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 Philip H. Jacobsen

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Riley Graham
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MessageSujet: Philip H. Jacobsen   Philip H. Jacobsen EmptyDim 1 Avr - 16:23

Philip "Lip" Heath
Jacobsen
ft. Douglas Booth
Né-moldu
Dix-neuf ans
Célibataire
Hétérosexuel
deuxième année d'offensive magique
panthère nébuleuse et buse montagnarde
pro ordre du phénix
shiya & tumblr
À propos
Nom: Jacobsen, nom aux lointaines origines danoises, origines qui se sont perdue depuis longtemps puisque sa famille vient strictement du Royaume-Uni à présent. Prénom:Philip, prénom qui lui a valu de se faire surnommer Lip depuis son enfance, et Heath. Âge et Date de Naissance: il est âgé de dix-neuf ans, étant né le vingt-six novembre 1961, à Godric's Hollow, au Royaume-Uni. Le fait qu'il s'agit d'un village semi-magique est une pure coïncidence. Nature du sang: né-moldu, statut dont il a souffert toute sa vie.   Situation familiale: il est l'ainé de cinq enfants, n'ayant que des frères si on exclu la petite dernière, la seule à être sorcière, comme lui. Ses parents lui ont annoncé aux vacances de Noël qu'ils souhaitaient divorcer. Patronus: une panthère nébuleuse, qu'il a baptisé Hera, ce qui veut dire guerrière en grec. Il a conservé cette unique forme jusqu'à la peste des patronus. Miroir du Rised: lui-même, sa petite sœur sur les épaules, comme il le faisait lorsqu'elle était plus jeune. Epouvantard: lui-même, la marque des ténèbres au bras, chose improbable mais qui l'effraie tout de même. La perte de son identité au profit de ceux qu'il déteste, en somme.  Composition de la baguette magique:  bois de tremble et cœur de crin de licorne, elle mesure trente-trois centimètres. Etudes Suivies:  deuxième année d'offensive magique, sous-cursus offensive, options arts occultes et legilimencie. Animal de compagnie: aucun.
Caractère
Attentionné : il l’est particulièrement avec les proches, les faisant souvent passer avant lui même. Son enfance passée à défendre sa sœur auprès de ses frères et plus tard des sang-pur l’a aidé à forger ce trait de caractère. Il a donc tendance à se montrer extrêmement protecteur et est dévoué envers ceux qu’il aime. Possessif : cependant, il peut également se montrer trop protecteur et a parfois tendance à devenir possessif et assez jaloux. C’est quelque chose qu’il essaye parfois de masquer mais qui est assez évident. Egoïste : pour ce qui est du reste de ses relations, il ne sait pas comment se montrer généreux. Il partage peu malgré le fait qu’il défendra toujours quelqu’un qui en a besoin. Froid : dans cette optique, il peut se montrer assez froid envers les autres et ne mâchera pas ses mots, sortant de manière directe ce qu’il pense. Il peut se montrer assez dur, parfois sans véritablement le vouloir, souvent de manière intentionnée. Fier : il est particulièrement fier, surtout auprès des sang-pur et baisse rarement les yeux. Il cherche souvent à avoir le dernier mot, en particulier avec ceux qu’il méprise et abandonne rarement un débat. Hypocrite : il peut se montrer assez hypocrite, bien que ce soit rarement voulu et sa fierté le pousse à ne pas reconnaître ses tords, bien qu’il soit le premier à pointer du doigt ceux des autres. Impatient : il est incapable de rester calme s’il attend quelque chose et déteste que ce soit le cas, ce qui fait qu’il peut se montrer très nerveux. C’est également pour cela qu’il évitera de tourner autour du pot pendant des heures. Imprudent : cela veut également dire qu’il est assez impulsif et par conséquent, imprudent. Il regrette rarement ses décisions cependant. Indépendant : il ne pense pas avoir besoin de qui que ce soit pour l’aider à faire quoique ce soit et préfère être laissé tranquille la plupart du temps, préférant rester souvent seul malgré le nombre d’amis qu’il a pu bien se faire. Il déteste également qu’on lui dire quoi faire. Impassible : il ne montre que rarement ses émotions, surtout lorsqu’il se fait insulter et préfère faire comme s’il n’en avait rien à faire plutôt que de montrer qu’on l’a blessé. Susceptible : cela ne l’empêche pas de se vexer facilement, bien qu’il ne le montre pas, si l’on exclu les insultes sur son sang qu’il a arrêté d’écouter depuis longtemps. Intolérant : il déteste l’injustice et la dénoncera toujours. Cependant, il ne se rend pas compte que lui même pense que les sang-pur ne sont pas dignes d’intérêt. Il se pense à tord plus juste qu’eux alors qu’il ne l’est clairement pas. Rancunier : il ne supporte pas qu’on le trahisse et il est très rare qu’il le pardonne. Il a tendance à croire que ceux qui se paye sa tête le referont et a tendance à couper les ponts avec eux. Réaliste : il est souvent assez pessimiste, ce qui a tendance à énerver son entourage. Il a simplement tendance à se croire réaliste et terre-à-terre. Passionnel : il défend avec passion ses opinions et se sent certainement plus impliqué qu’il ne devrait l’être. Colérique : il a donc tendance à s’emporter trop vite, trop fort, lorsque l’on s’attaque à quelque chose auquel il tient et devient très rapidement violent. Il a du mal à savoir quand s’arrêter.
Patronus
Il est allongé sur son lit dans sa chambre, sa baguette tournant entre ses doigts appliqués, lorsqu’elle apparaît pour la première fois. Il a l’autorisation de faire de la magie en dehors des murs de l’école depuis des mois déjà et il l’utilise principalement pour faire plaisir à sa sœur, qui n’a pas encore cette chance, et pour crâner devant ses frères, qui prétendent ne pas être intéressés uniquement pour le provoquer. Au début, c’est une lueur bleutée qui éclaire un coin de sa chambre et il n’y porte pas attention, persuadé que cela vient de l’extérieur, persuadé que cela ne mérite pas qu’il déplace ses prunelles. La lueur s’éteint et il n’y prête pas plus attention, marmonnant quelques mots pour attirer jusqu’à lui un livre, qu’il lâche finalement par terre. Ce n’est que lorsqu’il sent un poids s’ajouter à sur son lit qu’il se redresse brusquement. Son regard se fixe avec effroi sur la panthère qui s’est confortablement installé là, allongée sur son lit. Il a un brusque mouvement de recul et pointe sa baguette sur l’animal, hésitant sur l’action à prendre. Finalement, il pense fort aux mots et le sort pétrifie immédiatement l’animal. Il ne veut pas prendre le risque qu’il l’attaque mais à présent qu’il est hors de danger, il fait quelques pas en avant. Il ne comprend pas ce que fait une panthère dans la campagne anglaise. Après un instant, il est certain que l’animal ne bouge plus d’un millimètre. Doucement, il le prend dans ses bras, décidé à le remettre dans la nature et à le libérer de son sort une fois éloigné.
Mais lorsqu’il essaye, l’animal se met à parler.
Dans son esprit.
Après plusieurs minutes, voire quelques heures à paniquer à l’idée de devenir dingue, il comprend que la panthère dit la vérité. Qu’elle est son patronus.
Il comprend très vite qu’elle a un caractère bien à elle. Elle boude souvent, comme après qu’il l’ait pétrifié, juste pour l’effet. Mais le reste du temps, elle ne parle que très peu.
Elle devient sa plus grande alliée. Il l’appelle Hera, guerrière en grec, parce que cela lui va bien. Et il comprend également qu’elle n’est pas comme les autres patronus. Elle ne change jamais de forme. Il ne sait même pas si elle en a une autre. Elle ne lui dit pas.
Pseudo et âge: cosmic dust, laura, 21 ans :robert: Où as-tu trouvé le forum ? je me le demande :gégé: Personnage: scénario, kind of :wut:As-tu un autre compte sur BP ? athanasia, romy et zahra. Présence: un peu trop beaucoup. Une remarque ? :albert:
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: Philip H. Jacobsen   Philip H. Jacobsen EmptyDim 1 Avr - 16:23

Histoire
He's got battlefield in his bones; his smiles are made of thunder – blinding, booming, brilliant

Il a sept ans lorsqu’il la voit la première fois. Des cheveux blonds en bataille sur le sommet de son crâne, de la boue sur les genoux. Elle lui ressemble. Au début, il n’ose pas répondre à ses questions. Elle lui fait peur, avec ses grands gestes et sa voix aigüe. Des filles, il n’en connaît pas vraiment, à part sa mère et sa petite sœur. Il est plus habitué à la compagnie de ses petits frères. Mais il finit par comprendre qu’elle lui rappelle d’avantage ces derniers qu’une fille normale - même s’il ne sait pas ce que c’est, une fille normale.
Alors il ouvre la bouche.
Il rigole avec elle.
Trois années passent.
Trois années dont il ne se souvient plus très bien, à présent, parce qu’il était trop petit. Trois années où ils ne vont jamais l’un chez l’autre mais se retrouvent toujours dans les rues de leur village pour jouer. Il apprend son prénom. Roshario. Il lui dit le sien. Philip. Mais tu peux m’appeler Lip, ajoute-t-il tout bas. C’est comme cela que ses parents l’appellent. C’est comme cela qu’il veut qu’elle l’appelle.
Il a dix ans lorsqu’il décide de lui demander d’être son amoureuse. Il l’attend au coin de rue où il la voit le plus souvent. Mais elle n’arrive jamais, alors il fait rapidement le tour du village, sans la trouver. Il rentre chez lui, la tête baissée, un nœud au creux du ventre. Mais il revient le lendemain. Et les jours suivants.
Elle, ne revient pas.
Il a onze ans et plus de six mois lorsqu’il l’aperçoit l’attendre de nouveau, au coin de la rue. L’été est revenu et un sourire timide danse sur ses lèvres. Lui ne sourit pas. Il a changé, peu, mais assez pour qu’il puisse lire un éclair de surprise dans ses yeux. Sa bouche n’est plus qu’un trait droit, ses yeux sont froids, désintéressés. Il n’a plus d’amis depuis qu’elle est partie. Il se referme sur lui même, effrayé par sa propre personne, effrayé par ses mains qui brisent des vitres sans qu’il n’y touche. Mais il enfonce ses poings dans ses poches et l’écoute quand même.
Alors elle lui raconte. Elle lui dit qu’elle était en pensionnat. Elle lui dit qu’elle n’a pas le droit de dire pourquoi.
Il hoche la tête. Il comprend.
Mais il ne lui pardonne jamais.

Il a presque douze lorsqu’il comprend que le monde dans lequel il vit n’est pas si simple. Il reçoit une lettre qui change le cours de son existence et est transporté peu de temps après dans un pensionnat. Un pensionnat. C’est à ce moment-là qu’il comprend, passant les lourdes portes du château, avant même de voir son visage dans la foule d’élèves. Il ne comprend pas tout mais il en comprend suffisamment pour savoir qu’elle lui a menti. Un vieux chapeau est placé sur sa tête, il est envoyé dans ce qu'ils appellent une maison et il rejoint ses rangs en silence, même s’il ne saisit pas bien pourquoi il doit être séparé des autres et tout se déroule trop vite pour qu'il comprenne comment il est passé de sa campagne anglaise à une école de magie.
Il lui faut plusieurs mois pour comprendre le monde magique. Il lui faut plusieurs mois pour comprendre la corruption qui l’agite. Il apprend que son sang n’est pas pur. Il apprend qu’il est peut-être la pire vermine qui puisse exister au sein de cette école. Il apprend qu’il ne mérite pas le respect aux yeux de ceux qui se disent purs. Des sorciers purs. Des sorciers depuis des générations. Lui a toujours été seul, dans sa famille. Elle non. Il apprend qu’elle vient d’une de ces familles. Il apprend qu’elle a su toute sa vie qu’elle viendrait ici. Et elle ne lui a jamais rien dit.
Il commence à avoir peur. Ses affaires sont ensorcelées à plusieurs reprises, son corps même quelques rares fois. Il garde la tête baissée et serre les dents, encaisse les insultes qu'il fini par ignorer, parce qu’il ne sait pas comment se défendre. Il ne sait pas se servir de cette baguette qu’on lui a mis entre les doigts.
Il est moins seul qu’avant, pourtant. Il trouve du réconfort dans ceux qui, comme lui, se font regarder de haut.
Il rejette les autres.
Il en a peur.

Il a quatorze ans lorsque sa peur se transforme en colère. Son poing s’écrase pour la première fois sur le nez d’un sang-pur. Alors qu’il plie les doigts pour chasser la douleur, il se laisse submerger par un sentiment de puissance, le visage ensanglanté du Serpentard couvert par ses mains. Par crainte.
Il se rend compte qu’il a un atout. Il n’a pas besoin de sa baguette. Il peut frapper. Il peut cogner. Et ils auront peur de lui.
Mais il ne le pas fait pour lui. Il le fait pour cette petite sœur qui s’accroche à sa manche. Il le fait pour cette petite sœur qu’il a toujours considéré comme une princesse née au milieu des brutes que sont ses frères. Il le fait pour cette petite sœur qui est la première de sa famille à le rejoindre dans le monde magique. Il le fait pour celle que l’on traite sang-de-bourbe lorsqu’il a le dos tourné.
Il se fait reprendre plusieurs fois. Il se faire mettre en retenue. Il se fait même renvoyer quelques jours. Mais il revient toujours.
Il continue de frapper. Et il laisse se déverser toute cette colère qu’il a emmagasinée contre ce monde injuste.
Contre ce monde qui ne veut pas de lui. Ou de sa petite sœur.

Il a dix-sept ans lorsque sa colère se transforme en haine. Le monde prend feu sous ses yeux et il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu’il est la principale cible de l’attaque. Il est accompagné par une panthère à présent, une guerrière comme lui et elle ne le quitte pas. Il sent la colère s’immiscer dans ses veines lorsqu’il voit des corps sans vie étendu sur le sol mais ne s’arrête pas. Il ne peut pas. Il retrouve sa sœur plus vite qu’il ne l’aurait espéré et après des minutes passées à essayer de la dissimuler, il comprend que des portoloins les attendent.
Il l’y emmène. Et il fait demi-tour.
Sa petite sœur n’est pas la seule née-moldue qui risque de perdre la vie. Il n’arrive pas à s’empêcher de songer à elle. Il la cherche sans y réfléchir, dans les flammes. Puis il se souvient. Elle ne craint rien. Elle est protégée, par son sang, alors que lui doit fuir à cause du sien. Elle fait partie des privilégiés qui détournent le regard lorsqu’un né-moldu se fait cracher dessus. Ou tuer.
Il serre les dents et continue son chemin, essayant de repérer ceux encore piégés par le feu. Lorsqu’il aperçoit une silhouette encapuchonnée, de dos, il lève sa baguette et le sort atteint le mangemort avant qu’il n’ait le temps d’y réfléchir. Avec précaution, il s’approche et retourne à l’aide de son pied le corps du sorcier pétrifié, son visage caché par un masque. Il pointe de nouveau sa baguette, observant les yeux de sa victime encore consciente s’agrandirent.
Et il attend.
Il hésite, sans doute trop longtemps. Il pourrait y mettre fin rien qu’en prononçant quelques mots. Il pourrait prouver que son sang ne fait pas de lui un sorcier moins capable. Mais il baisse sa baguette et s’éloigne.
Il le regrette toute sa vie.

Il a dix-huit ans lorsque sa haine se transforme en rage. A ce stade, il n’a plus aucune estime pour les sang-pur et sang-mêlé qui se comportent comme tels. Il sait que ce sont encore ces fanatiques qui font dérailler le train dans lequel il se trouve. La panique le gagne à la première secousse. Pas parce qu’il a peur pour lui mais parce qu’il a peur pour sa sœur. Elle n’est pas avec lui. Elle partage un compartiment avec plusieurs de ses amis mais il ne sait pas lequel.
Il tente d’ouvrir la porte mais quelqu’un le devance, de l’autre côté. Il fixe sans comprendre celle qui vient d’ouvrir la porte, avant de se retourner vers son meilleur ami, visiblement plus perturbé que lui. Il n’a pas le temps de se lever à son tour.
La porte se referme.
Le monde bascule.
Il perd connaissance.
Lorsqu’il rouvre les yeux, il est allongé sur l’herbe, une odeur de brûlé lui chatouillant les narines. Il regarde autour de lui, ne comprenant pas le chaos qui s’étale sous ses yeux. Quelqu’un l’aide à le remettre debout. Ma sœur sont les seuls mots qui sortent de sa bouche. On lui conseille d’aller voir du côté des blessés et il hoche la tête, une main se refermant sur son cœur.
Il cherche pendant ce qui lui semble être une éternité. Il reconnaît à peine les visages qui l’entourent. Il entend à peine les mots qui sont prononcés.
Il ne la trouve pas.
Il ne la trouve pas.
Il ne la trouve pas.
A la place, il la voit, elle et quelque part il est soulagé de la savoir en vie. Même s’il doit se faire violence pour se rappeler que ce sont les siens qui ont causés cela. Il ne veut pas la voir. Il tente de s’éloigner.
Mais ses yeux le fixent avec trop d’insistance.
Il comprend qu’il peut abandonner ses recherches. Il remarque le corps à ses pieds.

Il a dix-neuf ans lorsque la fièvre manque de l’emporter. Le mal qui touche la moitié de Poudlard finit par l’atteindre et par-dessus tout, il a peur de perdre son patronus. Il a déjà trop perdu pour tout une vie, songe-t-il lorsqu’il finit par perdre connaissance. Il ne sait pas qu’il est transporté à l’infirmerie. Il ne sait plus qu’il est malade. Il rêve de sa sœur et de son sourire, de leurs jeux et de leurs semblants de disputes. Il rêve des fois où, plus jeune, il la prenait sur ses épaules et lui faisait faire l’avion. Il rêve de la première fois qu’il l’a vu faire de la magie, de la manière dont il était certain qu’elle était comme lui. Il rêve de sa mort.
Il rêve du feu.
Il rêve du sang.
Il rêve de la douleur.
A travers ses songes, il imagine qu’on lui prend la main, qu’on lui caresse la joue. Il pense que c’est peut-être elle, celle qui entrelace ses doigts avec les siens depuis plusieurs mois déjà. Ces derniers temps, leurs baisers ont un goût de sel, même si les larmes ont cessé de couler sur ses joues depuis longtemps. Il essaye de lui dire qu’il l’apprécie mais qu’il ne l’aime pas. Il devrait, pourtant, il le sait. Mais lorsqu’il croise son regard, ce ne sont pas ses yeux qu’il voit.
Les doigts restent un moment sur sa main, sur sa joue.
Il ne s’imagine pas que ce puisse être elle. Pourtant, il la voit derrière ses paupières closes.
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MessageSujet: Re: Philip H. Jacobsen   Philip H. Jacobsen EmptyVen 28 Juin - 13:50

Symptômes PTSD a écrit:
- Humeur alterne entre : difficulté à réguler ses émotions (impulsivité marquée, comportement auto-destructeurs (cf plus bas), colère explosive, irritabilité, hypervigilance) // épisodes dissociatifs : perturbations de l’attention/concentration ou de la conscience, anesthésie affective/émoussement affectif/dysphorie (inhibition des émotions, sentiment d’insatisfaction, de vide, d’indifférence)
- état de désespoir persistant, incapacité à se projeter dans l’avenir
- comportements auto-destructeurs: mises en danger, sports extrêmes, jeux dangereux (risque d'accidents très important), fugues, violences envers autrui, agressivité, délinquance
- sentiment de honte par rapport au traumatisme et sentiment d’être différent de tout le monde
- isolation, incapacité à faire confiance, cherche constamment un sauveur (Roshario; idéalisation), perturbation des relations intimes
- obssessivité envers l’agresseur et besoin compulsif de vengeance
- troubles du sommeil : périodes d’insomnies, périodes d’hypersomnolence
- perte d’appétit
- syndrome de reviviscence : pensées récurrentes sur les violences, ruminations, souvenirs intrusifs de tout ou partie de l'événement (sensations douleurs, bruits, paroles), agissements soudains comme si l'événement allait se reproduire, flash-back, illusions, rêves répétitifs, cauchemars, vécus intensément avec une forte angoisse et détresse.
- syndrome d'évitement : évitement phobique de toutes situations se rapportant au traumatisme ou pouvant rappeler l'événement, évitement de la pensée

Famille Jacobsen a écrit:
Philip: 21 ans
Andrew: 19 ans
Gabriel: 19 ans
Liam: 17 ans
Anya: morte à 13 ans, quand Philip avait 19 ans
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: Philip H. Jacobsen   Philip H. Jacobsen EmptyDim 13 Déc - 11:18

Philip Karsten Samuel Jakobsenhe’s got battlefields in his bones;
his smiles are made of thunder
(c) PHILTATOS., old money.
Nom, prénoms jakobsen, nom inconnu, nom oublié aussitôt passé sur les lèvres. jakobsen, patronyme moldu, sans éclat magique, sans héritage divin. philip, deux syllabes crachées plus souvent que murmurées, deux syllabes rarement associées. c'est lip qu'on lui lance le plus souvent, jamais phil. puis il y a karsten et samuel, prénoms coincés entre les deux, prénoms souvent oubliés, prénoms familiaux dont la signification n'a plus vraiment d'importance.

Âge, date et lieu de naissance le givre sur les carreaux a été le premier à l'accueillir, à l'aube du vingt-six novembre 1995. premier cri déchirant l'air de la capitale danoise, copenhague, il a fêté ses vingt-quatre ans en novembre dernier.

Origines c'est la brume glacée du danemark qui enveloppe son cœur, donne sa rugosité à son nom de famille; les amours de ses ancêtres sont depuis longtemps oubliés mais il est plutôt certain que son sang reste européen.

Nature du sang toujours prononcé avec mépris, terme entaché d'un dégoût profond qui l'a suivi depuis son entrée à durmstrang, les sang-pur l'appellent né-moldu, si ce n'est sang-de-bourbe, insulte rare qui trouve parfois son chemin jusqu'à ses oreilles. depuis quelques années, il se débarrasse de la honte qui suinte du terme, essaye de le prononcer, essaye de le faire sien, à l'image de ceux qui ont pavé le chemin pour lui.

Province pronvince oubliée, nom délaissé au profit des plus moldus, il a déménagé de copenhague vers le nord de la norvège, à ríkrfjǫrðr selon les cartes sorcières, quand il avait sept ans. le danemark reste profondément marqué dans son cœur.

Statut civil et orientation amour passionnel, explosif, son cœur bat pour la même personne tout au long de son adolescence, mais ce n'est que récemment que ses désirs se muent en réalité. sa meilleure amie d'enfance hante encore la moindre de ses pensées, pourtant c'est un couple avorté qu'iels forment, couple qui n'a pas encore réussi à voir le jour, leur relation incertaine, troublée par des évènements récents. avant reyna, il a eu majoritairement des relations avec des femmes, convaincu par d'autres amants que son sentiment d'être hétéro n'est pas gravé dans le marbre; il ne se colle pas d'étiquette, vis au gré de ses relations, son cœur encore trop plein de la plus récente.

Métier ou études il entamera en septembre 2020 sa première année de chien, au sein de l'institut de la justice, sa soif d'équilibre ayant formé ses désirs à rejoindre les forces de l'ordre. il était résolu à arrêter au coqs, fatigué d'étudier, mais il cherche désespérement à retrouver un semblant de normalité.

Double douglas booth.

Tws violence, perte d'un proche.
Patronus il n'a jamais réussi à le maîtriser et est actuellement certain qu'il n'y parviendra jamais; s'il réussissait, ce serait une panthère nébuleuse. Baguette il a récemment perdu sa première baguette, celle qu'il s'est procuré depuis est faite de bois de tremble et renferme en son cœur une écaille de dragon; elle mesure vingt-quatre centimètres et demi, et est rigide. Amortentia l'odeur du cuivre qui caractérise les noises, celle des pâtisseries au chocolat que mangeait toujours sa sœur et celle de la maison de ses parents. Miroir du Riséd son reflet aurait changé, récemment, pour lui montrer sa sœur, dans ses bras, vivante. Épouvantard un loup-garou, qui s'approche de lui, babines retroussées.

Famille lennart et inge jakobsen, parents aimants, attentifs, moldu.e.s; parents dépassés au bord de la rupture, le divorce plane au-dessus d'eux; klaus et joakim jakobsen, jumeaux nés deux ans après philip, l'aîné, duo chaotique qui n'arrive pas réellement à prendre les choses sérieusement, moldus eux-aussi; anders jakobsen, sept ans de moins que philip, plus calme, effacé, passionné, moldu également; puis coincée au beau milieu anja jakobsen, née cinq ans après philip, deux ans avant anders, la seule autre sorcière du lot; irrémédiablement, philip se sent plus proche d'elle, plus protecteur également du fait de leur statut dans le monde magique; anja, qui est la seule à vraiment le comprendre, alors que le reste de sa famille est dépassée par leurs pouvoirs, anja, qui n'a jamais une mauvaise parole et préfère s'amuser que se prendre la tête, anja, qui meurt trop jeune. la seule autre famille qui compte pour lui est sa cousine josefina jakobsen, venue vivre avec eux six ans plus tôt, sorcière elle aussi; iels étaient proches, jusqu'à récemment, à cause de leurs pouvoirs, à cause des discriminations, que jo s'acharne à combattre elle aussi; iels ne le sont plus trop, maintenant, iels n'arrivent plus à se parler.

Allégeance allégeance forcée entre ses onze et ses vingt-trois ans, le clan dødelig l'accueille pendant la majorité de sa scolarité, clan des né-moldu.e.s, séparé.e.s du reste. il n'a pas le droit de choisir une divinité, et même s'il n'est pas attaché à la mythologie ou à la culture sorcière, il finit par en vouloir à la direction de l'en priver, simplement à cause de son sang. lorsque le clan est supprimé, il choisit brunhilde et rejoint les styrke.

Particularité magique mordu dans la nuit du 3 août 2020, il est désormais lycanthrope, une nouvelle nature qui l'effraie autant qu'il la rejette. depuis toujours, il est attaché à son côté moldu, à son côté humain, réticent face à cette magie qui fait surface quand il a onze ans. depuis toujours, il refuse d'abandonner cette part de lui, préfère la culture moldue à celle sorcière, étrangère. pourtant, ce choix lui a été enlevé, alors que son corps se transforme pour la première fois en créature. il n'a plus rien d'humain, la magie à l'origine de sa malédiction, son identité lui échappe et le fossé se creuse, entre lui et sa famille. il ne veut pas qu'iels soient au courant. il le cache, même du gouvernement, saisissant l'opportunité d'être pris en charge par un médicomage qui peut compatir.
fierattentionnéhypocriteindividualisterancunierimpulsifcompatissantintolérantenflamméfranc
derrière l'écran guess who's back, back again
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: Philip H. Jacobsen   Philip H. Jacobsen EmptyDim 13 Déc - 11:18

there was a ghost in your lungs you hoped to burn outall you knew for so long
was the ache you and the moonlight shared
« Philip, arrête. » La voix de sa sœur lui paraît lointaine, distordue contre les éclats de voix qui s’entrechoquent autour de lui. « Viens, on rentre. »  Il ne se rend pas compte qu'il ne lui répond pas, distrait. L’alcool entremêle ses sens, son esprit incapable de réagir à temps à ce qui n’est pas directement devant lui. Il sent son cœur cogner contre ses côtes, l’adrénaline raccourcir son souffle. Il la sent, la colère de ses amis, à ses côtés, qui s’exclament à la poursuite des sang-purs qui quittent le bar. Ils sont deux. Un grand, un plus petit. Des Falkenberg. Des Amundsen. Des Mørk. Il n’est pas sûr. Ça n’a pas vraiment d’importance, mais leur statut est certain. Au départ, ce ne sont que des remarques moqueuses, lancées alors que les sang-purs entrent dans l’établissement. Ils répondent avec tout le mépris qui leur est propre, et pour cause. Ce soir-là, Philip n’est entouré que de né-moldus. Son ami d’enfance, quelques amis rencontrés récemment, sa cousine, sa sœur. C’est pas sorcier comme noms, ça, s’esclaffent l’un d'eux, lorsqu’ils se présentent. Vous avez pas plutôt envie d’aller dans un bar moldu ? Vous vous y sentirez plus chez vous. La provocation se poursuit, échauffée par l’alcool, par les mots crachés. Il ne sait pas très bien comment ils se retrouvent dans la rue, ses yeux se posent sur Josefina, qui lance des insultes en espagnol, Anja, qui se tient en retrait, Heidi, Tomas, Henrik qui sont en première ligne. Il les rejoint lorsqu’il voit que les baguettes sont tirées, pointées sur eux. « Vous avez même pas les couilles de vous battre sans ça, » leur lance-t-il, le sang bouillant. La colère, elle gronde au fond de lui depuis des années. Elle se réveille quand il a onze ans, quand il se retrouve seul dans les rues de son village. L’amie qu’il s’est fait ne vient plus le retrouver, pourtant il était prêt à lui demander d’être son amoureuse. Ils passent la plupart de leurs étés ensemble, avant ça. Il la préfère à ses petits frères. Reyna, se présente-t-elle, quand il lui demande son nom. Philip, répond-t-il. Mais tu peux m’appeler Lip. C’est comme ça qu’il a envie qu’elle l’appelle. Mais elle ne vient plus, pendant un an, et il pense qu’elle a déménagé, sans rien lui dire. Quand elle revient, il ne lui sourit pas. La fatigue a cerné ses yeux,  nuits éveillées à se demander ce qui cloche chez lui, à observer ces mains qu’il ne contrôle plus, alors que les choses se brisent autour de lui sans qu’il ne les touche. Elle lui parle de pensionnat, lui dit qu’elle ne pouvait pas lui en parler. Mais ce n’est que lorsqu’il reçoit sa propre lettre, que lorsqu’il met les pieds à Durmstrang de lui-même qu’il comprend qu'elle ne lui a pas fait suffisamment confiance pour lui dire l'entière vérité. Il ne lui pardonne jamais. La colère ne fait que gonfler, alors qu’il découvre un autre monde. Un monde où on lui crache dessus à cause de son sang, où les insultes et regards méprisants se multiplient. Cette colère, elle s’agrandie, quand il réalise qu’il est séparé des autres élèves volontairement, dans un clan créé spécialement pour les gens comme lui. Les autres, les moins bien, ceux dont on se serait bien passé. Puis quand sa sœur et sa cousine le rejoigne, dotées elles aussi de magie, c’est à elles qu’on s’attaque. Et soudain, c’est pire. Il lâche cette baguette qu’on lui a mis entre les mains, cette baguette qui ne lui semble pas naturelle, et commence à utiliser ses poings. Il les maîtrise mieux, les trouve plus efficaces. Ses mots aussi, il n’hésite pas à les durcir, retourner les insultes. Il comprend la notion de privilège, celui dont il est doté chez les moldus mais dépourvu chez les sorciers. Il l’associe étroitement à Reyna, même si elle est sang-mêlée, parce que son nom la protège, la place au-dessus des autres. Il pense la détester, pendant des années. Il ne s’attend pas à passer des vacances en sa compagnie, invité par Nahël. Il ne s’attend pas à apprécier cette compagnie. Il ne s’attend pas à l’amitié qui ressurgit, protégée par les non-dits, l’animosité des années passées ignorée. Il ne s’attend pas aux sentiments qui font vibrer son cœur, ni à ses lèvres qui se posent sur les siennes, quelques jours plus tôt. Sa colère ne disparaît pas, mais elle n’est plus dirigée vers elle. Sa colère, il préfère la déverser sur les sang-purs en face de lui, ces sang-purs qui contrairement à certains, les méprisent clairement. « Pathétique, » ajoute-t-il et d’un geste, il déstabilise l’un d’entre eux, lui fait lâcher sa baguette. La réponse suit immédiatement, le coup de poing qu’il reçoit en pleine mâchoire le sonne, lui fait perdre l’équilibre et il tombe à terre, le souffle coupé par le choc. Il lève les bras, alors que d’autres coups suivent mais il est persuadé qu’il s’agit de magie, les chocs brûlants trop douloureux pour être causés par  de simples poings. Il ne discerne aucune parole intelligible, dans les cris qui sont lancés férocement autour de lui, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que la voix de Josefina, de leur côté. Les autres sont partis, laissant les Jakobsen seuls face aux sang-purs. Péniblement, il se relève en position assise quand il sent que l’attention est détourné de lui, voit sa sœur mal à l’aise, toujours en retrait. « Rentre, Anja, » lui souffle-t-il. « Pas sans toi, » chuchote-t-elle en retour. Soudain, Josefina pointe sa baguette plus franchement sous la gorge de l’un d’entre eux. Le repulso fuse, l’atteint en pleine poitrine, touche Anja également, qui s’est trop rapprochée. Ils l’entendent tous les trois, le bruit de leurs crânes, contre le bitume. Il est sur ses pieds sans vraiment s'en rendre compte, les yeux rivés sur leurs corps inanimés. Il s'entend hurler leurs prénoms, instinctivement, sans vraiment le décider.
Elles ne répondent pas.
Derrière lui, des chuchotements paniqués. Il sait qu’un craquement va suivre, alors il se jette sur eux, attrape une manche de justesse, transplane avec eux. Lorsqu’ils arrivent, il n’est conscient qu’une poignée de secondes avant d’être stupefixé.

Il ne compte pas vraiment les jours, la nuit éternelle ne lui donne aucune indication, à travers la fissure entre les volets, tenus fermés en permanence. On l’a jeté dans une chambre fermée à clef, attaché avec des liens enchantés à un pied du lit. Sa baguette a été cassée et jetée dans un coin. On l’a laissé seul, mais pas trop, quelqu'un venant souvent s’assoir sur une des chaises dans un coin pour le fixer, le surveiller, après qu'il ait tenté de s'enfuir. Le reste du temps, il étouffe les larmes, les cris, dans sa manche. Il n’est pas sûr d’avoir bien compris. Elles étaient juste assommées, tente-t-il de se convaincre. Le bruit résonne dans son esprit, lui arrache le moindre espoir. Il ne sait pas quoi faire. Il n’est pas le seul à penser le pire, c’est pour cela qu’on ne le laisse pas partir. Il ne discerne pas toujours ce que les voix disent, de l’autre côté de la porte. Il sait juste qu’on ne sait pas quoi faire de lui. On a qu’à le tuer, suggère-t-on à un moment, la proposition immédiatement contredite. On a besoin de lui, finit-il par comprendre. Pour les couvrir, pour taire leurs noms, leurs visages. Ils ont tous été vus, quittant le bar ensemble. Et aucun d’entre eux ne sait lancer un oubliettes, il ne leur reste que le chantage. « T’as compris l’histoire ? Promet que c’est ce que tu diras, à la police, et on te laissera partir. Sinon, tu meurs. » On lui a attrapé l’avant-bras, la baguette prête à sceller le serment inviolable. Pas d'oubliettes, pourtant ils savent comment forcer des promesses. Ça ne l'étonne pas. Il ne répond pas, lui crache au visage. Il ne cède pas, mais la sentence ne tombe pas non plus. Ce ne sont pas des tueurs, réalise-t-il. Juste des connards à qui on a jamais dit non, qui se sont laissé emportés. Le temps ralentit, sa tempe contre le parquet dur, les yeux gonflés, la gorge sèche. On lui donne des restes, par pitié peut-être, mais il est persuadé qu’ils vont le laisser mourir, plutôt que de le tuer directement. Il s’en fiche. La porte s’ouvre avec fracas à nouveau et le grand fait rentrer une femme qu’il n’a jamais vue. « C’est notre pote Yazhu, » annonce-t-il, même si l’expression contrainte sur le visage de la sorcière lui prouve qu’ils ne sont pas vraiment amis. « Vous allez faire connaissance. » Sans plus d’explication, il lie le cou de Yazhu à un autre pied du lit avec de simples chaînes, à l’opposé de Philip, et quitte la pièce. Elle n’a pas l’air de se débattre, l’air plutôt résolue qu’autre chose. Il ne lui adresse pas la parole, ne comprend pas vraiment le but de sa présence. « Je suis lycanthrope, » annonce-t-elle brutalement.  « Je n’ai pas pris de tue-loup, » avoue-t-elle à mi-voix,  « et c’est la pleine lune ce soir. » Il remarque que les volets ont été entrebâillés. Il peut l’apercevoir, la lune qui paraît déjà ronde. « Il a dit que si tu promets pas de faire ce qu’il dit, il te laissera ici avec moi. Et ces chaînes ne tiendront pas longtemps. » Il ne répond pas, lève les yeux au ciel. Il n’est pas certain de la croire et se doute qu’elle a été simplement mise dans le coup pour l’intimider. Pourtant, il voit la peur commencer à faire trembler ses mains. « Fais ce qu’il te dit. T’as pas envie de ça, crois moi. » Elle lui semble fatiguée, Yazhu, des cernes lourdes sous ses paupières, un regard sans éclat fixé sur lui. « T’y gagnes quoi, toi ? Pourquoi tu les laisses se servir de toi ? » Elle secoue la tête mais ne répond pas, des gouttes de sueur perlant sur son front. Elle ne dit pas un mot, et il comprend rapidement qu’elle ne ment pas, après tout. Le grand est revenu dans la pièce, se tient éloigné, les bras croisés. « Alors, Jakobsen ? » Un gémissement s’échappe des lèvres de Yazhu, qui rejette la tête en arrière. Il finit par l’entendre, le craquement de ses os. Ça ne dure qu’une poignée de minutes, ses gémissements se transforment en hurlements, alors que son corps se mue sous ses yeux. Tétanisé, il est d'abord incapable de bouger mais arrive finalement à reculer, autant que ses liens le lui permettent.  « C’est maintenant ou jamais. Réfléchis bien, » lui crie le grand. Yazhu grogne, les babines retroussées, le regard rivé sur Philip. Elle tire sur sa chaîne, fait bouger le lit. « Ok, ok. Sors moi d’ici, » répond-t-il, la panique le faisant finalement céder. Il s’en veut, il a l’impression de les trahir. L’ensorcèlement autour de ses poignets est levé. Mais les chaînes cèdent une seconde plus tard et son corps affaibli n’a pas le temps de réagir. Les crocs de Yazhu se referment sur son flanc.

Ils l’abandonnent devant le bar, et il comprend à leur fébrilité que ce n’était pas réellement le plan. Que Yazhu était censée lui faire peur mais pas vraiment se libérer. Abrutis. Il cache la plaie, la tait. Il ne veut pas ajouter lycanthrope à côté de né-moldu, il sait ce qui l’attend, s’il se recense. Déni entêté, il arrive presque à se convaincre que si ça se trouve, ce n’est pas si grave. Si ça se trouve, ça n’a pas pris. Il redoute déjà la prochaine pleine lune, l'attente, se persuade qu'il y a une possibilité pour qu'il ne se passe rien. Il sait que c'est faux, ne l'accepte pas pour autant.
Les doigts de Josefina serrent les siens, il sent son regard inquiet mais ne lui rend pas. Ses yeux sont portés sur sa sœur, devant lui. Sa sœur, six pieds sous terre.
« Je suis désolé. »
Maigres excuses, étranglées. Il ne peut jamais lui dire. Son fantôme ne se manifeste pas.
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