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 b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens)

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Riley Graham
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MessageSujet: b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens)   b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens) EmptySam 3 Aoû - 19:42

Thorun & Sirrush & Freyja Mortensen + The words rose like smoke: filled her lungs, Choked her. I’m sorry. It should have been her. Her blood, Her life, The green of her eyes fading from existence. It would have hurt less. But the fates were selfish, Not turning to see her fall to her knees. And beg. And plead. And choke, That they took the wrong one.

Sa jambe s’agitait, sous la table, ses doigts venaient s’enfoncer dans la fourrure de Kaelin, revenu sous sa forme de chat pour la première fois depuis longtemps. Son cœur allait imploser, elle en était certaine et elle était bien incapable de toucher à sa nourriture devant elle, bien incapable d’écouter les conversations autour d’elle. Elle s’était isolée depuis un moment, à présent. La disparition de Thorun, le fait de ne pas savoir où elle était, de ne pas savoir si elle était en vie ou non, de ne pas pouvoir faire autrement que d’imaginer le pire l’avait totalement déconnectée du reste du monde, l’enfermant dans une bulle de terreur. Elle s’était coupée, involontairement au départ, du reste du château, trop préoccupée pour arriver à accorder de l’importance à quoique ce soit d’autre. Elle n’arrivait plus à s’intéresser aux  potions, elle n’arrivait plus à prendre plaisir à étudier les runes, elle n’arrivait plus à aimer les étoiles. C’était comme si on l’avait anesthésié de tout, excepté en ce qui concernait sa sœur et sa disparition. Elle passait d’apathique, désintéressée, à écorchée vive, se rongeant jusqu’au sang à se demander où elle pouvait bien être, si elle serait capable de sentir si elle était en vie ou non. Elle ne l’était pas, à l’évidence, puisqu’elle était restée toujours aussi perdue, pendant près de trois mois, incapable de savoir ce qui se passait, incapable de savoir où elle était. Freyja évoluait, déconnectée du reste, dans ce qui ressemblait à un cauchemar dont elle ne parvenait à se réveiller. Elle avait essayé, pourtant. Elle avait forcé des sourires sur ses lèvres. Elle s’était fait violence pour écouter en cours. Elle avait rendu ses devoirs, médiocres, ne contenant qu’une portion des réponses demandées. Elle avait essayé mais cela n’avait pas marché. Cela n’avait pas comblé le vide qu’elle ressentait au fond d’elle, le vide qui continuait de s’agrandir, encore et encore, à mesure que les jours défilaient, à mesure que Thorun lui échappait, toujours un peu plus. Elle avait essayé, parce qu’elle se sentait obligée mais elle n’en avait pas envie, au fond. Elle n’avait pas envie d’aller mieux. Elle n’avait pas envie de retrouver le sourire, de reprendre sa vie en main, de tourner la page. Parce que cela voulait dire tirer un trait sur Thorun. Cela voulait dire abandonner. Cela voulait dire perdre sa jumelle à jamais. Et elle n’était pas prête à la laisser partir. Au fond, elle était persuadée qu’elle ne le serait jamais vraiment.
Les mois lui avaient paru être une éternité et ses yeux avaient fini par être constamment rougis à cause des larmes qu’elle avait versées. Elle n’avait pas voulu cesser de croire à son retour. Elle n’avait pas voulu perdre espoir. Mais inévitablement, elle s’était sentie renoncer. Elle avait senti le moment où elle avait cessé d’être surprise, lorsque son hibou revenait avec ses lettres, incapable de trouver le destinataire. Elle s’était sentie abandonner, lâcher prise, rendre les armes. Et elle s’était détestée pour cela. Elle ne s’était presque pas attendue à recevoir une lettre, enfin, tracée par la main de sa sœur, une lettre qu’elle avait tenu entre ses doigts et qu’elle avait envoyé, pour la rassurer. Elle ne s’était presque pas attendue à sentir ce soulagement qu’elle avait espéré ressentir en ayant enfin de ses nouvelles. Elle ne s’était presque pas attendue à verser des larmes de joie, cette fois, plutôt que des larmes d’angoisse. Elle s’était sentie revivre, peu à peu, le soulagement bien plus puissant que tout ce qu’elle avait pu ressentir avant. Elle s’était sentie revivre, oui, mais le sentiment d’inquiétude ne l’avait pas quitté, pas totalement. Ils n’avaient pas su ce qui était arrivé à Thorun mais ils avaient su que leurs parents leur avaient caché, pendant un mois, qu’elle avait été retrouvée, étant eux-mêmes tenus au courant par Orion. Ils l’avaient appris au travers du professeur d’Etudes des Runes, qui était apparemment dans l’Ordre du Phénix, à l’instar de leur oncle. Ils n’avaient eu que peu d’informations, au fond, sur ce qui était arrivé à leur sœur, Jawhar leur ayant transmis parlé brièvement la veille après qu’ils aient eu des nouvelles de Thorun, prétendant les avoir convoqué pour autre chose. Ils ne savaient pas ce qui lui était arrivé, non. Mais Freyja savait qu’elle voulait être la pour sa sœur. Elle voulait la serrer dans ses bras. Elle voulait essuyer les cauchemars de ses yeux et réparer toutes les fissures dans son être. Et Orion leur en avait empêché, pendant un mois durant, bien qu’il ait été au courant. Elle ne savait pas si elle pourrait le lui pardonner mais le fait que Sirrush et elle puissent aller voir leur sœur le soir-même apaisait quelques peu sa colère. L’appréhension coulait dans ses veines et elle ne fit même pas mine d’essayer de manger, l’estomac trop noué pour cela.
Elle jeta un coup d’œil à sa montre et, constatant qu’il était l’heure, se leva, se dirigeant vers son frère, installé un peu plus loin. « Tu viens ? C’est l’heure de notre retenue avec Shafiq. » Elle attendit qu’il se lève pour la suivre et ils se dirigèrent ensemble vers les escaliers. La retenue n’était qu’un prétexte, qu’une couverture pour qu’ils puissent s’éclipser pendant quelques heures, sans qu’on ne les cherche. Ils arrivèrent rapidement à la statue de la Sorcière Borgne, ayant déjà prévu avec Jawhar qu’ils s’y retrouveraient trois heures plus tard, pour que les soupçons ne soient pas levés et qu’ils puissent les escorter jusqu’à la salle commune de Gryffondor. Doucement, faisant attention à ce qu’il n’y ait personne dans le couloir, ils se glissèrent l’un après l’autre derrière la statue et après plusieurs minutes, débarquèrent dans les rues de Pré-au-Lard. Plus loin, ils repérèrent sans mal Orion, qui les attendait pour les emmener au manoir où était Thorun. Freyja s’approcha, tout sourire absent de ses lèvres et ne pu se résoudre à lui dire bonjour. Elle ne comprenait pas comment il avait pu ne rien leur dire. Elle ne comprenait pas comment il avait pu lui cacher la seule information qui lui aurait rendu sa raison. Elle avait dû passer un mois de plus dans le noir, à ne pas savoir si sa jumelle était vivante ou non, à s’imaginer les pires scénarios possibles, pour rien. « Vous n’avez pas eu de mal à sortir ? » leur dit-il mais Freyja ne répondit pas, détournant les yeux. Il soupira. « Ne m’en voulez pas comme ça. C’était trop dangereux pour que vous lui rendiez visite. Et on savait très bien avec vos parents que si vous saviez qu’elle était retrouvée, vous auriez tout fait pour essayer de la voir. » Elle soupira, incapable de le contredire. « Oui, bon, j’ai compris. » Mais elle ne comprenait pas, pas vraiment. Elle savait juste qu’elle n’avait pas envie de perdre du temps à lui faire des reproches, du temps qu’elle devrait être en train de passer avec Thorun. Orion tendit son bras. « Vous êtes prêts ? » Freyja hocha la tête, levant les yeux vers son frère. Et en un craquement, ils disparurent. Elle trébucha lorsqu’ils arrivèrent, retrouvant son équilibre à temps pour ne pas tomber à terre. Le vent soufflait fort et elle était incapable de voir quoi que ce soit dans la nuit noire qui était tombée. « Par ici, » leur dit Orion, sa baguette allumée et elle lui emboita le pas, son cœur battant de plus en plus douloureusement dans sa poitrine. Avec empressement, elle saisit la main de Sirrush pour la serrer fort entre ses doigts, incapable de vraiment contenir son agitation. En quelques minutes, ils arrivèrent devant une énorme bâtisse aux fenêtres éclairées et Freyja pu sentir ses mains se mettre à trembler, sa respiration devenue difficile. Elle pouvait presque la sentir, de l’autre côté. Elle pouvait presque la sentir et cette sensation, qu’elle n’avait pas ressenti depuis des mois, lui avait tellement manqué qu’elle ne pu pas empêcher les larmes de voiler ses yeux, alors qu’ils s’avançaient vers la porte. Elle ne vit pas ce qu’Orion fit avant d’entrer, devant probablement confirmer son identité mais en quelques secondes, ils furent à l’intérieur. Freyja ne vit pas la décoration riche, l’ambiance chaleureuse, le confort apparent du manoir. Elle ne vit pas les quelques personnes qui peuplaient l’entrée, la dévisageant, comme s’ils l’avaient déjà vue.
Elle ne vit pas le manoir. Elle ne vit personne. Personne d’autre qu’elle. Elle. Thorun. Heidi. Sol. Elle.
Ses pieds bougèrent avant qu’elle ne leur ordonne quoi que ce soit. Ses bras se tendirent avant qu’elle ne puisse comprendre ce qu’elle faisait. Sa bouche s’ouvrit avant même que toute pensée ne se forme dans son esprit. Elle compta les enjambées qu’elle fit, aussi vite que son petit corps le lui permettait, les enjambées qui la séparaient de sa sœur, debout à quelques mètres d’elle. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Son corps percuta le sien de plein fouet, lui faisant perdre l’équilibre, ses bras s’enroulant instinctivement autour de son corps. Elles retrouvèrent à terre, tombant toutes les deux sous la violence du geste de Freyja. Mais elle s’en fichait. Elle s’en fichait. Elle s’en fichait. Les sanglots s’échappèrent étranglés de ses lèvres, ses yeux demeuraient fermés, alors qu’elle était bien incapable de les ouvrir, son visage contre ses cheveux, ses mains pressées dans son dos. Elle n’arriva pas à parler. Elle n’arriva pas à faire quoique ce soit d’autre que de pleurer, son cœur tambourinant dans sa poitrine, ses épaules secouées de sanglots. Elle s’en fichait, d’être à terre, de pleurer bruyamment, d’attirer tous les regards sur elle. Tout ce qui comptait, c’était elle, Thorun. Heidi. Sa Sol. Son âme.
(c) cosmic dust


Dernière édition par Athanasia C. Rhodes le Sam 3 Aoû - 19:59, édité 1 fois
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens)   b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens) EmptySam 3 Aoû - 19:42

 I thinkl we dream so we dont't have to be apart for so long. If we're each other's dreams we can be together all the time.
Mortensen




Ma jambe tressaute dans un mouvement nerveux, mon genou heurtant parfois le bois de la grande table des Gyffondor sans que je fasse quoique ce soit pour m'empêcher de m'agiter comme ça. Mes doigts tapotent un rythme chaotique sur le bord de mon assiette, et la seule raison pour laquelle j'ai arrêté de tapoter cette dernière avec les dents de ma fourchette est qu'un de mes voisins m'a menacé de me l'arracher des doigts pour me l'enfoncer dans l'oeil si je continuais comme ça. Je me renfrogne un peu en me souvenant de la violence de la menace, mais la pression de Kaliya ; blotti au plus près de moi sous la table ; contre mes jambes me rappelle à quel point j'ai été infernal aujourd'hui. Mais ils peuvent pas comprendre, pour la plupart ils ne peuvent simplement pas comprendre. Cela fait des mois qu'ils ne peuvent pas me comprendre, cela fait des mois que je ne trouve du soutien et de l'aide qu'en de rares personnes… Personnes qui ont autant besoin de mon soutien que moi du leur. Slaine, Lyall, Hannah… Toute ma famille présente ici, en fait. Je compte plus les nuits où la silhouette trop mince de ma seule petite soeur encore présente auprès de moi se glissait dans mon lit, s'accrochant à moi et me laissant m'accrocher à elle. A prétendre que toutes les larmes venant tremper mes oreillers ne venaient que d'elle. A murmurer pendant des heures, murmurer sur les endroits où elle pouvait se trouver, murmurer sur ce que nous pourrions faire pour la retrouver. Murmurer notre peine bien trop immense, bien trop grande pour qu'on puisse la garder à l'intérieur de nous sans qu'elle nous fasse exploser à un moment ou à un autre. Murmurer nos espoirs, nos craintes… Relire nos lettres, celle qu'on lui a envoyé et qui nous sont toutes revenues. J'étais déjà très proche de Hannah, je sais que cette horreur nous a rapproché encore plus qu'avant. Mais j'aurais préféré que ça n'arrive jamais. Nerveusement, je porte ma main à la poche de mon pantalon, n'osant pas la mettre à l'intérieur mais sentant à travers celle-ci la présence de ce qui nous redonné de l'espoir… Les mots tracés par la main de Heidi. Son écriture à elle. Je connais la lettre par coeur, je connais la moindre virgule, le moindre point, la moindre tache d'encre par coeur tellement je l'ai relu. Et avec elle, dans cette poche, tout aussi soigneusement pliés, des parchemins provenant d'autre personne. Isy, Ksusha, Philip. Ces papiers dans cette poche, c'est la preuve qu'ils sont en vie. C'est la preuve que je vais les revoir…
En pensant à ça, je baisse les yeux sur ma montre et retiens un grognement en constatant que ça n'est toujours pas l'heure. Pour quiconque ne connaît que l'excuse officiel ; une retenue avec le professeur Shafiq ; mon attitude doit sembler franchement étrange mais… Je suis incapable de mentir, en mot ou en acte alors.... J'arrive pas à faire semblant. J'arrive pas à faire comme si, dans peu de temps maintenant, je n'allais pas revoir enfin le visage pourtant bien connu de ma petite soeur. Comme si j'allais pas pouvoir la serrer dans mes bras. Comme si… Comme si j'allais pas enfin voir de mes yeux qu'elle est vraiment en vie. Voir ce que ma famille ; les adultes en tout cas, ceux qui ne sont plus étudiants ; sait déjà depuis un mois maintenant. Ma gorge se serre quand je repense à ce qui ressemble pour moi presqu'à une trahison. Ils savent les liens qui nous unissent tous. Ils savent à quel point on mourait lentement à l'intérieur alors qu'on avait aucune nouvelles et pourtant…. Pourtant ils l'ont quand même caché. Ils nous ont quand même rien dit. Raison de sécurité. Qu'ils ont assuré. Mon cul ouais. Je serres les dents et baisse un regard furieux sur mon assiette encore pleine. J'entends le ronronnement de Kaliya monter jusqu'à moi alors qu'elle cherche à me calmer mais ça ne marche pas vraiment… Peut-être parce que je sais qu'elle est autant en colère que moi, qu'elle aussi a explosé de fureur quand on a compris exactement l'ampleur de ce qu'on nous avait dissimulé. Quand le professeur Shafiq nous a parlé, je voulais m'y précipiter immédiatement. Je voulais aller la voir, je voulais savoir… Mais on a du attendre. De longues heures. J'en ai pas dormi de la nuit, j'essayais… J'essayais d'imaginer comment elle pouvait être. Comment ils pouvaient tous être. Leur santé, leur traumatisme… Dans quel état on va les retrouver…  Toutes les rancoeurs, toute culpabilité, tout les sentiments négatifs qui ont pu me torturer avant ont disparu. La seule chose qui reste c'est l'envie d'être là pour ma soeur. L'envie d'être présent pour elle, pour la soutenir comme je ne l'ai pas fait avant, pour l'aider… L'aider à traverser ce qu'elle a subi, quoique ça puisse être.

La voix de ma petite soeur me fait redresser la tête et me retourner vers elle, « Tu viens ? C’est l’heure de notre retenue avec Shafiq. »  Je hoche la tête et ignore les regards compatissants ou amusés de mes camarades, tentant d'afficher en me levant une tête de déterrée et échouant lamentablement. A la place, j'accélère juste la marche, bien trop pressé pour tenter de jouer la comédie plus longtemps. Kali' s'est glissée sur mes pas comme une ombre et je sens son impatience pulser à travers notre lien, faisant s'entremêler nos pensées sous l'excitation. On va la revoir. On va enfin revoir cette part manquante de nous, de notre fratrie… Celle dont l'absence a déséquilibré absolument tout. On va la revoir. La sorcière borgne est rapidement passée et on arrive dans Pré-Au-Lard, appercevant rapidement notre oncle Orion, un peu plus loin. A part un coup d'oeil pour s'assurer de sa présence, je ne lui adresse pas un regard, restant fixé sur Hannah. Je suis en colère, frustré, rempli d'incompréhension… Leur excuse me reste en travers de la gorge et j'ai pas envie de lui parler pour le moment. Il aurait dû nous le dire plus tôt. Il aurait dû. «Vous n'avez pas eu de mal à sortir ? » Je hausse vaguement les épaules, me rapprochant de la jeune femme sans décrocher un mot. Un soupir lui parvient et je pince les lèvres pour retenir une réplique impolie. «Ne m'en voulez pas comme ça. C'était trop dangereux pour que vous lui rendiez visite. Et on savait très bien avec vos parents que si vous saviez qu'elle était retrouvée, vous auriez tout fait pour essayer de la voir.» Je grogne à voix basse, marmonnant un Evidemment qu'on l'aurait fait, c'est notre soeur merde alors que Hannah finit par répliquer. Et je vois pas le problème la dedans, on est pas complètement stupide non plus, on aurait fait attention… Je croise les yeux de ma soeur juste avant de partir et réussi à lui envoyer un sourire un peu crispé avant qu'Orion nous fasse transplaner. A partir de là, ce qu'il se passe est un peu trouble. Je sais qu'on est sur les lieux, je peux l'ignorer alors que mon coeur bat à toute allure sous l'impatience, l'espoir et l'angoisse. J'entends pas la voix de notre Oncle mais je lui emboite automatiquement le pas, le regard braqué devant nous. La seule chose que je sens clairement, c'est les doigts de Hannah qui se glissent entre les miens, et je lui rends sa pression, fort. Très fort. Aussi fort qu'on est pressés, agités.
La seule chose que je sens, c'est la présence de ma petite soeur à mes côtés et cette certitude à l'intérieur de moi que la deuxième est toute proche. J'inspire profondément, l'air raclant mes poumons dans un son désagréable, ma gorge se serrant bien trop fort, mes yeux s'humidifiant dans une envie de pleurer que je retiens avec peine. C'est bien trop lentement qu'on arrive à l'intérieur et mon regard scrute immédiatement les gens autour de nous, à la recherche de sa silhouette, de l'éclat de ses cheveux, n'importe quoi prouvant sa présence. Prouvant qu'elle est en vie. Mais finalement, c'est quand je sens la main de Hannah s'arracher à la mienne que je comprends qu'elle l'a trouvé avant moi et je reste figé sur place, l'observant courir, l'observant se jeter contre elle. Les observant tomber au sol. En les voyant comme ça, je me rends compte encore plus d'a quel point Hannah ne vivait plus sans Heidi. D'à quel point les voir réuni m'avait manqué. C'est quand elles heurtent le sol que j'avance, d'un pas de plus en plus rapide,ne songeant même pas à dissimuler les larmes qui roulent sur mes joues. A leur niveau, je me laisse glisser près d'elles, tombant à genoux sur le sol, n'ayant pas la force de les relever sur le moment, mes bras s'enroulant autour des deux âmes réunies, les serrant contre moi aussi fort que je le peux. Aux sanglots de Hannah se mêlent les miens, étranglés et douloureux, nos respirations entrecoupées se mélangeant et j'appuie ma tête contre celle de Heidi, inspirant un peu de son odeur, un peu d'elle. Un elle différent, mais un elle quand même. Un elle vivant, un elle qui nous est enfin revenu. Et c'est en la sentant contre moi ainsi que je me rends d'à quel point, moi aussi, j'avais cessé de vivre depuis qu'elle n'était plus là.



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Riley Graham
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MessageSujet: Re: b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens)   b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens) EmptySam 3 Aoû - 19:42

Thorun & Sirrush & Freyja Mortensen + We loved like the aftermath of war, trying to piece together what was broken, both of use remembering a time when the world was not burning. But those golden years are far behind us, sweetheart, and I don’t think you recall how I really looked in the light of the sun, it is far different from my face now, smeared in blood- I would rather stay in the shadows. I’ll let you keep your too perfect memories of me.

Nordri. » Les quelques sons passèrent mes dents serrées et je me concentrai sur ce bruit. Les lettres durent se brisèrent contre l’émail de mes dents, telle une vague. Tel ce tsunami d’anxiété qui venait de renverser sa fureur sur mon corps. Je tremblai. Je ne savais plus où je commençai, où je terminai. Je ne savais plus où était mes bras, et je n’avais conscience que du mur froid contre ma joue. Je forçai mon esprit à se concentrer sur le mot que je venais de prononcer pour sortir du trou géant, du véritable trou noir donc j’étais persuadée me trouver. Il n’y avait pas d’autres possibilités de localisation. J’avais si froid alors que je savais que le tremblement de mes membres devait normalement me réchauffer. J’avais si froid,  et je voulais juste avoir chaud. Rien qu’une fois. « Sudri » Je pris conscience de mes bras, qui entouraient mes jambes. Je ne pouvais toujours pas ouvrir les yeux, et je tremblai encore. J’avais moins froid, mais cette fois-ci, je me noyai. Ma gorge se serrait, et j’étais sûre de me trouver dans de l’eau. Je m’étouffai et je me penchais en avant,  crachant ce qui n’existait pas dans ma gorge pour essayer de la libérer. Je m’étouffais encore, pourtant. Je n’arrivais pas à dégager ma gorge et je portai mes mains à cette dernière pour tacher d’y enlever ce qui me gênait. Je glissai mes doigts sur la peau de mon cou, encore et encore jusqu’à me rendre compte qu’il n’y avait rien. J’étouffai sur rien, et je voulais juste respirer. Rien qu’une fois.
« Austri. » Mes doigts se calmèrent et je m’aperçu que l’eau existait bien, mais ce n’était que mes larmes qui roulaient sur mes joues jusqu’à tremper mes doigts qui s’éloignèrent de ma gorge. Mes tremblements s’espacèrent assez pour que je puisse passer le revers de ma manche sur mon visage, hoquetant de douleur alors que ma cage thoracique s’épuisait à amener assez d’air à mes poumons. Une douleur sourde derrière mon crâne me parvint enfin et je compris que ma tête avait heurtée plusieurs fois le coin du mur. Pourtant, j’arrivais pas à me dire que c’était grave. J’avais trop peur pour cela, et je ne savais même pas ce que je craignais. Je forçai mon corps à épouser la forme du coin, y planquant les os saillants de mon corps. Je savais que je n’aurais pas du rentrer dans ce coin, que mon corps aurait du être trop épais. Mais désormais, mon corps élancé, celui dont les muscles avaient été définis par des années d’exercices physiques, ressemblait à des bouts de brindilles mis les uns à côtes des autres, et il pouvait fusionner avec tous les angles qu’il trouvait. Je ne me retrouvais plus dans ce corps, et je cherchais pourtant. Je cherchais les muscles, les grains de beauté qui devaient se retrouver sur Freyja, les cicatrices d’escalades trop dangereuses en suivant Sirrush. Je ne les trouvais pas, et j’avais si peur, si peur de ne jamais les revoir, ces marques. En m’enlevant ce corps, on m’avait pris mon identité. Désormais, je ne voyais plus que les marques qui couvraient mon bas-ventre. Mais même elles s’effaçaient au fur et à mesure que ma peau se resserrait pour combler l’absence d’organe. J’avais peur, et je voulais juste me retrouver. Rien qu’une fois.
« Vestri. » Je lâchai prise en murmurant ces derniers mots, ma prière complète, tandis que mon corps reprenait sa contenance. Je reprenais le contrôle de mon être avec ces quatre mots, je reprenais conscience de où j’étais et de ce qui m’arrivait. Mon souffle était toujours court, mais la distance s’apaisait, et chaque tremblement s’évanouissait en même temps que ma peur. J’avais survécu à une autre attaque. Je survivais peu à peu, lentement mais sûrement. J’allais mieux. Certes pas aussi bien qu’à la rentrée de septembre, mais j’allais mieux. Un jour, j’irais bien. Un jour, je sourirais avec cette même énergie qui avait été si longtemps la mienne. Un jour, je reprendrais contrôle de mon corps.
Je tournai le visage vers la gauche, et je me rendis compte qu’un blaireau me regardait avec attention. Je lui fis un pauvre sourire puis le pris pour le mettre sur mes genoux et plonger mon front brillant de sueur dans sa fourrure. « Je suis là. Je suis là, Thorun. » Je restai un moment ainsi, appréciant la loyauté sans condition qu’il m’offrait. Son souffle était chaud contre ma joue, et enfin, j’avais chaud. Enfin je respirais et enfin je n’avais plus peur. Alors je me hissai peu à peu debout, tenant l’animal contre mon torse. « Tu veux faire quoi, Brokkr? » Le nom sortit de mes lèvres sans aucune hésitation et je ne remarquai même pas comment j’appelais mon patronus tandis que j’allais vers la salle de bain. Je passai de l’eau froide sur mon visage, et l’observai un long moment avant de sortir de ma chambre. Une lettre de la part d’Orion traînait, fermée, sur mon lit mais je n’avais pas le courage de la lire. Cela faisait un mois qu’il me disait que je ne pouvais pas voir ma famille, et mon coeur se déchirait un peu à chaque fois qu’il m’apportait une réponse négative. J’avais peur de perdre l’organe à tout jamais si je voyais une autre de ses excuses.
Je baissai les yeux lorsqu’un chat frôla mes jambes, et je m’accroupis pour passer une main dans la fourrure épaisse et sombre de l’animal. Le miaulement de retour m’amusa et je déposai Brokrr par terre pour pouvoir profiter de l’animal de Kai. « Mais c’est qui le plus mignon des chats? C’est Mittens! » Le blaireau prit sa forme de lynx à mes côtes, et j’éclatai de rire en ressentant le grognement de jalousie de Gandalf, et frottai sa tête, parcourant mes doigts sur les oreilles fines du félin. « T’es beau aussi, ‘Alf. » Je sentis sa supériorité, et continuai de sourire, avant d’adresser un sourire à Kai qui arrivait dans le couloir. Peut-être parce qu’il était plus vieux, ou tout simplement parce qu’il avait l’âme d’un père, mais Kai me soulageait. De sa grande taille, il offrait un refuge, une échappée à ce qui nous attendait derrière la porte. Pourtant, ce n’était pas vers lui que je me tournai subrepticement, mais vers l’escalier. Et le lynx commençait déjà le dévaler, et pourtant les sons devenaient sourds à mes oreilles. Il n’existait que cet escalier que je devais descendre et autre. Le lynx était devenu un loup, et il me pressait. Je ne pouvais que le suivre, je n’avais même pas envie de faire l’inverse. Quelque chose me poussait vers le hall, quelque chose me remplissait enfin. Après tous ces mois, quelque chose guidait Gandalf. Me guidait. Thorin hurla, comme un loup déclarant son amour à la lune, et je me tenais droite devant la porte. Je n’osais même plus respirer. Un coin de mon esprit était pernicieux, me susurrant qu’enfin, j’allais la revoir, les revoir. Je n’arrivais pas à y croire. Je ne voulais pas y croire car j’avais si peur d’être déçue, encore une fois.
Pourtant la porte d’entrée s’ouvrit, et Orion avança légèrement avant de se décaler.
Pourtant, elle était là.
Et je ne vis personne d’autre.
J’entendais Thorin hurler, mais je ne voyais qu’elle. Mani. Mani, Mani, Mani. Mon coeur explosait dans mon torse, mais cela remontait à si longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi remplie que j’attrapais cette explosion sanglante à deux mains pour la garder en moi. Freyja était déjà à deux pas de moi alors que je levai les yeux pour le voir, lui. Et l’explosion reprit de plus belle, des côtes, des organes, qu’importait, parce que j’étais remplie. Enfin.
J’attrapai Freyja dans un mouvement si synchrone que j’oubliais que nous étions née deux. Mon dos heurta le sol, mais je pleurais trop pour me soucier de la douleur qui remontait le long de ma colonne. Elle était là. J’étais complète. Nous étions là. J’étais là. Sol et Mani, réunies, enfin.
Je ne savais plus où je commençais et où je terminais, mais je m’en fichais. Du moment que je faisais de nouveau partie d’elle.
Qu’importait aussi nos cris, nos pleurs. Nos retrouvailles méritaient bien cela. J’enfouis mon visage dans le creux du cou de Freyja, et j’y restai, tandis que l’odeur de son corps m’enveloppait enfin, après toutes ces semaines. Parler était inutile, et de toute façon, qu’aurais-je pu lui dire? Trop de chose, pas assez. Je me confortais dans nos sanglots, dans les mouvements de nos coeurs qui battaient du même rythme. Je me confortais dans sa présence, dans ses pleurs qui coulaient le long de mon visage, et qui se mêlaient aux miens.
Puis un bruit sourd d’un choc contre le sol. Puis une masse m’enveloppant. Puis la sensation d’être enfin, à la maison.. L’odeur qui m’entourait avec un nom, un gout et un éventail de sentiments, mais surtout, ils se rapportaient tous à Sirrush. J’entendis ses sanglots se mêler aux nôtres, et je lâchai un gémissement alors que j’attrapai son col pour le serrer d’avantage contre nous. Je me moquai du fait que nous soyons par terre, allongés telle une masse. Du moment que nous n’étions qu’une et une seule masse indissociable. Je sentis la tête de Sirrush se poser sur moi et pendant un moment, alors que ma vision devenait noire, j’hoquetai de peur. La sensation d’être enfermée, incapable de bouger revenait tel un monstre dans mes membres avant de secouer la tête férocement. C’était Sirrush et Mani. Ils n’allaient pas me faire du mal. Pas eux. Nordri. Sudri. Austri. Vestri.
Je glissai ma joue contre celle de ma soeur et alors que mes sanglots se calmèrent, je ressentis la douleur du choc, du poids de deux individus normalement constitués sur le sac de peau et d’os que j’étais devenu. Ma joie de les voir m’avait permis d’oublier que je n’étais que l’ombre d’Heidi, qu’une simple vague qu’elle avait laissé derrière elle, le jour de son enlèvement. Alors je me redressai, les jambes par terre, entrelacées avec celles de ma moitié. Je laissai ma tête contre le torse de Sirrush, avant de lever la tête et de les observer un long moment. Il était toujours le même. Elle était comme dans mes souvenirs. Et pour la première fois de ma vie, je ne lui ressemblais pas.
Je n’avais jamais pensé qu’une telle différence pouvait me faire l’effet d’un poignard dans les entrailles.
Pourtant, j’étirai mes lèvres en un sourire, avant de murmurer tranquillement: « Je suis tellement contente que vous alliez bien. Je n’ai pas arrêté de penser à vous. Vous m’avez tellement manqué. »
J’enfouis ma tête dans l’odeur de Sirrush et je passai mes doigts dans ceux de Freyja, incapable de me dissocier d’elle physiquement. Plus jamais.
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens)   b - i think we dream so we don't have to be apart for so long. if we're each other's dreams we can be together all the time. (the mortensens) EmptySam 3 Aoû - 19:42

Thorun & Sirrush & Freyja Mortensen + The words rose like smoke: filled her lungs, Choked her. I’m sorry. It should have been her. Her blood, Her life, The green of her eyes fading from existence. It would have hurt less. But the fates were selfish, Not turning to see her fall to her knees. And beg. And plead. And choke, That they took the wrong one.

Son cœur allait exploser. Elle le sentait, dans sa poitrine, battre douloureusement, les battements irréguliers, précipités, comme s’il avait oublié comment faire circuler le sang dans son corps correctement, comme s’il avait cessé de battre réellement. Jusqu’à présent. Jusqu’à ce qu’il retrouve son double. Jusqu’à ce que son être soit de nouveau entier. Son cœur réapprenait à battre, oui mais elle apprenait également de nouveau à respirer. A sourire. A vivre. A exister. Elle avait senti le déclic, le moment où elle avait posé les yeux sur elle et où son corps s’était emballé. Le changement avait été instantané, violent, puissant. Elle avait immédiatement su qu’elle ne voulait plus jamais ressentir cela. Ce vide, cette terreur, cette angoisse. Elle ne voulait plus jamais la quitter. Elle ne voulait plus jamais la laisser partir. Son corps avait retrouvé le sien dans un geste qui lui avait paru si naturel au cours de toute sa vie qu’il lui avait presque semblé banal. Mais désormais, il était devenu vital et à l’instant où elle pu de nouveau passer ses bras autour de son corps, sentir son cœur battre contre le sien, retrouver son odeur, elle se rendit compte à quel point elles étaient indissociable. Ce n’était pas naturel pour elles d’avoir passé autant de temps loin de l’autre. Ce n’était pas naturel pour elles de vivre séparées, comme si elles étaient deux entités différentes au lieu d’une. Ce n’était pas naturel pour elles de ressentir cette peur, cette peur que l’autre meurt, que l’autre disparaisse et la laisse seule dans ce monde. Freyja n’était pas capable d’imaginer un monde où Thorun n’existait plus, où elle ne faisait pas partie de chaque seconde de son existence. Elle ne pouvait concevoir une réalité où elle n’avait pas de jumelle, parce qu’au fond, elles étaient une part l’une de l’autre. Elles ne pouvaient pas être séparées, elles ne pouvaient pas survivre sans la présence de chacune, elles ne pouvaient pas vivre en étant une et non deux. Parce que Freyja n’était pas Freyja sans Thorun. Parce que Thorun n’était pas Thorun sans Freyja. Parce que la lune ne pouvait pas briller sans le soleil. Parce que le soleil n’avait de raison de se coucher sans la lune. Parce qu’elles étaient différentes, à la manière des deux astres et pourtant incapable d’exister sans l’autre.
Ses mains trouvaient leur place dans son dos, sa joue se calait parfaitement dans le creux de son cou, leur corps complétait celui l’autre. Sirrush compléta leur unité, les enveloppant dans une chaleur familière qui lui rappelait la Norvège. Et pourtant, il y avait quelque chose de différent. Freyja pouvait le sentir dans l’absence de force dans les bras de Thorun. Elle pouvait le sentir dans les os qui ressortaient sous la peau de sa jumelle, là où elle ne les avait jamais senti avant. Elle n’avait qu’entraperçu son visage, le reconnaissant trop vite pour noter les changement, le reconnaissant trop vite pour vouloir s’attarder. Ses sanglots ne se calmant que peu, elle s’écarta lorsque Thorun le fit et pour la première fois depuis qu’elle avait disparu, depuis qu’elle était revenue, elle la vit. Elle vit les marques sombres sous ses yeux, le creux malade de ses joues, son regard, autrefois brillant et terne désormais, fatigué. Elle vit des marques qu’elle ne possédait pas. Elle vit leurs différences. Elle vit qu’elles ne se ressemblaient plus. Mais elle fut incapable de le formuler, sa peine trop grande pour lui permettre de parler. « Je suis tellement contente que vous alliez bien. Je n’ai pas arrêté de penser à vous. Vous m’avez tellement manqué. » Freyja secoua la tête, toujours incapable de parler, ne comprenant pas comment elles avaient pu changer toutes les deux au point de ne plus se ressembler. On les avait toujours confondues, physiquement. Leur propre famille se trompait parfois de prénom, persuadée de voir l’autre, persuadée qu’ils avaient la bonne. Elles s’en étaient amusées, autrefois, trompant leur entourage, malgré la différence bien présente dans leur caractère. Et Freyja avait toujours connu la vie ainsi. Thorun était une réplique d’elle-même, le reflet qu’elle voyait dans le miroir en chair et en os.
Désormais, on pouvait les différencier. Et cela lui faisait plus mal que tout ce qu’elle avait pu ressentir pendant son absence.
Gardant ses doigts entrelacés dans les siens, elle leva son autre main vers le visage de sa sœur, calmant tout juste sa respiration et laissa ses doigts parcourir la peau pâle de sa joue. « Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » souffa-t-elle finalement, ressentant le besoin de savoir, de comprendre, d’enfin réunir toutes les pièces du puzzle. Elle voulu parler plus, poser d’autres questions qui lui brûlaient les lèvres, l’assaillir de ses pensées. Mais elle avait peur, peur de sa jumelle à l’apparence si fragile, peur de la brusquer, peur de la briser. Peur de ne plus savoir comment agir avec elle. Peur que les mois qu’elles avaient passé loin de l’autre les aient toutes deux changées au point que leur relation ne soit plus la même.
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