Nom: Mortensen, un nom d'origine norvégienne, un nom qu'elle porte avec fierté et qui évoque les dragons, pour ceux qui les connaissent. Ils sont souvent associés aux Ingherneils, qui sont leurs cousins. Prénom: Hannah, un prénom qui va avec celui de sa jumelle, Heidi. Cependant, depuis ses onze ans, elle insiste pour qu'on l'appelle Freyja, de la même manière qu'Heidi se fait appeler Thorun depuis. Son nom légal reste Hannah mais elle préfère Freyja, qui évoque la déesse de l'amour, la beauté, la guerre et la mort dans la mythologie nordique. Âge et Date de Naissance: Elle est née le 14 février 1963, peu avant sa jumelle et est donc âgée de 19 ans. Nature du sang: Freyja est de sang-mêlé, bien que cela lui importe peu. Elle ne juge pas une personne par rapport à la nature de son sang. Situation familiale: En dehors de sa soeur jumelle, Thorun, Freyja a un grand frère qui s'appelle Sirrush. Il est seulement âgé d'un an de plus que les jumelles, si bien que Freyja est très proche de lui. Elle a également de nombreux cousins et cousines, qu'elle retrouve dans la même maison pendant les vacances scolaires, en Norvège. Patronus: Son patronus prend le plus souvent la forme d'un chat norvégien et c'est approprié, puisque dans la mythologie nordique, ce sont des chats norvégiens qui tiraient le chariot de la déesse Freyja. Il se prénomme Kælin à cause de cela, puisque c'était le nom de l'un des deux chats de la déesse. Sa deuxième forme est un loup du canada. Il ne se manifeste que lorsque Freyja est dans un état de détresse. Miroir du Rised: Elle se verrait, sa baguette en main, un dragon à ses côtés, des allures de guerrière sur les bords. Ce qu'elle souhaite le plus au monde est d'avoir plus de courage. Epouvantard: Un dragon, bien que sa famille les élève, elle en est terrifiée et ne peut pas s'en approcher, dû au fait qu'elle-même et plusieurs des membres de sa famille ont déjà été blessés. Elle rêve de trouver le courage de pouvoir le faire à nouveau, cependant. Composition de la baguette magique: Bois de noyer et ventricule de coeur de dragon, elle mesure 27,3 centimètres et est souple. Etudes Suivies: Freyja entame sa deuxième année d'enseignement magique, en spécialité recherches. Elle a pris en options astronomie, histoire de la magie et études des moldus. Animal de compagnie: Elle a adopté un véritable chat norvégien lorsque son patronus est apparu. C'est une femelle qu'elle a nommée Brund, comme le second chat de Freyja et compagnon de Kælin dans la mythologie. Elle est bientôt âgée de quatre ans et vient avec sa maîtresse à Poudlard. La famille de Freyja élève également des dragons mais elle ne les a jamais considéré comme siens.
Caractère
PASSIONNÉE- Freyja est quelqu’un qui trouve toujours une certaine fascination dans les domaines qu’elle découvre. Ayant une curiosité que l’on pourrait qualifier de maladive, elle a une culture et un savoir très étendus, dans toutes sortes de domaines. Cependant, elle ne s’attaque que à ce qui l’intéresse et n’est définitivement pas intéressée par tout. Elle s’endort pendant une certaine partie ses cours et ses résultats sont irréguliers, puisqu’elle obtient les notes maximales dans les cours qui l’intéressent contrairement à d’autres qui l’ennuient, où elle arrive tout juste à avoir la moyenne. Ses professeurs parlent de potentiel gâché et sont définitivement mitigé quand il s’agit de la qualifier de bonne élève ou non. Elle est studieuse quand il le faut, cela dit et se donne les moyens de réussir lorsque les examens approchent, même là où elle a des lacunes. Cependant, lorsqu’elle trouve un domaine qui l’intéresse, son intérêt en devient presque obsessif et elle cherche à savoir absolument tout ce qui est disponible sur le sujet. Elle connaît d’ailleurs tous les secrets de Poudlard, s’amuse à récolter des informations partout où elle le peut et connaît tellement bien le règlement qu’elle sait exactement où se trouvent ses failles pour le briser sans s’attirer d’ennuis. // LÂCHE - A son plus grand malheur, Freyja ne possède pas le courage que la plupart des membres de sa famille ont. Elle déteste les conflits et les évite autant que possible, déteste se mouiller quand les choses deviennent difficiles et est tout simplement mauvaise en ce qui concerne les duels et sorts d’attaque ou de défense. Cela vient surement du fait qu’elle a toujours eu une peur panique des dragons que sa famille élève, d’autant plus depuis que l’un d’eux lui a causé une grave brûlure lorsqu’elle était enfant. Depuis, elle se débrouille le plus possible pour ne pas se retrouver en situation difficile ou dangereuse et a abandonné l’idée de savoir se battre. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’elle ne tient pas le courage comme une valeur importante à ses yeux. Au contraire, elle l’admire, particulièrement chez sa famille et souhaite plus que tout au monde être sans peur, elle aussi. Elle rêve du jour où elle pourra s’approcher de nouveaux des dragons sans paniquer, du jour où elle défiera sans effort les problèmes et dangers qui viendront à son encontre, du jour où elle sera à l’image de sa sœur et de son frère. // SOCIABLE - Elle déteste la solitude et recherche constamment la compagnie d’autrui, même si c’est une personne qu’elle ne connaît que peu. Elle se sent le mieux lorsqu’elle est entourée des gens qu’elle aime et qu’elle peut passer du temps avec eux. Elle est très tactile et recherche le plus souvent le contact physique, surtout avec les gens dont elle se sent très proche. Il est difficile pour elle de garder ses distances avec ceux qu’elle apprécie. Généralement, les gens vont vers elle mais elle va facilement vers les autres aussi, n’ayant aucune retenue pour engager une conversation à propos de tout et n’importe quoi. Bavarde, elle casse les oreilles de son entourage mais son sourire efface pour la plupart du temps tout sentiment d’agacement. // EXPANSIVE - Ses émotions la contrôlent plus qu’elle ne les contrôle et elle a du mal à les garder pour elle, exprimant généralement sans mal ce qu’elle ressent. Il est très facile de savoir dans quel état d’esprit elle est, son visage trop expressif pour véritablement cacher quoi que ce soit. De plus, lorsqu’elle ressent quelque chose, elle le ressent fort et si son état naturel est celui de la joie et de la bonne humeur, elle se laisse difficilement abattre sur le long terme, même si sur le moment les émotions la frappent fort. Elle ne va mal longtemps que lorsque c’est véritablement grave et cela ne lui est presque jamais arrivé. // REFLECHIE - Freyja n’est pas capable de vivre sans réfléchir aux moindres détails, se retrouvant souvent à ruminer lorsqu’elle ne sait pas quoi faire, pour une situation donnée. Elle ne se jette pas tête baissée, n’est pas impulsive et prends toujours le temps d’analyser la situation avant de prendre une décision. Cela fait d’elle quelqu’un d’incroyablement indécis, pouvant parfois passer des jours, des heures, des semaines à se poser une même question et c’est aussi ce qui fait que bien souvent, elle n’agit pas du tout. Il lui arrive aussi de faire des décisions rapides mais ce n’est jamais irréfléchi et elle prend toujours le temps d’explorer toutes ses options. Toujours, ou du moins, le plus qu’elle le peut, puisqu'il lui arrive tout de même, rarement, de se laisser emporter au-delà de sa raison. // NERVEUSE - Malgré son caractère réfléchi, Freyja est nerveuse et bien souvent impatiente, lorsqu’elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle doit faire. Elle a tendance à s’angoisser pour un rien et à trop réfléchir, elle finit par sur-analyser, sur-réfléchir et s’inventer des problèmes. Elle n’est pas particulièrement paranoïaque mais elle est se prend bien trop la tête sur des détails, ce qui fait souvent rire son entourage. // JUSTE - Bien qu’elle laisse souvent parler ses émotions, Freyja pense dur comme fer qu’il faut toujours faire primer ce qui est juste en premier. Elle ne supporte pas les injustices, discriminations ou toutes sortes de déséquilibres inutiles. Sa famille étant du côté de l’Ordre du Phénix, elle prend à cœur les conflits qui se déroulent en ce moment dans le monde du sorcier, même si elle ne comprend définitivement pas les pro-sang-pur, les pro-Voldemort et tous ceux qui répriment les autres pour monter en puissance. Elle n’est peut-être pas une guerrière mais elle sait défendre ses opinions avec ses mots et n’hésite pas à le faire.
Patronus
1981 - Elle était terrifiée à l’idée de le perdre, impuissante alors que la moitié du château était enfermé en quarantaine. Elle n’avait pas encore été touchée par la peste des patronus, alors que cela faisait des mois qu’elle avait fait surface mais elle savait qu’elle n’était pas à l’abri pour autant, les gens continuant encore de tomber malade. Elle avait perdu Sirrush. Puis Thorun. Puis Lyall. Puis Solveig. Puis le reste de ses cousins. Sven n’avait pas été touché encore, comme elle mais cela ne la rassurait pas pour autant. Assise sur le canapé de sa salle commune, elle prit Kaelin dans ses bras et enfonça ses mains, son visage dans sa fourrure. Brund sauta sur le canapé à son tour, ronronnant, venant se coller contre sa maîtresse. Kaelin et Brund, à l’instar des deux chats de la mythologie qui avait accompagné la déesse Freya. Lorsqu’elle avait vu la première forme de son patronus, un chat norvégien, elle n’avait pas hésité sur son nom et était même allée jusqu’à adopter un autre chat de compagnie, pour le simple de se sentir un peu plus proche de l’histoire de son nom. Freya était une guerrière et la Mortensen voulait lui ressembler à tout prix. Cependant, ce ne fut qu’à la mort de sa tante qu’elle vit pour la première fois la deuxième forme de son patronus. Un loup du Canada, un loup imposant, terrifiant. Un loup qui était là, à ce moment. Freyja l’aimait tout autant sous cette forme mais elle savait que cela trahissait sans mal son état d’esprit. Elle avait peur, oui, de le perdre. Peur d’être coupé de lui comme semblait l’être ceux qui tombaient malade. Elle s’était toujours sentie proche de son patronus, n’ayant jamais vraiment compris ceux qui avaient une relation complexe avec le leur. Kaelin avait toujours été son meilleur ami, celui à la soutenir et la conseiller, celui à la rassurer et à la guider lorsqu’il le fallait. Elle n’avait pas eu peur lorsqu’il était apparu. Elle avait immédiatement su qu’elle pouvait lui faire confiance. Mais à présent elle était terrifiée, terrifiée à l’idée qu’il parte, terrifiée à l’idée qu’il ne revienne pas.
Pseudo et âge: cosmic dust / laura, 22 ans Où as-tu trouvé le forum ? on se le demande :athana: Personnage: pv de la meilleure famille. As-tu un autre compte sur BP ? maybe :hoho: Présence: trop. Une remarque ?
Riley Graham
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Sujet: Re: H. Freyja Mortensen Dim 1 Avr - 16:22
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
« Et c’est quoi ça ? » La fillette montra le livre qui était posé sur la table basse, devant elles. Gina laissa échapper un rire, ramassant l’objet pour le prendre entre ses doigts et permettre à sa fille de voir. « C’est un livre. Tu sais, comme ce que je te lis le soir ? » La maison était calme, la plupart des Ingherneils étant dehors pour profiter de la chaleur de l’été ou s’amuser avec les dragons. Hannah, elle, préférait rester à l’intérieur avec sa mère, montrant du doigt tout ce qu’elle trouvait en demandant ce que c’était. La curiosité la dévorait et elle était encore trop jeune pour avoir de la retenue, agaçant parfois ses aînés avec ses questions persistantes mais faisant toujours rire sa mère. Heidi n’était pas comme elle, cependant. Heidi préférait aller courir dehors avec Sirrush et parfois, Hannah avait l’impression qu’ils ne l’aimaient pas parce qu’elle n’était pas comme eux. Mais elle était trop jeune, beaucoup trop jeune pour en être véritablement triste, se contentant de l’amour qu’elle leur portait de son côté. « Il raconte quoi comme histoire lui ? Il est gros, » constata-t-elle, avant de remettre son pouce dans sa bouche. On lui avait dit qu’elle était trop vieille à présent, à presque six ans, pour faire encore cela mais elle avait du mal à lâcher cette habitude. Sa mère soupira, ne cherchant visiblement pas à la réprimer pour une énième fois. « Ce n’est pas vraiment une histoire, » répondit-elle en passant les doigts sur les mots Atlas du ciel. « Mais il y a des images. Tu veux les voir ? » Hannah hocha la tête avec vigueur, secoua ses boucles brunes dans tous les sens et arrachant un nouveau sourire à sa mère. Celle-ci ouvrit le livre, dévoilant une carte des constellations célestes. Les yeux de la fillette s’agrandir, bien qu’elle ne savait pas réellement ce qu’elle avait sous les yeux. Sa mère pointa une des formes dessinées entre les étoiles. « C’est une carte des étoiles. Tu sais, c’est ce qui brille dans le ciel quand il fait très très noir, la nuit. Et il y a des groupes d’étoiles qu’on appelle constellations et qui ont des noms. » Elle fit glisser son doigt, ses yeux scannant les légendes sur les côtés. Elle s’arrêta sur une constellation, Hannah toujours pendue à ses lèvres. « Celle-ci s’appelle Orion. Comme ton tonton. » L’enfant écarquilla les yeux, enlevant enfin sa main de sa bouche. « Tonton est dans l’espace ? » Gina rit doucement. « Non. Mais ta grand-mère lui a donné le même nom que certaines étoiles. » Hannah fronça les sourcils, réalisant ce que cela voulait dire. « Moi aussi je m’appelle comme les étoiles ? » Gina secoua la tête. « Non, mais toi ton deuxième prénom est Freyja. Comme la déesse. C’est encore mieux. » Hannah se repositionna pour mieux voir le livre, déçue de la réponse de sa mère. Elle écrasa son index sur la page. « Et celle-là, elle s’appelle comment ? » « Celle-là c’est Persée, » répondit Gina en regardant la légende. « On pourra aller les voir si tu veux ce soir, quand le soleil sera couché. » Un sourire réapparu sur le visage d’Hannah et elle hocha de nouveau la tête avec force. Sa mère sourit également, l’attirant contre elle pour lui montrer la suite du livre.
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Son cri avait déchiré l’air frais de Norvège et là où elle avait senti le froid auparavant il n’y avait plus que l’enfer. Des flammes, l’englobant en partie, traversant ses vêtements, allaient lécher la peau en dessous. A dix ans, elle n’avait pas eu le temps de connaître une douleur comparable et comprenant la mort depuis un bout de temps, elle cru que c’était cela, pour elle. Sa fin. La mort. Le feu l’avait dévoré et elle n’avait pas réellement senti ses genoux ni son corps entier percuter le sol. Elle était aveugle, ne voyant rien au-delà de la lumière pressée contre ses paupières. Elle mourrait et la dernière chose qu’elle avait vu était un dragon. Un dragon, parce qu’elle avait voulu être d’avantage comme son frère et sa sœur, d’avantage comme ses cousins, d’avantage comme une Ingherneils, d’avantage comme une Mortensen. Elle avait voulu s’intégrer, s’approcher des dragons et sentir qu’elle appartenait véritablement à sa famille, elle aussi. Mais elle avait eu tort. Elle n’était pas une guerrière et elle s’était approchée trop près. Elle eut l’impression de souffrir une éternité, de voir les flammes danser devant ses yeux pendant des heures mais elle ne sentit pas qu’on éteignait d’un sort le feu qui l’avait capturée à peine quelques seconde plus tard, ni les mains fortes qui la soulevèrent. Elle ne voyait rien, ses yeux à peine ouverts mais elle remarqua le changement de lumière lorsqu’elle passa à l’intérieur. Des cris l’assaillirent de toutes parts mais elle en su réellement associer une voix à un nom. Elle ne distingua que peu de mots, de reproches, de colère et en-dessous de tout cela, des mots doux, prononcés aussi calmement que possible, alors qu’elle sentait la douleur se lever. Bientôt, elle pu cligner des paupières sans avoir l’impression de mourir à chaque battement et le visage de sa mère fut le premier qu’elle aperçu. Des larmes perlèrent au bord de ses yeux, même si elle n’avait plus mal, même si c’était fini. Elle la sentait encore, la douleur, même si elle n’était plus réelle, même si elle n’était plus qu’un souvenir, encore bien trop frais. Les bras fermes de sa mère vinrent l’enlacer et elle enfouit son visage dans son cou, laissant les larmes couler sur ses joues. « Pourquoi ne l’as-tu pas soignée sur place ? » entendit-elle son père tonner, derrière elle. « C’est bon, Gabriel, arrête. Je n’avais pas ma baguette mais de toute manière elle va bien maintenant. » Elle pu sentir l’exaspération dans le ton de son oncle et elle s’écarta enfin de sa mère, tournant la tête vers son bras gauche à découvert, là où les vêtements avaient brûlé et où le feu l’avait touché en premier. Sa mère avait réussi à guérir ses plaies au point de les faire passer pour des blessures de plusieurs années mais la peau de son épaule et d'une partie de son bras était toujours abîmée, ses doigts retraçant sans mal les crevasses créées par les flammes. Tournant la tête, elle vit le visage de sa sœur penché vers elle. Son visage, le même que le sien, trait pour trait. Son visage, qu’elle était habituée à voir en double. « T’as plus de cheveux, » fit remarquer Heidi et portant une main sur le côté de sa tête, Hannah constata qu’en effet, les flammes avaient emporté plusieurs mèches, ne la laissant qu’avec des cheveux presque ras à certains endroits. Ses pleurs redoublèrent, malgré le fait que sa mère fasse repousser le tout d’un simple geste de baguette.
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« Hannah. » La concernée fronça les sourcils, les yeux fixés sur son bol de céréales. Elle sentit son frère s’asseoir à côté d’elle mais elle ne releva pas les yeux pour autant, donnant un coup de pied à sa jumelle qui balançait ses jambes sous la table, assise en face d’elle. « C’est Freyja, » dit-elle d’un ton ferme. Elle jeta un coup d’œil à Thorun, qui lui sourit. Thorun et non plus Heidi. Freyja et non plus Hannah. Sa jumelle avait été la première à décréter vouloir se faire appeler par son second prénom mais Freyja n’avait pas mis longtemps à vouloir en faire de même. Après tout, sa mère lui avait raconté depuis qu’elle était née les mythes sur la déesse sont elle portait le nom, l’avait fait rêvé avec ses histoires et ses exploits. Freyja, c’était la déesse de l’amour, de la guerre, de la beauté, de la mort. Freyja, c’était une déesse capable de tout, une guerrière indomptable. Et la fillette de onze voulait lui ressembler, plus que tout. Sirrush rigola à côté d’elle et elle leva enfin les yeux vers lui. « Si tu veux, mais pour moi tu seras toujours Hannah. » Elle secoua la tête, peu satisfaite de sa réponse et pris une bouchée de ses céréales pour s’empêcher de répondre. Il s’était moqué d’elle bien trop de fois et elle en avait assez, alors elle préférait ne rien dire. « Pourquoi t’es silencieuse comme ça ? » Elle ne répondit pas, ne s’était même pas préoccupée du fait que sa famille verrait qu’elle ne parlait pas autant que d’habitude. « Heidi m’a dit que c’était parce que t’avais peur de pas recevoir ta lettre. » Freyja poussa un long soupir, reposant sa cuillère dans son bol. Elle ne s’était pas attendu à ce que sa jumelle raconte tout à son frère. Elle n’avait pas réellement envie d’en parler, même si elle était terrifiée à l’idée que Thorun parte sans elle, en septembre, pour Poudlard. Elle avait peur que de Johan, Joakim, Solveig, Sven, Hella, Sirrush, Thorun, elle soit la seule à rester en arrière, avec Aksel et Jonas qui étaient plus jeunes, parce qu’elle n’avait pas de pouvoirs. Elle avait peur d’être différente, encore une fois, peur de ne pas avoir sa place dans le monde des sorciers comme elle avait l’impression de ne pas avoir sa place dans sa famille. « C’est pas possible que tu l’aies pas, » continua Sirrush, devant le silence de sa sœur. « On est des Mortensen. La magie, ça coule dans notre sang. » Freyja ne pu réprimer un sourire, espérant de tout cœur qu’il dise vrai. « Mais si je l’ai vraiment pas ? » « Tu l’auras. Tu te rappelles quand ton verre s’est cassé sans que tu le touches à table, la semaine dernière ? C’était ta magie Hannah. » Elle hocha la tête, voulant le croire et réattaqua son bol de céréales. « Dis moi encore comment c’est Poudlard. » Sirrush lui sourit et s’exécuta, ses sœurs pendues à ses lèvres, les yeux remplis d’étoiles.
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« Il me déteste. » Freyja grimaça, se souvenant de la dernière fois que Philip avait vu Sirrush et l’état dans lequel il s’était retrouvé. Elle aurait voulu lui dire que ce n’était pas vrai, que Sirrush ne le détestait pas réellement mais à vrai dire elle n’en était pas certaine. Son frère avait mal réagi à l’annonce de la grossesse de Thorun et ne s’était pas calmé depuis, refusant de parler à leur sœur. Il était évident que le choc dans la famille avait été phénoménal, son père étant le premier après Sirrush à très mal encaisser la nouvelle, décrétant que Thorun ne serait plus la bienvenue. Freyja n’avait pas réellement su comment réagir, à part en consolant sa sœur. Elle s’imaginait, elle, enceinte à dix-huit ans. Elle, avec un enfant en route, alors que ses études étaient loin d’être finies. Thorun était trop jeune, beaucoup trop jeune pour avoir un enfant. Mais cela ne voulait pas dire que c’était forcément une erreur, contrairement à ce que semblaient penser le reste des Mortensen. Elle n’avait pas voulu choisir de parti au départ mais ultimement, elle avait soutenu sa jumelle, puisqu’elle n’avait rien fait de mal, à ses yeux. Elle ne considérait pas que Philip soit en tort non plus mais ce n’était pas l’avis de son frère aîné, qui reportait toute la faute sur lui. Et à présent leurs parents ou du moins, leur père, leur fermait la porte, furieux, clamant qu’il ne voulait plus les voir. Ils ne voyaient pas que ce n’était pas si grave, au fond. Ils ne voyaient pas qu’un bébé ne serait qu’une source de bonheur et que Thorun pourrait finir ses études sans problème, s’ils s’en occupaient. Mais ils avaient préféré la colère et Freyja était contente que ce ne soit pas le cas des parents de Philip, qui l’élèveraient, au moins une partie de son enfance. « Il changera d’avis, Lip, » lui dit-elle, peinée devant devant l'expression abattue de son ami. « Quand le bébé sera né, il ne pourra pas en vouloir à qui ce soit. » Elle lui sourit et il le lui rendit, difficilement. « Peut-être. J’espère. » Elle hocha la tête, comme pour appuyer ses paroles. « Je te jure. Je le connais. » Elle ne voulait pas penser à ce qu’il se passerait si Sirrush ne changeait pas d’avis, si ses parents ne changeaient pas d’avis. Elle ne voulait pas imaginer cet enfant grandir en sachant que ses grands-parents et son oncle ne voulaient rien à voir à faire avec lui. Même si au fond, Thorun n’était pas seul. Elle avait Freyja. Elle avait Philip. Elle avait tout le reste des Ingherneils, Lyall déjà nommé parrain, Solveig se souciant sans cesse de sa santé, tous les Ingherneils excités à l'idée d'avoir un petit cousin ou une petite cousine. Elle était entourée et elle voulait croire que cela pourrait suffire. Il le faudrait, dans tous les cas.
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« Tu veux en parler ? » Freyja releva les yeux vers Angelo, assis à côté d’elle. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui tienne compagnie toute une soirée comme cela, à ce qu’il lui demande finalement si elle allait bien et pourquoi cela n’allait pas. Ils n’avaient jamais été que de simples connaissances et bientôt il était devenu le frère de son petit-ami. Mais jamais son ami. Jamais son confident. Pourtant, lui parler était simple et Freyja n’avait pas besoin de réfléchir pour laisser les mots passer ses lèvres, pour laisser enfin ses pensées prendre forme. Elle n’allait pas bien, non, même si cela aurait dû être le cas. On lui avait toujours dit que les premiers mois d’une relation étaient les meilleurs et elle l’avait cru. Pourtant sa relation avec Samuele en était à peine une et même s’ils s’étaient appréciés au départ, la flamme s’était éteinte bien rapidement. « Je sais pas, » dit-elle avec un soupir. « Il y a pas grand chose à dire. J’ai l’impression qu’il s’en fiche de moi. J’ai même pas l’impression d’être en couple avec lui. » Elle haussa les épaules, même si l’italien à ses côtés ne pouvait pas la voir. Elle était perdue, à vrai dire. Pourtant les choses auraient dû être plus simples dans son esprit. Elle n’était pas amoureuse. Samuele ne l’était clairement pas non plus. Mais elle avait tellement pensé qu’elle vivrait enfin les histoires d’amour dont on lui avait parlé qu’elle n’avait pas voulu renoncer, jusqu’à présent. Elle s'était dit qu'à dix-huit ans, il était peut-être temps pour elle de savoir ce que cela faisait, d'aimer, véritablement. Mais elle avait l'amère impression de s'être trompée. Et à présent, il faisait ouvertement du charme à d’autres filles, sous son nez et elle avait encore plus l’impression de ne pas exister à ses yeux. « Si Sam ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'être avec toi, il est con. » Freyja baissa les yeux, se rendant compte de la proximité soudaine d’Angelo. Elle savait qu’il avait bu mais elle n’avait pas réalisé à quel point. Elle se souciait simplement de savoir s’il disait cela à cause de l’alcool ou s’il était sincère. « Peut-être que je devrais rompre, » souffla-t-elle en tournant son visage vers le sien. Elle n’était plus sure de rien, à présent. Plus sure d’avoir fait le bon choix en sortant avec Samuele, plus sure que ce soit une bonne idée de passer du temps dans ces conditions avec son frère, plus sure d'être vraiment rationnelle dans ce qu’elle faisait. « Alors, ça te dérangera pas si je fais ça. » Elle ne répondit pas. Elle le laissa poser ses lèvres sur les siennes, après que ses doigts aient cherché son visage, son cœur ratant plusieurs battements. Elle n’avait pas oublié, non, qu’il avait été celui à lui plaire, au départ. Son cœur non plus visiblement et c’est sans écouter sa raison qu’elle répondit à son baiser, sa main allant rejoindre la joue d’Angelo. Elle s’écarta, réalisant peu à peu ce qu’elle venait de faire, un sentiment de culpabilité l’envahissant aussi tôt. « C'est pas une bonne idée, » dit-elle finalement, laissant retomber sa main mais sans reculer d’avantage, les paupières toujours baissées. « Je sais. » Mais il ne s’écarta pas non plus. Alors elle avança de nouveau son visage vers le sien jusqu’à ce que ses lèvres rencontrent les siennes.
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« Bouge, Borghese, » dit-elle d’un ton sec, passant tout de même en donnant un coup d’épaule à Angelo qui bloquait la sortie du château. Il s’était passé plusieurs mois depuis leur dernière véritable conversation, depuis leur baiser mais elle ne lui avait toujours pas pardonné. Elle avait su ce qu’il avait dit sur elle, grâce à Samuele, qui s’était fait un plaisir de la larguer. Elle avait su qu’ils s’étaient mis d’accord pour la piéger, voir si elle était fidèle et elle était tombée dans le panneau, bien trop perdue pour réfléchir correctement. Angelo n’avait pas pensé un seul des mots qu’il lui avait dit et au fond, c’était ce qui la blessait le plus. Elle avait réellement pensé qu’il était d’avantage son ami que son ennemi, qu’il n’avait pas un mauvais fond mais elle était persuadée à présent qu’il était exactement pareil que son frère. Elle n’était pas quelqu’un qui détestait, habituellement. Elle n’avait pas d’ennemis, personne qu’elle ne s’était mis à dos. Mais sa haine pour les frères Borghese était bien réelle et elle la ressentait à chaque fois qu’elle posait les yeux sur eux, éprouvant le besoin de leur faire sentir. Elle avait été humiliée, s’était sentie insultée et ce n’était tout simplement pas quelque chose qu’elle pouvait pardonner, du moins pas aussi facilement. Elle sortit, accueillie par le froid de février, et traversa rapidement le parc pour rejoindre les grilles. Il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre Pré-au-Lard, puis l’appartement que louait Thorun, où elle toqua à la porte. Sa sœur lui ouvrit avec un sourire, son ventre rond imposant entre elles lorsque Freyja se pencha pour l’enlacer. Elle était triste pour elle de savoir qu’elle avait dû quitter Poudlard pour la fin de sa grossesse et qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que de vivre seul, leur père n’acceptant toujours pas la situation. « Je t’ai apporté des trucs, » dit-elle en entrant et en enlevant son manteau. Thorun alla s’asseoir laborieusement sur le canapé et Freyja la suivi, son sac à la main. « Fais voir. » Avec un sourire, elle plongea la main dans son sac et en ressorti deux livres, épais, qu’elle avait emprunté à la bibliothèque à son nom. Le regard noir que lui lança Thorun lui signifia qu’elle ne s’était pas trompée et qu’il avait été inutile de les emmener jusque là. « C’est ton programme, tu sais. » Thorun leva les yeux au ciel et Freja replongea la main dans son sac, encore une fois, sortant cette fois-ci un exemplaire de la Gazette. « Arrête de faire cette tête, j’y viens, » s’exclama Freyja devant l’air renfrogné de sa jumelle. Elle déposa le body pour bébé qu’elle avait acheté plus tôt dans la semaine sur les genoux de sa sœur, la laissant le récupérer entre ses mains. Elle sortit les chaussons et les quelques jouets sur lesquels elle avait craqué. « Je me suis dit que t’en aurais bientôt besoin, vu à quel point t’es énorme, » dit-elle finalement, un sourire aux lèvres. Les yeux de Thorun furent bientôt emplis de larmes et Freyja bougea pour aller la prendre dans ses bras, lui caressant les cheveux. « Pleure pas, Sol, » lui chuchota-t-elle, émue par l’émotion que montrait sa sœur. « Merci, » dit Thorun en se redressant, essuyant ses joues. « Je crois que Thea est contente aussi, elle arrête pas de donner des coups de pied, » ajouta-t-elle avec un sourire jusqu’aux oreilles. Freyja déposa ses doigts sur le ventre rebondi de sa sœur, comme elle l’avait fait tant de fois auparavant et sentit sa nièce frapper contre sa main avec énergie, lui arrachant un nouveau sourire. Elle déposa sa tête sur l’épaule de sa jumelle, convaincue qu’elle l’aimerait de tout son cœur.
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Thorun, Pourquoi n’es-tu pas rentrée ? Tout le monde s’inquiète. Dis-moi que tu vas bien, au moins. Jeg elsker deg,
Freyja
Elle donna la lettre au hibou et ouvrit la fenêtre pour le laisser s’envoler, priant pour qu’il trouve sa sœur. Elle n’était pas rentrée la veille, après être allée à Pré-au-Lard et Freyja commençait à sentir son cœur céder sous la peur, sous la panique. Elle voulait encore penser que Thorun allait bien, qu’elle avait simplement eu un contre-temps et qu’elle allait revenir au château rapidement. Elle referma le fenêtre, un nœud se formant dans son ventre et se pencha pour prendre son patronus sur ses genoux, le serrant contre elle et laissa son chat les rejoindre. « Elle va rentrer, hein ? » Kaelin frotta sa tête contre elle, laissant échapper des ronronnements, tandis que Brund se couchait sur le lit, collée à elle. « Oui. Je suis sûr qu’elle s’est perdue ou quelque chose dans le genre. » Elle savait, pourtant, que ce n’était pas l’explication la plus évidente, surtout en ce moment. Ce n’était pas ce à quoi leurs professeurs avaient pensé en premier en ne la voyant pas en cours, le matin même. Ce n’était pas ce que les élèves qui la connaissaient chuchotaient, en voyant Freyja. Mais elle ne voulait pas croire que Thorun fasse partie des personnes ayant disparues ces derniers mois. Tout simplement parce que c’était injuste, parce que cela n’avait aucun sens. Thorun ne méritait pas de disparaître, emportée par une menace inconnue et ne jamais refaire surface. Philip n’était pas revenu à la rentrée et elle avait peur que Thorun ne devienne elle aussi qu’un nom sur une liste qui se faisait longue à présent. Elle ne voulait pas y croire. Elle ne voulait pas croire que sa sœur, enceinte il y a un an à peine, faisant le deuil de son enfant avant même de pouvoir accoucher, puisse subir quoique ce soit de ce qu’impliquait ces disparations. Elle ne savait pas ce qu’il arrivait, aux personnes qui s’évanouissaient dans la nature. Personne ne le savait. Mais elle pouvait se douter que cela n’avait rien de bon. Elle pouvait se douter que ce n’était pas de simples disparitions, pas de simples coïncidences, pas à cette échelle.
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Où es-tu ? Les jours se font longs. Dis moi que tu vas bien. Dis moi que tu es quelque part, en sécurité. Même si tu as fugué, ce n’est pas grave. Mais réponds-moi, s’il te plaît. Tu me manques, Sol. Gå hjem. Jeg elsker deg,
Freyja
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Dis-moi où tu es et je viendrai te chercher. S'il te plaît, dis-moi que tu es en vie. S'il te plaît, réponds-moi. Jeg elsker deg,
Freyja
Toutes les lettres après celle-ci sont écrites dans sa langue natale, le norvégien.
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Je n’arrive plus à dormir. J’arrive à peine à vivre. Dis-moi où tu es. Dis-moi que tu es en vie. Réponds-moi, Thorun.
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« Tu vas échouer ton examen, Hannah. » « Je sais. » Elle ne regardait pas son professeur d’études des Runes dans les yeux, n’ayant pas même réagit lorsqu’il avait demandé à ce qu’elle reste après les cours pour discuter du T qu’elle avait obtenu au dernier devoir, se contentant de s’exécuter sans un mot. Elle ne se souciait que peu de ce qu’il pouvait lui dire, bien que sa matière ait toujours été l’une de ses préférées. Elle n’arrivait tout simplement pas à s’intéresser à ses cours, dernièrement et même si elle avait essayé de suivre, elle n’aurait probablement rien entendu. Son esprit était un brouillard constant, ses pensées n’avaient aucun sens, ses mots se faisaient trop rares. Il y avait longtemps qu’un sourire n’était plus apparu sur le bord de ses lèvres, sauf lorsqu’il était forcé, obligatoire. Elle n’avait pas envie de sourire. Elle n’avait pas envie de rire. Elle n’avait pas envie de s’intéresser à ses cours, parce que plus rien n’avait de sens. Plus rien n’importait. « Tu risques de ne pas passer d’année si tu continues ainsi jusqu’à la fin des cours. » « Pour être tout à fait honnête, professeur Shafiq, je m’en fiche. » Elle n’avait jamais pensé prononcer ces mots un jour. Elle avait toujours voulu faire plaisir à sa famille, ne pas les laisser s’inquiéter en obtenant des résultats corrects. Mais sa famille n’existait plus, sans Thorun. Le soleil avait cessé de briller, les étoiles s’étaient éteintes et la lune portait du noir. Un mois avait passé, sans Thorun, ou du moins, cela faisait un mois lorsqu’elle avait arrêté de compter. Un mois de trop, un mois qu’elle avait passé dans les ténèbres, incapable de respirer, incapable de trouver le sommeil, incapable de se sentir vivante. Sa moitié, une part de âme, son double, sa jumelle, sa sœur, sa Sol était introuvable. Introuvable. Introuvable. Introuvable. Tout comme sa raison. Tout comme son envie de vivre. Elle avait l’impression qu’on l’avait amputé, qu’on avait plongé une main dans sa poitrine pour en arracher son cœur, qu’on le piétinait de jour en jour, encore et encore, alors que la place de Thorun a la table des Poufsouffle demeurait, vide, vide, vide. Vide comme son être. Vide comme son âme. « Hannah... Tu sais que tu peux toujours aller voir la psychomage de l'école, si tu ne vas pas bien. Elle pourra peut-être t'aider. » Son ton avait été plus doux mais ses mots n’avaient toujours aucun intérêt. « D’accord. Merci, professeur. » Elle tourna les talons pour sortir, Kaelin derrière elle sous sa forme de loup, forme qu’il ne quittait plus. Oui, elle pouvait aller voir la psychomage. Oui, elle pouvait parler de ce qu’elle ressentait. Oui, elle pouvait recevoir des conseils. Mais cela ne ramènerait pas Thorun. Cela ne comblerait pas le trou béant dans sa poitrine.
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J'ai peur de commencer à croire que tu ne reviendras pas. S'il te plait dis moi que tu reviendras. Dis moi où tu es. Envoie moi un signe. Je ne peux pas te perdre, je crois que je n'y survivrai pas.
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Je t'en supplie sois vivante. Je t'en supplie, je t'en supplie, je t'en supplie. Je ne veux pas Je ne pourrais pas continuer sans toi.
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Je ne sais pas comment te retrouver. Aide moi à te retrouver. Je n'arrive pas J'ai arrêté de compter les jours depuis que tu es partie, je crois. J'ai l'impression que ça fait une éternité. J'ai l'impression que je suis morte le jour où tu es partie. J'ai peur que cela veuille dire que tu l'es, toi. Sirrush est Je suis Je t'en prie reviens. Je t'en prie ne sois pas morte.
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Je t’en supplie réponds-moi.
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Dis, tu te souviens quand on disait tout ressentir de l'autre quand on était petite? J'espère vraiment que ce n'était plus le cas, Mani. Je vais bien, ne t'en fais pas. Je... je n'arrive pas à dire tout ce que j'ai à te dire. J'ai compté tous les jours qui nous ont séparés. 48 de trop, et je t'en prie, ne m'en veux pas. Je n'aurais pas du aller au Pré-au-Lard, et je n'aurais pas du te faire souffrir comme ça. Tu me manques tellement. J'ai un trou béant parce que tu n'es pas là et
Il lui avait suffit de voir les mots en norvégien, de reconnaître l’écriture, de voir le mot Mani pour comprendre. Elle avait à peine réussi à lire le reste de la lettre, hâtivement, sa vue brouillée par ses larmes. Elle avait à peine remarqué que les derniers mots étaient effacés, illisibles. Elle ne se rappelait pas avoir demandé à ses jambes de la porter hors de son dortoir. Elle ne se rappelait pas leur avoir demandé de courir, ni d’avoir demandé à sa gorge de crier le nom de son frère, pour le trouver. Elle s’était retrouvée à parcourir les couloirs avec frénésie, la lettre serrée dans son poing, son cœur sur le point d’exploser. Et puis enfin, elle l’avait trouvé, dans la Grande Salle et elle s’était précipitée vers lui, ignorant les regards qu’elle attirait sur son passage. Elle avait cessé d’espérer recevoir une réponse à ses hiboux, elle avait cessé d’espérer que ces lettre ne reviendraient plus. Mais elle avait continué d’écrire, chaque jour depuis que Thorun avait été portée disparue, elle avait continué d’envoyer des messages dans l’attente que le hibou le trouve, mais il était devenu difficile, impossible de savoir lorsqu’elle aurait de ses nouvelles. Impossible de pouvoir affirmer qu’elle recevrait l’une de ses lettres. Impossible de pouvoir affirmer qu’elle était toujours en vie. C’était sans doute le pire, dans tout cela. Ne pas savoir si elle devait faire son deuil ou non. Ne pas savoir si elle allait passer le restant de son existence dans cet état, incapable de vivre, incapable de réussir à exister, sans sa jumelle. Elle était terrifiée à l’idée qu’elle ait pu mourir, dès le premier jour, que son corps soit en train de dépérir sans qu’on ne le trouve. Freyja avait eu l’impression de mourir chaque jour où elle ne revenait pas. Elle avait eu l’impression de ne plus être qu’un fantôme, que l’ombre d’elle-même, ne parvenant pas à exister si Thorun n’était pas là. Elles étaient nées à deux. Elle refusait l’idée qu’elles puissent mourir séparément. Elle laissa son corps s’écraser contre celui de Sirrush, laissa ses bras passer dans le dos de son frère jusqu’à ce qu’il fasse de même, le serrant aussi fort qu’elle le pouvait contre elle. Elle laissa ses sanglots éclater contre sa poitrine, envahie par le soulagement, envahie par la joie. « Hun er i live, » parvint-elle à souffler entre ses pleurs. Elle s’écarta un peu, lui tendant la lettre pour qu’il puisse la lire. Un autre hibou entra dans la Grande Salle, apportant une lettre à Sirrush cette fois-ci. Plus de mots de Thorun. Plus de mots pour dire qu’elle était là, quelque part, bien vivante, qu’elle allait bien, qu’elle avait été là tout ce temps.
Riley Graham
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Sujet: Re: H. Freyja Mortensen Sam 9 Juin - 17:39
Freyja Heidi
Mortensen
ft. courtney eaton
sang-mêlée
vingt-et-un ans
incapable d'être en relation pour le moment
doit se redécouvrir (pansexuelle)
sans emploi, sans études, sans objectif
un ocelot et une libellule anax empereur
ne porte pas attention à la politique
(c) morrigan + fayrell
À propos
Nom: Débris d'une vie passée dont elle ne peut se rappeler, Mortensen, un nom pourtant chargé d'histoire mais dépourvu de sens à ses yeux. Prénom: On l'a appelée Freyja lorsque son identité a été confirmé, alors elle porte ce nom par défaut, parce qu'elle n'en as d'autre, si ce n'est Heidi, simple inscription sans importance sur ses papiers. Âge et Date de Naissance: Elle a vu le jour il y a vingt-et-un ans, le 14 février 1963 sur une terre à présent inconnue, en compagnie d'une inconnue. Nature du sang: Impur pour certain, sans signification pour elle, mêlé. Situation familiale: Des visages étrangers qui se sont présentés lorsqu'elle a été amenée à l'hôpital comme étant ses parents, son grand frère, sa sœur jumelle, une fratrie de questions. Miroir du Rised:Rien d'autre que sa silhouette, parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle désire au plus profond d'elle, parce qu'elle ne sait plus quels sont ses rêves. Epouvantard: Il prend la forme de la seule personne qu'elle a reconnu, Thorun, qui la tire vers un passé incertain. Composition de la baguette magique: Elle n'a plus aucun souvenir du jour où elle a acheté sa baguette, souple, faite de bois de noyer, d'un ventricule de cœur de dragon et d'une longueur de vingt-sept centimètres et trois millimètres. Elle ne s'en sert que peu, elle ne sait plus comment. Emploi: Elle se cherche pour le moment, essaye de recoller les morceaux de son passé brisé, sans avoir une seconde à accorder à son futur. Animal de compagnie: Elle se retrouvera avec un chat norvégien nommé Brund lorsque ses affaires lui seront renvoyées de Poudlard. Elle reste seule avec son patronus pour le moment, n'ayant aucune idée de son existence.
Caractère
Ici, c'est la partie où vous présentez votre personnage. Décrivez son caractère, c'est le plus important, donc n'hésitez pas à développer. Minimum de 250 mots.
Patronus
Dans cette partie, vous pourrez parler du patronus de votre personnage. Si votre personnage n’a pas de patronus corporel parce qu’il est trop vieux, vous pouvez parler de s'il maîtrise le sort ou non (sachant que c'est l'un des plus complexes) et de son ressenti face à la situation actuelle. Dans ce cas, vous pouvez faire un Minimum de 100 mots. S’il en possède un (Parce qu’il est un Daemon, un jeune adulte ou un élève tout juste renvoyé) alors, vous pourrez parler du patronus de votre personnage, du lien qu'il a avec celui-ci, s'il s'adapte bien à la situation actuelle et des formes qu'il peut prendre. Minimum de 250 mots. ATTENTION: Les patronus sont apparus durant les vacances de Noël 1978 (nous sommes en 1982 dans le jeu), ni avant ni après.
Pseudo et âge: cosmic dust (laura), 24 ans. Où as-tu trouvé le forum ? :amagad: Personnage: PV des Ingherneils à la base, inventé maintenant j'imagine. As-tu un autre compte sur BP ? Philip, Rosemary, Euphemia, Camila et Scarlet (i need to stop). Présence: ça varie ces temps-ci mais autant que possible. Une remarque ? grand besoin de remettre Freyja sur pied après ma tentative ratée d'il y a quelques mois et je le sens très très bien. :jared: je vais avoir besoin de nouveaux liens donc hésitez pas. :robert:
Dernière édition par Athanasia C. Rhodes le Sam 3 Aoû - 18:03, édité 1 fois
Riley Graham
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Sujet: Re: H. Freyja Mortensen Sam 3 Aoû - 18:03
forgotten past
i admit i wanted to be glorious but i never wanted to die. i sought the greatness of that heady, sunstreaked flight but oh, i did not think it would leave me so broken. ✩ (c) constantine + fayrell + sunrisesongs
« Et c’est quoi ça ? » La fillette montra le livre qui était posé sur la table basse, devant elles. Gina laissa échapper un rire, ramassant l’objet pour le prendre entre ses doigts et permettre à sa fille de voir. « C’est un livre. Tu sais, comme ce que je te lis le soir ? » La maison était calme, la plupart des Ingherneils étant dehors pour profiter de la chaleur de l’été ou s’amuser avec les dragons. Freyja, elle, préférait rester à l’intérieur avec sa mère, montrant du doigt tout ce qu’elle trouvait en demandant ce que c’était. La curiosité la dévorait et elle était encore trop jeune pour avoir de la retenue, agaçant parfois ses aînés avec ses questions persistantes mais faisant toujours rire sa mère. Thorun n’était pas comme elle, cependant. Thorun préférait aller courir dehors avec Sirrush et parfois, Freyja avait l’impression qu’ils ne l’aimaient pas parce qu’elle n’était pas comme eux. Mais elle était trop jeune, beaucoup trop jeune pour en être véritablement triste, se contentant de l’amour qu’elle leur portait de son côté. « Il raconte quoi comme histoire lui ? Il est gros, » constata-t-elle, avant de remettre son pouce dans sa bouche. On lui avait dit qu’elle était trop vieille à présent, à presque six ans, pour faire encore cela mais elle avait du mal à lâcher cette habitude. Sa mère soupira, ne cherchant visiblement pas à la réprimer pour une énième fois. « Ce n’est pas vraiment une histoire, » répondit-elle en passant les doigts sur les mots Atlas du ciel. « Mais il y a des images. Tu veux les voir ? » Freyja hocha la tête avec vigueur, secoua ses boucles qui se colorèrent d'un jaune plus soutenu que son blond naturel, trahissant sa joie et arrachant un nouveau sourire à sa mère. Ses émotions n'avaient jamais été dissimulées, depuis qu'elle était née, s'affichant aux yeux de tous dans la couleur que prenaient ses cheveux mais elle n'avait jamais connu rien d'autre, si bien qu'elle ne cherchait pas encore à se retenir. Gina ouvrit le livre, dévoilant une carte des constellations célestes. Les yeux de la fillette s’agrandir, bien qu’elle ne savait pas réellement ce qu’elle avait sous les yeux. Sa mère pointa une des formes dessinées entre les étoiles. « C’est une carte des étoiles. Tu sais, c’est ce qui brille dans le ciel quand il fait très très noir, la nuit. Et il y a des groupes d’étoiles qu’on appelle constellations et qui ont des noms. » Elle fit glisser son doigt, ses yeux parcourant les légendes sur les côtés. Elle s’arrêta sur une constellation, Freyja toujours pendue à ses lèvres. « Celle-ci s’appelle Orion. Comme ton tonton. » L’enfant écarquilla les yeux, enlevant enfin sa main de sa bouche. « Tonton est dans l’espace ? » Gina rit doucement. « Non. Mais ta grand-mère lui a donné le même nom que certaines étoiles. » La fillette fronça les sourcils, réalisant ce que cela voulait dire. « Moi aussi je m’appelle comme les étoiles ? » Gina secoua la tête. « Non, mais toi tu t'appelles Freyja, comme la déesse. C’est encore mieux. » Elle se repositionna pour mieux voir le livre, déçue de la réponse de sa mère, ses cheveux perdant un peu de leur éclat. Elle écrasa son index sur la page. « Et celle-là, elle s’appelle comment ? » « Celle-là c’est Persée, » répondit Gina en regardant la légende. « On pourra aller les voir si tu veux ce soir, quand le soleil sera couché. » Un sourire réapparu sur le visage de Freyja et elle hocha de nouveau la tête avec force. Sa mère sourit également, l’attirant contre elle pour lui montrer la suite du livre.
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Son cri avait déchiré l’air frais de Norvège et là où elle avait senti le froid auparavant il n’y avait plus que l’enfer. Des flammes, l’englobant en partie, traversant ses vêtements, allaient lécher la peau en dessous. A dix ans, elle n’avait pas eu le temps de connaître une douleur comparable et comprenant la mort depuis un bout de temps, elle cru que c’était cela, pour elle. Sa fin. La mort. Le feu l’avait dévoré et elle n’avait pas réellement senti ses genoux ni son corps entier percuter le sol. Elle était aveugle, ne voyant rien au-delà de la lumière pressée contre ses paupières. Elle mourrait et la dernière chose qu’elle avait vu était un dragon. Un dragon, parce qu’elle avait voulu être d’avantage comme son frère et sa sœur, d’avantage comme ses cousins, d’avantage comme une Ingherneils, d’avantage comme une Mortensen. Elle avait voulu s’intégrer, s’approcher des dragons et sentir qu’elle appartenait véritablement à sa famille, elle aussi. Mais elle avait eu tort. Elle n’était pas une guerrière et elle s’était approchée trop près. Elle eut l’impression de souffrir une éternité, de voir les flammes danser devant ses yeux pendant des heures mais elle ne sentit pas qu’on éteignait d’un sort le feu qui l’avait capturée à peine quelques secondes plus tard, ni les mains fortes qui la soulevèrent. Elle ne voyait rien, ses yeux à peine ouverts mais elle remarqua le changement de lumière lorsqu’elle passa à l’intérieur. Des cris l’assaillirent de toutes parts mais elle ne su réellement associer une voix à un nom. Elle ne distingua que peu de mots, de reproches, de colère et en-dessous de tout cela, des mots doux, prononcés aussi calmement que possible, alors qu’elle sentait la douleur se lever. Bientôt, elle pu cligner des paupières sans avoir l’impression de mourir à chaque battement et le visage de sa mère fut le premier qu’elle aperçu. Des larmes perlèrent au bord de ses yeux, même si elle n’avait plus mal, même si c’était fini. Elle la sentait encore, la douleur, même si elle n’était plus réelle, même si elle n’était plus qu’un souvenir, encore bien trop frais. Les bras fermes de sa mère vinrent l’enlacer et elle enfouit son visage dans son cou, laissant les larmes couler sur ses joues. « Pourquoi ne l’as-tu pas soignée sur place ? » entendit-elle son père tonner, derrière elle. « C’est bon, Gabriel, arrête. Je n’avais pas ma baguette mais de toute manière elle va bien maintenant. » Elle pu sentir l’exaspération dans le ton de son oncle et elle s’écarta enfin de sa mère, tournant la tête vers son bras gauche à découvert, là où les vêtements avaient brûlé et où le feu l’avait touché en premier. Sa mère avait réussi à guérir ses plaies au point de les faire passer pour des blessures de plusieurs années mais la peau de son épaule et d'une partie de son bras était toujours abîmée, ses doigts retraçant sans mal les crevasses créées par les flammes. Tournant la tête, elle vit le visage de sa sœur penché vers elle. Son visage, le même que le sien, trait pour trait. Son visage, qu’elle était habituée à voir en double. « T’as plus de cheveux, » fit remarquer Thorun et portant une main sur le côté de sa tête, Freyja constata qu’en effet, les flammes avaient emporté plusieurs mèches, ne la laissant qu’avec des cheveux presque ras à certains endroits. Ses pleurs redoublèrent, malgré le fait qu'elle ait simplement besoin de formuler l'envie de faire pousser ses cheveux pour que cela se produise.
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« Il me déteste. » Freyja grimaça, se souvenant de la dernière fois que Philip avait vu Sirrush et l’état dans lequel il s’était retrouvé. Elle aurait voulu lui dire que ce n’était pas vrai, que Sirrush ne le détestait pas réellement mais à vrai dire elle n’en était pas certaine. Son frère avait mal réagi à l’annonce de la grossesse de Thorun et ne s’était pas calmé depuis, refusant de parler à leur sœur. Il était évident que le choc dans la famille avait été phénoménal, son père étant le premier après Sirrush à très mal encaisser la nouvelle, décrétant que Thorun ne serait plus la bienvenue. Freyja n’avait pas réellement su comment réagir, à part en consolant sa sœur. Elle s’imaginait, elle, enceinte à dix-huit ans. Elle, avec un enfant en route, alors que ses études étaient loin d’être finies. Thorun était trop jeune, beaucoup trop jeune pour avoir un enfant. Mais cela ne voulait pas dire que c’était forcément une erreur, contrairement à ce que semblaient penser le reste des Mortensen. Elle n’avait pas voulu choisir de parti au départ mais ultimement, elle avait soutenu sa jumelle, puisqu’elle n’avait rien fait de mal, à ses yeux. Elle ne considérait pas que Philip soit en tort non plus mais ce n’était pas l’avis de son frère aîné, qui reportait toute la faute sur lui. Et à présent leurs parents ou du moins, leur père, leur fermait la porte, furieux, clamant qu’il ne voulait plus les voir. Ils ne voyaient pas que ce n’était pas si grave, au fond. Ils ne voyaient pas qu’un bébé ne serait qu’une source de bonheur et que Thorun pourrait finir ses études sans problème, s’ils s’en occupaient. Mais ils avaient préféré la colère et Freyja était contente que ce ne soit pas le cas des parents de Philip, qui l’élèveraient, au moins une partie de son enfance. « Il changera d’avis, Lip, » lui dit-elle, peinée devant devant l'expression abattue de son ami. « Quand le bébé sera né, il ne pourra pas en vouloir à qui ce soit. » Elle lui sourit et il le lui rendit, difficilement. « Peut-être. J’espère. » Elle hocha la tête, comme pour appuyer ses paroles. « Je te jure. Je le connais. » Elle ne voulait pas penser à ce qu’il se passerait si Sirrush ne changeait pas d’avis, si ses parents ne changeaient pas d’avis. Elle ne voulait pas imaginer cet enfant grandir en sachant que ses grands-parents et son oncle ne voulaient rien à voir à faire avec lui. Même si au fond, Thorun n’était pas seul. Elle avait Freyja. Elle avait Philip. Elle avait tout le reste des Ingherneils, Lyall déjà nommé parrain, Solveig se souciant sans cesse de sa santé, tous les Ingherneils excités à l'idée d'avoir un petit cousin ou une petite cousine. Elle était entourée et elle voulait croire que cela pourrait suffire. Il le faudrait, dans tous les cas.
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« Tu veux en parler ? » Freyja releva les yeux vers Angelo, assis à côté d’elle. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui tienne compagnie toute une soirée comme cela, à ce qu’il lui demande finalement si elle allait bien et pourquoi cela n’allait pas. Ils n’avaient jamais été que de simples connaissances et bientôt il était devenu le frère de son petit-ami. Mais jamais son ami. Jamais son confident. Pourtant, lui parler était simple et Freyja n’avait pas besoin de réfléchir pour laisser les mots passer ses lèvres, pour laisser enfin ses pensées prendre forme. Elle n’allait pas bien, non, même si cela aurait dû être le cas. On lui avait toujours dit que les premiers mois d’une relation étaient les meilleurs et elle l’avait cru. Pourtant sa relation avec Samuele en était à peine une et même s’ils s’étaient appréciés au départ, la flamme s’était éteinte bien rapidement. « Je sais pas, » dit-elle avec un soupir. « Il y a pas grand chose à dire. J’ai l’impression qu’il s’en fiche de moi. J’ai même pas l’impression d’être en couple avec lui. » Elle haussa les épaules, même si l’italien à ses côtés ne pouvait pas la voir. Elle était perdue, à vrai dire. Pourtant les choses auraient dû être plus simples dans son esprit. Elle n’était pas amoureuse. Samuele ne l’était clairement pas non plus. Mais elle avait tellement pensé qu’elle vivrait enfin les histoires d’amour dont on lui avait parlé qu’elle n’avait pas voulu renoncer, jusqu’à présent. Elle s'était dit qu'à dix-huit ans, il était peut-être temps pour elle de savoir ce que cela faisait, d'aimer, véritablement. Mais elle avait l'amère impression de s'être trompée. Et à présent, il faisait ouvertement du charme à d’autres filles, sous son nez et elle avait encore plus l’impression de ne pas exister à ses yeux. « Si Sam ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'être avec toi, il est con. » Freyja baissa les yeux, se rendant compte de la proximité soudaine d’Angelo. Elle savait qu’il avait bu mais elle n’avait pas réalisé à quel point. Elle se souciait simplement de savoir s’il disait cela à cause de l’alcool ou s’il était sincère. « Peut-être que je devrais rompre, » souffla-t-elle en tournant son visage vers le sien. Elle n’était plus sure de rien, à présent. Plus sure d’avoir fait le bon choix en sortant avec Samuele, plus sure que ce soit une bonne idée de passer du temps dans ces conditions avec son frère, plus sure d'être vraiment rationnelle dans ce qu’elle faisait. « Alors, ça te dérangera pas si je fais ça. » Elle ne répondit pas. Elle le laissa poser ses lèvres sur les siennes, après que ses doigts aient cherché son visage, son cœur ratant plusieurs battements. Elle n’avait pas oublié, non, qu’il avait été celui à lui plaire, au départ. Son cœur non plus visiblement et c’est sans écouter sa raison qu’elle répondit à son baiser, sa main allant rejoindre la joue d’Angelo. Elle s’écarta, réalisant peu à peu ce qu’elle venait de faire, un sentiment de culpabilité l’envahissant aussi tôt. « C'est pas une bonne idée, » dit-elle finalement, laissant retomber sa main mais sans reculer d’avantage, les paupières toujours baissées. « Je sais. » Mais il ne s’écarta pas non plus. Alors elle avança de nouveau son visage vers le sien jusqu’à ce que ses lèvres rencontrent les siennes.
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« Bouge, Borghese, » dit-elle d’un ton sec, passant tout de même en donnant un coup d’épaule à Angelo qui bloquait la sortie du château. Il s’était passé plusieurs mois depuis leur dernière véritable conversation, depuis leur baiser mais elle ne lui avait toujours pas pardonné. Elle avait su ce qu’il avait dit sur elle, grâce à Samuele, qui s’était fait un plaisir de la larguer. Elle avait su qu’ils s’étaient mis d’accord pour la piéger, voir si elle était fidèle et elle était tombée dans le panneau, bien trop perdue pour réfléchir correctement. Angelo n’avait pas pensé un seul des mots qu’il lui avait dit et au fond, c’était ce qui la blessait le plus. Elle avait réellement pensé qu’il était d’avantage son ami que son ennemi, qu’il n’avait pas un mauvais fond mais elle était persuadée à présent qu’il était exactement pareil que son frère. Elle n’était pas quelqu’un qui détestait, habituellement. Elle n’avait pas d’ennemis, personne qu’elle ne s’était mis à dos. Mais sa haine pour les frères Borghese était bien réelle et elle la ressentait à chaque fois qu’elle posait les yeux sur eux, éprouvant le besoin de leur faire sentir. Elle avait été humiliée, s’était sentie insultée et ce n’était tout simplement pas quelque chose qu’elle pouvait pardonner, du moins pas aussi facilement. Elle sortit, accueillie par le froid de février, et traversa rapidement le parc pour rejoindre les grilles. Il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre Pré-au-Lard, puis l’appartement que louait Thorun, où elle toqua à la porte. Sa sœur lui ouvrit avec un sourire, son ventre rond imposant entre elles lorsque Freyja se pencha pour l’enlacer. Elle était triste pour elle de savoir qu’elle avait dû quitter Poudlard pour la fin de sa grossesse et qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que de vivre seul, leur père n’acceptant toujours pas la situation. « Je t’ai apporté des trucs, » dit-elle en entrant et en enlevant son manteau. Thorun alla s’asseoir laborieusement sur le canapé et Freyja la suivi, son sac à la main. « Fais voir. » Avec un sourire, elle plongea la main dans son sac et en ressorti deux livres, épais, qu’elle avait emprunté à la bibliothèque à son nom. Le regard noir que lui lança Thorun lui signifia qu’elle ne s’était pas trompée et qu’il avait été inutile de les emmener jusque là. « C’est ton programme, tu sais. » Thorun leva les yeux au ciel et Freja replongea la main dans son sac, encore une fois, sortant cette fois-ci un exemplaire de la Gazette. « Arrête de faire cette tête, j’y viens, » s’exclama Freyja devant l’air renfrogné de sa jumelle. Elle déposa le body pour bébé qu’elle avait acheté plus tôt dans la semaine sur les genoux de sa sœur, la laissant le récupérer entre ses mains. Elle sortit les chaussons et les quelques jouets sur lesquels elle avait craqué. « Je me suis dit que t’en aurais bientôt besoin, vu à quel point t’es énorme, » dit-elle finalement, un sourire aux lèvres. Les yeux de Thorun furent bientôt emplis de larmes et Freyja bougea pour aller la prendre dans ses bras, lui caressant les cheveux. « Pleure pas, Sol, » lui chuchota-t-elle, émue par l’émotion que montrait sa sœur. « Merci, » dit Thorun en se redressant, essuyant ses joues. « Je crois que Thea est contente aussi, elle arrête pas de donner des coups de pied, » ajouta-t-elle avec un sourire jusqu’aux oreilles. Freyja déposa ses doigts sur le ventre rebondi de sa sœur, comme elle l’avait fait tant de fois auparavant et sentit sa nièce frapper contre sa main avec énergie, lui arrachant un nouveau sourire. Elle déposa sa tête sur l’épaule de sa jumelle, convaincue qu’elle l’aimerait de tout son cœur.
✩ ✩ ✩
Thorun, Pourquoi n’es-tu pas rentrée ? Tout le monde s’inquiète. Dis-moi que tu vas bien, au moins. Jeg elsker deg,
Freyja
Elle donna la lettre au hibou et ouvrit la fenêtre pour le laisser s’envoler, priant pour qu’il trouve sa sœur. Elle n’était pas rentrée la veille, après être allée à Pré-au-Lard et Freyja commençait à sentir son cœur céder sous la peur, sous la panique. Elle voulait encore penser que Thorun allait bien, qu’elle avait simplement eu un contre-temps et qu’elle allait revenir au château rapidement. Elle referma le fenêtre, un nœud se formant dans son ventre et se pencha pour prendre son patronus sur ses genoux, le serrant contre elle et laissa son chat les rejoindre. « Elle va rentrer, hein ? » Kaelin frotta sa tête contre elle, laissant échapper des ronronnements, tandis que Brund se couchait sur le lit, collée à elle. « Oui. Je suis sûr qu’elle s’est perdue ou quelque chose dans le genre. » Elle savait, pourtant, que ce n’était pas l’explication la plus évidente, surtout en ce moment. Ce n’était pas ce à quoi leurs professeurs avaient pensé en premier en ne la voyant pas en cours, le matin même. Ce n’était pas ce que les élèves qui la connaissaient chuchotaient, en voyant Freyja. Mais elle ne voulait pas croire que Thorun fasse partie des personnes ayant disparues ces derniers mois. Tout simplement parce que c’était injuste, parce que cela n’avait aucun sens. Thorun ne méritait pas de disparaître, emportée par une menace inconnue et ne jamais refaire surface. Philip n’était pas revenu à la rentrée et elle avait peur que Thorun ne devienne elle aussi qu’un nom sur une liste qui se faisait longue à présent. Elle ne voulait pas y croire. Elle ne voulait pas croire que sa sœur, enceinte il y a un an à peine, faisant le deuil de son enfant avant même de pouvoir accoucher, puisse subir quoique ce soit de ce qu’impliquait ces disparations. Elle ne savait pas ce qu’il arrivait, aux personnes qui s’évanouissaient dans la nature. Personne ne le savait. Mais elle pouvait se douter que cela n’avait rien de bon. Elle pouvait se douter que ce n’était pas de simples disparitions, pas de simples coïncidences, pas à cette échelle.
✩ ✩ ✩
Où es-tu ? Les jours se font longs. Dis moi que tu vas bien. Dis moi que tu es quelque part, en sécurité. Même si tu as fugué, ce n’est pas grave. Mais réponds-moi, s’il te plaît. Tu me manques, Sol. Gå hjem. Jeg elsker deg,
Freyja
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Dis-moi où tu es et je viendrai te chercher. S'il te plaît, dis-moi que tu es en vie. S'il te plaît, réponds-moi. Jeg elsker deg,
Freyja
Toutes les lettres après celle-ci sont écrites dans sa langue natale, le norvégien.
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Je n’arrive plus à dormir. J’arrive à peine à vivre. Dis-moi où tu es. Dis-moi que tu es en vie. Réponds-moi, Thorun.
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« Tu vas échouer ton examen, Freyja. » « Je sais. » Elle ne regardait pas son professeur d’études des Runes dans les yeux, n’ayant pas même réagit lorsqu’il avait demandé à ce qu’elle reste après les cours pour discuter du T qu’elle avait obtenu au dernier devoir, se contentant de s’exécuter sans un mot. Elle ne se souciait que peu de ce qu’il pouvait lui dire, bien que sa matière ait toujours été l’une de ses préférées. Elle n’arrivait tout simplement pas à s’intéresser à ses cours, dernièrement et même si elle avait essayé de suivre, elle n’aurait probablement rien entendu. Son esprit était un brouillard constant, ses pensées n’avaient aucun sens, ses mots se faisaient trop rares. Il y avait longtemps qu’un sourire n’était plus apparu sur le bord de ses lèvres, sauf lorsqu’il était forcé, obligatoire. Elle n’avait pas envie de sourire. Elle n’avait pas envie de rire. Elle n’avait pas envie de s’intéresser à ses cours, parce que plus rien n’avait de sens. Plus rien n’importait. « Tu risques de ne pas passer d’année si tu continues ainsi jusqu’à la fin des cours. » « Pour être tout à fait honnête, professeur Shafiq, je m’en fiche. » Elle n’avait jamais pensé prononcer ces mots un jour. Elle avait toujours voulu faire plaisir à sa famille, ne pas les laisser s’inquiéter en obtenant des résultats corrects. Mais sa famille n’existait plus, sans Thorun. Le soleil avait cessé de briller, les étoiles s’étaient éteintes et la lune portait du noir. Un mois avait passé, sans Thorun, ou du moins, cela faisait un mois lorsqu’elle avait arrêté de compter. Un mois de trop, un mois qu’elle avait passé dans les ténèbres, incapable de respirer, incapable de trouver le sommeil, incapable de se sentir vivante. Sa moitié, une part de âme, son double, sa jumelle, sa sœur, sa Sol était introuvable. Introuvable. Introuvable. Introuvable. Tout comme sa raison. Tout comme son envie de vivre. Elle avait l’impression qu’on l’avait amputé, qu’on avait plongé une main dans sa poitrine pour en arracher son cœur, qu’on le piétinait de jour en jour, encore et encore, alors que la place de Thorun a la table des Poufsouffle demeurait, vide, vide, vide. Vide comme son être. Vide comme son âme. « Freyja... Tu sais que tu peux toujours aller voir la psychomage de l'école, si tu ne vas pas bien. Elle pourra peut-être t'aider. » Son ton avait été plus doux mais ses mots n’avaient toujours aucun intérêt. « D’accord. Merci, professeur. » Elle tourna les talons pour sortir, Kaelin derrière elle sous sa forme de loup, forme qu’il ne quittait plus. Oui, elle pouvait aller voir la psychomage. Oui, elle pouvait parler de ce qu’elle ressentait. Oui, elle pouvait recevoir des conseils. Mais cela ne ramènerait pas Thorun. Cela ne comblerait pas le trou béant dans sa poitrine.
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J'ai peur de commencer à croire que tu ne reviendras pas. S'il te plait dis moi que tu reviendras. Dis moi où tu es. Envoie moi un signe. Je ne peux pas te perdre, je crois que je n'y survivrai pas.
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Je t'en supplie sois vivante. Je t'en supplie, je t'en supplie, je t'en supplie. Je ne veux pas Je ne pourrais pas continuer sans toi.
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Je ne sais pas comment te retrouver. Aide moi à te retrouver. Je n'arrive pas J'ai arrêté de compter les jours depuis que tu es partie, je crois. J'ai l'impression que ça fait une éternité. J'ai l'impression que je suis morte le jour où tu es partie. J'ai peur que cela veuille dire que tu l'es, toi. Sirrush est Je suis Je t'en prie reviens. Je t'en prie ne sois pas morte.
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Je t’en supplie réponds-moi.
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Dis, tu te souviens quand on disait tout ressentir de l'autre quand on était petite? J'espère vraiment que ce n'était plus le cas, Mani. Je vais bien, ne t'en fais pas. Je... je n'arrive pas à dire tout ce que j'ai à te dire. J'ai compté tous les jours qui nous ont séparés. 48 de trop, et je t'en prie, ne m'en veux pas. Je n'aurais pas du aller à Pré-au-Lard, et je n'aurais pas du te faire souffrir comme ça. Tu me manques tellement. J'ai un trou béant parce que tu n'es pas là et
Il lui avait suffit de voir les mots en norvégien, de reconnaître l’écriture, de voir le mot Mani pour comprendre. Elle avait à peine réussi à lire le reste de la lettre, hâtivement, sa vue brouillée par ses larmes. Elle avait à peine remarqué que les derniers mots étaient effacés, illisibles. Elle ne se rappelait pas avoir demandé à ses jambes de la porter hors de son dortoir. Elle ne se rappelait pas leur avoir demandé de courir, ni d’avoir demandé à sa gorge de crier le nom de son frère, pour le trouver. Elle s’était retrouvée à parcourir les couloirs avec frénésie, la lettre serrée dans son poing, son cœur sur le point d’exploser. Et puis enfin, elle l’avait trouvé, dans la Grande Salle et elle s’était précipitée vers lui, ignorant les regards qu’elle attirait sur son passage. Elle avait cessé d’espérer recevoir une réponse à ses hiboux, elle avait cessé d’espérer que ces lettre ne reviendraient plus. Mais elle avait continué d’écrire, chaque jour depuis que Thorun avait été portée disparue, elle avait continué d’envoyer des messages dans l’attente que le hibou le trouve, mais il était devenu difficile, impossible de savoir lorsqu’elle aurait de ses nouvelles. Impossible de pouvoir affirmer qu’elle recevrait l’une de ses lettres. Impossible de pouvoir affirmer qu’elle était toujours en vie. C’était sans doute le pire, dans tout cela. Ne pas savoir si elle devait faire son deuil ou non. Ne pas savoir si elle allait passer le restant de son existence dans cet état, incapable de vivre, incapable de réussir à exister, sans sa jumelle. Elle était terrifiée à l’idée qu’elle ait pu mourir, dès le premier jour, que son corps soit en train de dépérir sans qu’on ne le trouve. Freyja avait eu l’impression de mourir chaque jour où elle ne revenait pas. Elle avait eu l’impression de ne plus être qu’un fantôme, que l’ombre d’elle-même, ne parvenant pas à exister si Thorun n’était pas là. Elles étaient nées à deux. Elle refusait l’idée qu’elles puissent mourir séparément. Elle laissa son corps s’écraser contre celui de Sirrush, laissa ses bras passer dans le dos de son frère jusqu’à ce qu’il fasse de même, le serrant aussi fort qu’elle le pouvait contre elle. Elle laissa ses sanglots éclater contre sa poitrine, envahie par le soulagement, envahie par la joie. « Hun er i live, » parvint-elle à souffler entre ses pleurs. Elle s’écarta un peu, lui tendant la lettre pour qu’il puisse la lire. Un autre hibou entra dans la Grande Salle, apportant une lettre à Sirrush cette fois-ci. Plus de mots de Thorun. Plus de mots pour dire qu’elle était là, quelque part, bien vivante, qu’elle allait bien, qu’elle avait été là tout ce temps.
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uncertain future
sometimes i remember the girl before and i hate her for all she couldn’t do and sometimes i love her like she wasn’t me but mostly i cry cause she was just a kid and didn’t deserve this. fuck you, god. you know she didn’t deserve it. ✩ (c) constantine + fayrell + sunrisesongs
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Riley Graham
Messages : 558
Date d'inscription : 29/03/2018
Sujet: Re: H. Freyja Mortensen Sam 3 Aoû - 18:03
Freyja Mortensen:
Pseudo: H. Freyja Mortensen Particularité souhaitée: Lycanthropie Motivations: Cette fois-ci, je m’étale pas sur 10 pages, promis :gégé: Pour commencer, la lycanthropie est une particularité qui m’intéresse énormément et j’ai joué déjà une fois sur BP :brille: je l’avais sans doute pas exploitée au mieux à l’époque mais ça fait un bon moment que j’aimerais retenter le coup d’avoir un personnage loup-garou, parce que ça peut donner place à tellement de complexité :dead: Ensuite, ma motivation principale est que j’ai besoin de relancer Freyja, qui traine un peu par rapport au reste de mes personnages. J’avais à la base prévu un nouveau personnage loup-garou mais il n’est finalement plus d’actualité, ce qui me rendait assez triste sachant que je me réjouissais quand même de tenter cette parti. En réfléchissant à mes perso actuels, c’est bien à Freyja que ça collerait le plus et c’est elle qui a le plus besoin d’une évolution aussi drastique actuellement :wat: Elle va extrêmement mal le vivre, parce que ça achèvera de marquer une différence entre elle et sa jumelle, Thorun - depuis petites, elles se réjouissent d’être identiques mais Thorun ayant beaucoup changé avec le complexe, c’était déjà tendu de ce côté-là; là pour le coup y’aurait un vrai élément qui les différencierait radicalement et j’avoue que même si c’est triste, jouer cette rupture serait super intéressant :dead: Ca affectera les relations avec le reste de sa famille également, parce qu’elle leur cachera ce qui lui est arrivé (en admettant que Poudlard soit resté discret sur ce point, sachant qu’elle est majeure). Ca sera une grande source de honte pour elle, puisque les lycanthropes sont très mal acceptés dans la société et elle le criera certainement pas sur les toits, préférant que ça reste entre elle et le personnel du château Enfin, je pense que le plus gros changement s’effectuera au niveau de son caractère. J’aimerais bien que le trauma que ça lui a causé affecte de manière permanente son comportement, la rendant beaucoup violente, irritable et impulsive, alors qu’elle aura toujours été calme, réfléchie et patiente :gégé: Elle en deviendra également beaucoup plus égoïste, sachant qu’elle aura eu deux accidents majeurs ces derniers temps en essayant d’aider autrui (son épaule réduit en miettes à Pré-au-Lard, puis sa morsure), et j’avoue que pouvoir changer son caractère grâce à un évènement aussi marquant pour elle m’intéresse énormément :dead: évidemment, ça sera assez progressif, pas du jour au lendemain non plus :athana: puis jouer tout ça avec mes liens actuels sera super intéressant (oui je me répète), beaucoup plus que si j’avais collé tout ça à un nouveau personnage :wat: Freyja est vraiment pas un personnage que j’ai envie de voir devenir inintéressant pour au final me pousser à la lâcher et ce genre d’évolution sera un moyen parfait pour moi de la relancer :brille: Et je sais qu’on a vu tout ça sur la convo du staff à travers mes 845930242 questions mais du coup ça serait arrivé dans la forêt interdite juste avant la prise de Poudlard, vers le 25 décembre, par là (joyeux noël) :jared:
Mini-RP:
Janvier 1984 - Les derniers rayons du soleil couchant caressèrent sa joue, avant qu’ils ne disparaissent derrière l’horizon, le froid l’enveloppant presque immédiatement. Elle s’enfonça alors dans la forêt, espérant mettre le plus de distance possible entre elle et la maison familiale. Kaelin la suivait sous sa forme de loup, tandis que son chat de compagnie, Brund, était serré entre ses bras, lui tenant chaud par-dessus son épais manteau et pull. Freyja n’avait pas de plan défini, pas de destination précise en tête, simplement rassurée par le fait qu’ils vivaient dans un endroit assez reculé de la Norvège pour qu’elle puisse s’éloigner de toute civilisation sans problème. Par-dessus tout, elle voulait s’éloigner de sa famille, parce que la dernière chose qu’elle souhaitait était qu’ils soient au courant. Elle pouvait déjà deviner la déception sur leurs visages s’ils venaient à l’apprendre, les mots durs qu’ils lui diraient, confirmant qu’elle n’était pas comme le reste d’entre eux, qu’elle ne pouvait s’aventurer où que ce soit sans qu’elle ne se retrouve terriblement blessée. Elle n’avait pas besoin de leur déception. Son cœur cognait déjà bien trop douloureusement dans sa poitrine, alors qu’elle progressait dans la pénombre grandissante. Rapidement, elle fut incapable de voir où elle mettait les pieds mais il lui était impossible avec son chat dans les bras de sortir sa baguette et de l’allumer. Alors elle fit de son mieux pour avancer prudemment, rapidement, ne sachant pas si elle allait s’arrêter éventuellement ou si elle laisserait la malédiction la frapper en plein mouvement. Elle ne su combien de temps elle continua ainsi, alors que la lune continuait sa progression dans le ciel. Elle pouvait sentir le poids de l'astre sur ses épaules, sans qu’elle ne puisse savoir pour autant à quel moment elle aurait un effet sur elle. Elle n’en savait rien, parce qu’elle ne savait vraiment pas grand chose, les recherches qu’elle avait fait pour se préparer à ce moment bien trop peu satisfaisantes pour faire taire toutes ses inquiétudes. Rien de ce qu’elle avait lu était parvenu à empêcher la peur de grandir en elle, de s’accrocher à son esprit pour l’empêcher d’arriver à penser à quoi que ce soit d’autre. Elle était terrifiée, parce qu’elle ne savait rien, parce qu’elle était seule, parce qu’elle n’avait pas de solution. Le personnel de Poudlard n’avait pas eu le temps de lui être d’une grande aide, ne pouvant qu’empêcher sa blessure de la vider de son sang, avant que le château ne soit pris d’assaut et l’intégralité des élèves évacués. Elle avait pensé que peut-être ils pourraient lui donner la potion, dont elle avait déjà entendu parler dans ses livres de cours. Mais elle avait été rapatrié en Norvège trop vite pour que cela soit le cas, la laissant contempler seule la fatalité de sa première transformation. Freyja sortit enfin de la densité des arbres pour découvrir une clairière, au milieu de laquelle se dressait une minuscule cabane en bois. Sans réfléchir, elle s’avança vers celle-ci, préférant avoir un abri au dessus de sa tête, aussi délabré soit-il. La porte eut du mal à se refermer derrière elle, étant à moitié sortie de ses gonds et elle finit par abandonner, se laissant tomber au sol. Brund quitta ses bras mais n’alla pas loin, se frottant contre son bras, tandis que son patronus posait sa tête sur ses genoux. Elle avait appris que la présence d’animaux pouvait être bénéfique pour les lycanthropes pendant leurs transformations, puisqu’ils ne s’attaquaient toujours qu’à des humains. Elle avait tout misé dessus et avait déjà convenu avec son patronus qu’il chasserait le chat si elle s’était trompée. Freyja passa sa main dans la fourrure du loup, remarquant finalement que ses joues étaient trempées, sans qu’elle ne se soit rendue compte que des larmes y avaient déjà coulé. A travers les planches défaites, elle pouvait voir la lune briller, haut dans le ciel. « Ce n’est qu’une question de minutes, maintenant, » pensa-t-elle à l’intention de Kaelin et ses muscles commencèrent à brûler au même instant. Il ne fallut que quelques secondes de plus pour que son corps entier soit à l’agonie, puis quelques unes de plus pour que ses os commencent à craquer, faisant redoubler le flot de larmes sur ses joues. Kaelin poussa un gémissement, plaçant son museau sous sa main pour la rassurer. Mais elle ne pouvait pas réellement comprendre sa présence, le contact trop doux en comparaison au feu qui ravageait sa peau, lui arrachant plaintes et sanglots, sans qu’elle ne puisse les contrôler. Sa dernière pensée rationnelle fut pour les mythes nordiques, ceux que sa mère lui racontait lorsqu’elle était enfant. Elle aurait voulu qu’ils soient vrais. Elle aurait voulu être comme Sigmund et Sinfjotli, pouvoir enlever sa peau de loup pour la brûler et se débarrasser de sa malédiction. Elle aurait voulu que cela soit aussi simple.
Merci :cute: :ashy:
Freyja Mortensen:
Désolée c’est long mais y’a un extra besoin de raconter ma life, so here we are :gégé:
Pseudo: Freyja Mortensen Particularité souhaitée: métamorphomage (abandon de la particularité lycanthrope du coup) Motivations: Tout d’abord je voudrais commencer par mes raisons de changer de particularités, vu que j’ai pas joué la première longtemps ni rien. Comme vous le savez, j’ai du mal avec Freyja depuis un moment et une de mes idées pour la relancer était de la faire mordre par un loup-garou, idée peu réfléchie quand j’y repense, parce que j’ai simplement voulu lui donner un truc pour la rendre plus intéressante sans réellement réfléchir au fait qu’il y avait beaucoup plus chez le personnage qui me bloquait, principalement son caractère :gnoe: et même si comme je l’expliquais dans la demande que j’ai faite à ce moment-là j’aurais voulu que sa morsure ait une influence sur son caractère comme c’était un gros choc, je me suis vite rendue compte que c’était une solution qui ne me convenait pas réellement :gégé: après avoir songé à finalement abandonner le personnage, j’ai eu une autre idée pour remédier à ce qui me dérangeait principalement sans perdre la base du personnage, qui est important pour mes liens, pour la famille et tout ça, sachant que ça me peinait beaucoup de perdre ce personnage qui malgré son caractère, me plaisait encore beaucoup. J’ai donc décidé de la rendre amnésique, de manière totale et brutale, parce que c’est une idée que je voulais jouer depuis un moment sans avoir un personnage particulier à laquelle la rattacher et c’est une idée qui je le sais déjà me motive à fond. Ayant trouvé une solution au problème principal, je trouve pas vraiment utile de bloquer une place de loup-garou, puisque de plus je n’ai eu le temps et la motivation de le jouer que dans un seul rp (et encore, je ne faisais que le mentionner), du coup quelle que soit la réponse à cette demande, je libère cette particularité (je me suis enlevée de la liste) :gégé: J’en viens à ma nouvelle idée de particularité, qui croyez le ou non, est beaucoup plus réfléchie et totalement en lien avec cette évolution que j’ai trouvé pour le personnage. Cependant, si la particularité n’est pas acceptée, je n’ai pas de raison de faire de refonte et me servirai simplement de l’évolution irp avec son amnésie, sans repasser par une fiche, parce que dans tous les cas, la Freyja de base reste la même. Mais voilà, métamorphomage est un don inné, donc une refonte est nécessaire si je veux le jouer et pour le coup, c’est quelque chose qui coïncide tout à fait avec son amnésie :wat: je m’explique: depuis la dernière fois que j’ai joué une métamorphomage sur bp (coucou athana), je suis super intéressée à l’idée de coupler cette particularité à des troubles d’identité sans forcément tomber dans le trouble clinique en question. Sachant que Freyja aura tout oublié de qui elle est et de son passé (la cause reste encore indéterminée, je vais poster un autre truc en za pour vous en parler), je pense que ça sera particulièrement intéressant qu’elle ait cette capacité à revêtir n’importe quel visage, ce qui pourrait être un moyen pour elle de faire face à son amnésie ou au contraire quelque chose qui la perdrait totalement par rapport à qui elle est. Je pense rester sur quelque chose de conscient de sa part, sur un besoin de ne pas se rattacher à une apparence en particulier après son accident et donc un besoin pour elle de réinventer la vie qu’elle veut puisqu’à part les récits de sa famille, elle n’a aucun moyen de savoir qui elle était. Ca serait notamment d’ailleurs un moyen pour elle d’échapper à cette famille qu’elle ne connait plus et de réapprendre la vie par elle-même. Ensuite, j’en viens à ma manière d’interpréter le don, qui est peut-être différente de ce qu’on a pu voir jusqu’à présent mais qui semble être ce qui est expliqué dans HP, à savoir l’utiliser de manière instinctive. Il y a rien dans les livres ou dans les films qui dit que Tonks a du mal à changer son apparence ou qu’elle a besoin d’une concentration particulière, que ce soit pour changer ou conserver une apparence. Il y a juste le fait qu’un choc émotionnel (comme le deuil de Sirius) a un impact sur sa capacité à utiliser son pouvoir. J’aimerais beaucoup pouvoir jouer la particularité comme ça, comme quelque chose d’instinctif et de parfois pas réellement contrôlable (comme le fait de laisser ses émotions transparaître dans la couleur de ses cheveux). Je pense étendre ça à la manière dont son pouvoir se manifeste sur son apparence en général et dire que ses émotions influencent totalement ses changements, que ce soit sa couleur de cheveux ou toute son apparence. Je ne m’étends pas sur comment Freyja utilisait son don avant d’être amnésique parce que pour le coup je vais l’exploiter puisque je la reprendrais après qu’elle ait perdu la mémoire. Mais à titre informatif, je pense pas qu’elle en faisait une utilisation particulière, je pense qu’elle l’utilisait comme Tonks pour amuser son entourage ou pour se sortir d’une situation difficile ou bien encore pour permettre de nourrir sa curiosité grandissante, sans tomber dans de la manipulation malveillante.
Mini-RP:
Il y a un trou noir là où son esprit reposait autrefois, un vide qui a aspiré la moindre parcelle d’identité qu’elle a un jour possédé. Il y a un trou noir là où il y aurait dû avoir une personne, une coquille vide qui ne fait que hocher la tête lorsqu’on lui pose une question, parce que c’est ce qui lui semble le plus simple, acquiescer à tout ce qu’on lui dit parce qu’elle ne connait pas la bonne réponse. Ses yeux observent son double, ce visage qu’elle a vu plus tôt dans un reflet, avant de retourner vers ses mains croisées sur ses genoux, alors qu’un sentiment d’angoisse lui sert le cœur. Les inconnus qui lui font face se sont présentés comme étant sa famille, pourtant il n’y a rien en elle qui les reconnait, si ce n’est ce visage, qu’elle porte également, cette sœur qui l’appelle sa jumelle sans qu’elle n’arrive à appliquer cette vérité à sa personne. Sa personne n’a plus de vérité, n’a plus de passé ni de futur. Le simple fait d’avoir l’impression de la connaître la terrifie bien plus que le fait d’avoir besoin de quelqu’un d’autre pour lui rappeler son propre nom. « J’aimerais être seule, s’il-vous-plaît, » s’entend-t-elle dire alors que quelqu’un lui demande si elle voudrait retourner pour un moment en Norvège, lorsqu’elle ira mieux. Elle se doute alors que cela doit être l’endroit d’où elle vient et que la langue qui lui vient le plus naturellement et qu’elle à présent est le norvégien, bien qu’on lui ait déjà dit qu’elle n’avait surement pas perdu ses notions d’anglais. Elle ne fait pas la différence entre les deux, se demandant même si elle ne les mélange pas à mesure qu’elle parle, mais jusqu’à présent elle a réussi à se faire comprendre. Elle peut lire la peine dans le regard de sa famille, pourtant elle ne réussit pas à se sentir mal. Ils semblent attendre quelque chose d’elle, qu’elle les reconnaisse sans doute mais elle en est incapable et plus ils s’attardent, plus elle est mal à l’aise. « On reviendra bientôt, Freyja. » La porte se referme, la laissant seule avec ses questions et ses doutes. Le fait qu’elle s’appelle Freyja fait partie des choses qui étrangement lui semblent évidentes, bien qu’elle soit incapable de s’en souvenir par elle-même. Comme le fait que son corps puisse changer à son bon vouloir, comme le fait que la magie fasse partie de son être malgré le fait qu’elle ne se souvienne d’aucune incantation ou qu’elle ne sache pas se servir du bout de bois qui lui a été confisqué. Elle baisse les yeux sur ses mains, sur ses cheveux qui se mettent soudainement à foncer en couleur. Elle se lève pour se poster devant le miroir et regarder son visage changer, alors qu’elle en formule l’envie. Thorun a beau l’appeler sa jumelle, elle ne sent pas prête à accepter de partager un visage alors que tout le reste de sa personne lui est encore inconnu. Ce sentiment de pouvoir être n’importe qui est quelque chose d’autre qu’elle reconnait, ce changement dans son corps sans que son esprit ne soit affecté lui est presque rassurant. Elle n’a pas réellement besoin de savoir comment faire pour finalement transformer totalement son apparence, son instinct prenant le dessus sur tout le reste. Elle peut sentir son esprit s’apaiser à présent qu’un autre visage se reflète dans le miroir. Ce sentiment lui est familier, ce sentiment fait partie d’elle et elle le range immédiatement dans son esprit avec le reste de ses repères. Cela fait plusieurs jours qu’elle a perdu la mémoire, d’après les dires des médicomages et il n’y a rien qui lui soit revenu. Rien d’autre que les quelques souvenirs qu’elle a pu former depuis. Et si elle ne peut pas souvenir de qui elle est, elle peut au moins se raccrocher à ces repères. Comme son don, qui apparemment lui est propre à l’exception de quelques rares autres cas. Comme la jeune femme qui la recueilli chez elle avant de finalement comprendre qu’elle aurait peut-être besoin d’assistance médicale. Maintenant qu’elle a l’esprit plus clair, elle sait que la prochaine étape est sans doute de partir de cet hôpital qui ne sait pas quoi faire d’elle, puisqu’elle est simplement désorientée à défaut d’avoir véritablement besoin de soins. et retrouver celle qui l’a tirée d’affaire. En ouvrant le placard, elle trouve ses vêtements et le papier sur lequel on lui a noté des coordonnées. Elle n’a aucune idée de comment s’y rendre, cependant elle n’hésite pas un instant une fois habillée pour quitter sa chambre d’hôpital. Le personnel est trop occupé pour la remarquer et aussitôt la porte refermée, elle se fond avec le reste des visiteurs, son visage complètement différent de celui qu’elle portait quelques minutes plus tôt.
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Sujet: Re: H. Freyja Mortensen
H. Freyja Mortensen
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