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 sede vacante

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Vigga Strandgaard
Vigga Strandgaard
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MessageSujet: sede vacante    sede vacante  EmptyDim 15 Sep - 17:22

aesthetic toussa toussa
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Vigga Strandgaard
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MessageSujet: Re: sede vacante    sede vacante  EmptyDim 15 Sep - 17:22

souvent, il oublie; il s'émancipe derrière un étang de nénuphar, lui créature d'eau douce qui ne sera jamais recouvert des écailles luisantes de ses ancêtres. il est si normal que la honte que son propre père ressent coule sur son corps, l’effleurant pour ne jamais le toucher (c’est ce qu’il veut croire, qu'il se tue à murmurer telle une prière).
i’m fine, i'm fine
récemment, il oublie qu'il a un devoir, il colore ses yeux d'une brume intense et miroite l'étendue inconnue. il prie encore, au nom d’une déesse dont le sang coule dans ses veines sans conséquence, il se plaît à fermer les yeux sur ce qui git quelques mètres plus loin. mais les cris résonnent, percutant les vitres glacées de sa mémoire pour lui rappeler que son devoir a crée quelque chose. une petite chose fragile, quelques gouttes de sang, une mer encore d’huile et des yeux aussi sombres que ceux de sa mère.
il oublie qu'elle est de lui, cette chose; que dans ses veines coulent sa participation passive à sa création; que derrière ses orbites, résonne déjà le glas d'une filiation trop ambitieuse. (elle sera fille de, jusqu’au jour où elle deviendra fille de rien si elle est sa fille et non celle de Rán).
 elle ne lui ressemble pas, cette chose. elle est étrangement ordinaire cette chose.
étrangement. parce qu'il attendait plus, plus qu'il n'aurait du, et qu'à la réception, il n'avait dans les bras d'un tas de membres en mouvement, une peau aussi lisse que la sienne. parce que cette chose ouvrait sa bouche pour aspirer de l'air avec la voracité qu'il connait intimement mais qu'il déteste à chaque respiration. une chose humaine, dans toute sa splendeur. une chose qui grandit doucement, qui domine les bras de son épouse et pousse des cris pour combler le vide de sa présence.

il oublie son prénom à elle aussi quand son épouse lui murmure ses accomplissements. il l'oublie également, quand elle ne dit rien. pourtant il se souvient de l’espoir qu'il place sur des épaules encore trop fragiles pour devenir celle d’Atlas.
il s'introduit dans sa chambre, observe le landau; examine le linceul qui accueil pourtant un corps en perpétuelle agitation. 

(elle bouge trop pour avoir les épaules d'Atlas, elle ferait s'écrouler le monde par simple désinvolture).
belle enfant, presque trop grande pour sa cage de bois, il s'approche d'elle avec la crainte et le respect des animaux sauvages. il reconnait à peine les décorations entreposées par sa femme sur les murs, les livres dont elle murmure les histoires à l'oreille de leur fille, une douceur orientale dans un accent encore bien trop prononcé. mais son regard ignore les fresques et les effluves de l'air marin pour se concentrer sur le corps qui se tord déjà pour se lever. il la respecte pour cela, la chose ; pour sa détermination à produire l'impossible. le père - créateur divinisé par certains, diabolisé par les créatures issues de sa semence - fait quelques pas de plus en direction de sa fille, attiré par une chaleur qu'il ne peut expliquer. une chaleur qui le fait frissonner, qui fait battre son cœur en une tachycardie incessante. une chaleur qui l'accueille, qui le pousse à venir au plus près du berceau jusqu'à ce qu'il penche sa tête vers le bas vers la sienne.
elle rit d’émerveillement. comme si elle voulait qu'il soit près. (le pourquoi le perplexe)
les bras de sa fille s'agitent, et il se laisse tenter par la gravité, sa main descendant jusqu'au niveau de l'enfant, qui tord ses doigts pour les faire se mêler aux siens.
« curious, little girl » murmure t’il, alors qu'elle s’attache à son bras, ses doigts creusant des sillons dans la peau humaine de son père. subjugué, ses yeux de brume se pose une nouvelle fois sur vigga (elle s’appelle vigga).
« one day, the world will fear you too »
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