
À propos
Nom: Delacroix, Octavia porte encore le nom aux consonances royales de son père. Stuart aurait dû être celui de sa nouvelle famille si son fiancé était encore en vie.  Prénom: Octavie, Marie-Louise. Deux prénoms qui rappellent ses origines françaises et qui ont été hérités de ses ancêtres. Depuis qu'elle vit en Angleterre, Octavie a fini par devenir Octavia. Âge et Date de Naissance: Née le 19 juin 1954 à Nice, veille des Trois Merveilleuses, Octavia vient de fêter ses vingt-huit ans. Nature du sang: Mêlé, mais cela n'a aucune importance. Ce qui importe réellement est le sang bleu qui coule dans ses veines depuis plusieurs générations. Situation familiale: Une mère morte quand elle n'avait que huit ans, un père qu'elle ne considère plus comme tel depuis de nombreuses années, des frères et sœurs dont elle est la figure maternelle, un cousin sur le trône, et d'autres à la cour de France. La majeure partie de sa famille est partagée entre l'Angleterre et la France mais c'est en Écosse qu'Octavia a fini par trouver son havre de paix. Patronus: Claudel, un éléphanteau mâle d'Afrique. Avec son patronus, Octavia a l'impression de devoir s'occuper d'un énième petit frère tant il peut être éreintant, trouillard et immature. Miroir du Rised: Octavia se verrait sans doute enceinte. Elle a toujours voulu être mère.  Epouvantard: Son père, les mains ensanglantés. Composition de la baguette magique: Achetée en France comme le veut la tradition de sa famille, sa baguette mesure 27.3 centimètres de bois de cyprès. On dit qu'une mort héroïque attend les détenteurs de ce genre de baguettes, on dit également qu'ils sont prêts à se sacrifier ou affronter leur propre part d'ombre. Elle possède un cœur en écailles de dragon. Emploi: Animal de compagnie: stubborn ginger scot
Caractère
Chins up, smiles on. Elevée à la cour de France, Octavia est l’incarnation même des bonnes manières. Son port de tête et son allure irréprochables reflètent sans le moindre doute son rang social élevé et ce, même bien après avoir quitté son pays natal et ses habitudes de petite fille de la noblesse. Elle s’exprime avec clarté, d’un ton bien souvent posé et prend le temps d’articuler chaque syllabe. Merci, s’il vous plait, je vous en prie, sont des expressions courantes dans son langage et même si au fil des années elle a appris à se détendre un peu plus, Octavia culpabilise toujours secrètement lorsqu’elle prononce un mot de travers ou qu’elle emploie des termes un petit peu trop déplacés. Octavia est maniaque, dans le sens où elle a développé d’innombrables manies qui peuvent s’avérer être terriblement irritantes. Elle peut se montrer excessivement tactile par moment mais déteste qu’on la touche sans qu’elle ne s’y attende, de la même manière qu’elle ne supporte pas l’idée qu’on ne respecte pas son espace vital, sans parler des travaux en groupes qui l’ont toujours rendue anxieuse. Elle a constamment besoin d’être entourée car la solitude l’effraye, et cela ne la dérange pas du tout d’être le centre de l’attention, que ce soit pour les bonnes ou mauvaises raisons. Octavia a énormément de mal à se détendre, c’est une jeune femme qui ne manque pas de volonté et quand elle a une idée en tête, aucun obstacle ne peut l’arrêter. Sa persévérance peut facilement être confondue avec de l’entêtement pur et simple; personne ne peut nier à quel point elle est bornée mais on ne peut lui reprocher son dévouement constant et permanent. Les situations peu conventionnelles la mettent d’ailleurs mal à l’aise, et c’est pour cette raison qu’elle attache énormément d’importance à l’ordre et l’organisation. Ranger la détend, et tout réorganiser la met de bonne humeur. Son éducation l’a rendue sensible aux hiérarchies sociales et bien qu’elle ne se montrera jamais hautaine ou méprisante, Octavia n’oublie jamais qu’elle a du sang royal. Toutefois, elle ne déléguera jamais la moindre tâche car elle estime qu’on n’est, en effet, jamais mieux servi que par soi-même. Partager ses émotions n’est pas quelque chose qu’elle fera naturellement, bien au contraire, Octavia a énormément de mal à s’ouvrir et se confier et préfère de loin être la personne à qui l’on vient demander des conseils plutôt que l’inverse. Elle a le jugement facile et son honnêteté peut parfois être blessante, mais à ses yeux, cela part toujours d’une bonne intention. Enfin, malgré son caractère plutôt sociable, Octavia n’a pas réellement d’amis. Parler aux gens ne la dérange pas mais sa réticence à s’ouvrir aux autres l’a toujours en quelque sorte empêché de créer de vrais liens. Ses conversations sont pour la plupart impersonnels, elle se lancera corps et âmes dans des débats mais ça n’ira jamais plus loin. C’est pour cette raison qu’elle peut souvent passer pour une jeune femme froide et distante mais c’est surtout l’image qu’elle se donne en public, comme profondément traumatisée à l’idée d’être à nouveau au cœur d’un scandale. Avec ses frères et sœurs, Octavia est comme une seconde maman, douce et câline. Avec son fiancé, aimante et sensible. Et avec son meilleur ami, comblée et dévouée.
Patronus
Le patronus d’Octvia prend la forme d’un éléphanteau d’Afrique, une forme qui l’a d’ailleurs plus ou moins surprise la première fois qu’elle lança le sort. Ce n’était pourtant pas dérangeant quand il ne s’agissait que d’une trainée de poussière lumineuse apparaissant au bout de sa baguette, mais ce fut une toute autre histoire lorsqu’il se matérialisa sous forme concrète lors de l’hiver de l’année 1978. On ne peut pas dire de Claudel qu’il est passe-partout, bien au contraire mais il a l’avantage d’être relativement silencieux dans l’esprit paisible d’Octavia. Il reste pourtant extrêmement maniéré, se plaint assez souvent, et est trouillard.
 
Pseudo et âge: star cluster / 22 ansOù as-tu trouvé le forum ? :gégé: Personnage: Inventé avec une coquine As-tu un autre compte sur BP ? oui, ceci est un changement de compte I love you Présence: until the end of time Une remarque ? je suis prest



Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
1965—  ✻ ✻ ✻ Fille de l’illustre sorcier Baptiste Delacroix et de la princesse Clarisse de France, Octavia est l’héritière d’une longue lignée de sorciers dont l’histoire était déjà tachetée de scandales, ternie par d’innombrables rumeurs de trahisons et décapitations. Pourtant, elle n’en avait jamais réellement eu conscience avant l’année de ses onze ans, l’année où toute son existence se retrouva bouleversée.
Elle n’avait pas encore onze ans quand le roi annonça le décès de sa jeune fille, Clarisse. Elle n’avait pas encore onze ans quand elle vit la lueur qui illuminait le regard de son père s’éteindre, pour laisser place à un vide profond. Elle n’avait pas encore onze ans quand, du jour au lendemain, elle se retrouva dans un nouveau pays, bercée par les comptines anglaises d’une grand-mère paternelle qu’elle n’avait encore jamais connue. En fait, elle n’avait pas encore onze ans quand tous ses rêves, toutes ses aspirations se retrouvèrent brisés, alors qu’on attendait déjà d’elle qu’elle se reconstruise.
Quelques mois plus tard, elle reçut une lettre par hibou lui annonçant qu’elle était admise à Poudlard où elle ferait sa rentrée scolaire. Octavia avait été en colère, terriblement en colère et plus encore lorsque le choixpeau décrépi et poussiéreux lui annonça qu’elle serait une serpentard et non pas une De Chateaubriand.
Ce fut lors de sa première année à Poudlard que la jeune Octavia se forgea une carapace presque impénétrable. Les murmures, ricanements, et regards qui se détournaient quand elle traversait les couloirs du château l’avaient d’abord effrayée, mais la rencontre avec celui qui deviendrait son meilleur ami l’avait aidée à survivre à cette année de supplice. On disait d’elle qu’elle était l’enfant d’un meurtrier, on disait de son père qu’il avait assassiné sa femme puis fui en Angleterre pour échapper à la garde royale. On disait que c’était inscrit dans son propre code génétique, que seul un inconscient ferait confiance à un Delacroix.
Ils n’avaient peut-être pas tort. Après tout, l’histoire de sa famille était  tachetée de scandales, ternie par d’innombrables rumeurs de trahisons et décapitations. Pendant plusieurs années, elle traîna le deuil de sa mère derrière elle comme un poids invisible qu’elle n’osait évoquer. Le traumatisme était profond et probablement irréversible mais l’amour de sa grand-mère et son dévouement pour ses jeunes frères et sœurs étaient les seules choses qui lui permettaient de maintenir le cap. Et Octavia ne sut jamais la vérité, partagée entre un père détruit qui clamait son innocence, et des rumeurs réalistes qu’elle n’osait pourtant pas croire.

1970—  ✻ ✻ ✻ C’était presque devenu une coutume. Depuis plusieurs années désormais, Octavia avait pris l’habitude de passer quelques semaines en Ecosse auprès de la famille de Fitz durant les vacances d’été. Elle culpabilisait assez à l’idée d’abandonner ses frères et sœurs aussi longtemps mais sa grand-mère la laissait rarement en placer une, et c’était d’ailleurs elle qui insistait pour que sa petite-fille s’en aille. Son regard particulièrement affûté avait sans doute réalisé qu’en effet, Hunter Wolfe réussissait à rendre Octavia bien plus heureuse qu’elle n’osait se l’avouer. Elle culpabilisait, certes, mais ce serait un mensonge de dire qu’elle ne parvenait pas à profiter de chaque instant passé dans la campagne écossaise.
Les premières fois avaient pourtant été relativement laborieuses. A vrai dire, Octavia n’avait jamais eu l’habitude de vivre dans des endroits modestes et la maison des Wolfe était aux antipodes du château dans lequel elle était née et avait passé les premières années de sa vie, ou de la demeure anglaise dans laquelle elle vivait depuis son déménagement. Fort heureusement, elle ne manquait pas de politesse et avait su dissimuler son malaise des premiers jours qui n’étaient finalement devenu qu’un lointain souvenir. Depuis, Octavia s’était habituée à leur village et Fitz avait réussi par Merlin sait quelle miracle à la décoincer.
Et cette année encore, la famille Wolfe accompagnée de leurs voisins et d’Octavia se rendirent lors du dernier week-end d’août aux très réputés Highland Games. La journée avait été éprouvante, entre la bière qui coulait à flot, les danses improvisées à n’importe quel moment et les encouragements incessants, si bien qu’Octavia finit par se demander comment elle parvenait encore à tenir debout. Elle tenait une conversation tranquille avec l’un des voisins de la famille Wolfe, un certain Tomas, lorsque Fitz déboula de nulle part et poussa ce dernier dans l’eau comme s’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une broutille. « FITZ ! » Mais Octavia n’eut pas le temps de s’offusquer davantage, il passa un bras autour de ses épaules pour la forcer à marcher à ses côtés, tout en hurlant de fausses excuses au dit Tomas. « Ça va il s’en remettra, » dit-il en souriant, ce même sourire qu’il arborait à chaque fois qu’il savait qu’il avait dépassé les bornes. Cette expression, Octavia la connaissait par cœur. « Et puis j’ai quelque chose pour toi, » poursuivit-il, et il s’arrêta face à la jeune femme. Il tira un objet de sa poche et Octavia eut juste le temps d’apercevoir un éclat lumineux avant qu’il ne passe le collier autour de son cou. Le métal était plutôt lourd, assez imposant et elle fit glisser ses doigts le long de la chaîne pour en attraper ce qui y était suspendu : une plaque d’identité militaire au nom de Hunter Wolfe, le père de Fitz. « Tu ne peux pas me donner ça, Fitz. » Octavia savait à quel point Fitz tenait à cette plaque qui était le dernier souvenir qu’il avait de son père, et il était à ses yeux hors de question qu’il s’en sépare. Elle esquissa un geste pour retirer la chaîne, mais il la retint. « Ma mère veut que je m’en débarrasse. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, car elle avait compris.
Elle laissa retomber sa main et sourit. Puis lui fit la promesse de ne jamais s’en séparer.

1979—  ✻ ✻ ✻ Non, Octavia n’avait pas envie de faire la fête ce soir-là. Non Octavia n’était pas d’humeur à enfreindre le règlement pour explorer des lieux qui leur étaient interdits. C’était une mauvaise idée, une très mauvaise idée, et même Fitz n’avait pas réussi à la convaincre malgré tous ses efforts pour le moins inutiles. Belize était un endroit merveilleux, mais un endroit où Octavia ne semblait pas trouver sa place. Elle avait beau être née sous le soleil méditerranéen du sud de la France, cela ne l’immunisait en rien contre la chaleur et l’humidité de l’île, sans parler des insectes, moustiques et autres bestioles qui envahissaient ce lieu. Le soleil tapait trop fort, les lits étaient terriblement inconfortables, et les cours sans grand intérêt à ses yeux. Dire qu’elle aurait pu passer son été de manière beaucoup plus constructive, non, au lieu de cela, elle était coincée sur cette île angoissante qui semblait avoir été délaissée par toute forme de civilisation. Et même la présence de Fitz ne réussissait pas à la mettre de bonne humeur.
Elle venait finalement de réussir à fermer les yeux et se sentait enfin emportée par le sommeil quand la porte de son cabanon se retrouva presque propulsée à l’autre bout de la pièce par la force du coup de pied qui l’avait ouverte.
« OCTAVIA, T’ES REVEILLEE ? »
Elle reconnut la voix de Fitz et pour seule réponse, elle le gratifia d’une insulte tout en gardant les yeux fermés.
Elle le sentit ensuite glisser sans aucune délicatesse dans le lit et s’allonger à ses côtés. Il passa un bras au-dessus d’elle et le souffle de Fitz ne tarda pas à caresser la peau d’Octavia qui sentit un frisson traverser son échine. Il puait l’alcool.
« T’aurais dû venir, tu sais pas ce que t’as raté. » Sa voix était presque endormie et il semblait peiner à trouver ses mots. Il n’y avait aucun doute sur la quantité d’alcool qu’il avait consommé. « Oui, je peux sentir ça, » répondit simplement Octavia, les yeux toujours fermés comme dans l’espoir de parvenir à se rendormir rapidement. « Mais on a dû se barrer vite fait, » continua-t-il, « on a failli se faire prendre par des aurors. » La situation semblait l’amuser mais Octavia se contenta simplement de répondre par un petit grognement.
« Octavia. »
Silence.
« Octavia. »
« Hmm. »
Il glissa sa main entre la joue d’Octavia et le coussin sur lequel sa tête reposait afin de la forcer à tourner le visage vers lui. Elle se laissa guider par ce tendre geste et rouvrit finalement les yeux, un petit sourire illuminant son visage. Cette proximité ne la dérangeait pas, en réalité, elle ne l’avait jamais dérangée car Octavia avait toujours considéré fitz comme l’exception à toutes les règles qui contrôlaient sa propre existence.  Elle croisa le regard de son meilleur ami et fut surprise par la lueur qui illuminait ses yeux.
Quelque chose semblait différent, ce soir-là.
Et avant qu’elle ne s’en rende vraiment compte, Octavia fut guidée par le visage de Fitz se rapprochant du sien et suivit le mouvement jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent. Il avait été son premier baiser, plusieurs années auparavant et la sensation qui la traversa à cet instant fut exactement la même que la première fois malgré le temps qui avait défilé depuis. Elle avait embrassé d’autres hommes entre temps, mais aucun d’entre eux ne faisait vraiment battre son cœur comme Fitz. C’était de l’amour à sa forme la plus pure. Un amour dissimulé derrière une amitié sans faille dont aucun des deux ne semblait vouloir abattre la façade.
Leurs lèvres se séparèrent finalement mais ils n’eurent pas le temps de dire quoi que ce soit qu’une explosion vint détruire l’atmosphère paisible qui s’était installé entre eux. Une première explosion, puis une deuxième, suivis de cris, hurlements, et rapidement le chaos prit place au campement.
Octavia n’oublia jamais cette nuit mais le traumatisme de l’attaque accompagné d’un taux d’alcool trop élevé semblaient avoir eu raison de la mémoire de Fitz.
Le lendemain, elle fut consolée par l’étreinte de son petit-ami moldu, et n’évoqua jamais le baiser échangé avec son meilleur ami.

1981—  ✻ ✻ ✻  Ils marchaient main dans la main dans la capitale écossaise, un sourire égayait le visage d’Octavia qui venait tout juste d’obtenir une promotion au sein de la gazette du sorcier, et Tomas lui avait promis qu’ils allaient fêter ça. Ils se connaissaient depuis presque quinze ans désormais, et se fréquentaient réellement depuis un peu plus de deux ans. Tomas était un moldu qui avait su donner à Octavia le genre de vie dont elle avait toujours rêvé sans vraiment en avoir conscience. Calme, paisible, bien loin des drames qui inondaient le monde sorcier ou de la réputation que sa famille avait dans cette autre vie. Pour les moldus, elle n’était qu’une simple jeune femme d’origine française, élevée tranquillement parmi la classe moyenne anglaise. Elle n’aurait pu espérer mieux. Du moins, avant que Tomas ne s’arrête subitement, et pose un genou à terre.
Octavia venait de lui dire oui pour la vie.

juin 1982—  ✻ ✻ ✻ Elle froissa le journal qui n’était rien d’autre qu’un ramassis de conneries et se leva brusquement de son bureau. Quelques regards se tournèrent vers elle mais l’expression qui avait pris place sur son visage devait sans doute être terrifiante puisque les têtes se baissèrent rapidement, feignant d’être à nouveau plongé dans leur travail. D’une démarche menaçante, elle s’avança vers le bureau du rédacteur en chef et entra dans la pièce après avoir à peine toqué à la porte. Octavia était furieuse, et elle était prête à le faire savoir au monde entier. Le sorcier leva les yeux vers elle, et elle déposa sans aucune délicatesse le journal en plein milieu du bureau de son supérieur.
« Une fugue ? » S’offusqua-t-elle. Son ton était ferme et elle luttait pour ne laisser transparaître aucune émotion. En réalité, elle avait envie de pleurer. « Pourquoi est-ce qu’une homme de vingt-sept ans aurait fugué ? Et qui plus est, en même temps que tous ces sorciers ? » Le rédacteur en chef leva les yeux au ciel, mais ne répondit pas. « J’étais présente ce jour-là, quelque chose n’est pas normal, il faut creuser cette histoire on ne peut pas se permettre de sauter sur la première conclusion qui est complètement absurde ! » Elle haussa le ton sans vraiment s’en rendre compte. « Mademoiselle Delacroix, je partage tout à fait votre inquiétude mais… » « Il n’y a pas de mais ! Puisque je vous dis que j’y étais, pourquoi ne pas m’avoir laissé écrire l’article ? » Un silence prit place dans la pièce durant lequel Octavia ne quitta pas son supérieur des yeux. « Je pense que vous devriez rentrer chez vous, mademoiselle Delacroix. » Elle ouvrit la bouche pour exprimer son désaccord mais n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot. « Je vous conseille de prendre quelques jours de congé, cela vous fera du bien et peut-être qu’à votre retour nous pourrons rediscuter de votre place au sein de ce journal. » Cette fois, elle ne dit rien de plus, et quitta la pièce d’un air vaincu.
« Tomas, tu ne devineras jamais ce que cet abruti a fait ! » Elle venait de pousser la porte de sa maison et s’apprêtait à raconter sa journée à son fiancé. « Apparemment, Fitz aurait fugué. N’importe quoi. Je te le dis, ce journal c’est plus ce que c’était. Ça ne m’étonnerait même pas que cet idiot de rédacteur en chef ait la marque des ténèbres tatouée sur le cul. » Elle accrocha son gilet à sa place, puis dénoua le foulard qui entourait son cou. « Tomas ? » Elle s’avança dans le séjour tout en continuant à raconter son histoire mais le silence de son fiancé commençait à lui paraître étrange. « Tomas ? »
Un dernier pas, et le verra d’eau qu’elle tenait en main vint se briser sur le sol. Un cri, le sien. Du rouge, partout.
Puis, le noir complet.

juin 1982—  ✻ ✻ ✻ La pierre était glaciale et un frisson traversa le corps tout entier d’Octavia à son contact. Elle resta là un long moment, si long qu’elle ne remarqua pas les gens l’abandonnant peu à peu et se retrouva finalement seule dans ce cimetière. Les rayons du soleil illuminaient encore l’endroit malgré l’heure tardive et ce ne fut que lorsque la pénombre prit place qu’Octavia se décida finalement à accepter les besoins de son corps qui ne voulait que bouger. Restée immobile pendant ce qui paraissait avoir été une éternité, elle eut d’abord du mal faire le moindre mouvement mais avec un peu de volonté, son regard parvint finalement à se détourner des lettres inscrites sur la pierre tombale, et après avoir balayé les larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues, Octavia prit une dernière bouffée d’inspiration aux effluves de terre fraîchement retournée et tourna les talons.
Tomas Alexander McKay Stuart – Beloved son, brother and husband – Died 5th June 1982 – Aged 31 – Always in our thoughts, forever in our hearts.
L’épitaphe flottait encore tristement dans son esprit alors que ses pas tentaient de la guider bien loin de cet endroit funeste. Seule, elle prit finalement la direction de la maison qu’elle partageait jusqu’alors avec son fiancé, qui se trouvait à plusieurs kilomètres du cimetière. Elle ne comptait plus les minutes qui se transformèrent en heures quand elle arriva sur le pas de la porte, épuisée, vidée, abandonnée. Ses moindres pensées étaient tournées vers l’être cher qu’elle venait de perdre, et l’unique personne avec qui elle aurait souhaité partager sa tristesse n’était plus là, disparu lui aussi depuis plusieurs mois. Les battements de son cœur accélérèrent furtivement et le contact du métal glacial reposant contre sa poitrine lui rappela qu’elle n’était peut-être pas complètement seule, finalement. Toutefois, le silence angoissant qui régnait chez elle ne réussissait pas à la conforter dans cette idée.
Seule, épuisée, abandonnée, Octavia fermera finalement les yeux. Peut-être n’était-ce qu’un cauchemar. Peut-être était-il temps de se réveiller.

juin1982—  ✻ ✻ ✻ Son premier réflexe avait été de pleurer. Comment aurait-elle pu retenir ses larmes face au visage meurtri et méconnaissable de son meilleur ami ? Sa place n’était pas dans ce lit d’hôpital qui voyait sans doute la mort défiler chaque jour, non, sa place était dans les couloirs de Sainte-Mangouste vêtu d’une blouse blanche et auprès de ses patients. Elle refusait de voir la vérité en face, elle refusait d’imaginer ce qu’avait bien pu subir Fitz pour atterrir ici. Octavia n’avait jamais cessé de compter les jours depuis la disparition de son meilleur ami, des journées qu’elle avait d’ailleurs pris le temps de relater dans un petit carnet qui traînait au fond de son sac, mais jamais, jamais elle n’aurait pu penser que de revoir enfin Fitz provoquerait une telle douleur en elle. Elle osait à peine le regarder, comme par peur d’admettre qu’il s’agissait bien de lui, comme par peur de remplacer le souvenir qu’elle avait d’un Fitz heureux. Pleurer avait été son premier réflexe et Octavia n’avait pas cherché à lutter pour retenir ses larmes. Elles avaient coulé pendant une éternité tandis que sa main serrait si fort celle de Fitz, si bien qu’elle aurait pu la briser. Elle ne devait plus s’échapper, et Octavia s’y raccrochait comme si son meilleur ami risquait de disparaitre à tout instant. De toute évidence, ceci n’était pas – ceci n’était définitivement – plus une option. Elle avait pleuré si longtemps que sa tête avait fini par se poser sur l’épaule de Fitz, et elle resta là, patiente, attendant qu’il se réveille. Cela pouvait prendre une éternité, elle n’en avait que faire, il était de toute évidence hors de question qu’elle aille où que ce soit.
Son esprit commença alors à s’évader et son imagination la força à dépeindre les pires scénarios concernant ce qui était arrivé à Fitz. Il n’existe pas pire ennemi que ses propres pensées.
Un mouvement la ramena pourtant à la réalité et aussi furtif fut-il, elle se redressa tout de même, les yeux grands ouverts posés sur le visage du patient. Les siens l’étaient également, et elle sentit une nouvelle vague de sanglots la submerger. « Tu es venue, » murmura-t-il, comme s’il pouvait s’agir d’une surprise. Bien sûr qu’elle était venue. Même l’apocalypse n’aurait pu l’empêcher de venir le voir. « Elles m’ont dit que tu viendrais. » Sa voix était brisée, méconnaissable, et Octavia sentit une vive douleur lancer son cœur. Il parlait de sa mère et de ses deux sœurs qui étaient celles qui l’avaient prévenue du retour de Fitz. Elle avait fait de son mieux pour venir au plus vite mais avait été retenu par des aurors qui l’avaient questionnée au sujet de la mort de son fiancé. De toute évidence, cela avait été l’œuvre d’un sorcier mais Octavia préféra chasser ce détail de son esprit afin de se focaliser sur la présence seule de son meilleur ami. « Bien évidemment, Fitz, » dit-elle, d’une voix brisée par l’émotion. Elle avait tant de questions à lui poser mais se doutait que ce n’était peut-être pas le moment, au lieu de cela, elle se contenta de se pencher sur lui afin de le prendre dans ses bras, et resta dans cette position pendant plusieurs longues minutes. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle réalisa vraiment à quel point il lui avait terriblement manqué. Elle ne voulait plus se détacher de lui, et se sentait comme en sécurité dans ses bras. Pourtant, quelque chose lui disait que ce n’était finalement pas elle qui avait le plus besoin de se sentir en sécurité mais bien lui, et elle était prête à lui transmettre ce sentiment s’il en avait besoin. Elle était prête à lui faire comprendre qu’il ne lui arriverait plus rien, pas tant qu’elle serait à ses côtés et c’était une promesse qu’elle était bien décidée à ne pas briser. « Tu m’as tellement manqué, Fitz, » lui murmura-t-elle à l’oreille. Ses lèvres se trouvaient à quelques millimètres seulement du cou de Fitz et Octavia y déposa alors un baiser, tout en serrant davantage son étreinte contre lui. « Je te promets que je ne laisserai plus rien t’arriver.» Une nouvelle larme coula le long de sa joue et elle se sentit submergée cette fois-ci non pas par un élan de tristesse mais par autre chose, une certaine soif de vengeance qu’elle n’avait encore jamais connu. Elle savait que quelqu’un avait enlevé Fitz, et cette personne lui avait visiblement fait subir toutes sortes de tortures imprononçables. Elle savait également qu’elle retrouverait cette personne, quiconque puisse-t-elle être de la même façon qu’elle savait qu’elle se vengerait et que justice serait faite.
Quelqu’un méritait de souffrir pour cela. Et quelqu’un allait souffrir pour cela, car elle en avait besoin. Elle en avait terriblement et profondément besoin.


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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:35

Naheed Zhaleh Altheda
Bensalehi
ft. Adria Arjona
sang-pur
vingt-cinq ans
célibataire, officieusement mère
hétérosexuelle
serveuse au chaudron baveur / lieutenant du rabbity ring
fennec et moineau
neutre, sert ses propres intérêts
crédit images: cosmic dust
 
À propos
Nom:  Bensalehi, un nom peu connu au Royaume-Uni mais qui fait vibrer les contrées sahariennes par sa noblesse. C'est celui de sa mère, qui l'a élevée seule après la mort de son mari. Prénom: Naheed, Zhaleh, Altheda. Le premier est celui de son arrière grand-mère. Le second est également en écho à ses origines arabes et reflète par sa signification les deux cultures auxquelles elle appartient. Le dernier lui vient de son père, et fait référence à son appartenance au Rabbity Ring.  Âge et Date de Naissance: Elle est née le vingt-cinq décembre 1958 à Mourzouk en Libye. Elle fêtera bientôt ses vingt-cinq ans. Nature du sang: Son sang est pur, mais il ne lui garantit aucun traitement de faveur dans ce pays.   Situation familiale: Son père est mort quand elle n'était encore qu'une enfant et a été élevée par sa mère et son parrain, Isaiah. Elle a un frère adoptif qu'elle considère comme son frère jumeau, Isaak, et qu'elle aime appeler Isabelle. Une fille, Zareah, dont elle doit cacher les véritables origines. Un ancien amant, Trajan, également le père absent de sa fille. Et enfin, le Rabbity Ring qui est sa seule véritable famille. Patronus: Sultan, il prend l'apparence d'un fennec et d'un moineau. Miroir du Rised: Le reflet dans la glace la transporterait sans doute dans un autre pays. Elle s'y verrait une alliance autour du doigt, entourée d'enfants aux yeux d'un bleu profond, une silhouette l'enlaçant dans une étreinte protectrice. Epouvantard: Il changerait d'apparence pour prendre la forme de toutes les personnes qu'elle aime, décédées sous ses yeux. Composition de la baguette magique: Elle mesure 27.3 centimètres de bois de cèdre rigide, et enferme dans son cœur une unique plume de phénix. Emploi: Elle est serveuse au Chaudron Baveur, en plus de son statut de lieutenant du Rabbity Ring. Animal de compagnie: Elle n'en avait pas jusqu'à récemment, lorsque Isaak lui apporta un Botruc au retour de son voyage en Asie. Il s'appelle Prickly et s'avère être constamment en manque d'attention.
Caractère
Douce et affectueuse, Naheed était en grandissant une enfant heureuse, qui aimait rire, qui aimait s’amuser, qui aimer blaguer et qui aimait les plaisanteries. Entourée de personnes soucieuses du bien-être de la petite fille, elle n’a jamais manqué d’amour ou d’affection, malgré l’absence d’un père mort beaucoup trop tôt. Mais Naheed a grandi trop vite, seule enfant au milieu d’un monde impitoyable qu’était celui de la mafia, on lui a inculqué très tôt des valeurs qui finiraient par devenir également les siennes. A Poudlard, elle était une élève réservée qui préférait observer et analyser de loin, sans souhaiter se mélanger aux autres. On confondait souvent son silence par de la timidité, son isolement par de la crainte. En réalité, elle manipulait déjà ceux qu’elle considérait comme utiles pour ses propres intérêts, tandis qu’elle ignorait tous ceux qui n’avaient rien d’intéressant à lui apporter. Son honnêteté et sa franchise sont souvent perçues comme de la désobligeance mais Naheed n’a pas le temps de caresser tout le monde dans le sens du poil. Elle est efficace quand une tâche lui est confiée et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a gravi les échelons aussi rapidement. Malgré son jeune âge, elle sait faire preuve de maturité et son sens du devoir n’a d’égal que sa forte volonté, qui se rapproche assez d’une certaine obstination qui valide son côté têtu. Les opinions, et les faits, sont deux choses totalement distinctes et opposées qui ne devraient pas être mélangées à ses yeux. Elle a énormément de mal à supporter les personnalités sensibles ou susceptibles qui ont tendance à la dépeindre comme une sorcière au cœur froid. Mais Naheed n’accorde son temps qu’aux personnes qu’elle juge réellement méritantes et il n’y a que ceux qu’elle porte dans son cœur qui peuvent prétendre la connaitre réellement.
Patronus
Sultan est apparu, comme les autres patronus, lors de l’hiver de l’année 1978. Ses deux formes se sont aussitôt manifestées : celle d’un fennec, et celle d’un moineau. Si Naheed connaissait déjà la forme principale de son patronus, elle fut assez surprise de découvrir la seconde forme qu’il pouvait prendre. Sultan est un ami fidèle pour Naheed qui voit cette apparition comme quelque chose de positif. Elle a d’ailleurs du mal à concevoir que certains sorciers aient un lien négatif avec leur patronus, étant une part de leur propre âme. Lorsque les sorciers ont commencé à tomber malade, Naheed a fait partie des immunisés.
 
Pseudo et âge: eu sou sou / last child syndrom Où as-tu trouvé le forum ? in my I love you Personnage: inventé avec la broubrou As-tu un autre compte sur BP ? oui  :roger:  Présence: j'habite ici Une remarque ? NEI  



Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
Elle aimait à croire, parfois, qu’elle était une enfant du désert, héritière d’un royaume de sable dont seule elle connaissait tous les secrets. Le soir, quand elle fermait les yeux, les vieilles bâtisses londoniennes se transformaient en dunes dorées et les grains de sables éparpillés par les dernières soufflées du Khamsin venaient doucement caresser sa peau métissée. Elle était chez elle, au beau milieu de ce désert ardent et impitoyable. Elle était chez elle, dans ce pays qu’elle ne connaissait aujourd’hui qu’à travers les récits palpitants de sa mère. Elle était chez elle, dans ce pays qu’elle n’avait pas connu suffisamment longtemps pour en imprégner les moindres détails dans un coin de sa mémoire. Ses souvenirs avaient fini par s’évaporer depuis longtemps, avaient-ils seulement un jour existé dans sa mémoire ? Ses yeux se fermaient et elle se sentait aussitôt enveloppée par cette chaleur qu’elle avait oubliée, comme un voile qui venait la protéger de ce monde dans lequel elle ne sentait pas à sa place. Puis elle ouvrait les yeux, et c’était les gouttes de pluie cognant contre les carreaux de sa fenêtre qui venaient finir de l’extirper de ce songe si paisible, si lointain, si hors de portée.
Elle avait toujours porté la Libye dans son cœur et continuerait de la porter comme le seul héritage qu’elle chérissait suffisamment dans ce pays où elle n’était qu’une étrangère aux yeux de la plupart des personnes. Elle chérissait la Libye comme son père avait un jour chéri l’Angleterre, lui aussi éloigné de sa contrée natale, étranger au beau milieu du Sahara qui avait fini par l’accepter comme un des siens.

Tommy était un sorcier aussi puissant qu’ambitieux, des caractéristiques qui lui avaient permis de faire ses preuves bien tôt, et d’entrer dans l’organisation magique la plus secrète du Royaume-Uni. Enfant déchu d’une famille qui prônait des valeurs auxquelles il n’avait jamais su adhérer, il s’était toujours considéré comme un orphelin malgré la présence de parents qui ne cessaient de tenter de le remettre sur le droit chemin. Son sang était pur, bien trop pur pour qu’il en ait réellement quelque chose à faire et il n’avait jamais compris pourquoi ses parents, puis ses frères et sœurs donnaient autant d’importance à un combat qui était à ses yeux dénué de tout sens. Il ne comprenait pas non plus pourquoi, cette famille pourtant noble et digne, acceptait de se reléguer au rang de vulgaires serviteurs d’une cause dépassée. Tommy ne servait que ses propres intérêts et c’était pour lui, la seule vraie façon de mener une vie pleine et épanouie. Il était son seul maitre, et il n’acceptait d’ordres de personne. On pouvait facilement le prendre pour une forte tête qui ne défiait le système que parce que c’était drôle mais en réalité, il était l’incarnation même de ce qu’était la réelle ambition. Il riait de ses camarades qui ne rêvaient que de rejoindre les rangs du même mage noir qui fascinait tant sa famille. Il riait, car il ne voyait en eux que de vulgaires moutons en rang vers l’abattoir, des sourires béats sur des visages tout aussi ineptes. Il riait de ces sorciers qui rêvaient de grandeurs mais qui se condamnaient eux-mêmes à une vie entière de servitude. Et il continuait de se moquer d’eux jusqu’à ce que ses rires soient rejoints par ceux d’Isaiah Townsend, qui deviendrait alors son ami, son frère, la seule personne qui le comprenait vraiment et qui partageait les mêmes rêves que lui.
A eux deux, ils allaient conquérir le monde main dans la main, c’était ce qu’ils se disaient en permanence et ils y croyaient si fort que rien ne semblait pouvoir leur barrer la route. Ils ne rêvaient ni de gloire, ni de reconnaissance. Ils voulaient tirer les ficelles dans l’ombre, et tous ces politiciens deviendraient inévitablement leurs marionnettes, vulgaires pantins qu’ils manieraient avec autant de grâce que de férocité. Il était plein d’ambition, Tommy. Il semblait avoir un avenir brillant tracé devant lui mais s’il croyait au destin, il aurait pu penser que ce dernier avait d’autres projets pour lui. Il était plein d’ambition, mais elle s’envola à l’instant même où il croisa le regard de Khadija : la première et seule femme qu’il n’eut jamais aimé, celle qui fit battre son cœur jusqu’à ce qu’il rendît son dernier souffle.

Elle était belle, Khadija. Dansant au rythme des darboukas, un foulard tournoyant entre ses mains. Ses longs cheveux d’un noir ébène laissaient une trainée obscure derrière elle que Tommy ne parvenait jamais à quitter des yeux. C’était pourtant une autre femme aujourd’hui, cette sorcière qui avait un jour été insoucieuse et qui avait eu l’habitude de se laisser bercer par les belles choses que la vie avait à lui offrir. Elle se souvenait encore de la rencontre avec celui qui deviendrait plus tard son mari. Lui, mafieux aux nombreux ennemis qui avait été envoyé en mission dans cette contrée sorcière presque oubliée de tous. Elle, princesse indomptable des hautes dunes du désert du Sahara, benjamine des Bensalehi, famille de sang-pur qui ne brillait que là où le soleil embrasait les plus faibles.
Tout opposait ces deux sorciers pleins d’espoirs et d’ambition et pourtant, ils étaient parvenus à s’aimer malgré toutes les réticences des Bensalehi. De leur union était née une unique enfant qui deviendrait leur trésor à tous les deux, Naheed.

Elle était le portrait craché de Khadija, c’était ce que tout le monde s’accordait à dire. Mais elle avait les yeux de son père, pour le plus grand malheur de ses grands-parents qui n’avaient toujours pas réussi à accepter pleinement Tommy dans leur famille. Ce dernier n’avait pourtant jamais cessé de tenter, laissant derrière lui son ancienne vie de mafieux pour habiter en Libye, apprenant l’arabe qu’il se mit à parler presque couramment si on en oubliait son léger accent britannique qui rappelait ses vraies origines. Les coutumes Libyennes n’avaient presque plus de secrets pour lui et, pour une fois depuis si longtemps, il se sentait enfin chez lui. Les dernières années de la vie de Tommy avaient sans doute été les plus belles pour ce sorcier qui avait eu la naïveté de se penser à l'abri de ses ennemis. Mais son passé de mafieux, même s'il était derrière lui, ne l'avait jamais vraiment quitté. Et les sorciers auxquels il avait tenté d'échapper plusieurs années plus tôt avaient fini par le retrouver. Ils avaient eu leur vengeance, ils avaient tué Tommy. Et ils avaient par la même occasion détruit le coin de paradis qu'il s'était construit avec Khadija et Naheed, dommages collatéraux d'une guerre à laquelle elles n'étaient pas censées faire partie. Victimes d'un monde qu'elles ne connaissaient pas, mais qui allaient finir par devenir le leur.

Quitter sa terre natale n’avait pas été facile pour Khadija qui, quelque part, ne pouvait s’empêcher de penser qu’il s’agissait là d’une mauvaise idée. Elle allait devoir élever sa fille loin des traditions dans lesquelles elle avait toujours baigné, dans un pays qu’elle ne connaissait qu’à travers les récits que lui contait son défunt mari. Pas un jour ne passait sans qu’elle ne pense à lui, et à chaque fois que son regard se plongeait dans celui de Naheed, c’était ses yeux à lui qu’elle voyait. La douleur ne s’estomperait jamais, elle en avait terriblement conscience. Mais la chaleur que lui procurait son enfant suffisait à rassembler tout le courage qu’elle possédait car au fond, c’était uniquement pour la sécurité de sa fille qu’elle avait accepté de faire tout cela.

Les mois, puis les années continuaient de passer et Naheed grandissait sans réellement comprendre qu’elle avait un jour eu un père et que ce dernier était mort alors qu’elle n’était qu’une enfant. La plupart de son temps, elle le passait dans les pattes de son parrain Isaiah qui était devenu une figure paternelle à ses yeux. Il lui apprenait les ficelles de son métier, tandis que la jeune Naheed l’écoutait avec un air toujours plus empli d’admiration. Il lui avait appris l’art de la manipulation et de la tromperie qu’il considérait lui-même comme une arme défensive. Il lui avait appris que le monde ne lui devait rien, et que si elle avait envie de s’en sortir dans la cour des grands, elle allait devoir s’habituer à prendre ce qu’elle désirait. Il avait fait d’elle la jeune femme forte et autonome qu’elle était aujourd’hui mais au fond, Naheed restait toujours la petite fille de sa mère surprotectrice. Élevée entre deux cultures sans jamais savoir laquelle était vraiment la sienne, communiquant dans deux langues qu’elle mélangeait sans vraiment s’en rendre compte, elle était l’héritière de deux mondes opposés qu’elle n’avait jamais vraiment su concilier, malgré toutes les années de pratique derrière elle.

Longtemps fille unique, ce fut à l’âge de dix ans qu’elle apprit à devenir une sœur pour Isaak, un enfant que sa mère avait accepté de prendre sous son aile pour le protéger, comme Isaiah l’avait quelques années plus tôt avec Naheed.
Elle n’était pas du genre à poser des questions, Naheed. Elle acceptait les choses comme elles venaient et Isaak était devenu son frère du jour au lendemain. Ils avaient le même âge, mais elle était plus grande que lui de plusieurs centimètres ce qui lui donna le droit de se décréter aînée des deux enfants. Et pendant de longues années, c’était ce qu’elle avait été pour Isaak : une grande sœur qui veillait sur lui sans qu’il n’en ait forcément besoin, une famille qui l’aimait sans ne jamais rien demander en retour. Elle lui avait appris à parler l’arabe et avait partagé toutes les traditions dont elle avait héritées avec lui. Ils ne partageaient peut-être pas le même sang, mais ils partageaient le même nom et à ses yeux, c’était ce qu’il y avait de plus important.

La rentrée à Poudlard était un moment qu’elle anticipait depuis qu’elle avait compris qu’elle était une sorcière mais qu’elle ne redoutait pas moins pour autant. Naheed avait passé les premières années dans une sorte de bulles où elle était la seule enfant avant de rencontrer Isaak, et elle n’avait jamais appris à sociabiliser avec les autres, ou tout simplement à se faire des amis. En avait-elle seulement envie, de se faire des amis ? Isaiah lui avait toujours inculqué que les gens étaient simplement là pour servir ses intérêts et les seuls liens qui comptaient vraiment étaient ceux de sa famille, ceux du rabbity ring. Elle n’avait pu s’empêcher de se montrer méfiante envers toutes les personnes qui tentaient de lui adresser la parole, sa main glissée dans celle de son frère qu’elle ne souhaitait pas lâcher.
Ils étaient beaucoup trop bruyants, ils parlaient beaucoup trop vite, et elle peinait à comprendre ce qu’on attendait d’elle. Pour la première fois de sa vie, Naheed était profondément perdue et même les années qui défilaient ne parvenaient pas à éclipser ce sentiment, celui de ne pas se sentir à sa place dans cette école, celui de ne pas appartenir à ce monde, entourée de tous ces élèves avec qui elle n’avait visiblement rien en commun. La présence d’Isaak à ses côtés l’avait pourtant aidée à se rapprocher d’un groupe de serpentards qu’elle fréquenterait pendant quelques années, sans réellement se sentir proche d’eux. Tout cela n’était que temporaire car elle savait que sa vie ne débuterait vraiment que lorsqu’elle aurait atteint l’âge de dix-sept ans, laissant ainsi derrière elle la petite fille perdue dans ce château trop grand, pour devenir enfin la jeune mafieuse qu’elle avait toujours rêvé d’être.

Elle avait quitté Poudlard le sourire aux lèvres et l'âme légère, cette décision n’avait en rien été difficile à prendre car elle avait su depuis toujours que son devoir était ailleurs, et que les études n’étaient pas faites pour elle. Naheed s’était contentée du minimum et, une fois ses ASPIC obtenus, elle avait fait le choix de tourner le dos à cette école pour toujours. Elle n’y gardait pas de réels bons souvenirs mais ne pouvait pas non plus nier qu’elle y avait appris beaucoup, à commencer par l’art des potions. C’était la seule matière qui avait vraiment retenu son attention, et la seule matière également où ses notes étaient plus qu’admirables. Elle maniait cet art avec une telle précision et un tel dévouement que cela devint naturellement la branche du Rabbity Ring qu’elle choisit de rejoindre quand elle en eut enfin le droit. Elle continuait d’en apprendre tous les jours, mais au lieu de le faire dans une sombre et ennuyante salle de classe, elle était directement sur le terrain, mettant enfin à profit tout ce qu’elle avait appris auprès de son parrain. Naheed ne savait pas vraiment si elle aimait ça, elle savait juste que quelque part, c’était son devoir, son héritage, et elle le prenait sans doute beaucoup trop à cœur. C’était, après tout, la seule chose qui la rapprochait du père qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de connaitre. La seule chose qui la rattachait à des origines qu’elle ne connaissait pas mais qu’elle possédait tout de même. Elle n’avait pas besoin de se chercher pour savoir quelle sorcière elle était censée devenir. La réponse avait été devant elle depuis toujours, et elle lui suffisait amplement. Elle n’avait pas besoin de se chercher car elle avait conscience que le Rabbity Ring était la seule famille qui lui restait, en plus de sa mère, en plus de son frère.

Naheed ne le savait pas encore, mais sa vie était sur le point de prendre un tournant qu’elle avait été loin d’anticiper. Elle aurait dû s’en douter pourtant, lorsqu’elle avait accompagné Adam quelques mois plus tôt pour le recruter, lui. Elle n’avait pas caché ses réticences à l’idée de faire entrer un membre de la famille royale française au sein du rabbity ring mais personne ne l’avait écouté, sans grande surprise, et elle ne pouvait s’empêcher de penser encore aujourd’hui qu’elle avait eu raison sur toute la ligne.
Elle se souvenait de Trajan Delacroix, ce prince aux airs d’enfants battus qui avait toujours eu l’air de subir sa vie quand elle l’observait de loin à Poudlard. Elle se souvenait aussi de cette certaine admiration qu’elle avait un jour porté pour lui mais qu’elle était incapable d’assumer. Elle n’existait pas, elle. Elle n’avait jamais existé aux yeux du prince avant qu’il ne rejoigne la mafia et parfois, elle se surprenait à regretter que ce ne soit plus le cas.
Elle aurait préféré ne jamais exister pour lui, plutôt que d’avoir été brisée, par lui.
Car Naheed et Trajan avaient inévitablement commencé à se tourner autour, ces deux sorciers que visiblement tout opposaient et qui pourtant ne parvenaient à trouver refuge qu’auprès de l’autre. Puis ils s’étaient aimés, d’un amour trop fort, trop intense, trop violent sans doute. L’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre semblait incontrôlable, et si parfois Naheed tentait de se convaincre qu’ils n’avaient tout simplement pas été prêts, elle ne pouvait s’empêcher de croire, au fond, qu’ils n’étaient tout simplement pas faits l’un pour l’autre.
Ils s’étaient aimés, mais ils s’étaient surtout détruits. Forcés aujourd’hui de vivre en laissant leur passé derrière eux, forcés d’oublier qu’un jour, leur cœur n’avait battu que pour l’autre. L’idée semblait si simple, pourtant, et Naheed aurait eu la force de le faire si Trajan n’avait pas été le père de sa fille. Elle voyait dans le regard de Zareah les mêmes yeux que celui de l’homme qu’elle avait un jour aimé, et elle comprenait maintenant la douleur que sa propre mère devait ressentir à chaque fois qu’elle voyait le regard de son défunt mari dans celui de Naheed. La vie que son père avait menée était ce qui avait détruit la vie qu’il avait construit en Libye. Et la vie qu’elle-même avait choisi de mener, celle que Trajan avait choisi de mener également, avait détruit le moindre espoir pour elle de fonder sa propre famille. Quelques années plus tôt, elle y avait naïvement cru, pourtant, quand elle avait appris qu’elle était enceinte de Trajan et quand, toujours pleine de naïveté, elle avait pensé qu’il accepterait de tout quitter pour élever leur enfant avec elle. De tout quitter, pour elle. Elle était pleine d'espoir car elle l'aurait fait, elle. Elle aurait tout quitté pour lui, elle aurait tout quitté pour cet homme sans qui elle ne pouvait plus imaginer sa propre vie. Mais elle avait surtout été naïve de penser qu'il ressentait la même chose, et son refus lui avait brisé le cœur, et elle s’était fait la promesse à cet instant de le détester pour toujours.
Zareah était sa famille, désormais. En plus de sa mère, en plus de son frère. Le Rabbity Ring faisait toujours entièrement partie de sa vie mais avec les années qui passaient, elle avait appris à revoir ses priorités pour ne donner de l’importance qu’à ce qui devait vraiment en avoir. Isaak, qui avait quitté l’Angleterre pendant plusieurs années était enfin de retour et Naheed avait comme l’impression de retrouver une partie d’elle qui lui avait manqué pendant tout ce temps. Elle l’avait trahi, en quelque sort, en lui cachant qu’elle avait eu un enfant pendant son absence et c’était une chose qu’elle mettait également sur le dos de Trajan qui était finalement à l’origine de tout ce qui n’allait pas dans sa vie. Elle n’était pas certaine d’aimer les voir travailler ensemble, et elle ne savait pas non plus si ce sentiment venait de la colère qu’elle était censée porter pour Trajan, ou si quelque part, elle était simplement jalouse de voir qu’il continuait tranquillement le cours de sa vie et qu’elle était la seule à souffrir perpétuellement à cause de lui.
Le pire était sans doute de réaliser que leurs destins étaient liés par Zareah pour toujours. Et que Trajan ferait partie de sa vie quoi qu’il puisse arriver.
Le pire était sans doute de ne pas savoir si cette pensée la rassurait, ou si au contraire, la rendait prisonnière de l’emprise de l’homme qu’elle continuerait d’aimer, et qui continuerait de la briser.
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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:36

Sven Bjorn Ingherneils
FEAT. Max Irons
21 ans ϟ Offensive magique ϟ Ours et corbeau ϟ sang-mêlé

   

Nom: Ingherneils, un nom bien connu dans le monde sorcier puisqu'il s'agit d'une famille célèbre d'éleveurs de dragons. Il ne sait pas s'il en est fier, peut-être l'a-t-il été un jour, mais les choses ont bien changé depuis. Malheureusement. Prénom: Sven, Bjorn. Deux prénoms qui rappellent ses origines norvégiennes. Il n'a pourtant jamais cherché à en savoir la signification, il ne pense pas que cela puisse avoir le moindre impact sur sa personnalité. Âge et Date de Naissance: Il est né le 16 mars 1960, ce qui lui fait 21 ans. Il pense être né quelques minutes après sa jumelle Solveig, mais la vérité est tout autre. Nature du sang: Sang-mêlé. Son père est un sorcier tandis que sa mère est - était - une moldue. Il n'en a pas honte, il est même très fier d'avoir du sang moldu dans les veines. Situation familiale: Un père dont il a honte, une mère décédée, une fausse sœur jumelle qu'il chérit plus que tout, un oncle qu'il hait au plus haut point, un autre qu'il admire, d'autres dont il est moins proche. Des cousins, des cousines. Patronus: Jord - Ours brun et corbeau. Elle est têtue, envahissante et particulièrement féministe quand elle s'y met. Elle vit sa vie dans son coin, sans vraiment se soucier de l'avis de Sven. Miroir du Rised: Il verrait surement sa mère. Une main posée sur sa joue. Sa mère en train de le rassurer et de lui promettre qu'ils se reverraient un jour. Composition de la baguette magique: Elle est en bois de cèdre, un bois qui se marie dangereusement avec les tendances colériques de Sven. Elle mesure 31.7 centimètres et renferme une ventricule de cœur de dragon. Epouvantard: Il prendrait probablement la forme d'un dragon, c'est pourquoi Sven redoute de se retrouver un jour face à face avec un épouvantard. Il n'assume pas être effrayé par ce à quoi sa famille semble être si attachée. Etudes Suivies: Offensive magique. Et il ne regrette pas sa choix. Animal de compagnie: Il n'en a pas. Son patronus lui est amplement suffisant.

   
Caractère
On dit de Sven qu'il est colérique, profondément et terriblement colérique, et il y a une part de vérité dans cette affirmation. Il s'énerve assez facilement, certes, mais plus encore quand il s'agit de certains sujets, ou de certaines personnes. Touchez à sa sœur et vous êtes mort. Touchez à une personne qui lui est chère et vous êtes mort, aussi simplement que cela. Il n'a aucune limite quand il s'agit de protéger les gens qu'il aime. Aucune limite, aucune crainte, il pourrait mettre sa vie en danger sans se poser la moindre question si cela veut dire les garder en sécurité. Il ne fait pas de concessions Sven, pour lui tout est noir ou tout est blanc. Il ne saurait d'ailleurs envisager les choses autrement. Il est réfléchi pourtant, et il regrette toujours de s'être énervé trop rapidement, ou d'avoir agi sous le coup de la colère. Il déteste ne pas contrôler les choses, et plus particulièrement ses actions, et c'est le cas la plupart du temps. Il parle trop vite, bouge trop vite, agit trop vite, juge trop vite. Il n'aime pas que les choses traînent, et a du mal à supporter les esprits trop lents. Rares sont les choses qu'il supporte pour être honnête. Il se vexe assez rapidement et peut se montrer ridiculement susceptible quand il s'y met. Toutefois, c'est un défaut qu'il essaye de maîtriser tant bien que mal. Comme la plupart de ses défauts d'ailleurs. Il a profondément peur de devenir comme son père, profondément peur de se montrer trop narcissique ou trop envahissant et c'est pour cette raison d'ailleurs que l'on peut parfois le trouver légèrement en retrait par rapport aux autres. Quelque part, il sait qu'il ne parvient pas à se maîtriser complètement, et quelque part, il pense qu'en restant parfois à l'écart, ça peut l'aider à ne pas se faire détester. Au fond, Sven est particulièrement sensible au regard des autres mais tente de se cacher derrière ses airs de je je-m’en-foutiste professionnel. Il peut se montrer désinvolte et plutôt vulgaire sans que cela ne le dérange. Il n'est pas excessivement souriant, et trouve d'ailleurs ce genre de comportement assez fatiguant. Il se lasse vite, il a constamment besoin de changements et d'actions sans quoi il devient vraiment insupportable.
Mais surtout, Sven ne pardonne pas. Sa confiance, il ne la donne qu'une fois alors mieux vaut ne pas le trahir. Quand il est vexé, il a tendance à agir de façon assez extrême et préfère s'isoler du monde entier pour ne pas blesser les gens.
Les blesser, comme lui est profondément blessé depuis la mort de sa mère. En réalité, il n'a jamais réussi à faire son deuil.
Alors il fait le fier, il fait le fort. Mais au fond, il est brisé.
Simplement et irrémédiablement brisé.


   
a little something from you.

   
Jord est apparue il y a maintenant presque deux ans, et Sven n'est pas vraiment certain d'avoir eu le temps de s'habituer à sa présence. Il faut dire qu'un ours, c'est plutôt envahissant. Et quand en plus de cela il s'agit d'une femelle, c'est particulièrement chiant et embêtant. Jord ne sait pas se taire. Elle papote, elle papote, elle papote à longueur de journées sans jamais réussir à se la fermer et cela a tendance à rendre Sven complètement fou. Il met d'ailleurs une bonne partie de sa mauvaise humeur sur le compte de la bête. Ses paroles sont une grande partie du temps complètement insignifiantes, parfois, il se demande si l'expression parler pour ne rien dire n'a pas été inventée pour elle. Il a du mal à vivre avec Jord constamment dans son esprit. Elle le déconcentre à longueur de journées et il est incapable de finir convenablement quelque chose sans risquer de se prendre des remarques assez blessantes de la part de Jord. C'est une femme, une vraie. Et elle peut se montrer très féministe quand elle s'y met. Il lui est d'ailleurs déjà arrivé de frapper Sven parce qu'il s'était mal comporté avec une fille. Elle se fout de sa gueule quand il se prend des râteaux. Et elle n'hésite pas non plus à lui foutre la honte quand elle en a l'occasion. Elle n'en fait qu'à sa tête aussi, et vit sa vit sans se soucier de Sven. Si elle veut aller quelque part, elle y va simplement, et lui est obligé de la suivre pour ne pas briser leur lien.
Oui, elle est particulièrement chiante, mais Sven n'est pas certain de parvenir à imaginer sa vie sans son patronus désormais. Il ne sait pas s'il aime vraiment sa présence, il sait juste qu'elle a été là à un moment important de sa vie, et quelque part, un lien a fini par se créer entre les deux. Un lien pas très clair, certes, mais Sven espère avoir encore du temps pour le déterminer.



   
Tell me who you really are.

   
ϟ pseudo et âge: star cluster et 21 ans :robert:
   ϟ Où as-tu trouvé le forum? it's been 84 years  :roger:
   ϟ Personnage: PV de la famille Ingherneils  Twisted Evil
   ϟ As-tu un autre compte sur BP? Roshario Brown, Basile Dawkins Lestrange, Shiloh Dawkins et Syeira Devereaux  :dafuq:
   ϟ Présence:  :rip:
   ϟ Une remarque?  :megaël:  



You're not a sad story.
 
“The trick, kiddo,” his mom replies slowly. “Is finding someone who complements you instead of completes you. You need to be complete on your own." ✻✻✻ Il raconte la même histoire pour la énième fois, et je ne l'entends que d'une oreille inattentive. Je l'entends, je ne suis pas sûr de vraiment l'écouter, à quoi bon ? Je connais déjà les moindres détails par cœur, les moindres changements d'intonations dans sa voix par cœur, je les connais par cœur à force de l'avoir écouté inlassablement raconter la même histoire, et ce, d'aussi loin que mes souvenirs puissent remonter. Suis-je le seul à en avoir marre, d'ailleurs ? Je baille volontairement sans vraiment en avoir envie, et je regrette un instant de l'avoir fait un peu trop tôt parce qu'il n'a pas eu le temps de me voir. Alors je soupire, appuie mon menton contre la paume de ma main et fixe les doigts de mon autre main qui viennent de se mettre à pianoter nerveusement sur la table. Je mettrais ma main au feu qu'il est en train de saouler tout le monde. Pourquoi ressent-il toujours ce besoin de s'afficher de cette façon ? Il me fait honte, terriblement honte, et dans ces moments là, je regrette vraiment de l'avoir pour père. Machinalement, mon regard fait le tour de la table jusqu'à croiser celui de ma mère. Je lui souris, et elle me sourit à son tour. Parfois, je me demande ce qu'elle a bien pu lui trouver, à Kristoffer. Il est d'un narcissisme révoltant, et il n'y a rien, absolument rien dans son attitude profondément exécrable qui peut compenser ce terrible défaut. Elle n'a rien à voir avec lui, ma mère. Elle est douce, elle. Elle est attentionnée, souriante, et ne dirait jamais rien de travers sans le regretter aussitôt. Kristoffer ne mérite pas l'amour de Veronika. Il pourrait vivre un millier de vies qu'il ne mériterait toujours pas l'amour de ma mère. Je ne comprends pas ce qu'elle fait avec lui, je ne comprendrai sans doute jamais, tout ce que je comprendre c'est que quand je les vois, je me dis que l'amour, ça ne devrait pas être ça.
Je regarde toujours ma mère quand mes yeux se baissent alors instinctivement vers le ventre de cette dernière. Si la table ne me gênait pas, je pourrais voir d'ici la boule qui y a pris place et mon sourire s'agrandit soudainement. Je vais bientôt avoir un petit frère, ou une petite sœur, et cette idée me rend terriblement heureux. J'espère qu'il ou elle tiendra de ma mère. Je regrette de ne pas avoir pris plus de ses qualités, et quand je me regarde, je regrette également de ressembler plus à mon père qu'à elle. Je ne suis pas doux. Je ne suis pas attentionné ou particulièrement souriant. Et plus les années passent, plus j'ai l'impression de devenir comme lui. Et ça me fait terriblement peur.
Mon regard se pose cette fois-ci sur Solveig, assise à côté de ma mère. Elle a de la chance, elle. Parce que quand je la regarde, je ne peux m'empêcher de voir Veronika. Et plus elle grandit, plus elle devient comme elle. Douce, attentionnée, souriante. Je l'aime vraiment, Solveig. Je ferais n'importe quoi pour la protéger ou simplement la rendre heureuse ; après tout, n'est-ce pas à cela que sert un jumeau ? Je la fixe pendant plusieurs secondes quand elle s'en rend finalement compte et tourne le visage vers moi à son tour. Elle me sourit également, et je grimace, l'air de dire 'va-t-il un jour finir par se la fermer ?' Mais je comprends par son regard qu'elle n'est pas du même avis que moi. Comment le pourrait-elle ? Au fond, elle est comme ma mère. Elle réussit toujours à excuser les comportements les plus déplacés alors que moi, je ne fais jamais de concessions. Je l'envie Solveig, mais je l'aime vraiment. Et je sais que sans elle je n'aurais jamais su trouver ma propre balance ; celle qui me permet de ne pas être entièrement comme mon mon père, sans pour autant réussir à passer outre son comportement que je n'arrive qu'à mépriser.
Elle est comme notre mère, et c'est sûrement pour cette raison que je l'aime plus que tout.
Elle n'essaye pas de me changer, Solveig.
Elle m'aide simplement à devenir une meilleure version de moi-même.
Alors je remballe ma grimace, et je lui souris. Aussi simplement que cela.

Rip my heart out through my back then hold it between your teeth. I’ll be so thankful. I’ll be so fucking thankful. ✻✻✻ C'est un élan de colère qui traverse mon corps tout entier quand je comprends qu'il a recommencé. Mon poing s'écrase contre le premier objet solide qui me tombe dessus, mais je ne sens aucune douleur, seulement de la colère. De la colère mélangée à une haine profonde, une haine qui ne m'a jamais quittée depuis la première fois que j'ai pu voir ce dont il était capable. Depuis la première fois que j'ai réellement pris conscience de l'étendue de sa cruauté.
Je le déteste.
Je pourrais le tuer.
Je suis sur le point de faire une connerie.
Je ne me souviens pas avoir donné l'ordre à mes jambes de se précipiter vers l'endroit où il se trouve, je ne m'en rends compte qu'une fois avoir traversé notre grande maison. Je ne m'en rends compte qu'une fois avoir dévalé précipitamment les escaliers. Je ne m'en rends compte qu'une fois avoir défoncé la porte du salon. Je ne m'en rends compte qu'une fois avoir déboulé à l'intérieur, mes poings serrés, mon sang bouillonnant dans mes veines, et je hurle, sans même m'en rendre compte.
« FAIS LES SORTIR MAINTENANT. » Je me plante brutalement devant lui, et me rends compte que sous la précipitation, j'ai oublié ma propre baguette.
Mais je n'en aurai pas besoin.
Je pourrais le tuer à mains nues.
Là, sans réfléchir.
Et il ne ferait plus jamais de mal à qui que ce soit.
« JE T'AI DIT DE LES FAIRE SORTIR. » Je ne me rends pas compte tout de suite que j'ai perdu tout contrôle de mes faits et gestes, je m'en fiche, en réalité. Je veux qu'il paie. Je veux que quelqu'un le punisse. Je veux qu'il s'en aille et ne remette plus jamais les pieds ici. Je veux qu'il meure, aussi simplement que cela.
Mes mains attrapent alors violemment le col de sa chemise et je parviens à le tirer de son fauteuil pour le coller contre le mur. Il me dégoûte profondément. Avec son air supérieur et son éducation méprisable. Il ne vaut rien, à mes yeux. Si ça ne tenait qu'à moi, il finirait en ragoût pour les dragons. Il me dégoûte, et je pourrais tout à fait lui cracher littéralement ma haine à la figure.
Mais au lieu de cela, c'est mon poing qui vient s'écraser sur son visage. Et cette fois, la douleur, je la sens. Elle m'électrocute, presque. Elle me fait du bien. Je pourrais recommencer. J'ai envie de recommencer. Mais sans que je ne m'en rende compte, il sort sa baguette et me repousse violemment à l'aide d'un sort. Il a réussi à me mettre hors de moi et c'est un élan meurtrier qui me relève alors que je suis déjà prêt à me lancer sur lui une seconde fois. Je me fiche qu'il ait une baguette. Je me fiche qu'il soit un puissant sorcier qui pourrait me maîtriser en deux secondes. Je me fiche de tout ça, je veux simplement qu'il arrête de s'en prendre à ma sœur. A son fils.
Je lui hurle une nouvelle fois de les laisser sortir, mais ma phrase est à peine terminée que je sens une douleur naître dans ma gorge, et je comprends qu'il m'a contraint au silence de façon magique. Cela ne peut pas l'aider, pourtant. Il en faudra bien plus pour asservir la bête que je suis, bien plus pour étouffer la colère qui me ronge et qui pourrait littéralement tuer un homme.
« Ils sortiront quand je le déciderai. » Dit-il, d'un air si calme qu'il réussit à m'arracher un frisson. « Je te conseille fortement d'apprendre à maîtriser tes émotions, jeune homme. »
Je veux crier, mais ne parviens à produire aucun son. Alors je fais un pas vers lui, mais c'est la voix de mon oncle qui nous interrompt.
« Tu peux nous laisser, Sven. » Je me retourne et croise son regard, un nouveau frisson me traverse quand je vois l'éclat meurtrier qui ronge mes iris se refléter dans ses propres yeux. L'espace d'un instant, j'ai honte de mon propre comportement mais le sourire compatissant qu'Orion me lance efface presque aussitôt ce sentiment. Peut-être a-t-il compris que je n'avais pas eu le choix. Peut-être a-t-il compris que j'avais fait ce que n'importe quel digne sorcier aurait fait.
Peut-être.
Il n'empêche que je déteste me voir perdre mes moyens de cette façon. Et je déteste que Gabriel parvienne à me mettre dans des états pareils.
Je ne dis rien – je n'aurais de toute façon pas pu – et fait simplement demi-tour pour quitter la pièce, sachant pertinemment que mon oncle saurait gérer la situation à partir de maintenant.
Je n'ai jamais su ce qu'il lui a dit.
Je sais juste que quelques minutes plus tard, ma sœur et Sirrush ont pu quitter la cave. Et je sais également que ma colère finira par se déverser à nouveau sur Gabriel.
Encore et encore.
Jusqu'à ce fameux jour.

I will never mourn anyone as loudly as I have mourned you. ✻✻✻ Mon regard se perd dans l'étendue bleue qui s'allonge sous mes yeux. L'espace d'un instant, je me surprends à imaginer ce que serait ma vie si j'étais né dans une famille différente. Ma mère serait encore en vie, très certainement. Et je n'ai pas besoin de réfléchir plus à la question pour comprendre que finalement, c'est la seule chose qui m'importe vraiment. Ma mère serait encore en vie, si j'étais né dans une famille différente. L'espace d'un instant, je me surprends à tous les maudire. Eux, et leur passion pour ces bêtes indomptables. Eux, qui ont ôté la vie à la seule personne que j'aimais suffisamment pour accepter de supporter ce quotidien, ce mode de vie. Et désormais, elle n'est plus là. Je les déteste car désormais, elle n'est plus là, et si elle n'est plus là, c'est entièrement leur faute. Mon instinct pourtant, me pousse à aller de l'avant. Pour Solveig, pour Sirrush, pour tous ceux qui comptent à mes yeux et qui ne méritent pas d'être tenu responsable de cet accident. Je sais, au fond, que c'est injuste de le faire. Mais à quoi bon ? Ma mère n'est plus là. Et même si je ne suis pas seul à traverser cette épreuve, même si Solveig quelque part, a besoin de moi plus que jamais, je ne parviens tout simplement pas à faire abstraction de cette tristesse qui me hante, de ce vide qui m'engloutit. J'ai besoin de ma mère, aussi simplement que cela. Ma mère, et personne d'autre.
Certainement pas eux.
C'est leur faute si elle n'est plus là.
C'est leur faute si je ne peux plus voir son visage ou entendre son rire.
Je me sens pris d'un élan soudain de panique à l'idée d'oublier ses traits, sa voix ou son odeur. J'ai peur d'oublier. Je ne veux pas oublier, je ne veux pas l'oublier.
Je sens une larme couler le long de ma joue alors que le soleil disparaît un peu plus à l'horizon. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est ni du temps que j'ai passé assis sur cette falaise à fixer les paysages norvégiens. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas rentrer. Je ne supporte plus les regards compatissants que je subis à longueur de journée ou les paroles réconfortantes que j'entends sans interruption. Qu'en savent-ils, de toute façon ? Ils n'ont pas perdu leur mère, eux. Rien de ce qu'ils pourront dire ou faire ne changera quelque chose au fait que la mienne soit morte. Pour toujours.
Mes poings se resserrent un peu plus et je sens Jord bouger à mes côtés. Mon regard se pose sur elle un court instant et je me sens soudainement reconnaissant envers elle d'avoir accepté pour une fois de laisser son propre ego de côté. Le silence qui a pris place dans mon esprit est quelque part, la seule chose dont j'ai besoin. Du silence. Et du temps aussi, peut-être. Du temps pour faire mon deuil, du temps pour m'habituer à l'absence éternelle de ma mère, du temps pour réfléchir. Du silence pour réfléchir. Du silence pour laisser le souvenir de la voix de ma mère bercer mon esprit. C'est tout ce dont j'ai besoin, et pour une fois, Jord l'accepte tout simplement.
Elle est la seule présence – passive – que j'arrive à supporter. Les contacts humains les plus simples me sont devenus étrangers, les échanges humains les plus simples me sont devenus étrangers.
Je suis moi-même, quelque-part, devenu un étranger.
Étranger à ce monde dans lequel je n'ai plus ma place. Étranger dans une famille que je n'arrive plus à aimer comme j'ai pu le faire un jour.
Sa présence est la seule chose qui m'est familière.
Sa présence est la seule chose qui m'est refusée.
Et pour cela, je ne suis finalement plus qu'un étranger.

A boy will break the world in half for the love of a pretty girl. Time and time again, you will find history has written sonnets for the girls behind the might of kings. The gods come crashing down. This is a war you can’t win. Girls like her are meant for more than kingdoms crumbled to dust. For a girl of flames, you would burn the sky. What will you do when she drowns? ✻✻✻ Elle est si belle, maman. Elle est si belle avec ses longs cheveux bruns, ses yeux en amande et ses airs de princesse perdue. Je regrette maman, que tu ne sois plus là. Je regrette maman, car seule toi saurais m'expliquer pourquoi mes mains deviennent moites quand je la vois, pourquoi mon cœur bat si fort, quand je la vois. Elle est si belle maman, et je regrette que tu ne sois plus là pour voir comment elle réussit à me mettre dans tous mes états. Je ne la connais pas, pourtant. Je sais juste qu'elle s'appelle Zahra, et je sais juste que j'ai besoin d'en savoir plus.
« Ne la reluque pas trop quand même, tu finirais par te faire virer si papa te voyait. » Je sursaute presque, et j'ai simplement le temps de voir la jeune femme quitter la boutique quand sa – fausse jumelle – apparaît devant moi.
« Tu dis n'importe quoi, Jo. » Puis je me remets à balayer, tandis que son regard continue de me scanner. Je sais que ses sourcils se sont froncés et qu'un air outré à pris place sur son visage sans même avoir besoin de relever les yeux vers elle. Je le sais, parce que c'est ce qui se passe à chaque fois que j'ose l'appeler Jo. Elle n'aime pas qu'on l'appelle Jo, moi, je fais exprès de l'appeler comme ça. Je l'appelle Jo parce que ça l'énerve. Je l'appelle Jo parce que parfois, c'est plutôt nécessaire de la faire redescendre sur terre.
Je souris, mais elle reste silencieuse. Alors je me rapproche d'elle et profite du fait que le magasin soit momentanément vide pour prendre place sur le comptoir à ses côtés. Elle sourit à son tour mais personne ne prend la parole, et ce n'est finalement pas plus mal.
C'est grâce à elle que j'ai pu obtenir ce petit job dans une des très nombreuses boutiques de balai appartenant à sa famille. Ce n'est pas grand chose, mais ça me permet de prendre un peu plus de distance avec ma famille et pour cela, je lui en suis reconnaissant. Au moins, je peux passer l'été loin de la Norvège, loin de ce pays qui me rappelle sans cesse que je n'ai plus de mère, et presque plus de famille. Tout cela, Jo le sait. Elle n'a pas été d'une très grande aide pourtant, parfois j'ai l'étrange impression qu'elle ne sait pas vraiment y faire avec les autres. Mais ça me va. Parce que quelque-part son attitude un peu désinvolte, je la perçois comme une bouffée d'air frais au beau milieu de tous ces regards éternellement compatissants. Je n'ai plus besoin, au final, qu'on me dise que tout irait bien. Je n'ai plus besoin, au final, qu'on me dise que mes blessures finiraient par cicatriser. J'ai depuis longtemps compris que tout cela n'était que des mensonges, des mensonges ne servant qu'à apaiser leur conscience horriblement alourdis par les événements, ou leur culpabilité aussi grande que les meurtriers qu'ils élèvent. Tout ça, Jo semble l'avoir compris. Et quelque-part, je suis soulagé de pouvoir avoir une amie comme elle à cet instant précis.
Je sens alors mon cœur se pincer en repensant à la Norvège, et à Solveig que j'ai laissé derrière moi. Je me demande comment elle va. Je me demande comment va Sirrush. Je me demande s'il a recommencé à les punir comme il en avait eu un jour l'habitude. Autrefois, cette simple pensée m'aurait sûrement mis hors de moi, mais plus maintenant. J'ai comme l'impression de ne plus pouvoir les aider. Comment le pourrais-je ? Ils ont fait leur choix. Ils ont choisi de vivre parmi des monstres et en accepter les conséquences, comment pourrais-je les aider ? Je me demande seulement si j'en ai vraiment envie. J'hésite un instant, et cette simple seconde d'hésitation me confirme que je ne suis pas certain d'en avoir envie. Car j'ai fait mon choix, moi aussi. Et au fond, ce n'est plus qu'une question de temps avant que je me détache complètement et définitivement de ce monde que je maudis plus que tout.
Jo et moi discutons un court instant avant qu'elle ne se relève et m'annonce qu'elle doit partir. Elle le fait presque aussitôt, sans se retourner, et je me remets donc au travail puisque après tout, c'est bien pour cela que je suis ici. Je ne sais pas exactement combien de temps s'est écoulé depuis qu'elle est partie, ni même combien de clients ont fait des achats ou demandé des conseils quand soudainement, la cloche de la porte d'entrée retentit à nouveau. Elle m'a surpris, parce que cela fait sûrement plusieurs heures que personne n'est passée. Je ne sais pas si je suis content qu'on me sorte de mon ennui, ou embêté à l'idée de devoir me rendre utile mais je m'avance tout de même sans broncher jusqu'à l'entrée du magasin, et je m'arrête.
Elle est là.
Zahra.
Je l'observe un instant puis sourit, et sans même m'en rendre compte, j'engage la conversation avec elle. Elle a l'air un peu gêné, je ne sais pas trop pourquoi, mais ça ne suffit pas à me couper dans mon élan.
Alors sans réfléchir, je l'invite à sortir un soir.
Elle me regarde, refuse.
Et la dernière chose dont je me souviens, c'est Jord qui se fout royalement de ma gueule.

I’m not heartless. I just learned how to use my heart less. ✻✻✻ Jord change une nouvelle fois de direction, sans se soucier de mon avis, sans se soucier de savoir si oui ou non j'ai envie de me rendre de ce côté là du château. Elle dévie simplement et je soupire. Je n'ai pas le choix, je suis obligé de la suivre. Je n'ai jamais le choix, je suis toujours obligé de la suivre. Si je ne le fais pas, ce n'est définitivement pas elle qui le ferait, et l'expérience a fini par m'apprendre qu'un ours supporte bien plus aisément la douleur qu'un pauvre humain. Je garde mes mains dans mes poches, et ne dit rien. Je n'ai pas envie de râler, je n'ai pas envie de réveiller son mauvais caractère et qu'elle commence à me saouler. Je suis bien plus tranquille quand elle se tait, je suis bien plus tranquille quand elle n'encombre pas mon esprit de pensées qui sont pour moi, la plupart du temps, plutôt insignifiantes.
Mais peut-être aurais-je du réfléchir avant de penser cela.
« Bien vu. Je n'arrive pas à croire qu'après plus de deux ans tu arrives encore à te faire avoir en pensant des trucs pareils. » Constate-t-elle simplement, et je lève les yeux au ciel.
Parfois, je me dis que si elle était humaine, elle serait le stéréotype même de la première de classe qui lève tout le temps la main et qui connaît toutes les réponses à toutes les questions. C'est lourd, vraiment lourd. Surtout quand on doit constamment partager son esprit avec ça. Pas étonnant que la plupart des élèves aient virés fous. Du moins, c'est comme ça que j'interprète la peste des patronus. Des sorciers qui ont finalement complètement perdu l'esprit à force de devoir supporter un patronus pour la plupart, assez insupportable. Je ne comprends pas d'ailleurs, pourquoi je ne suis pas malade. Ça m'étonne, même. Si j'avais du parier, j'aurais mis ma main à couper que j'aurais pu être le premier à devenir dingue. Étrangement, ce n'est pas le cas, et tout cela reste un véritable mystère pour moi.
« Et elle veut aller où mama bear ? » Je demande, sans cacher mon exaspération la plus profonde. Elle ne répond pas, elle se contente simplement d'avancer, et je suis condamné à la suivre.
Quand on passe les portes du château pourtant, je commence à m'inquiéter. Je veux vraiment rester dehors, je ne me sens pas de devoir supporter le moindre élève à cet instant précis. Elle suit le cours de mes pensées, mais n'y prête aucune attention, elle continue simplement d'avancer, et je continue simplement de la suivre.
Jusqu'à rejoindre cet endroit.
« Putain Jord tu fais vraiment chier. » Je pousse plusieurs jurons mais elle ne s'arrête pas, je la soupçonne au contraire d'accélérer la cadence. J'ai compris depuis plusieurs secondes maintenant, où exactement elle cherche à me traîner. D'habitude, elle aurait très certainement cherché à me reprendre face à tant de vulgarités, mais elle doit sûrement être beaucoup trop occupée à savourer sa victoire pour se formaliser de ce genre de détails.
On arrive à destination, et je me retrouve soudainement plongé dans une masse d'élèves, de professeurs, et de médicomages que j'aurais pourtant voulu éviter. Et que j'ai d'ailleurs réussi à éviter jusqu'à présent.
Mais elle a gagné, ce stupide ours a gagné.
Stupide ours.
Stupide quarantaine.
Stupide feu de camp.


copyright little wolf.


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souheïla
Messages : 23
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:38

Clara Steinberg
FEAT. Karen Gillan
19 ans ϟ Offensive magique ϟ Caméléon & Léopard  ϟ Née moldue

On ne peut pas réellement dire que Clara a pu profiter de l’enfance à laquelle elle avait pourtant droit, non, son enfance est une époque sombre qu’elle essaye d’enfouir au mieux dans le fin fond de ses souvenirs à défaut de pouvoir tout simplement l’oublier. Clara ne sait pas d’où elle vient, elle ne connait rien de ses parents ni de ses racines, elle sait simplement que bébé, elle a vécu en Allemagne et a finit par en conclure en ajoutant à cela son nom qui ne sonne définitivement pas anglais qu’elle est d’origine allemande. Bien qu’aujourd’hui elle mène une vie plutôt aisée, elle n’oublie pas qu’un jour elle n’était qu’une petite fille qui à elle seule semblait supporter tous les fardeaux que le monde avait décidé de lui léguer. Les années de misère qu’elle avait passé dans cet orphelinat de Cornouailles l’avaient changée et elle a du apprendre à forger son caractère dans cet environnement qui ne voulait pas d’elle, dans cet environnement dans lequel elle n’était qu’un monstre qui n’avait pas sa place et dont personne ne voulait. Elle a grandi en se contentant de sa solitude et encore aujourd’hui, elle est mal à l’aise lorsqu’il y a trop de monde avec elle, persuadée que de toute façon, tout le monde préfèrerait la voir ailleurs plutôt qu’avec eux. Elle n’a pas beaucoup d’amis et ne cherche pas réellement à en avoir des masses surtout qu’elle a tendance à se montrer particulièrement asociale mais comme elle a été bien élevée par sa famille adoptive, elle ne vous enverra pas bouler si vous vous approchez d’elle, elle vous fera simplement comprendre de façon polie et diplomate que vous dérangez. En plus de sa solitude, une des caractéristiques principales de Clara est son instinct protecteur et son besoin constant de vouloir protéger des gens –même des inconnus- contre les durs maux de la vie. Il faut dire qu’elle a du affronter énormément de difficultés par le passé ce qui l’a rendu extrêmement sensible au monde qui l’entoure et parfois, elle se demande même si les gens qui la côtoient perçoivent les choses comme elle même les perçoit. Elle est extrêmement observatrice et ça ne la dérangerait pour le moins du monde de passer une après-midi entière assise sur un banc –ou plutôt par terre, elle y est toujours plus à l’aise- à observer ce qui l’entoure, reproduisant le moindre détail sur le petit carnet qu’elle transporte tout le temps avec elle et dans lequel se trouve des pages et des pages de dessins. Il faut également savoir qu’elle est métamorphomage et en tant que née-moldue, ce fut un don qu’elle a du supporter difficilement pendant 11 ans, ne sachant pas pourquoi elle n’était tout simplement pas comme la plupart des enfants, ne comprenant pas pourquoi elle était différente et pourquoi tout le monde avait peur d’elle. Ce ne fut que lorsqu’elle apprit qu’elle était une sorcière et qu’elle avait sa place dans une merveilleuse école de magie que son monde sembla pour la première fois s’illuminer et l’espace d’un instant, le chagrin qu’elle avait transporté toute sa vie sembla lui accorder un court instant de répit car pour la première fois de sa vie, elle comprit ce qu’était ce sentiment d’être tout simplement heureux. Même lors de son adoption elle n’avait pas été aussi heureuse et pourtant elle avait toutes les raisons de l’être. Après tout, quelles sont les réelles probabilités de passer d’un orphelinat qui représentait l’enfer sur terre pour Clara à la petite fille tant voulue et tant espérée d’un couple de Lords de Grande-Bretagne qui n’ont jamais réussi à avoir d’enfants ? Vraiment, elles sont très faibles et Clara réalise bien que beaucoup pourrait croire qu’elle a été chanceuse sur ce coup là- notez l’ironie- mais au fond, il ne s’agit pour elle que du destin qui s’était enfin décidée à apporter un petit rayon de soleil dans la triste vie de la jeune sorcière. En réalité, personne ne sait à Poudlard qu’elle a été adoptée ou combien son enfance a été difficile, d’ailleurs elle représente pour la plus grande majorité des élèves de Poudlard la jeune fille de bonne famille qui ne manque de rien, qui ne manquera jamais de rien et qui mène une jolie vie tranquille, à l’abri des difficultés quotidiennes que certains doivent supporter. Il est clair pour elle que jamais elle ne parlera de son enfance pour la simple et bonne raison que la pitié est un sentiment qu’elle ne veut jamais voir apparaitre dans le regard de ceux qui l’entourent. La pitié signifie être faible et être faible est quelque chose qu’elle s’était jurée de ne jamais devenir et elle était bel et bien décidée à garder sa promesse et ce, à n’importe quel prix.


a little something from you.

Loki est un petit caméléon qui est apparu auprès de Clara pendant les vacances d’hiver 1979. Elle était dans sa confortable chambre assise à son bureau en train de griffonner des dessins lorsqu’en levant les yeux, elle sursauta à la vue du caméléon et a tout d’abord cru à une mauvaise blague. Elle n’aime que très peu d’animaux et ceux qui pour elles, sortent de l’ordinaire ont tendance à la rendre assez réticente c’est pourquoi elle attrapa précautionneusement l’animal par la queue et une fois sur son balcon le jeta par-dessus la balustrade. Certes il s’agit là d’un geste plutôt cruel et inhumain si vous êtes du genre à surprotéger les animaux mais Clara ne voit pas spécialement les choses de cette manière et n’aurait aucun scrupule à écraser un cafard ou à laisser une souris mourir dans son piège, vraiment, elle a du mal avec les animaux. En tout cas, elle paya cher le prix de son geste puisqu’à peine eut-elle lâché le petit reptile qu’elle fut traversée d’une douleur insupportable qui lui coupa la respiration. Elle s’appuya contre la balustrade en pierre peinant à reprendre son souffle tandis que chaque nerf de son corps s’était éveillé, accablant son cerveau de message de douleurs. Sur le coup, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait mais était certaine qu’elle allait mourir, pensant qu’elle était probablement en train de faire une crise cardiaque jusqu’au moment où une voix s’éleva dans sa tête, lui ordonnant de sauter. « Saute. » Répéta la voix. Clara attrapa sa tête entre ses mains tandis qu’elle essayait de surmonter cette douleur mais la voix ne voulait pas se taire et pour la première fois de sa vie, elle décida d’écouter ce qu’on lui conseillait car sans comprendre comment, elle lui faisait déjà confiance. Alors elle enjamba la balustrade, ne prit même pas le temps d’évaluer la distance qui la séparait du sol et sauta du deuxième étage du château de sa famille. La chute, ça allait, mais le plus effrayant était l’atterrissage car malgré le buisson sous sa fenêtre qui pourrait éventuellement amortir le choc il était clair qu’elle ne s’en sortirait pas sans égratignures. Et pourtant. Elle ferma les yeux et au lieu d’entrer douloureusement en contact avec le sol, elle se sentit propulser sur le côté et un doux pelage vint caresser sa peau tandis qu’elle roulait sur la chose qui venait de la percuter. Ce ne fut qu’une fois immobilisée et allongée sur le dos qu’elle rouvrit les yeux pour y découvrir.. un léopard. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour être sure qu’elle ne rêvait pas, peut-être avait-elle pris un sacré coup sur la tête ? En tout cas, la douleur qui l’avait traversée plus tôt disparut entièrement et la voix qui résonnait dans sa tête .. « est toujours là ! »
[…]
Ce ne fut que le lendemain que Clara comprit ce qui se passait, cette histoire de sort raté, de patronus qui ne quittaient plus leurs sorciers etc.. Mais depuis ce jour, sa relation avec Loki est plutôt positive et le petit caméléon est la plupart du temps perché sur son épaule ou sur sa tête, elle ne l'a d'ailleurs plus revu sous sa forme de léopard depuis le fameux soir où il lui est apparu. Certes, au début elle avait eu du mal à se faire à l’idée qu’une voix serait constamment dans sa tête, beaucoup trop habituée à se débrouiller seule mais elle finit par apprécier cette compagnie qui au final, représentait ce qu’elle avait secrètement toujours rêvé d’avoir : quelqu’un qui s’inquièterait pour elle et qui ne laisserait jamais rien ni personne lui faire du mal.
 



Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Cosmic rabbit ~ 19 ans
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Sur PRD What a Face
ϟ Personnage: Inventé Twisted Evil
ϟ As-tu un autre compte sur BP? La gryffondor hystérique Twisted EvilTwisted Evil
ϟ Présence: Forever.
ϟ Une remarque? J'vous prout.



This one moment when you know you're not a sad story.


1961 – Potsdam - Deutsche Demokratische Republik

« Katharina, ce bébé est l’œuvre du mal, il n’y a rien que tu puisses faire pour le sauver, tu dois l’abandonner. Tu sais que notre vie ne tient qu’à un fil ici, un seul faux pas et qui sait ce qui pourrait nous arriver. » La voix de l’homme se faisait suppliante, il espérait à cet instant que pour une fois dans sa vie, la femme qu’il aimait ferait le bon choix afin de ne pas mettre en danger leur sécurité. Mais était-ce réellement là le bon choix ? Katharina laissa échapper un nouveau sanglot tout en resserrant son étreinte sur le bébé qu’elle portait dans ses bras. A cet instant, rien au monde ne lui avait paru plus cruelle que les paroles de son mari au sujet de leur propre enfant, une petite fille âgée d’à peine deux ans dont l’innocence n’avait pas encore été noircie par la cruauté du monde dans lequel il vivait. Elle avait porté ce petit ange pendant neuf mois dans son ventre, elle l’avait sentie grandir, évoluer, elle l’avait fait naître dans la douleur mais dans la fierté,, heureuse, épanouie, alors comment pouvait-elle maintenant pensé que Clara était un monstre simplement par ce qu’elle possédait un don peu commun qu'elle même ne comprenait pas. Et à dire vrai, elle s’en fichait de ne pas comprendre ou d’être perdue car son instinct maternel lui poussait simplement à chercher le bonheur de Clara, à faire en sorte qu’elle soit en sécurité et qu’elle puisse grandir entourée de tout l’amour dont elle avait besoin. Mais Katharina était-elle réellement capable de lui procurer tout cela ? Ou était-elle seulement en position de subvenir à ses besoins ? La réponse, elle la connaissait et elle fut parcourue d’un nouveau sanglot en réalisant que jamais elle ne pourrait voir son enfant grandir dans la joie, pas de ce côté-ci du mur en tout cas. « Felix, est ce que tu m’aimes ? » Demanda-t-elle à son mari, en attrapant sa main qu’elle serra dans la sienne. Elle n’attendit pas la réponse. « Si tu m’aimes Felix, je t’en supplie fais en sorte qu’elle soit en sécurité. Je t’en supplie Felix emmène là loin d’ici, je serais incapable de vivre en sachant qu’on ne lui a pas offert les meilleurs chances pour lui offrir le bonheur qu’elle mérite. Je t’en supplie Felix, prends Clara, sauve Clara. » Que pouvait-il faire d’autre ? Le désespoir de Katharina lui arrachait le cœur et il ne supportait pas de la voir ainsi. Tout ce qu’il cherchait c’était que sa femme soit heureuse, même si pour ça elle devait vivre dans l’illusion que sa fille allait bien, sans plus jamais réellement savoir si c’était le cas ou pas alors il prit le petit bébé dans ses bras. Il la trouvait magnifique. L’espace d’un instant il réussit à faire abstraction de la couleur étrange que ses cheveux prenaient et ne put nier que c’était l’être le plus beau qu’il lui avait été donné de voir. Il se sentit stupide d’avoir osé comparer Clara dont les yeux fermés lui donnaient la sensation qu’elle était paisible, comme si rien au monde à cet instant ne pouvait troubler son bien-être, à un démon. Simplement par ce qu’elle était différente. Alors qu’il se perdait dans cette contemplation angélique il se promit qu’il ferait tout pour qu’elle n’ait plus jamais à craindre qu’on puisse lui faire du mal. Même si pour cela il avait à l’abandonner pour qu’elle ait la chance de vivre dans un monde meilleur. Katharina se pencha une dernière fois vers Clara et lui fit un dernier baiser sur le front « Sei stark meine Sterne. » Lui murmura-t-elle à l’oreille. Puis, Felix et elle échangèrent un dernier baiser avant que Felix ne quitte la pièce minuscule. Provoquer l’autorité à cette époque et à cet endroit était dangereux, et jamais personne n’était certain de revenir vivant.

Felix arriva à Berlin deux jours plus tard. Officiellement, très peu de personnes envisageaient de franchir le mur, rêvant naïvement d’un monde meilleur mais officieusement, c’était l’ambition de presque toute la population de la RDA. Une semaine après son arrivée dans la ville, Felix trouva une opportunité de sauver sa fille en la confiant à un couple de résistants qui aidaient de rares privilégiés à franchir frauduleusement le mur de la honte. Ils avaient été clairs : Ils l’apporteraient de l’autre côté mais rien de plus, il devait déjà s’estimer suffisamment chanceux qu’ils fassent abstraction de la différence de la petite fille. Ils ne posaient pas de questions, ils sauvaient des vies et c’est ce qu’ils allaient faire avec Clara. Le lendemain, ils franchirent le mur avec elle, cachée dans un double fond de leur coffre de votre voiture et une fois en RFA, ils l’abandonnèrent dans un orphelinat. Felix fut tué deux jours plus tard alors qu’il se rendait vers Potsdam, les autorités ayant compris qu’il avait joué avec le feu en les provoquant. Katharina quant à elle, ne reçut plus jamais de nouvelles ni de son mari ni de sa petite fille et mourra de chagrin dans la même année.


1967 – Sennen - Cornwall, UK

« Bleu. » Des rayons de soleil se faufilèrent entre les rares espaces laissés par les volets fermés de la chambre où, dans le coin opposé à la porte et cachée derrière son lit, une petite fille âgée d’approximativement 6 ou 7 ans était assise en tailleur, contemplait son reflet dans un morceau de miroir brisé. « Non non non j’ai dit bleu ! » Répéta-t-elle dans un chuchotement, tout en se rapprochant de son reflet et en attrapant une mèche de ses cheveux entre ses doigts. Elle soupira en constatant que ses cheveux commençaient à changer discrètement de couleur, passant d’un vert assez foncé à un rose pétant. Elle laissa glisser le morceau de miroir par terre et s’allongea sur le sol roulé en boule sur le côté, un petit chaton vint la rejoindre et plongea sa tête dans le flanc de petite fille. « Vas-t-en Kiwi, Madame Bodmin va encore croire que je l’ai désobéi et elle déteste qu’on la désobéisse. » Le petit chaton laissa échapper un miaulement et commença à mordiller affectueusement les doigts de Clara. « Comment ça tu ne veux pas que je sois effrayée parce que je suis seule ? » Dit-elle, tout en passant sa main sur le pelage du félin qu’elle caressa doucement. « On ne peut pas manquer de quelque chose qu’on ne connait pas, n’est-ce pas ? » Et Clara ne connaissait pas ce sentiment de se sentir aimée, d’être entourée, de compter pour quelqu’un non, sa solitude était sa seule compagnie et ce, d’aussi loin qu’elle était capable de se souvenir. On lui avait vaguement raconté qu’avant qu’elle n’arrive dans cet orphelinat elle était dans un autre orphelinat quelque part en Allemagne, elle en avait donc conclu qu’elle était allemande. Puis un jour, un malheureux incendie se déclara dans l’orphelinat en question qui prit entièrement feu, arrachant la vie de nombreuses personnes ce jour là. Mais alors que tous signèrent leur arrêt de mort, Clara fut la seule survivante et personne ne comprit comment le petit enfant de trois ans à l’époque avait miraculeusement échappé à ces flammes destructrices. Un miracle, c’était exactement ça. Le destin avait ensuite décidé que la miraculée serait transférée dans un nouvel orphelinat dans la campagne anglaise deux ans après l’incendie, ça ne pouvait être que le destin qui dirigeait la vie de la petite allemande sinon comment se faisait-il que malgré tous les établissements dans lesquels elle aurait pu continuer à grandir, elle soit emmenée jusqu’au pays qui plus tard, changerait sa vie pour toujours ? Le destin. Pour Clara, il existait autant que ce lit qui était à côté d’elle, autant que les rayons de soleil qui éclairaient imperceptiblement sa chambre et autant que la larme qui se mit à couler sur sa joue avant qu’elle ne ferme les yeux et qu’elle s’égare dans l’incroyable monde qu’était celui des rêves. Le destin, elle y croyait. . Malheureusement, ce n’était que lors de rares occasions que Clara pouvait prétendre à un minimum de tranquillité car Madame Bodmin était une femme qui même avec toute l’objectivité du monde, ne pouvait être qualifiée que de cruelle. C’est ainsi qu’à peine le petit ange eut fermé les yeux, encore emplie du chagrin qui ne semblait jamais la quitter, la porte de la chambre s’ouvrit violemment laissant entrer une femme relativement âgée, tirée à quatre épingles et le visage bien sévère. « CLARA » hurla-t-elle instantanément. La petite fille se leva en sursaut et se dépêcha de remettre le bonnet qu’elle avait l’obligation de garder sur la tête mais c’était trop tard, la petite mèche rose qui tombait sur son front enragea la directrice de l’établissement qui sans crier gare, attrapa le bras de Clara, la traînant de force hors de sa chambre. « Comment oses-tu me désobéir, Clara ? Je t’offre un toit, je t’offre de quoi vivre et toi, que fais-tu en échange ? Tu agis comme une petite peste qui n’écoute rien de ce qu’on lui dit ! » Le ton de Madame Bodmin était glacial et un Clara fut traverser d’un sanglot. « Mais je n’ai rien fait, Madame ! » Riposta-t-elle. « Et en plus tu oses me mentir ! Tu veux me faire croire que tu n’as rien à voir avec l’accident qui est arrivé à James ? Depuis que tu as mis les pieds dans cet établissement c’est comme s’il était soudainement maudit ! » Clara fut parcouru d’un nouveau sanglot tandis qu’elle accélérait le pas pour ne pas trébucher et pour réussir à suivre le rythme de Madame Bodmin. « Tu es un monstre Clara. Si ça ne tenait qu’à moi, tu serais loin d’ici depuis longtemps. Un monstre ! » Elles entrèrent dans les douches collectives et Madame Bodmin força Clara à s’asseoir sur une chaise tandis qu’elle commençait à fouiller dans un tiroir. « Mais je n’ai rien fait Madame je vous le jure, ce n’était pas moi je n’ai rien fait ! » Mais elle ne l’écoutait pas, à la place, elle se retourna vers Clara dont les joues étaient humides de larmes, un ciseau à la main. « Je t’avais dit de me cacher ces cheveux mais puisque tu ne veux pas écouter, il va falloir te faire comprendre autrement. » Et sans un mot de plus, Madame Bodmin attrapa une mèche de cheveux et referma la paire de ciseaux dessus puis elle recommença encore, et encore jusqu’à ce que le sol fut parsemée de cheveux roux flamboyants, était-elle donc rousse naturellement ? Clara avait enfoui son visage entre ses mains et ne parvenait pas à retenir ses sanglots et quand Madame Bodmin en eut fini avec elle, elle se contenta simplement de laisser la petite fille seule sur sa chaise en plein milieu de la pièce froide. Au bout d’un laps de temps qui parut être une éternité, Clara réussit à se calmer et commençait lentement à arrêter de pleurer. Elle leva son visage vers le miroir qui se trouvait en face d’elle. Ses cheveux auparavant si beaux, si soyeux et si indomptables avaient disparus..

1969 – Westminster - London, UK

Les mois passaient, et les choses ne semblaient pas s’arranger pour la jeune Clara dans cet horrible orphelinat. Les autres enfants ne voulaient pas jouer avec elle parce qu’ils avaient peur, Madame Bodmin continuait à l’accuser dès lors que quelque chose d’anormal arrivait et les seuls moments durant lesquels elle ne se sentait pas comme l’indésirable de service étaient ceux qu’elle passait assise sur un rocher à contempler la Manche et le magnifique paysage qui s’offrait à elle. Bien sur ces moments là étaient courts puisqu’elle n’avait pas le droit d’aller aussi loin de l’établissement et à chaque fois qu’elle enfreignait cette règle, elle se faisait punir. Mais il était clair pour elle que ces moments d’évasion valaient bien toutes les punitions du monde et c’est pour cette raison que chaque jour, dès qu’elle en trouvait l’occasion elle s’échappait pendant quelques heures de la triste réalité qui était la sienne. Ce ne fut qu’en 1969 alors qu’elle entrait dans sa neuvième année que le destin avait décidé qu’il était temps pour elle qu’elle commence à goûter à ce sentiment de bonheur qu’elle ne connaissait pas. C’est ainsi que Monsieur et Madame Dereham, un charmant couple de la noblesse britannique, adoptèrent la jeune Clara qui depuis, n’eut plus aucun souci à se faire pour la simple et bonne raison qu’ils étaient à ses yeux, les personnes les plus généreuses et attentionnées qu’elle ait connu. Elle vit maintenant dans la demeure des Dereham à Londres, quand elle n’est pas à Poudlard pour ses études. D’ailleurs, l’annonce qu’elle était une sorcière fut certainement l’un des plus beaux jours de sa vie car pour la première fois, elle réalisa qu’elle avait réellement sa place quelque part et elle sembla bel et bien tourner la page sur ses années de misère. A Poudlard, elle suit un cursus d’offensive magique car elle est se sent extrêmement concernée par cette guerre qui risque d’éclater à n’importe quel moment et si un jour il lui arrivait de devoir se battre, elle ne reculerait devant aucun danger car ce n’était définitivement pas de cette manière qu’elle était conçue.

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souheïla
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MessageSujet: Re: Fiches de pleins de persos    Fiches de pleins de persos  EmptyVen 2 Aoû - 22:39

Roderick Alistair Mills
FEAT. Kit Harington
25 ans ϟ Préposé à l'infirmerie de Poudlard ϟ Il n'en a pas ϟ Techniquement il est sang-pur mais n'a pas de pouvoirs magiques (cracmol)

Roderick Mills, plus communément appelé ‘’Rick’’, cracmol, préposé à l’infirmerie de Poudlard.
Aux premiers abords, on peut se demander qu’est ce que l’aîné Mills, rejeté par sa famille, dénigré par son père, abandonné dans un monde qui n’était pas le sien peut bien vouloir faire à Poudlard, ce château baigné constamment dans ce flux de magie perpétuel et dans lequel, lui, simple cracmol, semble bien inutile. C’est simple, la réponse lui-même ne la connait pas. Rick est une personne perdue, cherchant encore à l’âge de 25 ans un sens à sa vie, une petite lueur d’espoir aussi infime puisse-t-elle être qui ferait qu’en se levant chaque matin, il n’ait pas cette sensation pesante de n’être rien. Rien. Peut-être le mot qui le représente le mieux, peut-être que s’il venait à mourir demain il ne manquerait à personne. Au contraire, cela parviendrait peut-être à libérer son père de cette honte qu’il a envers son fils, son fils qui n’est qu’un moins que rien, son fils qui ne représente rien. La vie de Roderick n’est au final qu’un puits sans fond d’incertitude et de honte. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire de Rick qu’il est quelqu’un d’accablé, torturé chaque jour par la vie, mourant à petit feu tandis que cette honte prenait lentement possession de lui, non, Rick a su faire de sa plus grande faiblesse un point fort. Il est cracmol, et alors ? Vous pouvez détester les moldus autant que vous le voulez, rêver chaque nuit de les voir exterminer un par un, il vous reste impossible de prouver qu’ils sont réellement une race inférieure. Parce que ce n’est pas le cas. L’évolution a su d’ailleurs démontrer le contraire, peut-être ne possèdent-ils pas de magie mais leur intelligence et leur force est indéniable. Aussi, même si les premières années qui ont suivies la découverte du statut de cracmol de Rick furent excessivement difficiles à vivre pour lui, petit à petit il s’est habitué à sa vie devenue pour le moins particulière. Malgré son environnement familial assez original, Rick reste quelqu’un de saint d’esprit, les troubles psychologiques des Mills ne semblent pas l’avoir atteint, une grande chance pour lui d’ailleurs. C’est quelqu’un de très patient, calme, assez réservé et il sera très rare de le voir entouré de personnes, riant aux éclats, croquant la vie à pleines dents pour la simple et bonne raison qu’il n’a pas réellement de proches. Il a vécu longtemps dans le monde moldu mais n’a jamais su s’y adapter parce que quelque part il savait qu’il n’y avait pas sa place et dans le monde sorciers, il commence peu à peu à se sentir chez lui, si on fait abstraction bien sur de tout ceux qui préfèreraient le voir ailleurs. Normal après tout, un cracmol à Poudlard, ce n’est peut-être pas du goût de tous. Mais Rick a beau ne posséder aucun pouvoir, ça ne fait pas de lui pour autant quelqu’un de faible ou quelqu’un qui se laisse marcher sur les pieds. Il sait s’imposer et peut devenir très violent quand il le faut même s’il doit essayer de se canaliser parce que son poste à Poudlard ne lui permet pas de tels écarts de conduite, il est donc assez inutile d’essayer de l’atteindre ou de le blesser en lui rappelant qu’il est cracmol, il y a de fortes chances qu’il vous ignore simplement, parce que bien sur il n’a pas l’autorisation de vous en foutre une sinon il ne se gênerait pas. Sa position par rapport à la guerre qui menace d’éclater ? Rick ne se fait aucune illusion, il sera probablement l’un des premiers à mourir, peut-être même par la baguette de son propre père, qui sait. Et pourtant, le fait qu’il soit cracmol et qu’il ait été dénigré injustement par sa propre famille simplement parce qu’il n’était pas comme eux ne l’a pas poussé à mépriser les sorciers même s’il faut avouer que ça aurait été totalement justifié pour le coup. Non, Rick reste quelqu’un de tolérant et d’exceptionnellement ouvert d’esprit, il sait donc que tous les sorciers ne sont pas comme ceux qui l’ont fait se sentir comme un moins que rien bien qu’il ne peut s’empêcher de ressentir une légère pointe de jalousie quand il voit des élèves se lancer des sorts, parfois faire des choses incroyables simplement avec un petit bout de bois et qui plus est quand ces derniers sont nés-moldus. Mais ce sentiment a tendance à s’atténuer au fil des années à mesure que lui-même commence à prendre conscience du fait que ce n’est pas parce que lui est incapable de réaliser de telles prouesses que son destin n’en est pas plus exceptionnel.


a little something from you.



Rolling Eyes

ATTENTION: Les patronus sont apparus durant les vacances de Noël 1978 (nous sommes en 1979 dans le jeu), ni avant ni après.
 



Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: CosmicRabbit, k'avais 18 ans en arrivant et maintenant j'en ai 19 What a Face
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Je sais pluuuuus
ϟ Personnage: Scénario trop qmlfhmsohdfmof :haww:
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Roshario et Clara I love you
ϟ Présence: Forever and ever ♥
ϟ Une remarque? JE TIENS A SIGNALER QUE QUICONQUE OSE SE MOQUER DE MON PETIT CRACMOL LE PAIERA TRES CHER Twisted Evil (Mag fais gaffe j'ai un bon moyen de pression :robert:)



This one moment when you know you're not a sad story.



Roderick Alistair est le fils aîné de la famille Mills, cette famille dont vous avez très certainement déjà entendu parler. Il est né au petit matin d’une journée d’hiver bien enneigée dans le manoir familial en Ecosse, bien loin du reste de la communauté sorcière. Alistair Mills, le patriarche familial fut submergé d’une fierté incommensurable en constatant que son premier enfant était un garçon, un garçon qui un jour deviendrait un homme, un grand sorcier, un sorcier puissant, celui qui reprendrait le flambeau familial, celui qui porterait le nom des Mills avec fierté, celui qui prolongerait leur longue lignée de sang-pur. Il avait vu le jour que depuis seulement quelques minutes et une infinité d’espoir reposait déjà sur ses épaules. Ce petit bébé se devait donc d’avoir un prénom à la hauteur de son destin qui serait prestigieux c’était certain, et c’est ainsi que le couple appela leur premier enfant Roderick, signifiant puissance et gloire. Après tout, n’était-ce pas là ce qu’il deviendrait tout naturellement un jour ? Puissant et glorieux, comme le reste de sa lignée. Son père était tellement fier de ce bébé qu’il lui donna son propre prénom en second prénom, Alistair, ainsi, il n’oublierait jamais ses racines. Et à cet instant, personne ne se doutait qu’un jour Alistair regretterait ce choix et que Rick traînerait cette marque paternelle tel un fardeau. Non, personne ne se doutait de la déception amère qui attendait la famille Mills. Les années passaient et Rick grandissait, élevé tel l’héritier qu’il serait un jour. Son père était à la fois exigeant et dur mais Rick comprenait qu’il faisait ça pour son bien, il comprenait que c’était parce qu’un jour, lui aussi devrait être à la hauteur de la place qu’occupait son père et qui deviendrait sienne. Il était élevé tel un petit soldat programmé pour suivre à la lettre chacune des volontés d’Alistair et quand on est petit, on ne comprend pas tout, on fait confiance à ses parents parce que ce sont les personnes qui nous sont le plus proches alors on se contente de suivre ce qu’ils nous inculquent, leurs convictions devenant petit à petit les nôtres. Roderick était de sang-pur et de ce fait, Roderick devait mépriser les moldus, les nés-moldus, les sang-mêlés et les traîtres à leur sang. C’était comme ça. Mais tout de même, ça fait beaucoup de gens à détester avait-il pensé. Mais c’était comme ça, point. Et il savait ce qui l’attendait s’il osait remettre en question les aspirations de son père alors il s’abstenait. Il voulait le rendre fier et il y arriverait, mais pas par la méthode forte, il voulait lui montrer que quoiqu’il arrive les positions d’Alistair étaient les siennes alors il ne réfléchissait pas, il assimilait encore et toujours sans jamais se poser la moindre question. Ce fut l’été de six ans que la famille s’agrandit, et comment ! La maman Mills mit au monde trois petites têtes blondes d’affilés et Rick, même si l’idée qu’il serait relégué au second plan le tracassait, il aimait déjà ses deux petites sœurs et son petit frère qui apportait au final un peu d’animation dans ses longues journées monotones qui se ressemblaient toutes horriblement. Setheleh, son petit frère. Il s’imaginait déjà lui apprendre tout ce qu’il y avait à apprendre, tout ce que son père lui avait déjà appris, oh oui, il serait un grand frère digne de ce nom et ferait de Seth une vraie tête brûlée. Puis il y avait Daedra et Skyler, ses deux petites sœurs adorées qu’il chouchouterait et protègerait tel un ange gardien tombé du ciel pour veiller à ce que leur visage ne soit jamais privé de ces merveilleux sourires qu’il pouvait contempler des heures durant. Oui, il serait un grand frère parfait, il les aimerait de tout son cœur et jamais il ne les laisserait tomber. Sauf que voilà, Roderick avait eu la naïveté de croire à cet instant qu’il était le seul maître de son destin et il en oublia momentanément son père, ce dictateur. Quatre ans plus tard, les triplés avaient bien grandi et Rick était – comme il se l’était promis – aux petits soins avec eux. Quand leurs parents avaient le dos tourné il en profitait pour les déconnecter quelques instants de l’environnement intransigeant dans lequel ils baignaient tous les quatre, il jouait avec eux, veillant tout particulièrement à ce qu’aucun d’entre eux ne se blesse accidentellement, il rigolait avec eux et les voir sourire durant ces quelques moments rares et précieux n’avait pas de prix. Mais plus le temps passait, plus la vérité le rattrapait, menaçant d’éclater à tout instant, bouleversant à jamais sa petite existence. C’était l’été de ses onze ans que la vie de Rick prit un tournant inattendu. Il savait parfaitement qu’il y avait cette école du nom de Poudlard dans laquelle il avait forcément sa place et dans laquelle il apprendrait à devenir le puissant sorcier qu’il était destiné à être un jour, pour lui c’était déjà acquis, le mois suivant il quitterait son Ecosse natale pour se rendre en direction de Londres où il prendrait le fameux Poudlard Express qui le mènerait là où il était tout simplement censé être. Il ne comprenait pas d’ailleurs pourquoi son père à mesure que les jours passaient devenait de plus en plus anxieux, comme s’il craignait quelque chose, et pour qu’Alistair, ce grand et menaçant Alistair craigne quelque chose c’était que cela devait s’avérer être bien grave. Et les craintes d’Alistair s’avérèrent justifiées quand le mois d’aout toucha à sa fin et que le 1er septembre qui suivit, Roderick se trouvait toujours dans leur manoir. Ainsi, Roderick Mills, celui sur qui reposaient tous les espoirs de la famille n’était rien d’autre qu’un cracmol. Un être qui au final ne valait pas mieux qu’un vulgaire moldu. C’est simple, la honte s’abattit sur la famille Mills et plus jamais Alistair ne posa son regard sur son fils, qui ne l’était plus d’ailleurs, sauf pour exprimer à quel point il le dégoûtait. Roderick Mills avait 11 ans quand sa vie bascula, et ce, pour toujours. Evidemment, il était hors de question pour le patriarche de la famille de devoir supporter la vue de cet être devenu aussi insignifiant à ses yeux alors il décida du jour au lendemain de l’envoyer en pension en Angleterre, affreusement loin de chez lui et l’idée même de devoir quitter son manoir pour aller ailleurs qu’à Poudlard l’effrayait plus qu’il ne voulait l’admettre. Mais il n’avait pas le choix, il avait beau n’être qu’un enfant il comprenait qu’il inspirait rien d’autre que de la déception au sein de sa propre famille alors il les quitta, à contre cœur certes, mais il savait qu’il n’avait plus sa place parmi eux. Sa première année fut catastrophique, qui aurait cru que ces moldus étaient aussi ignorants ? Tout le monde le monde le prenait pour un fou lorsqu’il racontait son histoire, un gamin débordant d’imagination mais dans le sens péjoratif du terme, inutile de préciser donc qu’il ne s’était fait aucun ami. Personne ne voulait de lui d’ailleurs, ce gosse habillé comme au moyen-âge avec un accent beaucoup trop prononcé et ce regard tellement noir qu’il n’inspirait confiance à personne. Il l’avait tout de suite compris, la vie allait être dure mais il allait se montrer aussi dur que cette dernière. C’était un enfant turbulent qui plusieurs fois avait causé pas mal de soucis dans son école, il n’hésitait pas à frapper quand on le charriait un tout petit peu trop, il était insolent, hautain mais tout cela ce n’était pas lui. Ce n’était qu’un moyen pour Rick d’extérioriser son profond mal-être et de camoufler cette blessure douloureuse qu’il devra supporter pour le reste de son existence, aussi bien que ce trou béant qui s’était formé dans sa poitrine. Il n’était rien et il venait de le réaliser. Rick ne rentrait en Ecosse pendant les vacances d’été. Pas parce qu’il manquait à sa famille, il n’était pas con il savait très bien que ce n’était pas le cas, s’il rentrait c’est tout simplement parce qu’il ne pouvait pas rester en pensionnat pendant une aussi longue période. Il avait déjà une idée de la réaction que son père aurait en le revoyant, du mépris, c’était tout ce dont il était capable de lui montrer mais jamais, jamais il n’aurait cru que Seth et Sky se montrent aussi ingrats que leur père. Certes il était cracmol mais il restait leur grand frère après tout. N’était-ce pas Sky d’ailleurs qui n’avait cessé de pleurer quand Rick se vit contraint de les quitter ? Comment se faisait-il qu’elle était devenue une toute autre petite fille ? Daedra était la seule à ne pas l’avoir laissé tomber mais elle avait beau être aussi attentionnée avec lui, Rick avait perdu le sourire, il avait perdu cette joie de vivre qui un jour l’animait et contrairement à ce que l’on pourrait croire, cela n’avait aucun rapport avec son absence de pouvoir. Il avait vécu un an en tant que moldu et même s’il détestait au plus haut point les autres enfants qui l’entouraient, étrangement il s’était fait à cette vie, il n’avait pas besoin de magie après tout. Ce qui avait qu’il se sente comme l’être le plus insignifiant sur Terre c’était tout simplement l’attitude qu’avait sa famille à son égard et il s’était juré qu’un jour il se vengerait. Parce qu’à ses yeux, les Mills n’étaient plus rien. Les années continuaient donc à défiler, et Rick devint rapidement un adolescent grandissant dans le monde moldu et côtoyant durant les étés le monde sorcier. Finalement, c’était à se demander qui était le plus dégoûté. Alistair ou Rick ? Car ce dernier trouvait méprisable la façon dont celui qui était un jour son père élevait le reste de ses enfants. Sous les tortures aussi bien physiques que psychologiques. C’était tous devenus des tarés, des putains de tarés qui croyaient qu’un jour ils domineraient le monde et Rick en était même devenu reconnaissant vis-à-vis du destin de l’avoir éloigné de ces fous parce que qui sait, s’il avait été lui aussi un sorcier, il serait très certainement devenu aussi psychopathes que le reste de sa famille. Qu’on se le dise, ça faisait très certainement autant chier Alistair et Roderick de devoir se retrouver sous le même toit pendant deux mois, deux longs mois et Rick au fond attendait avec impatience le moment où il retournerait dans le monde moldu. Il n’y avait pas totalement sa place non plus, d’ailleurs là bas il se comportait plutôt comme un rebelle solitaire qui ne portait d’intérêt à personne mais c’était toujours mieux que de devoir se retrouver enfermé dans cette maison de fous. Aussi, il passait le plus clair de son temps au fond du jardin, enchaînant cigarettes après cigarettes. Bah ouais, quitte à devoir vivre comme un moldu autant profiter de leurs délicieux poisons non ? Petit à petit il se renfermait sur lui-même, il ne parlait plus qu’à Daedra c’était la seule d’ailleurs pour qui il donnerait sa vie et la seule qui parvenait à le faire sourire dans ce monde de fous. De temps en temps d’ailleurs il se permettait de corriger son petit frère, un coup de poing de temps en temps ça ne pouvait pas lui faire de mal après tout à ce tordu qui avait le culot de traumatiser ses petites sœurs sous ses yeux. Oh, il pouvait jouer le sorcier s’il le voulait, le fait est que Rick n’en aurait clairement rien à foutre parce que ce minable ne valait rien sans son petit morceau de bois ridicule, preuve, Rick parvenait à le maitriser avec une aisance spectaculaire. Minable, c’était tout ce qu’il représentait à ses yeux, un petit con imbus de lui-même à qui il manquait une case et qui lui servait de punching ball à ses heures perdues. Oui, elle était loin l’époque où il aurait tout fait pour voir son petit frère heureux. Bref, comment Roderick avait donc fait pour se retrouver préposé à l’infirmerie de Poudlard ? C’est simple, le jour de ses 18 ans il fut complètement renié par son père qui ne l’accepté donc plus dans son manoir. C’était prévisible d’ailleurs et tous deux attendaient très certainement ce moment avec impatience. Rick ne savait pas quoi faire de sa vie. Il avait toujours vécu comme un marginal, sans réel but, sans réelle ambition, partagé entre deux mondes et ne sachant pas lequel choisir. Il avait fait des études pour devenir infirmier, sur le coup, c’était tout ce qui l’avait attiré et il avait finit par se faire à l’idée qu’il vivrait comme un simple moldu mais était-ce réellement possible ? Parce qu’il avait beau regarder vers l’avenir, son passé n’allait pas changer et il savait très bien d’où il venait, jamais il ne pourrait donc renier cette partie de lui. Et ce fut donc de la façon la plus inattendue que le Professeur Dumbledore lui proposa un poste dans son école. C’était donc lui. Rick avait pu entendre énormément de mal de lui dans son enfance mais sérieusement, au point où il en était tout ce que ses parents avaient tenté de lui inculquer avant que la vérité n’éclate en plein jour d’était devenu que pur mensonge. Non, Dumbledore n’était pas ce sorcier stupide et traitre à son sang comme ses parents n’avaient cessé de le répéter. C’était un homme au grand cœur, un homme bon qui avait su percevoir le désespoir dans lequel Rick était plongé et lui avait tendu la main alors que tout le monde lui avait toujours tourné le dos. Comment refuser donc ? Quelqu’un lui offrait enfin une chance de vivre la vie qu’il méritait et Rick serait reconnaissant envers le directeur pour le restant de ses jours. C’était par ailleurs l’occasion pour lui de revoir sa petite sœur adorée qu’il n’avait pas vu depuis de longues années et il était certain qu’elle n’avait pas changé, sa Daedra serait toujours sa Daedra après tout. Mais malheureusement pour Rick, lorsque le destin s’était enfin décidé à lui sourire sa malchance le rattrapa bien rapidement et quelques mois seulement après son arrivée, Rick tomba nez à nez avec un loup garou en plein foret interdite qui par ses crocs se refermant sur la peau de Rick, condamnèrent ce dernier à une vie de misère. Mais qu’est ce qu’il pouvait bien faire dans la foret interdite à une heure aussi tardive ? Il n’en avait aucune idée, il ne se souvenait d’ailleurs pas comment il avait fait pour s’y retrouver et il y avait une explication claire à cela : il n’y avait jamais mis les pieds de la même façon qu’il ne s’était jamais fait mordre. C’était son frère, Seth qui grâce à son don de legilimens lui avait pourri l’esprit avec ces visions d’horreur et avait réussit à lui faire croire qu’il était lui-même devenu cet esclave de la pleine lune alors qu’il était toujours parfaitement humain. Il avait réussi à lui faire croire cela de la même façon qu’il avait – suite à un plan tordu – réussit à lui faire croire qu’il avait mordu sa sœur Daedra or, c’était également faux. Mais depuis, Rick s’en veut terriblement et ne semble trouver aucun moyen d’apaiser le poids de sa culpabilité qui jour après jour le rongeait de l’intérieur. A cet instant, la seule chose qui pourrait le sauver serait que la vérité finisse par éclater, et quand elle éclatera, sa vengeance serait terrible.
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