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 Michaela S. Brown

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Eugenia Lancaster
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MessageSujet: Michaela S. Brown   Michaela S. Brown EmptyMer 3 Jan - 18:40

Michaela Sienna
Cheshire-Brown
ft. emilia clarke
sang-pur
vingt ans
célibataire
hétérosexuelle
deuxième année de sports magiques
hermine blanche et une fourmi
pro-ordre du phénix
bazzart/tumblr
À propos
Nom: Cheshire, même si elle se fait appeler Brown depuis plusieurs années maintenant. Prénom: Michaela Sienna. Âge et Date de Naissance: Elle est âgée de vingt ans et fête son anniversaire le 31 août.  Nature du sang: Sang-pur même si, à vrai dire, elle oublie souvent que c'est le cas. Situation familiale: Michaela est partie de chez elle le jour de ses dix-sept ans pour se faire recueillir par la famille de sa mère. Depuis, ce sont ses cousins et ses tantes qu'elle considère comme sa famille, et le reste n'a absolument plus aucune importance. Patronus: Une hermine blanche et une fourmi. Miroir du Rised: écrire ici le plus grand désir de votre personnage Epouvantard: écrire ici Composition de la baguette magique: écrire ici  Etudes Suivies: Après avoir fait une année d'offensive magique plutôt laborieuse, Michaela s'est réorientée en sports magiques et entre en deuxième année. Animal de compagnie: Un boursoufflet rose prénommé Fluff.
Caractère
Michaela. Huit lettres, quatre consonnes et quatre voyelles. Un prénom aux intonations exotiques, du sud. Un prénom rare, mélodieux. Un prénom qui signifie qui est comme Dieu. On pourrait croire qu’elle est douce, aimante. Calme, miséricordieuse. Mais, après tout, que signifie réellement un prénom dans une vie ? Une personne ne peut pas être rangée dans une case à cause de son patronyme. Michaela ne peut pas être qualifiée d’ange uniquement parce que son prénom la classe au rang d’un Seigneur. On ne peut pas se permettre de la caractériser à cause d’une chose dont elle a hérité à la naissance…. Tout comme s’appeler Cheshire ne signifie pas fondamentalement qu’elle est comme tout le reste de sa famille.
Et cela, Michaela l’a appris à ses dépens.
Michaela est vive. Michaela est téméraire. Michaela est une véritable tête-brûlée, qui semble n’avoir peur de rien, qui croque la vie à pleines dents. Michaela est bavarde, pleine d’humour, toujours à avoir son mot à dire et tous sourires ; Michaela aime tenter l’impossible et semble vivre dans un autre monde. Michaela est toujours heureuse et emprunte à rire à la moindre bêtise. Casse-cou, elle est la première à se fourrer dans des situations impossibles, la première à être partante dès qu’un plan susceptible d’être raté est élaboré. Michaela est dotée d’une intelligence rare et assimile tout ce qui l’entoure, enregistre tout ce qu’elle peut bien entendre. Michaela est donc en rien ce que son prénom lui dicte d’être ; elle est également bien loin de ce que ses parents auraient souhaité qu’elle soit.
Malgré toute cette aura de bonne humeur, malgré tout cet entrain, Michaela est une personne oubliée par sa propre famille. Oubliée parce qu’elle n’est pas il faudrait ; oubliée parce que justement, elle sort des sentiers battus. Que pouvaient bien faire des parents soutenant vous-savez-qui d’une fille cadette aux idéaux proches de ceux de l’Ordre du Phœnix ? Rien, rien du tout. Hormis l’oublier, oublier cette sang-pure ratée qu’ils avaient mis au monde. Toute leur attention fut portée sur une seule et unique personne : Valentina, leur fille ainée. Leur fille parfaite. Leur fille au grand destin. Leur fille prodigue, leur fille comblant tous leurs espoirs. Michaela était née deux ans après elle durant l’été 1961 ; cependant, elle fût reléguée au second plan dès ses premières années d’existence. Tout simplement parce qu’elle avait cette aura positive autour d’elle. Parce qu’elle avait l’aura des Brown, une aura que sa mère aurait préféré oublier.
Michaela a donc grandi seule, mais toujours heureuse. Michaela a donc grandi seule, mais s’est très vite trouvé une nouvelle famille à Poudlard, mais aussi du côté de ses cousins Brown, ainsi que ses petits frères, des jumeaux nés bien longtemps après elle. Titulaire d’une baguette longue de vingt-huit centimètre virgule deux, en bois de rosier et contenant une plume de phénix, Michaela s’est senti comme revivre une fois rendue à l’école de sorcellerie… Parce que, là-bas, on l’acceptait telle qu’elle était. Là-bas, malgré son nom de famille, elle avait réussi à se détacher de l’image de ses parents pour tout simplement être elle-même et s'assumer.
Est-il utile de préciser qu’elle est bien incapable d’avoir un animal de compagnie tout simplement parce qu’elle oublie souvent leur existence et que, par ce fait, tout ceux qu’elle a bien pu avoir sont morts de faim ? Peut-être pas. Cela n’est qu’un détail parmi tant d’autres.
Patronus
Snow, c’est une hermine. Une hermine blanche mâle, même, habituée à se nicher dans le cou de Michaela en prenant une forme matérielle. Une hermine blanche habituée à la pousser dans le vice de son intrépidité, à la remarque sarcastique facile. Snow, c’est Michaela en dix fois pire. Comme si c’était possible. Comme si elle en avait besoin.
La cohabitation a tout de suite été très facile. Bien que le mot facile soit relatif. Michaela a d’abord été surprise, puis ravie d’avoir une telle présence à ses côtés, bien qu’elle dise le contraire dès qu’elle en a l’occasion. Elle ne supporte que difficilement la solitude ; et l’arrivée de son patronus a été comme la formelle promesse qu’elle ne serait plus jamais seule. Que, quelque part, quelqu’un serait toujours là pour elle quoi qu’il arrive. Peu importe la conscience tâchée qui parlait dans son esprit ; peu importe les ennuis qu’elle a bien pu s’attirer tout simplement parce que Snow l’avait un peu trop persuadé dans ses bêtises. Il était là, et c’était tout ce qui comptait.
Complicité, amour vache. Tous deux dotés d’un fort répondant, ils s’envoient les pires piques du monde et tous les coups sont permis entre eux. Ils sont comme deux gamins à l’école maternelle, se chamaillant pour un rien mais s’adorant sur le fond. Snow a même pour habitude de se changer en fourmi uniquement pour faire peur à Michaela ; après tout, quand son patronus est minuscule, la brune a peur de l’écraser sans faire exprès. Un accident est vite arrivé, après tout.
« Snow, t’es où ? » « Juste là, sur ta droite. » « Mais où ça ? » « T’es blonde ou tu le fais exprès ? » « Non mais… Oups. » « Ah, bah. J’étais là. »
Pseudo et âge: Little Wolf (même si Jilly c'est plus simple), vingt-et-un ans et demi. Où as-tu trouvé le forum ? Hoho. Personnage: Famille de sorciers. As-tu un autre compte sur BP ? ahahahahaAHAHAHAAHAHAHAHAHAAH. Présence: Trop. Beaucoup, beaucoup trop. Une remarque ? Because we smart.


Dernière édition par Eugenia B. Lancaster le Lun 29 Juil - 17:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Michaela S. Brown   Michaela S. Brown EmptyMer 3 Jan - 18:40

Histoire
Each of us has his own rhythm of suffering
nothing burns like the cold ○ Un rayon de soleil dans l’obscurité. Voilà ce qu’était Michaela Cheshire-Brown en voyant le jour. Mais la lumière a-t-elle réellement sa place dans des personnes vouées aux ténèbres ? Non, bien sûr que non. Cependant, personne ne choisit d’où il vient. Mais on peut toujours choisir où nous allons.  Et ce, même si les personnes sont nombreuses à essayer d’éteindre cette flamme qui nous anime.

***
« Dis, comment tu t’appelles ? »
Des joues rondes, une bouille douce, des fossettes sur les joues. Michaela offrait à cet enfant inconnu, qui devait à peu près avoir son âge, le plus beau des sourires. Elle était jeune, insouciante. Elle subissait sa famille sans se rendre compte que leurs règles étaient inhumaines, sans se rendre compte que leurs opinions étaient beaucoup trop dures envers certaines personnes. Non. Michaela était une petite fille joyeuse. Michaela était une petite fille qui courait après les papillons et qui revenait dans la demeure familiale les genoux égratignés et plein de boue. Elle vivait la vie comme chacun devrait la vivre ; cependant, fille de parents trop protecteurs et conservateurs, elle ne voyait que trop peu de monde. Trop peu d’enfants de son âge.
« Elias. Et toi ? » lui répondit-il.
Michaela jeta un regard à sa mère, occupée à regarder les étalages de livres chez Fleury et Bott, avant de finalement se retourner.
« Michaela. » dit-elle à son tour. « Michaela Cheshire. »
Elle était jeune. Elle avait sept ans. Elle ne savait pas que son nom était connu dans tout le monde des sorciers, elle ne savait pas que son père était un homme froid et dur envers les personnes qu’ils dirigeaient au Ministère. Insouciance. Mais n’est-ce pas la définition même de l’enfance ? A cet âge-là, nous sommes naïfs. Naïfs au point de tout pardonner.
« Est-ce que tu… » poursuivit-elle.
Mais elle ne termina jamais sa phrase. Elle s’interrompit même au moment où elle aperçut sa mère se diriger vers eux, furibonde.
« Michaela ! » s’exclama-t-elle avant de prendre sa fille par la main. « Arrête. »
La petite fille haussa tout simplement les épaules ; elle discutait avec un enfant de son âge. C’était tout. Mais, trop impressionnée, elle ne répondit rien, et se contenta d’observer sa maternelle avec des yeux ronds, alors que celle-ci la trainait déjà par le bras, loin de Fleury et Bott, loin d’Elias, le premier contact avec un enfant de son âge qu’elle avait pu avoir.
« Je te l’ai déjà dit cent fois ! Il ne faut pas parler aux inconnus. Et surtout pas à ce garçon. » sermonna sa mère. « Sa mère est une moldue. Ne recommence plus jamais ça, compris ? »
Michaela hocha imperceptiblement la tête.
« Oui, maman. »
Mais était-elle vraiment d'accord, sur le fond ? Trop jeune, elle était trop jeune.

***
Valentina. Valentina. Valentina. Plus les deux sœurs grandissaient, plus Michaela disparaissait lentement dans l’ombre de sa sœur. Cela empira avec l’arrivée des deux jumeaux, alors que la demoiselle allait fêter ses neuf ans. Elle fût l’enfant oubliée. La gamine qu’on n’avait jamais voulue. La petite fille perdue dans son monde, dans sa joie et sa bonne humeur, dans cette énergie débordante que personne ne réussissait à canaliser. On laissait Michaela dans son coin. On la laissait avec ses rêves imaginaires et ses rires incessants. On la laissait et on s’occupait de sa grande sœur répartie à Serpentard ; on la laissait et on s’occupait de ses deux petits frères, encore nourrissons.
Mais à cette époque, Michaela était encore joyeuse. A cette époque, Michaela pardonnait encore facilement et n’avait pas l’impression que tout cela était une injustice. Elle vivait la vie. Elle vivait la vie parce qu’elle se rendait compte que cela était le plus important, au fond.

fear cuts deeper than swords ○ Ce fût au moment où elle alla à Poudlard que Michaela se rendit compte de l’ampleur des idéaux de ses parents. Qu’elle se rendit compte de tout ce qui aurait dû lui sauter aux yeux. De la cruauté que pouvait bien avoir sa famille. En arrivant, elle avait déjà une réputation, un chemin tout tracé par sa sœur de deux ans son aînée. En arrivant, elle avait déjà une image qui lui collait à la peau alors que cela était son exact opposé. Elle était arrivée là, mais elle ne connaissait rien à la vie. Elle était arrivée là, mais elle n’avait eu aucune idée de la réalité.

***
« Cheshire-Brown, dehors ! » vociféra la voix du professeur de métamorphose.
Michaela ne fût guère impressionnée par ce haussement de ton, mais ne bougea pas d’un seul millimètre pour autant. Calme, posée. Elle essayait - en vain - de ranger le petit sourire d'amusement qui pointait sur le bout de ses lèvres.
« Monsieur, je vous jure, c’est la souris qui… » commença-t-elle à expliquer calmement.
Mais, même dans une situation comme celle-ci, Michaela peinait à perdre son ton plein d’entrain. Agacé, mais prenant également sa manière de parler comme de la provocation pure, le professeur de métamorphose pointa du doigt la porte de la classe.
« Dehors ! « répéta-t-il sur le même ton. « Et vous aurez une heure de retenue. Je ne veux plus vous voir pour le restant de l’heure. »
Jackpot pensa Michaela en rassemblant ses affaires et se faufilant parmi les rangées d’élèves, occupés à la fixer avec amusement. Elle se retrouva à l’extérieur, et se dirigea vers sa salle commune. Non, visiblement, essayer de lancer un immobilus sur la souris qui lui servait de cobaye n’avait pas été une bonne idée ; la pauvre bête s’était alarmée, et avait commencé à courir dans toute la pièce sans que personne ne puisse réussir à l’attraper, provoquant un bazar pas possible.
Tout cela à cause de quoi ?  Un stupide sort. Un stupide sort qu'elle avait voulu jeter rien que pour voir ce que cela ferait. Elle était servie.
Michaela et ses idées. Ses parents allaient encore finir par recevoir un courrier narrant toutes ses prouesses durant les cours ; mais qu’en avaient-ils réellement à faire, au fond ? Rien, rien du tout. Comme à chaque fois. Au moins, ici, on lui portait de l’attention. Les professeurs ne faisaient pas comme si elle n'existait pas ; elle préférait se faire crier dessus plutôt qu'ignorée.
Bon, certes. Valentina se faisait toujours un plaisir à la rabaisser. Mais Valentina restait Valentina. La fille parfaite. La fille qui n'a rien d'autre à faire hormis critiquer ce commun des mortels auquel elle n'appartient pas.
« Michaela ? » fit une voix derrière elle.
La jeune femme fit volteface et fronça les sourcils. Elle ne connaissait pas l’individu qui venait de l’interpeler, mais elle s’approcha tout de même, regardant autour d’elle si elle était bel et bien la personne concernée.
« Elle-même. » répondit-elle avec un sourire. « On se connait ? »
Le garçon se mit à rire doucement. Oh, oui, bien entendu qu'elle l’avait déjà croisé à plusieurs reprises dans la salle commune. Elle pouvait presque affirmer avec exactitude qu’il avait un an de plus. Qu’il était en cinquième année. Et que, mon Dieu, il avait un sourire renversant. Cependant, ils ne s'étaient jamais adressé la parole. Jamais. Elle n'avait jamais imaginé, non plus, qu'il cherche à lui parler un jour.
« Je m’appelle Elias. »

***
Elias. Elias. Elias. Une explication, des excuses vis-à-vis l’idéologie de sa mère. Des retrouvailles de gamins trop tardives, de gamins qui, en quelques phrases, s’étaient promis une amitié. Un meilleur ami, un confident, un partenaire de bêtise. Un garçon qui a une mère moldue. Mais qu’importe ? Ce fût à cette époque, alors qu’elle était âgée de quatorze ans, que Michaela finit par complètement se détacher de sa famille… Et arrêter d’espérer. Espérer qu’il puisse changer. Espérer qu’ils finissent par l’aimer.
Ce fût également à ce moment-là qu’elle se considéra Brown, et non plus Cheshire. Elle ne voulait plus rien avoir avec les Cheshire.

nothing burn like the cold ○ Michaela abandonna complètement le nom Cheshire au fil du temps. Elle arrêta d’essayer d’attirer l’attention sur elle auprès de ses parents : elle passait la plupart de ses étés à veiller sur ses petits frères et à s’allonger dans l’herbe pour observer le ciel et rêver. Elle se disputa à nombreuses reprises avec ses parents vis-à-vis d’Elias ; puis, au bout d’un moment, cela finit par se tasser. Michaela était une ratée, après tout. Michaela était une honte, une erreur, une personne qui n’aurait pas dû exister. Un enfant qui aurait mieux fait d’être mort-né. Cependant, ils ne luttèrent pas contre cela. Ils ne luttèrent pas contre ce qu’elle était.
Et rien que pour cela, elle leur était reconnaissante. Vivre avec leurs idées étaient déjà dur ; cependant, savoir qu’ils la laissaient penser ce qu’elle voulait la rassurait. La réconfortait. Lui rendait la tâche d’être une Cheshire malgré tout beaucoup plus facile.

***
« Où étais-tu, Michaela ? »
Michaela entendit la voix de sa mère s’élever, alors qu’elle tentait en vain de rentrer le plus discrètement possible. C’était raté. Pourtant, elle avait tout mis en œuvre pour ne pas se faire entendre.
« Ah, tu me vois maintenant ? » demanda-t-elle avec surprise.
C’était de la provocation, mais son sentiment d’injustice se faisait beaucoup trop grand. A croire qu’elle était un véritable fantôme dans sa maison, elle avait cru que disparaître le temps d’une après-midi n’allait pas se faire voir. Elle avait cru que disparaître n’aurait rien changé au quotidien de sa mère, de son père, de sa sœur. Mais elle avait été idiote. Sa mère s’en était rendu compte : il n’y avait eu personne pour canaliser les petits derniers, les jumeaux hyperactifs. Parce que, après tout, Michaela n’était bonne qu’à ça : veiller sur ses petits frères qui prenaient exactement la même voie qu’elle.
Sa mère s’approcha d’elle et la gifla. Son regard était froid. Son air déterminé. Il n’y avait aucune trace de peine ou de pitié, non.
« Je t’interdis de me parler sur ce ton. » répliqua-t-elle. « Et je ne me répèterais pas : où étais-tu ? »
Michaela ne broncha pas. Elle se fichait des baffes, elle se fichait que sa mère puisse être en colère. Pourquoi s’inquiéter de ce que peut bien penser une personne qui nous rejette ? Sa mère n’en valait pas la peine. Désormais, Michaela le savait.
« J’étais avec Elias. T’es contente?  »
Madame Cheshire eut un air pincé.
« Le petit Eastwood ?  »
Michaela leva les yeux au ciel. Cela ne l’étonnait même pas. Elles s’étaient disputé des centaines de fois à son sujet, mais sa mère était bien incapable de retenir son prénom ; cela était la preuve même de toute l’importance inexistante qu’elle donnait à sa fille.
« Lui-même. » répondit-elle, avant de pousser un petit soupir. « Je peux y aller maintenant ? »
Elle n’attendit pas de réponse pour esquisser un pas en avant. Mais sa mère n’était pas de cet avis-là. Elle la rattrapa par le bras, menaçante, sur le point de dire quelque chose.
Michaela vit brûler dans ses yeux de la haine. Une profonde et inébranlable haine pour ce que sa fille était, pour les fréquentations qu’elle avait. Elle était une Brown. Elle avait le cœur pur des Brown. Elle était tout ce qu’elle-même aurait dû être. Elle était tout ce qu’elle détestait. Mais Michaela se fichait bien, désormais, de tout ce que sa mère pouvait bien penser. Alors, avant que celle-ci ne puisse dire quoi que ce soit, Michaela s’approcha de son visage.
« Tu ne me fais pas peur. » articula-t-elle avant de se dégager le bras.
Le lendemain matin, elle était partie.

***
Michaela. Michaela. Michaela. Cheshire, Cheshire-Brown, Brown. Elle ne revit plus ses parents depuis ce jour de ses dix-sept ans, depuis ce jour où elle était partie sans se retourner. Sa famille ne chercha pas à reprendre contact avec elle, sa soeur l'ignora complètement une fois à Poudlard. Michaela, elle, avait trouvé domicile chez ses cousins. Chez les Brown. Chez des personnes comme elle, chez des personnes avec les mêmes idées qu’elle. Chez des personnes qui l’aimaient pour ce qu’elle était.
Michaela. Michaela. Michaela. La joie de vivre. Téméraire. Tête-brûlée. Elle est un numéro à elle toute seule, cependant, elle a la fierté de pouvoir affirmer une chose : elle vit. Elle vit.
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MessageSujet: Re: Michaela S. Brown   Michaela S. Brown EmptyDim 28 Aoû - 15:46

Mikaela Svanhild hammarskjöldWhen the snows fall and the white winds blow,
the lone wolf dies but the pack survives
(c) corvidae & RENEGADE.
Noms, prénoms Brennan (gaelic: ó Braonáin) est son nom de naissance, celui de son bien-aimé père, Falkenberg est le nom de famille de son beau-père qu'on lui a imposé, Hammarskjöld était celui de jeune fille de sa mère. Trois noms de famille. Trois identités. Néanmoins, cela fait des années que Mikaela se fait appeler par ce dernier, rejetant et reniant le clan de son beau-père. Ses parents l'ont prénommé Mikaela Svanhilde à la naissance, en hommage à ses ancêtres Hammarskjöld, mais celle-ci se fait tout simplement surnommer MikaÂge, date et lieu de naissance Âgée de vingt-cinq ans, Mikaela a vu le jour le 19 août 1995 au sein des quartiers des Brennan, famille alliée des Hammarskjöld, en Ríkrfjǫrðr au nord de la Scandinavie, quelques années avant la grande révolte qui a semé le trouble au sein du Royaume. Origines norvégienne par sa mère, irlandaise par son père; en effet, celui-ci était issu d'un clan établi près de Dungloe, pratiquant une magie celte. Cet héritage culturel a été néanmoins balayé par les Falkenberg qui n'ont jamais voulu entendre parler du folklore irlandais, ce que Mikaela regrette. Nature du sang sang-pure, si ce statut était très important aux yeux de sa mère et son beau-père, Mikaela n'y voit aucune importance.  Province de résidence Ríkrfjǫrðr est sa province de résidence depuis ses seize ans, tout comme elle l'a été durant les trois premières années de sa vie, au nord de la Scandinavie. Cependant, elle a habité en Fárgaard au sein du clan de son beau-père durant la majorité de sa vie. Statut civil et orientation célibataire au coeur noyé pour une autre et bisexuelle assumée, Mikaela a échappé à ses parents qui avaient l'intention de l'arranger avec un autre enfant d'un grand clan. Métier ou études Première année de CHIEN à l'Institut de la Nature afin de devenir botaniste, elle est donc dans sa sixième année universitaire. Mikaela a un an de retard après avoir redoublé l'année passée, suite au diagnostique de sa maladie de Crohn et à la première crise qu'elle a connu, la pire d'entre toutes, l'ayant cloué au lit durant des semaines. Double Ella Purnell.
Patronus Son patronus est une hermine blanche, Mika a réussi à maîtriser les bases du sort relativement vite, mais n'a su produire de patronus corporel que récemment. Baguette Elle est dotée d'une baguette longue de vingt-huit centimètres, en bois de sycomore, contenant une membrane de sombral. Celle-ci est relativement flexible et très efficace pour les enchantements. Amortentia Pour elle, la potion amortentia sent l'eau salée, la marguerite et l'odeur d'un feu de cheminée. Miroir du Riséd Si elle croisait un jour ce miroir, elle s'y verrait elle-même, à son âge, avec son père, sa meilleure amie et les Hammarskjöld au sein d'une famille unie et aimante. Épouvantard Un épouvantard prend une forme d'elle plus âgée, en train de se marier avec un allié des Falkenberg, forcée par sa belle-famille à suivre leurs coutumes et leurs traditions.

Famille Mikaela est la seule et unique enfant de Sigrid Hammarskjöld et de Cillian Brennan. C'est en 1997 qu'elle est devenue orpheline de père et, deux ans plus tard, sa mère s'est remarié au jarl Søren Falkenberg, très réputé. Celui-ci avait deux enfants d'un premier mariage, Ingrid et Agnard, métamorphomages et héritiers de la grande famille associée à Loki. Le couple a eu deux fils au début des années 2000, ses demi-frères. Mikaela s'est enfui de chez elle à l'âge de seize ans, ayant été en conflit avec les principes des Falkenberg depuis l'aube de son adolescence. Elle a été recueillie par les Hammarskjöld, la famille de sa mère, qu'elle avait trahi en prêtant allégeance à la famille de son époux. Du côté de cette branche de son arbre généalogique, Mikaela possède de nombreux cousins et c'est avec Reyna qu'elle s'entend le mieux. Elle la considère comme sa soeur et les deux cousines sont inséparables.

Divinité choisie Lors de la cérémonie, Mikaela a choisi Thor, dieu de la foudre, rejoignant les rangs des Styrke à Durmstrang. Ainsi, beaucoup pense que Mikaela est défective car elle n'a pas choisi de vénérer le dieu de sa belle famille, Loki, mais celui des Hammarskjöld, famille de sa mère. Cela fut son premier acte de rébellion à l'encontre des Falkenberg.

Trivia Mikaela est atteinte de la maladie de Crohn diagnostiquée l'année passée. Elle possède un boursouflet rose pastel prénommé Fluff, qui lui a été offert par sa cousine, Reyna.
loyaleexcentriquetémérairedouceoptimisteindisciplinéeesprit libreimpulsiveavenanteenjouée
derrière l'écran Je m'appelle Gillie, mais je me balade sur la toile sous le pseudo de astral witch, j'ai vingt-six ans et je vis en banlieue parisienne. Le jour, je suis maîtresse, auto-proclamée moucheuse de nez professionnelle et protectrice des mangeurs de colle (#petitesection). Sinon je suis gentille.  What a Face
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MessageSujet: Re: Michaela S. Brown   Michaela S. Brown EmptyDim 28 Aoû - 15:47

HistoireWHEN THE SNOWS FALL AND THE WHITE WINDS BLOW, THE LONE WOLF DIES BUT THE PACK SURVIVES
août 1995 Mikaela vit le jour pour la première fois un certain 19 août 1995, durant une journée qui ne connut quasiment pas la nuit. Première enfant de Cillian Brennan et de Sigrid Hammarskjöld, elle fut le fruit de l’union d’une des douze familles du royaume et d’une famille irlandaise alliée. Elle passa la majeure partie des deux premières années de sa vie dans sa famille maternelle, les Hammarskjöld, entourée de ses cousins et de ses cousines, élevée comme une enfant du nord. Chez les Brennan, elle fut baignée dan la magie celte, les potions étranges et les figures irlandaises, sans qu'elle puisse en garder le moindre souvenir.

juin 1997 Son père perdit la vie lors de l'attentat au restaurant Kronen. Mikaela était bien trop jeune pour s'en rendre compte, du haut de ses deux ans, si bien qu’elle ne conservera aucun souvenir de lui. Sa mère, quant à elle, ne porta pas le deuil. Le décès de son mari fut comme une libération pour elle, qui n'avait jamais trouvé sa place parmi les Hammarskjöld, ni au sein d’une famille aux mœurs et à la culture si étranges pour elle, et encore moins dans les traditions de la vieille Irlande ; du jour au lendemain, elle s'en alla des quartiers familiaux, sa fille sous le bras, jurant de ne plus jamais remettre les pieds en Ríkrfjǫrðr et ne donna plus jamais de nouvelles.

mars 2000 Mikaela et sa mère passèrent deux ans dans un petit appartement de Göteborg. Sigrid Hammarskjöld s’offrit la vie dont elle avait toujours rêvé ; elle prit le soin de se faire une place au Ministère et gravit les échelons, peu à peu, avant de ne finalement se marier au Jarl de la famille Falkenberg, Søren, l’accomplissement de sa vie, sans doute. Cette union donna à Mikaela un demi-frère, Agnar, et une demi-soeur, Ingrid, tous deux jumeaux, tous deux connus, tous deux appréciés, tous deux placés sur un piédestal. Les deux anciennes Hammarskjöld s’installèrent chez eux, en Fárgaard, dans le sud, loin de la culture scandinave nordique.

juin 2002 Suite à son union avec Søren, Sigrid donna naissance à deux garçons à une année d’intervalle. Ce fut probablement à cet instant que Mikaela disparut complètement des préoccupations de sa mère ; après tout, elle était unie à une grande famille et à un Jarl, belle-mère d’héritiers très appréciés, mère d’enfants Falkenberg. Après tout, Mikaela était le souvenir d’une vie qu’elle n’avait jamais apprécié, d’une vie à laquelle elle n’avait jamais aspiré. Après tout, Mikaela n’avait rien d’une héritière, rien d’une fille de grande famille, rien d’une Falkenberg. Elle était un mauvais souvenir. Elle était une Hammarskjöld et Sigrid préférait les oublier.

août 2004 Les jumeaux Falkenberg prenaient toute la place dans la résidence familiale ; après tout, ils représentaient l’avenir de la famille, ils représentaient même, pour certains, l’avenir du Royaume. Mikaela était un esprit libre. Mikaela était une gamine infatigable et téméraire, qui ne rentrait pas dans le moule qu’on lui imposait. Elle fut mise de côté et, si son demi-frère était fondamentalement bienveillant avec elle, sa demi-soeur, quant à elle, excellait dans l’art de la rabaisser dès qu’une occasion se présentait. Mikaela vécut leur départ pour Durmstrang comme une libération. Sa mère lui accorda un peu plus d’importance et, ce, notamment lorsque Mikaela se lia d’amitié avec un des enfants de la famille Mørk, Joakim. Et, ce, notamment lorsque Mikaela démontra qu’elle aurait peut-être une utilité pour la famille, après tout.

août 2006 Mikaela foula le sol de Durmstrang pour la première fois en 2006. Elle tomba nez à nez avec sa cousine dans le bateau pour l’école de magie, cette cousine qu’elle n’avait pas vue depuis neuf ans, cette cousine qu’elle avait oubliée, cette cousine avec qui elle avait partagé les premières années de sa vie. Si Mikaela n’avait jamais entendu parler d’elle par sa mère, Reyna, quant à elle, connaissait les moindres détails du départ de Sigrid avec sa fille. Ce premier contact avec les Hammarskjöld suffit à Mikaela pour choisir les Styrke lors de la Cérémonie d’Allégeance, un choix que tout le monde interpréta comme défectif puisqu’elle portait le nom de famille de Falkenberg, à l’époque. Ce nom de famille qui ne lui correspondait pas. Ce nom de famille qui n’était pas le sien. Mikaela devint très vite inséparable de Reyna avec qui elle fit les pires bêtises ; Joakim et elle continuèrent d’être de grands amis également.

août 2007 Il y avait eu cette fille, lors de la seconde rentrée de Durmstrang. Il y avait eu cette fille qui n’avait pas réussi à monter sur le bateau de l’école. Mikaela l’avait déjà croisé lors de sa première année mais ne se connaissait pas ; pourtant, face à sa détresse, Mikaela ne parvint pas à simplement l’ignorer. Elle vint vers elle. L’aida à monter sur le pont. Chercha un endroit où elle se sentait en sécurité. Puis elle lui raconta. Elle s’appelait Ása. Elle s’appelait Ása et elle aussi subissait sa famille. Elle s’appelait Ása et Mikaela se jura de la protéger parce qu’elle non plus n’avait personne pour veiller sur elle.

décembre 2009 Retourner chez les Falkenberg pour Noël devint de plus en plus difficile pour elle. Après avoir passé deux mois à se lamenter auprès d’Ása et Joakim, après avoir passé deux semaines à inventer des plans fou avec Reyna pour aller chez les Hammarskjöld, elle avait fini par retourner en Fárgaard à reculons. Durant le réveillon, Ingrid n’avait pas pu s’empêcher d’énumérer tous les pires exploits de Mikaela à Durmstrang, si bien que la brune avait fini le repas du réveillon dans sa chambre. Agnar était venu quelques heures plus tard avec des marshmallow et un petit paquet emballé dans du papier cadeau pour lui remonter le moral. Mais, en vérité, cela ne suffisait plus à Mikaela. Mais, en vérité, elle ne pouvait plus se satisfaire de soutien moral. Non. Elle avait besoin de s’en aller. D’être libre.

juillet 2011 Après un an de réflexion, six mois pour élaborer un réel plan avec Reyna et trois heures pour réussir à franchir le pas, Mikaela finit par partir du domicile des Falkenberg sans se retourner. Elle alla se réfugier chez les Hammarskjöld, cette famille qu’elle avait fini par connaître à travers les récits de Reyna, cette famille qui semblait représenter tout ce qu’elle désirait. Mikaela finit par partir du domicile des Falkenberg, oui, et ne regretta jamais sa décision. Elle était libre. Elle était appréciée. Elle était respectée. Elle pouvait enfin être elle-même. Elle était chez elle.

été 2012 Si certaines choses arrivent par hasard, si certaines choses ne sont pas faites pour durer, les histoires les plus courtes font parfois partie des plus importantes. Mikaela connut sa première histoire d’amour l’été de l’année 2012 avec le meilleur ami de Reyna, Philip, qui habitait dans le même village qu’elle. Ils passèrent deux mois à chahuter, à passer son temps l’un avec l’autre, à profiter de ces nuits baignées de soleil. Ils passèrent deux mois à tout ce confier, à connaître leurs premières expériences, à refaire le monde. Certaines choses ne sont pas faites pour durer, non. Si bien qu’à la rentrée suivante, ils redevinrent amis. Des amis fidèles. Des amis avec ce souvenir commun à chérir.

mars 2014 Si, à l’aube de l’année 2014, Ása et Mikaela demeuraient meilleures amies malgré le sentiment d’abandon que ressentait Mikaela depuis qu’Ása était en couple, c’était avec Joakim que la jeune Hammarskjöld remettait son amitié en question, notamment après en avoir parlé à de nombreuses reprises avec Reyna. Un Mørk. Une Hammarskjöld. Les intentions des Falkenberg. Tout s’était mélangé dans son esprit ; elle en vint même à se demander si leur amitié était sincère. Ou si leur amitié était fondée sur les intentions qu’avaient eu un jour leurs parents. Alors, elle commença à prendre ses distances. Alors, elle préféra s’éloigner de Joakim et de ce qu’il représentait. La volonté de cette famille qu’elle avait quittée.

décembre 2015 Le plus beau Noël de Mikaela chez les Hammarskjöld fut le premier auquel Ása fut invitée. Cela était sans doute égoïste avec les circonstances ; sa meilleure amie avait perdu sa mère durant l’été et avait rompu avec son petit-ami. Mais Mikaela était heureuse. Heureuse de pouvoir prendre soin d’elle, heureuse de pouvoir l’épauler, heureuse de l’avoir auprès d’elle. Parce que, au cours de ces dernières années, Mikaela avait compris une chose.

mars 2019 Durant un mois, ce mois de mars 2019, Mikaela fut dans l’incapacité de se lever. Fut dans l’incapacité de réfléchir. Fut dans l’incapacité de manger. Elle resta là, au fond d’un lit d’infirmerie, à se tordre sous la douleur qui émanait de son ventre, à ne pas comprendre ce qui lui arrivait. Elle resta là, son corps refusant les nutriments, épuisée. Elle mis plusieurs semaines à s’en remettre ; elle eut besoin, également, d’une poignée d’autres pour digérer la nouvelle. La maladie de Crohn. Après vingt-quatre ans de vie sur terre, son corps avait fini par se rebeller contre elle. Et la magie, hormis calmer les douleurs, ne pouvait rien y faire.

septembre 2019 Mikaela avait redoublé sa dernière année de COQs au sein de l’Institut de la Nature à cause de sa maladie. Depuis le mois de mars, Mikaela avait appris à jongler entre les douleurs, la fatigue chronique, les médicaments et les devoirs à rendre ; cependant, Reyna et Ása ne partageaient plus les mêmes cours qu’elle et elle souffrait de leur absence.  Elle souffrait de cette solitude. Elle souffrait à cause de ses symptômes. Elle souffrait à cause de ce nouveau quotidien. Elle souffrait, oui.
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Eugenia Lancaster
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MessageSujet: Re: Michaela S. Brown   Michaela S. Brown EmptyDim 28 Aoû - 16:11

(she's not sure what's real anymore)
@"reyna hammarskjöld" ☽ you have been hollow for so long,  you can’t remember what it was like to be whole.  but don’t be afraid, darling. having an empty heart leaves more room for the love to get in. you’re not alone anymore. (c) hoodwink
Le murmure incessant des autres étudiants. Les ricanements suivant des paroles prononcées à demi-mots. L’agitation constante du dortoir, l’agitation continue, l’agitation é p u i s a n t e. Avant, j’étais cette agitation. Cette agitation qui fatiguait les autres. Cette agitation faite de rires à n’en plus finir et d’idées chaotiques, d’hurlements d’allégresse et d’affirmations hautes et fortes. Cette agitation qui me rappelait que, désormais, quelqu’un d’autre avait pris le lit de Reyna au sein du dortoir.
Cette a g i t a t i o n.
Cette agitation qui n’était plus.
Je poussai un profond soupir avant de nouer mes cheveux en une tresse. Une tresse qui retomba platement dans mon dos. Une tresse qui n’était que l’ombre d’un rituel nocturne que nous avions connu durant des années avec ma cousine.
L’o m b r e d’un r i t u e l.
L’ombre d’un rituel qu’il n’était plus.
J’ouvris les draps de mon lit pour m’y glisser. Il était sans doute trop tôt pour trouver le sommeil mais il s’agissait d’un de ces jours où j’avais simplement envie de disparaître. Disparaître sous la chaleur de la couette. Disparaître dans mes songes. Dis p a r a î t r e. Ma journée avait été teintée de douleurs diluées par les potions, de cours qui s’étiraient à n’en plus finir, d’instants volés que j’aurais souhaité avoir avec Reyna restés imaginaires, coincés dans mon crâne. Ma journée avait ressemblé à celle d’hier. A celle d’avant-hier. A toutes ces journées que j’avais bien pu vivre depuis que nous avions pris le bateau pour Durmstrang en août dernier. A toutes ces journées qui s’étaient déroulées depuis que Reyna et Ása étaient parties à l’institut martial. A toutes ces journées qui s’étaient achevé, une pointe d’amertume sur ma langue, la solitude dans les veines.
La solitude d’un coeur abandonné.
La solitude d’un être délaissé.
Cette s o l i t u d e.
Je fermais les yeux, un nouveau soupir traversant mes poumons. J’éprouvais sans doute de la rancoeur au milieu de cet océan de tristesse qui avait envahi ma chaire. J’éprouvais sans doute une multitude d’émotions négatives que je n’avais pas connu jusqu’alors. De la jalousie. Cette jalousie de voir que je ne manquais pas à Reyna autant qu’elle pouvait bien me manquer. De la rancune. Cette rancune de constater que ma cousine ne cherchait guère à m’offrir du temps. Des minutes. Des secondes. De la colère. Cette colère d’être coincée dans ce corps défaillant, dans ce corps qui m’avait retiré l’espoir d’être un jour une réelle Hammarskjöld. Une réelle Hammarskjöld comme Reyna. Une réelle Hammarskjöld, soldate, guerrière.
Cela ne faisait que me rappeler que je n’étais pas une Hammarskjöld. J’étais une Østberg. Ou peut-être une Falkenberg.
Ø s t b e r g.
F a l k e n b e r g.
H a m m a r s k j ö l d.
Ces trois-mots tournèrent dans le tumulte de mes songes agités et je m’enfonçais dans l’inconscience de la nuit, provoquée en partie par toutes les potions que j’étais contrainte de boire pour continuer d’avancer.
Songes interrompus par une faible lueur émergeant au milieu du dortoir.
Inconscience rompue par le bras qui vient se glisser autour de mes épaules comme il avait bien pu le faire un milliard de fois auparavant.
Peut-être étais-je encore au milieu de mes rêves, au milieu de ce mélange d’émotions qui me rongeaient de l’intérieur. « Tu dors ? » murmura sa voix. J’ouvris les yeux pour me rendre compte que sa présence était bien réelle. Une vague de soulagement prit possession de mon être, ainsi qu’une pointe de tristesse. « Je dormais, »   murmurai-je en guise de réponse avant de bailler comme un enfant. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » demandai-je doucement. « Tu n’as pas peur d’avoir des ennuis ? » C’était une de ses préoccupations, désormais, à Reyna. Avoir des ennuis. Se faire prendre en train d’enfreindre le règlement. C’était une de ses préoccupations, désormais, à Reyna. Et je n’en étais plus une. « Ça va ? » Je m’étais retenue de lui demander ce qu’il y avait. De lui demander pourquoi elle était là.
Je ne savais pas si je devais ressentir du contentement, de la colère. Je ne savais pas si je devais ressentir du soulagement, de la rancune. Tout avait changé. Rien n’était plus pareil. Alors, je ne savais pas, non.
Je ne savais p l u s.
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