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 Isaak Bensalehi

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Riley Graham
Riley Graham
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MessageSujet: Isaak Bensalehi   Isaak Bensalehi EmptyDim 1 Avr - 16:46

Isaakios Proteus
Bensalehi, né Black
ft. will higginson
sang-pur
vingt-cinq ans
célibataire
a arrêté d’essayer de mettre un mot sur son orientation sexuelle
barman au mademoiselle + homme de main pour le rabbity ring
fennec et mygale xenesthis intermedia
neutre, n'appartient à aucun camp
(c) morrigan + bonnie
À propos
Nom: Bensalehi, depuis maintenant quinze ans. Avant il s'appelait Black, nom de sa père, bien que ce dernier soit cracmol et ait été rejeté de sa famille. Il l'a depuis longtemps laissé derrière lui, ne reconnaissant pas d'autre nom que celui qu'il porte. Prénom: Isaakios et Proteus, deux noms aux origines grecques dont il n'a jamais cherché les significations, des noms donnés par ses parents biologiques. Il n'emploie son prénom entier que dans des situations légales et préfère se faire appeler Isaak le reste du temps. Âge et Date de Naissance: Il est né le onze décembre 1957, dans une ville de Grèce dont il a oublié le nom. Nature du sang: Pur, son père était un descendant des Black, son sang toujours pur bien qu'il soit cracmol et sa mère était une sorcière originaire de Grèce, au sang-pur également. Situation familiale: Il ne pense presque plus à ses parents biologiques, qui l'ont élevé jusqu'à ses dix ans avant de l'abandonner, leur souvenir commençant à se faire flou dans sa mémoire. En ce qui le concerne, sa famille adoptive est la seule famille qu'il a, à savoir une mère et une sœur, Naheed, qui a presque son âge, à quelques jours près. Miroir du Rised: Il n'a croisé le miroir du Risèd qu'une seule fois pendant sa scolarité à Poudlard, et il s'est rapidement détourné du reflet. Il a pu y apercevoir trois silhouettes, reconnaissant d'abord les boucles sombres de son père biologique, les yeux doux de sa mère. Il n'est pas resté assez longtemps pour détailler la troisième silhouette mais il s'est toujours imaginé que cela pouvait être sa sœur, la seule à compter. Epouvantard: Naheed lui tournant le dos, lui avouant qu'elle ne l'a de toute manière jamais considéré comme son frère. Composition de la baguette magique: Trente-deux centimètres, relativement souple, composée de bois de tremble et d'un cœur de plume de phénix, il a la même depuis ses onze ans.  Emploi: Homme de main pour la mafia sorcière, connue sous le nom de Rabbity Ring et barman au carbaret le Mademoiselle le reste du temps. Animal de compagnie: Il n'en a pas.
Caractère
Le contrôle. Dernièrement, il semble que c’est tout ce qui importe pour lui. Le contrôle. Contrôle de qui il est, contrôle de ce qu’il fait. Contrôle de ce qui lui arrive. On pourrait le qualifier de minutieux, de rigoureux, des qualités voire des défauts qui découlent directement de ce besoin d’avoir la main sur sa vie. Tout est réfléchi, mesuré, analysé et ses actions ne sont généralement pas faites sur des coups de tête. Calculateur, il prend le soin de savoir quel impact une action aura avant de l’effectuer, manipulant ceux qu’il rencontre et son environnement pour obtenir le résultat voulu. Il sait user de ses charmes et n’hésite pas à le faire, profitant d’un charisme dont il est naturellement doté pour faire pencher la balance en sa faveur et saisir les opportunités qui s’offrent à lui. Il prend par les sentiments même s’il n’y a rien de sincère venant de sa part, la culpabilité de ce genre de décisions ne venant pas le dérange plus que cela. Après tout, les personnes qu’il utilise sont des inconnus, des pions, des figures passantes dans sa vie qu’il ne reverra jamais. Elles sont détachées de ses proches, qui sont à part, qui comptent pour lui. Il individualiste si l’on exclu ces derniers, agissant dans son intérêt propres et ne portant que peu d’attention aux autres, particulièrement dans ces temps de guerre. Il n’a pas de parti, n’a pas de camp et fait ce qu’il a besoin de faire pour survivre. Protecteur et attentionné envers ses proches, il fera toujours attention à leurs besoins et leur bien-être. En dehors de cela, il peut se montrer dépourvu de tout tact, n’hésitant pas à se montrer franc s’il n’a pas d’intérêt à ne pas blesser la personne en face de lui. Il n’a pas réellement peur des conséquences, puisqu’il se laisse rarement affecter par ce qu’on peut lui dire ou lui faire. Plus calme qu’il ne l’était plus jeune, il ne se laisse que rarement guider par ses émotions et ne laisse généralement pas ces dernières être exposées à n’importe qui. Il préfère garder tout pour lui, jusqu’à ce que cela soit trop, jusqu’à ce qu’il explose.
Patronus
Shaia est apparue pour la première fois un matin de décembre, sous sa forme de fennec, alors qu’Isaak venait de quitter l’Angleterre pour un voyage au Japon. C’est au travers de lettres échangées avec sa famille qu’il pris connaissance du phénomène, avant même d’en parler aux locaux et qu’il appris que la patronus de sa sœur s’était manifestée sous la même forme. Le fennec ou renard des sables le rattache à sa famille adoptives, à ces racines arabes qu’il ne possède pas d’un point de vue technique mais qui font tout de même partie de lui. Avant cela, il n’avait jamais été capable de produire le sortilège du patronus mais il ne fut pas étonné de voir que c’est cette forme qu’elle choisit de revêtir. Ce n’est que quelques mois plus tard, alors qu’il souhaitait la dissimuler plus facilement, qu’elle pris sa deuxième forme, celle d’une mygale. Aujourd’hui, c’est celle qu’elle préfère et qu’elle adoptera le plus souvent, lui permettant de ne pas être vulnérable et d’être discret. Il ne sait pas réellement ce que cette mygale signifie par rapport à sa personne mais il ne se pose pas réellement de question, ignorant le fait que la manière dont les araignées tissent leurs toiles et piègent leurs proies est en tout point similaire à ce qu’il fait à l’aide de ses mots. Il a toujours eu une relation proche avec son patronus et a été immunisé à la peste, ne réalisant pas réellement que cette maladie avait secoué le monde entier avant de rentrer en Angleterre. Elle s’est elle-même appelée Shaia, un nom arabe signifiant présent, cadeau et il trouve que c’est parfaitement approprié à son caractère prétentieux.
Pseudo et âge: cosmic dust aka laura + #teammamies :gégé: Où as-tu trouvé le forum ? idk Personnage: inventé avec deux autres bolosses As-tu un autre compte sur BP ?Présence: too much Une remarque ? Twisted Evil
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Riley Graham
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MessageSujet: Re: Isaak Bensalehi   Isaak Bensalehi EmptyDim 1 Avr - 16:46

Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
1er septembre 1970 - Il avait passé des jours à fixer la porte. Des jours, puis des semaines, puis des mois. Il avait passé des années à fixer la porte, attendant qu’on vienne y frapper, sentant son cœur s’emballer à chaque fois que cela était le cas. Mais ce n’était jamais les bonnes personnes qui se trouvaient derrière. Ce n’était jamais ses parents. On revient bientôt, lui avaient-ils dit, en le laissant entre les mains de Khadija Bensalehi, amie de la famille. Mais bientôt semblait bien trop long, à mesure que les jours, les mois, les années passaient et que ses parents ne revenaient pas. Cela était supposé être temporaire, mais il avait compris à présent que ce ne l’était pas. Et plus le temps passait, plus il s’attachait à sa famille d’accueil. A sa famille tout court, puisque Khadija avait fini par l’adopter en voyant que ses parents ne reviendraient pas. Il y avait eu cette part de lui cependant qui refusait encore d’abandonner, qui refusait encore d’arrêter d’espérer. Et pourtant ils ne revenaient pas. Et plus le temps passait, moins Isaak avait envie qu’ils ne le fassent, le manque qu’il ressentait pour eux s’étant transformé en colère. Observant une nouvelle fois la porte en bois, il attrapa le bras de sa mère, sa sœur se tenant de l’autre côté. Sa mère. Sa sœur. Cela lui semblait bien plus juste que ces parents qui l’avaient abandonné et dont le souvenir s’estompait de jour en jour. En un craquement sonore, ils transplantèrent pour King’s Cross et plusieurs minutes plus tard, Naheed et lui étaient à bord du Poudlard Express. Elle avait accepté sa présence sans problème et il lui en avait toujours été reconnaissant. Elle avait été celle à l’appeler frère en premier, lui permettant de se sentir un peu moins perdu. « Viens on va s’assoir là, » lui dit-elle en ouvrant la porte d’un compartiment, où trois autres élèves étaient déjà assises. Il les reconnu, étant presque certain de les avoir déjà vu dans sa salle commune. Ils s’installèrent et le train démarra, doucement. « Vous êtes à Serpentard, non ? En troisième année ? » demanda finalement Naheed. Les trois autres filles hochèrent la tête. « Nous aussi. » Isaak se souvenait très bien avoir déjà eu des cours avec chacune d’entre elles mais il ne leur avait jamais adressé la parole jusqu’à présent. « Je m’appelle Basile et elle c’est mon amie Lyubomyra, » dit l’une d’entre elle, en désignant l’autre élève assise à côté d’elle, ayant vraisemblablement du mal à prononcer son prénom. Celle qui était en face, à côté d’Isaak et Naheed, releva les yeux. « Ophelia, » dit-elle simplement. Isaak nota que Lyubomyra lui lançait un regard noir mais elle ne dit rien pour autant. « Naheed, » poursuivit sa sœur. « Et mon petit frère, Isabelle, » ajouta-t-elle en le désignant. Il leva les yeux au ciel, étant habitué à présent au petit frère ainsi qu’à Isabelle. Elle s'obstinait à dire qu'il était plus jeune qu'elle alors qu'en réalité il était celui à être né plusieurs jours avant elle. « Isaak, » la corrigea-t-il. « Et je suis pas ton petit frère. » Naheed lui tira la langue, alors que les autres serpentard les observaient dans un silence gêné. « Vous êtes jumeaux ? » demanda Ophelia en plissant des yeux. Naheed sourit, tournant la tête vers son frère. « Presque, » répondit-elle simplement, ne mentionnant pas son adoption ou le fait qu’ils n’aient pas de lien de parenté. Il sourit à son tour, persuadé à présent que la meilleure chose à faire était d’oublier ses parents. Il n’avait pas besoin d’eux. Il avait une autre famille désormais.

★ ★ ★

17 juillet 1974 - « Je pense qu’il vaudrait mieux qu’on arrête de se voir. » Les mots avaient brisé le silence tranquille qui s’était installé, alors qu’Isaak serrait encore la main de Lyubomyra dans la sienne, l’air chaud de la capitale anglaise en plein été les enveloppant. Il ne répondit pas, cherchant son regard alors qu’elle l’avait fixé droit devant elle, loin de lui. A vrai dire, il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire, il ne comprenait pas d’où cette décision sortait. « Pourquoi ? » dit-il, alors qu’il sentait le nœud bien présent dans sa gorge se resserrer. Elle se retourna finalement vers lui et enleva doucement ses doigts des siens. Il ne comprenait pas, non, parce que pour lui, il n’y avait rien qui n’allait pas dans leur couple. Rien qui méritait une rupture. Pourtant elle le regardait, un air déterminé dans le regard et il su qu’elle était décidée. « Je n’ai pas le temps de penser à toi alors que je dois enterrer ma famille. » Les mots sortirent secs, tranchants et il accusa une nouvelle fois le coup, l’incompréhension se faisant plus présente à chacune des paroles de l’ukrainienne. Il comprenait qu’elle devait faire le deuil de ses parents, le deuil de sa sœur, décédés dans un accident quelques jours plus tôt. Il comprenait qu’elle était blessée, qu’elle était perdue. Mais il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas être là pour elle. Il n’avait pas même réellement eu le temps de lui dire à quel point il avait été désolé d’apprendre la nouvelle, leurs retrouvailles s’étant faites quelques minutes plus tôt. « Et puis tu arrêtes tes études à la fin de l’année, ça sert à rien de continuer. » Il avait en effet décidé de ne pas continuer d’études supérieures, de se contenter de ses ASPICS à la fin de l’année et elle souhaitait se diriger en offensive magique. Mais il n’avait jamais pensé que cela puisse être un problème pour eux. « Ça ne veut pas dire qu’on ne peut plus se voir, Myra, » dit-il finalement. « Et je peux être là pour toi, à l’enterrement. Je peux aussi te donner de l’espace, si c’est ce que tu veux. » Il savait cependant que ses arguments étaient vains, Lyubomyra ayant déjà détourné le regard. « Non. » Elle n’ajouta rien de plus et le jeune homme pu sentir la colère monter en lui. La colère mais la douleur également, parce qu’il ne pouvait pas nier les sentiments qu’il avait eu pour elle. Les sentiments qu’il avait toujours. « C’est tout ? Tu vas faire une croix sur deux ans de relation comme ça ? » Son ton était resté calme mais ses mots ne l’étaient pas, eux, trahissant ce qu’il ressentait vraiment. Il aurait voulu qu’elle en dise plus mais il était clair que pour elle la discussion était terminée. Il était clair qu’elle se fichait bien de la peine qu’elle pouvait lui faire en prononçant ces mots, en refusant de lui donner plus d’explications que cela. « N’insiste pas, » dit-elle d’un ton plus doux mais Isaak n’y croyait pas réellement. « Je ne peux juste pas être avec toi maintenant. » Elle n’ajouta rien et lui non plus, un silence pesant s’abattant sur eux.

★ ★ ★

23 janvier 1977 - « Tu reviens quand ? » Naheed était assise en face de lui, la lumière du soleil déclinant dansant dans ses yeux. Il pouvait noter son air déçu, cependant, même s’il lui avait déjà promis que ce ne serait pas long. « Dans un mois. Je serais pas parti longtemps, promis, » lui répondit-il avec un sourire, se répétant. Il n’avait pas donné de raison précise pour son départ à sa famille, ayant simplement prétexté avoir envie de voyager après avoir perdu son travail, un énième job en tant que barman dans un établissement miteux. Il n’avait pas donné de raison précise, parce que l’entière vérité était pire et qu’il n’avait pas eu envie d’affronter les réactions que susciteraient un tel aveu de la part de sa mère et sa sœur. Il avait envie de voyager, sans doute un peu, mais il avait surtout besoin de s’éloigner de l’Angleterre. Il avait l’impression de ne pas avancer, bloqué depuis qu’il avait terminé ses études dans le même genre de boulot barbant. Il avait l’impression de stagner et ce qui s’était passé une semaine plus tôt l’avait poussé à vouloir partir, en Asie précisément, pour apprendre. Parce qu’il voyait encore lorsqu’il fermait les yeux les poings qui s’abattaient contre son visage. Ses bras qui se levaient comme geste inutile de défense. La douleur qui se propageait sans qu’il ne puisse rien faire. Et sa baguette, hors d’atteinte, inutile. Il pouvait encore ressentir le sentiment d’impuissance, alors qu’il était dépourvu de sa magie. Il pouvait encore entendre les injures qu’on lui avait craché au visage. Il pouvait encore ressentir la honte qui l’avait poussé à ne rien dire. Cela avait commencé avec ces coups. Puis il avait perdu son emploi, pour ne pas s’y être rendu le lendemain. Alors il s’en allait, parce qu’il ne pouvait plus stagner. Il s’en allait, parce que le Japon lui offrait tout ce qu’il voulait apprendre pour ne plus jamais ressentir cela. Et même s’il n’aimait pas mentir à sa famille, il était persuadé que cela était un mal nécessaire. Il espérait, en un mois, arriver à apprendre suffisamment. Il espérait, en un mois, ne plus se sentir aussi perdu. Il jeta un nouveau coup d’œil à sa sœur et ne pu réellement s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Cela faisait deux ans qu’elle avait rejoint le Rabbity Ring, cette mafia sorcière étroitement liée à leur famille et si lui n’avait jamais été particulièrement intéressé à l’idée d’en faire partie, il savait à quel point cela lui tenait à cœur, à elle. Il voyait chaque jour qu’elle s’investissait un peu plus et même s’il ne disait généralement rien, il redoutait le jour où elle serait trop investie et où il lui arriverait quelque chose. « Tu feras attention à toi pendant que je suis pas là, hein ? » lui dit-il finalement, un sourire aux lèvres. Elle leva les yeux au ciel, avant de lui sourire à son tour. « Je peux prendre soin de moi-même, Isabelle. » Il laissa échapper un rire et elle le suivit rapidement, malgré la déception toujours présente dans son regard.

★ ★ ★

14 mars 1983 - Isaak observa l’enfant endormi, sa silhouette faiblement éclairé par la lumière du couloir. Il serra les dents, avant de fermer la porte. Son bagage était encore dans l’entrée, sa veste encore sur son dos. Et déjà, son monde se retrouvait bouleversé. « Pourquoi tu me l’as pas dit ? » dit-il simplement, se dirigeant à nouveau vers le salon où Naheed était assise. Il avait parlé à voix basse, leur mère dormant déjà. Il était arrivé trop tard mais sa sœur, elle, avait veillé, sachant qu’il revenait ce soir-là. « Je voulais te le dire à ton retour. Et puis tu n’es pas revenu, » dit-elle simplement et Isaak pu sentir la culpabilité gronder au fond de lui. Son voyage au Japon avait été prolongé de quelques mois puis quelques années, alors qu’il trouvait un intérêt là-bas qu’il n’avait pas particulièrement eu en Angleterre. Il avait été idiot de penser qu’il lui suffirait de quelques semaines pour apprendre ne serait-ce que les bases de tout art martial. Il avait appris le taijutsu, oui, mais son entrainement avait duré tout le long de son séjour, repoussant la date de son retour un peu plus chaque année qui passait. Il avait pensé que les lettres et photos qu’il envoyait à sa famille et ses proches suffisaient, puisque voyager internationalement coûtait cher. Mais il était évident à présent que ce n’était pas le cas. Il avait une nièce. Une nièce de cinq ans, dont il n’avait pas eu conscience de l’existence jusqu’à présent. « Tu aurais pu me l’écrire. » Ils s’étaient écrit toutes les semaines, il ne pouvait pas croire qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de le lui dire. « C’était trop risqué, » répondit-elle avec un soupir. Il fronça les sourcils, n’ajoutant rien, un milliers de questions fourmillant dans son esprit. Il était parti pour lui mais il avait sans doute était trop égoïste, se rendant compte à présent de tout ce qu’il avait manqué. Il pouvait sentir une certaine distance de la part de Naheed et c’était sans doute ce qui le blessait le plus, cette réalisation qu’une séparation de six ans était probablement trop importante, même pour eux.

★ ★ ★

7 août 1983 - « Je te ressers ? » Trajan hocha la tête, accoudé au bar du Mademoiselle et lui adressa un sourire. Isaak était retourné à ses habitudes, à ce qu’il connaissait, à servir des verres. Mais ce n’était plus tout ce qu’il faisait désormais, rendant ce petit boulot bien moins terne que ce qu’il avait pu connaître auparavant. Il y avait eu un changement dans son esprit, une détermination qu’il n’avait pas ressenti auparavant. Un désir de se rapprocher de sa famille, de se rapprocher de sa sœur, après ne pas l’avoir vue pendant six ans. Alors lorsque le Rabbity Ring avait appris son retour, ses atouts nouveaux et qu’ils l’avaient contacté pour lui demande de rejoindre leurs rangs, il n’avait pas décliné l’offre. Peut-être était-ce cela qui lui manquait, au fond. Avoir l’impression de servir à quelque chose, de participer à un but plus grand que ses propres objectifs. La guerre qui faisait rage en Angleterre ne l’avait jamais intéressé, parce qu’il n’était pas concerné et la mafia se trouvait en plein milieu, là où il se sentait à l’aise. Il n’avait pas besoin de prendre parti, parce qu’il était du côté de tout le monde, lorsqu’il le fallait. Il se rendait utile, et il se rapprochait de Naheed par la même occasion. Il contribuait à s’assurer qu’il n’arrive rien à sa nièce et cela lui suffisait. Travailler avec l’ex de sa sœur lui avait cependant paru étrange au départ mais il en était venu à apprécier Trajan, après que ce dernier lui ait expliqué ce qui s’était réellement passé entre eux. Il comprenait pourquoi sa sœur lui en voulait toujours, pourquoi elle s’était sentie trahie mais il comprenait également pourquoi Trajan avait fait ce qu’il avait fait. Il comprenait que la sécurité de leur enfant avait primé sur le reste et qu’il était certainement mieux pour elle de passer pour la sœur de Naheed plutôt que pour sa fille. Il n’était pas certain de pouvoir l’appeler ami, puisqu’il restait son supérieur mais ils n’étaient certainement pas de simples connaissances. « On bouge dans dix minutes, » lui dit finalement Trajan et en jetant un coup d’œil à sa montre, Isaak constata que son service était en effet sur le point de se terminer. Il commença à ranger les verres qu’il avait lavé et il passa finalement de l’autre côté du comptoir lorsqu’il vit que la personne qui le relayait était arrivée. Il n’était pas certain de rester barman jusqu’à la fin de ses jours, notamment après l’expérience qu’il en avait eu presque sept ans auparavant. Mais le reste suffisait à ce qu’il ne se sente plus aussi démuni. Le reste suffisait à ce qu’il ait l’impression d’avoir un minimum de contrôle.

★ ★ ★

3 novembre 1983 - Avec un soupir, il referma la porte de son appartement à clef et transplana immédiatement, voyant que le couloir était vide. Il atterri derrière le bar de sa destination, perdu dans un village moldu, à l’abri des regards et oreilles indiscrètes. Sa fonction au sein du Rabbity Ring l’amenait souvent dans ce genre d’endroit et il avait fini par s’y habituer, au fil des mois. Il avait finit par se faire à ses missions, usant parfois de ses charmes, parfois d’intimidation pour obtenir ce qu’il cherchait. Il avait même commencé à les apprécier, à apprécier le pouvoir que sa situation lui donnait sur les pions de la mafia, à apprécier la maîtrise qu’il avait de chaque situation. Il n’avait pas encore eu d’accrochage particulier, quelques sorciers réticents à céder sous la pression mais il était toujours ressorti de chaque rencontre en ayant le dessus. Il n’était plus l’enfant fragile tout juste sorti de Poudlard, incapable de se défendre. Il n’avait plus peur, il était celui qui faisait peur. Et il y avait une certaine satisfaction dans cette constatation, une satisfaction à laquelle il ne s’était pas attendu en acceptant de les rejoindre. Il y avait surtout vu une opportunité de se rapprocher de Naheed, de renouer leurs liens après son absence. Il ne s’était pas attendu à s’y plaire particulièrement, à retrouver tout ce qu’il avait ressenti au Japon en apprenant à se battre et se défendre. Il ne s’était pas attendu à autant apprécier exécuter ces ordres qu’on lui donnait, à se sentir autant à sa place. Et pourtant c’était le cas. Pour la première fois depuis longtemps, il avait l’impression d’être parfaitement maître de sa destinée, de ne pouvoir être arrêté par les embûches qui se dressait sur son chemin. Il se surprenait même dans son ambition à éventuellement gravir les échelons, à un jour devenir celui qui avait besoin d’un homme de main plutôt que d’en être un lui même. Mais il savait que cela n’était pas pour l’immédiat et le fait d’attendre ne le dérangeait pas plus que cela. Il poussa la porte du bar et alla s’installer à une table au fond, la même où il avait pris place deux fois déjà. Il ne fit pas mine de commander quoi que ce soit, déterminé à garder les idées claires. Le bar n’était qu’un prétexte, un lieu de rencontre comme un autre, un cadre qui n’avait pas d’importance. Il aurait pu s’agir d’une bibliothèque, cela en serait revenu au même. Mais ici, il était promis à une certaine discrétion, les mordus trop occupés par leurs propres affaires pour observer de trop près les tables un peu plus dissimulées. Son regard suivit un moment la trotteuse de sa montre, suivit la grande aiguille dépasser l’heure. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit à nouveau, laissant entrer la personne qu’il attendait. Elle dirigea droit vers lui et il se laissa aller contre le dossier, l’observant s’assoir en face de lui avec une expression qui se voulue neutre. « Tu es en retard. » Il avait le dessus, oui. La plupart du temps. Pour une raison qui lui échappait, ce n’était pourtant pas l’impression qu’il avait lorsqu’il retrouvait Thorun Mortensen. Il ne savait pas si c’était son caractère, son regard défiant, son sourire malgré la situation. Il n’avait pas envie de savoir. Il avait simplement envie de se sentir à nouveau maître de la situation, plutôt que d’avoir l’impression que c’était elle qui lui faisait une faveur, elle qui contrôlait leurs échanges. Il sortit un paquet de sa poche, agrandie à l’aide d’un sort et le posa sur la table, gardant sa main dessus. A l’intérieur se trouvaient plusieurs fioles de potions dont la résistance avait grandement besoin, potions que la mafia n’était pas prête à céder aisément. Thorun servait d’intermédiaire, il servait d’intermédiaire, afin d’assurer un échange entre le Rabbity Ring et la résistance. Echange qui était bénéfique aux deux partis impliqués, la résistance pour les potions de la mafia, la mafia pour les informations de la résistance. Ils n’étaient que des intermédiaires et pourtant, à chaque rencontre avec Thorun, il avait l’impression de perdre un peu plus pied.
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Isaak Bensalehi

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